Fin du voyage (11/05/2019)
Le ronron moutonnant des roues sur l’acier
La neige bleuissant d’un ciel tapissé
De crème chantilly éprise de soleil
Les bras levés des lignes haute-tension
Et nos cœurs si petits regardant le défilé
Des terres et des prairies blanchies
Le retard est-il contrainte ou sauvetage ?
Depuis l’annonce, l’éclaircie dévoile ses mystères
Les mains de lumière fouillent les recoins
Et courent derrière les paillettes de poussière
Les places occupées des voyageurs partis
Creusent les fauteuils de douleur invisibles
Cela finira-t-il un jour ces arrêts maléfiques
Qui transportent l’impatience au long des voies
Et grillent les pieds déchaussés des dormeurs ?
Lente montée vers la fin du jour et du voyage
Court, court l’ombre de l’impatience
Court, court le fantôme de l’absent solitaire
C’est fini, hélas, plus de routes ni même d’espoir
Tout ralentit à la tombée de la nuit
Le gris se pare de noir, le blanc s’effondre
Loin encore est l’arrivée même coupée
Allez, debout, ne bêlons plus ni ne raillons
Le cauchemar s’en va loin de nous, noir comme le soleil
© Loup Francart
07:48 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : poème, écriture, poésie, littérature | Imprimer