04/06/2019
Matière et esprit
Comment définir ce lien intime qui peut surgir entre un objet et la conscience, entre la matière et l’esprit ? Il ne s’agit pas d’un mouvement de va-et-vient partant de soi et réfléchi sur l’objet jusqu’à une intensification de la conscience en présence de l’objet. Il ne s’agit pas non plus d’une pénétration de l’objet par une perception plus vive et plus consciente jusqu’au fond de nous-mêmes. Peut-être s’agit-il d’une sorte d’entrée en phase de rayonnements émis entre les deux, créant un champ de vibrations concentriques. Ce champ aurait le pouvoir de nous sortir de nous-mêmes et de faire monter vers une conscience plus aiguë l’être dans son ensemble. Elle est à la fois connaissance (projection de l’univers vers l’homme) et amour (projection de l’homme vers l’univers).
Cette osmose supprime toute forme de dualité sujet-objet, créant non plus une harmonie de la pensée et l’être, de la pensée et de l’action, mais une unité d’être qui pourrait aussi constituer un nouvel humanisme.
03:27 Publié dans 11. Considérations diverses | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : matière, esprit, unité, être | Imprimer
30/03/2015
Au-delà de la descente en soi-même
Attention ! Cette descente en soi n’est pas une dissolution de l’être, mais au contraire sa découverte. Qu’est-ce que cela signifie ? Tout simplement la fin des frontières que s’impose l’esprit.
La peinture abstraite représente visuellement cette absence de forme et, derrière, de pensée. Rothko, par exemple, nous renvoie l’image qui se forme derrière la rétine en l’absence de pensée : un halo lumineux, source non pas du désir, mais de l’accomplissement ressenti. De même, la mécanique bien huilée de Bach permet l’entrée dans cet au-delà sans pensée : les notes s’enchaînent les unes aux autres dans une harmonie pure et vous conduisent dans cet instant de silence que seule la musique peut apporter, paradoxalement.
On est parce que le On n’est plus. Et cette dénomination de On est bien vue, car ce "On" est tout l’humain et personne en particulier. L’être apparaît derrière la personne, il se dévoile hors de toute image, au-delà des contraires. Vous devenez sphère transparente, aux frontières poreuses. L’être entier devient Un et ce Un est le Tout.
Marcher est Zen
S’assoir est aussi Zen
Que je parle, que je me taise
Que je me repose, que je me presse
Dans l’ordre de l’Être
Tout cela est l’Immuable.
Shodoka[1]
Mais tout cela se perd aussi vite que c’est venu. Accepte-le, sinon tu ne connaîtras jamais la vie !
[1]L’un des quatre textes essentiels du zen, écrit par Yoka Daishi au VIIe siècle en Chine, dans lequel il témoigne de son éveil.
07:25 Publié dans 61. Considérations spirituelles | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : zen, connaissance de soi, spiritualité, unité | Imprimer
09/07/2013
La vérité
Nul ne peut découvrir la vérité avant d’être vrai.
Qu’est-ce qu’être vrai ? C’est unir en soi la pensée, l’action et la parole. Alors la vérité se dévoile d’elle-même.
Ce n’est possible que lorsque le moi est éteint. Tant que l’être fonctionne en mode égocentrique, il ne peut connaître la vérité. Au bout de lui-même, lorsqu’il n’est plus à lui-même, il trouve la vérité.
Mais pouvons-nous nous séparer de nous-même ?
07:45 Publié dans 61. Considérations spirituelles | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : philosophie, méditation, unité, soi | Imprimer