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18/03/2023

Rencontre

Il allait détendu sur la plage
Et marchait, seul, en riant
Il s’effondra aux pieds de la belle
Tous le virent tendre ses mains
Et chanter son amour à la tendre
La voix était profonde et mâle
Ses yeux couraient sur ses seins
Elle le regardait s’égosiller 
Et monter ses suppliques aigres
Il se tourna vers elle
Et lui demanda : « Viens donc
Allons au marché et mangeons »
Elle lui prit la main
Cacha ses yeux vifs
Pleura quelques instants
Puis s’enfuit sans un mot
Son silence était de marbre
Les veines couraient sur sa poitrine 
Bleutées et palpitantes
Le bleu du ciel rayonnait
La fusion fit illusion

Ils ne sont plus
Seuls leurs noms sont connus
Mais non-dits à tous

17/03/2023

Etrange

Étrange, étrange, étrange…
Il est perdu celui qui te vient à l’esprit
Tu le cherches sans cesse
Tu caresses ta mémoire
Lui parles, lui dis des mots doux
Mais rien ne vient
Le blanc, sans autre couleur
Le désert, l’oubli de soi
Et des autres eux-mêmes
Quel malaise
Où donc se trouve la réponse

Il partit ainsi, en esprit
Au-delà du connu    
Dans l’obscurité des souvenirs
Dans l’anéantissement du présent
L’effacement du passé
Le trouble de l’avenir
Tu n’es qu’une bulle vide
Un parfum sans odeur
 Vive la liberté…

15/03/2023

Il est mort en héros

Il est mort en héros
Il a fermé les yeux
Après s’être regardé dans un miroir
S’est souri et a décidé
Plus de personnage intransigeant
Plus d’ombre à bord
Juste un regret
Celui de n’avoir pas su
Se faire connaitre de tous
De n’avoir pas révélé à tous
Le poids du passé,
La présence du présent
L’incertitude de l’avenir
Il emportera dans sa tombe
Ce regret éternel
La révélation est là
A porté de main
Mais il ne flancha pas
Et appuya sur le bouton
Comme on tire la chasse d’eau

L’explosion fut terrible
Le monde était sauvé
Il fut le seul à ne pas être regretté
Par les badauds présents 

14/03/2023

De profondis poème (datant du 62-04-05)

Résonnez trompettes d’argent, résonnez.
Pour la patrie, des hommes, las, sont tombés.
Dans le crépuscule se dressent, raidis, 
Les cadavres des héros qui sont partis.

Le désastre est achevé
Et sur leurs étalons, dressés,
Les généraux s’affrontent, hirsutes,
Dans une dure et âpre lutte.

Leurs montures, sauvages, se mordent.
Dans la nuit, telle une horde,
Rugit leur choc rude et barbare.

Mais bientôt, ô solitude, la nuit tombe,
Le crépuscule vit leurs ombres, la nuit fut leur tombe.
Sombres, de rosée, les corps se parent.

13/03/2023

L’eau morte coule le long des tuyaux (poésie de Janvier1964)

L’eau morte coule le long des tuyaux
J’entends son gazouillis dans le creux de ma main

Goutte à goutte le temps s’écoule

Les gens dans leur bêtise hautaine
Glissent le long des trottoirs embués
Tandis que l’œil morne des fenêtres les observe

Les vents poussent la brume et les franges des manteaux
Traînant dans la boue houleuse de nos pas

Une main fine a essuyé les larmes qui creusent l’œil
D’un geste mouillé et gémissant

Les rues fuient les rues sans se séparer
Et la nuit abat sa longue cape de deuil

L’eau ruisselle et éponge le son des pas
Et les passants cachent leur misère
Derrière un col ou sous un parapluie

Marche continuelle et pressée
Qui ne finira jamais sa danse effrénée

Le fer de mon balcon a perdu sa beauté
Comme les volets ont fermé leur bras

Les ombres regagnent la clarté enfermée
Dans le sein des flancs de ces rues
Pendant que s’étend la grande bête noire

Goutte à goutte le temps s’écoule

12/03/2023

Rêves et insomnies (poésie de mars 1964)

Les flambeaux étaient des mains
Et leurs bras étaient ma mort
Des longues rides sillonnaient leur bronze

Les quais étirent paresseusement leurs pierres
Et la statue jette sa main en l’air
Tandis que le jaune égraine ses écailles de feuilles
Sur le gravier qui frôle ses pieds nus

Les deux fêtards se tournent le dos
Alors que brûlent leur veston 
Et que les notes s’envolent dans le froid
Gémissantes sous le doigt alangui

Blonde est ma chambre que cachent ses ombres
Et les têtes des candélabres me surveillent
De leurs yeux de feu dans la glace piquée
Au plafond coure un cheval de plâtre
Autour de lampe noircie par le soleil

Le marbre de la cheminée est nu
Je vois ses veines et son teint de cadavre
Qui jaunit déjà par endroit

Derrière une forêt de grands tuyaux
Des pattes d’échassier aux ailes ployées
Écrasent de leur ombre la paresse du tapis
Et la lyre du piano allonge ses pieds
Sous ma chaise aux cheveux de paille

Sur les riantes parois de la bibliothèque
Les cloques de l’acajou ont crevé par endroit
Laissant la chair claire pénétrée de lumière

Dors donc, me dit la rose qui repose… 

08/03/2023

Dans ma solitude

Dans ma solitude, tu m’as regardé
J’étais encore tremblant et faible
Dans ce désert de pierres amoncelées
Tu m’as observé de ce regard fragile
Que tu accordes aux êtres abandonnés
Et je suis descendu vers la plaine
Vers les jardins de ton amour neuf
Où le silence n’est plus une vertu
Où l’être est mis à nu, naïf et attachant
Sous le pouvoir de ton rire
Et mon corps redevenu vivant
Danse à tes jeux d’enfant

07/03/2023

Conversation

Tu te parles à toi-même
Tu te tutoies en toi 
Tu t’interroges sur tes actes
Tu décides de ce qui est bon pour toi
Comme de tes insuffisances
Pars au loin de tout cela
Erres sans cesse dans la campagne
Noie tes pensées dans le brouillard
Tu seras l’inconnu au regard d’acier
Observant son être de loin
Souriant aux camarades perdus
Jusqu’à n’être qu’une présence
Eperdue de bonheur et d’amitié
Va mon fils et trouve ton chemin
Relève la tête et sois sans crainte
Tu marches sur ton chemin de vie
 Et vois celle-ci sans fin
Va au-delà de toi-même jusqu’au lieu
De la défection 
Ne te perds pas en route !

06/03/2023

Destins

Dieu n’est pas manchot
Et, dans le même temps
Il n’hésite pas à bouleverser
L’ordre imaginé par les humains
Alors des uns qui ressentent
L’appel de la religiosité
Il barre d’un trait de plume
Les impulsions débordantes
Des inconnus au cœur fêlé
Inversement il accorde aux maladroits
Le pardon des insuffisants
Et leur offre leurs rêves espérés
Quel brouillon montre-t-il
Aux humains qui subissent ses choix
Mais ceux-ci restent la raison
Pour les privilégiés en recherche
Le nez dans les nuages
Il hume le savoir-faire
Et fait franchir la porte
A ceux qui savent voler
Adieu mes petits, larguez vos sentiments
Et laissez-vous aller vers ce ciel bleu
Qui envahit votre âme 
Et vous fait transparent aux yeux du monde

 

05/03/2023

Glacial

Le repos, c’est une étendue d’eau
Froide, visqueuse, glaçante
Comme une loutre au bord d’un fleuve

Où nous conduit-il ? A la passoire
Ne reste qu’un souvenir de froid
Le passage d’une anguille dans les veines
Et un cri immortel, sauvage
Qui vous fait dire : « c’est fini ! »

Pourtant vous êtes au calme
Veillant sur vous-même
Votre pouls reste égal
Aucune larme ne se manifeste

Vous n’êtes plus qu’une masse inerte
Sans attente, sans idée de confrontation
C’est un repos sans contestation
Je ne pense plus, je suis simplement
Rien ne me fera bouger
Immobile, je surnage dans le froid

04/03/2023

Ronde cosmique

Une étincelle en toi
Et tu repars de plus belle
Tu te crois au bout du rouleau
Et l’étincelle te pousse en avant
Encore à découvrir, encore à penser
Encore à rire, encore à pleurer
Le monde est en marche
Il tourne et va où il veut
Et t’entraîne avec lui
Dans une ronde sans fin

De rage, il se laisse aller
Il cherche au-delà de l’horizon
Dans les vertus des objets
Dans les amas de pensées
Qui tournent sans cesse autour de lui
Et voilent la face de la terre
Mais ce n’est que brouillard
Le monde se dilate
Projette les pensées autour de lui
Disperse ses trésors autour de lui
La ronde continue
Elle ne cesse pas

Tu es une étoile ne marche
Perdu parmi les autres étoiles
Et cette ronde s’accentue jusqu’à la fin des temps

28/02/2023

Négation

« Un point est-ce qui n’a pas de parties »
Proclame Euclide dans les Éléments
Le point est donc la plus petite figure géométrique possible
Et Denis Henrion précise qu’il n’a 
Ni longueur, ni largeur, ni épaisseur
Tel est le début de la géométrie
Une définition négative
Qui dit ce qu’elle n’est pas
Une trace d’inventivité et de mystère 
Indéfinissable concrètement

27/02/2023

Homme

Il marche petitement
Se balançant sur ses jambes
Agitant les bras pour se rétablir
Riant de ses dents blanches
Pleurant parfois devant la difficulté 
Mais repartant aussitôt avec un sourire

Allons-y ! se dit-il en lui-même
Tous autour de lui s’extasient
La mère sourit aux anges
Le père ne dit rien
Mais ses yeux brillent de satisfaction

Tous se réjouissent de sa bravoure
Les uns applaudissent, 
les autres crient Bravo
et l’enfant rie de voir leur enchantement
savent-ils les efforts inaudibles qu’il produit
les heurts et bleus perçus

jusqu’au jour où tout devient logique
où l’être navigue sans difficulté
Parmi les pièges de la vie
Puis lentement peine à poursuivre 
La chasse aux exploits
Jusqu’au jour où il fatigue à avancer
Puis s’effondre sur lui-même

Adieu la terre
C’est un autre monde
Plus souple, plus consistant
Qui élève l’être vivant
Et lui fait comprendre
La beauté de la vie
Trop tard, tu ne peux en profiter
Alors tente de te souvenir que tout cela t’est donné !

25/02/2023

La vie intime

Toi, rien d’autre que toi
Ombre de mes rêves
Spectre de la beauté des jours
Suspendue sur ton fil, le regard vert
Sur la ligne d’horizon
Perdu de tes espoirs tendres
Où vas-tu ainsi, les pattes maigres
Courant sur la boue
Englouti dans la tiédeur
Un sourire sur les lèvres
Sans un regard pour l’autre
Ton compagnon de toujours
Qui t’accompagne et te veille
Tes bras m’enserrent  
Ta main sur ma main
Me fait la douceur des rêves
La vie continue, rose et coulante
Contemplant les étoiles
Les yeux émerveillés
Jusqu’à ce qu’ils se ferment
Voient la danse des vivants
Sur la terre éperdue d’amour

 

24/02/2023

Qu'es-tu ?

Je suis ce que tu n’es pas 
je suis le vent qui court
La marée qui s’épuise
Le moteur qui s’étouffe 
Le merle qui siffle
L’ombre qui s’éteint 
Je suis l’imprévisible 
L’inattendu, la surprise 
Dans une vie réglée
La peur qui coule des yeux
La surprise qui te fait sourire

Souris toujours à la vie
Et vois l’impossible dans les yeux de l’autre

23/02/2023

Miel

Tes seins sont mon horizon
Une ligne claire et ferme
Qui bouche ma vision
Et me remplit à terme

Miracle de cette forme
Si pleine d’émotion
De douceur et de paix
Que je te rejoins en création

Tu es le modèle des rêves
Le puits des amours perdus
Étendu sur la grève 
ton souffle assidu

plus rien ne vient de toi
si ce n’est cette chaleur
qui prend l’âme et la broie
je suis devant le monde sans peur

22/02/2023

Un poème

Glissement rond red.jpg

Un poème, c’est un rond dans l’eau
Créé par l’impact d’une ivresse soudaine
Une gifle décoiffante d’un fait insolite…
Les sens en alerte tu guettes l’éveil
Aujourd’hui il ne vient pas, pourquoi ?
Remue la tête, déménage tes poussières
Souffle sur le décor et entame la valse
De la folie des mots qui s’enchaînent…
Laisse-toi bercer par la cathédrale
Et les résonances  de ses fils de verre…
L’orgue se tait, l’organiste est mort
D’une crise de larmes et d’étincelles
Le chien aboie dans la tribune
Quoi de plus naturel !
Le fumet des mots d’antan a disparu…
Odeur des greniers ou des caves
Un relent de moisi ou de renfermé
Qui saute à la gorge étonnée…
Et tu poursuis en tournant à la main
Ta perceuse, fouillant dans le sable
Et la pierre jaunie d’écume
Jusqu’à l’étincelle attendue divinement
Qui met le feu aux poudres
Et chavire tes perceptions latentes…
Sautez le chat huant et l’éléphant rose
Ça clignote dans l’ellipse grammaticale…
Secoue la caisse de résonance…
Extrais le jus de l’ignorance
Et couche-le sur le papier 
Laisse-le baver sur la feuille blanche
Qu’il se dessine seul en noir
Tache bienfaisante et fertile
Qui fait rire l’innocent
Et ricaner l’averti…
La mer des mots n’en finit pas de déborder…

 

20/02/2023

Maigre souvenir

Encore toi ! tu m’agrippes la jambe !
Souviens-toi de moi, dis-tu !
Mais rien ne sort de ma mémoire
Même pas l‘ombre d’un visage
Ou ta silhouette dans la rue
Juste un nom lié à un message
Écris fébrilement au dos d’une enveloppe
Je tente de me remémorer ton apparence
Mais je ne vois qu’une fumée sans force
Planant au-dessus d’un nid envahi de pépiements
Souviens-toi ! souviens-toi ! crient-ils
Mais rien ne vient dans mes souvenirs
Pas même un son, un geste, une attitude
Si, peut-être, un souvenir de promenade
Un jour d’hiver, dans un froid glacial
Lorsqu’elle se serra contre moi
Raide et tremblante, sans rien dire
Et que j’embrassais sa bouche 
Chaude, ronde, avide, parfumée
Qu’en reste-t-il ?  Un vague nuage
Un brouillard de bonheur
Dans lequel je me débats en vain

19/02/2023

Miasmes

Rien ? il ne reste rien de nos rêveries d’antan
Quand tu courais aux murs de notre inconscience
Veillant sans cesse à nos intérêts et possessions
À nos souvenirs enfermés dans nos mémoires
Et au fond desquels se cache la puissance de l’amour
Le grain d’espoir revenu du monde endormi
Repu d’invisibles sursauts de miasmes de regrets
De n’avoir pu profiter de ces moments heureux

Tu es l’invincible femme de fer et d’or
Qui soutient mon souvenir et ma foi
Les fils suspendus de nos aventures
Et même de notre existence échevelée
Le nuage d’inconsistance de nos amours

Merci de ces jours cocoonés de rêveries
De ces échappées dans la steppe de nos mémoires
De ces villes où nous avons vécu
De ces voisins amicaux et joyeux 
Des marchés où nous avons posé nos pas
Des trésors enfouis dans nos souvenirs
Et qui seront perdu à jamais

Tu fus longuement mon bâton
Tu me caresses la main et me dis ton amour
Comme une jeune fille regarde l’homme aimé
Et ton cœur s'emplit d’air et de douceur
Tu pleures sur notre amour et la tendresse de nos images
Enfouies au plus profond de nous-mêmes

 

16/02/2023

Rappel

Les beaux jours de pureté
Bonheur des solitudes
Quand deviendrez-vous présents ?

14/02/2023

Souvenirs

Souviens-toi : la fraîcheur de la nuit
Le crépitement des cigales
Le crissement de tes ongles sur ma peau
La tendresse de tes joues dans l’ombre

Merci de ces jours d’attente
Merci pour la sève montante
Merci pour l’extase de tes accueils
Merci pour ta pâle incandescence

L’amour reste vivant en nous
Toujours nous nous regarderons
L’œil pétillant, les dents blanches
La joie sur nos lèvres enfiévrées

Tu es la seule et unique femme
Que je serre dans mes bras 
Et dont la douceur me fait trembler
Lorsque je suis seul dans la nuit

 

13/02/2023

Toi, absente

Tu m’enduis de miel et d’images
Tu n’es plus là, mais je suis avec toi
Je te rêve, enfoui dans ta chaleur

12/02/2023

Seul

Il est là, nu comme une feuille
Dont les marbrures courent sur le papier
Il a été resplendissant dans la journée
Puis s’est affaissé à la venue du noir
Il tremble comme un roseau dans le vent
La vie est-elle un chemin de pierre
Aux arêtes tranchantes et suintantes ?
Tu ne sais quel est le sommet de la folie
Prononcer de doctes paroles
Ou pleure sur la force de la persuasion
As-tu convaincu ton frère ?
Tu ne sais, mais les tentatives sont utiles
Pour devenir un homme véritable
Pleure au goutte à goutte de ta chair
Seul ton pied reste droit et ferme
Et avance sur le chemin de terre
Jusqu’à aborder la route de la compréhension
Meurt-on d’un être pusillanime
Qui se cache sous son ombre ?

11/02/2023

Protecteur

Ne jamais désespérer !
Tiens-toi droit
Et regarde au loin
Tu sais les écueils de la vie
N’oublie pas le protecteur !
Toujours quelque chose à espérer
Mais ne te gonfle pas tout seul
Fais confiance, il est là
Il ne dit rien, mais il veille
Fais silence, couvre-toi
Et attends dans la paix
Sans jamais désespérer
Il agit, tu ne le sais pas
Mais il est là, toujours

09/02/2023

Eté

Des cris d’enfants
Le ruissèlement sur la peau
L’appel d’un canard 
Et le calme de l’après-midi
Quand la maison dort
Au pied de la rivière
La tête dans l’eau
Fraîche et sourde
Ton regard sur nous tous
Tendre et amoureux
Tu le tiens près de l’eau
Riante et charmeuse
Appelant les petits au bain
Ils se précipitent en riant
Et se jette dans la fraîcheur
Sans efforts ni simagrées
Les rires résonnent dans la campagne
Il émerge d’un assoupissement
Les bruits se mélangent
Il saute du lit, fiévreux
Oui, tout de suite
à l’eau
Revêts-toi de ta nouvelle peau
Prends ton glaçon entre les dents
et plonge sans hésiter dans la froideur

07/02/2023

Amour

Le dessin final de l’acte d’amour est à double face :
. matériellement de renouveler la vie,
. spirituellement d’élever l’homme à un degré de conscience de soi supérieur, c’est-à-dire de le faire tendre vers sa perfection possible.Cette élévation spirituelle de l’homme dans l’acte d’amour conduit à un phénomène de personnalisation dans l’union (contraires associés). Plus l’homme renonce à lui-même pour se combler, plus il se retrouve. Mourir à soi pour renaître.

06/02/2023

Recherche

Débarrasse-toi de toi-même
Laisse tomber ton fardeau
N’emmène rien
Tiens ouvert ton esprit
Emplis-toi de lumière
Ne bouge plus
Ouvre les mains
Laisse couler en toi
Le miel de l’absence
Jusqu’à ce qu'apparaisse la présence
Et qu’elle t’envahisse l’âme

04/02/2023

Pauvreté

Multiples sont les occasions de périr
Celles de vivre sont légions également

Connais-tu l’occasion de survivre
Dans la misère et l’ignorance
Prostré dans un coin de rue
Perdu aux yeux du monde
Sans attaches ni reconnaissances

Vêtu d’un simple maillot
Traînant dans la poussière 
Tu n’es rien qu’un simple humain
Un objet sale et puant à souhait
Regardant la société, exalté
De ton apparence différenciée
Fier d’être ce que tu n’es pas

Adieu beau jeune homme
Je n’ai plus rien à te souhaiter
Sinon de vivre suffisamment
Pour connaître la vraie vie
Les amours simples et cachés
La camaraderie réelle
Et la conscience vides d’arrières-pensées

03/02/2023

L'humanité

Tous sont là, pas un seul ne manque à l’appel
Les jeunes et les vieux, les femmes et les hommes
Les jaunes, les noirs, les rouges et les blancs
Les premiers de la classe et les derniers au palmarès
Les riches, les pauvres et les inconscients
Les handicapés, les sportifs, les intellectuels
Les marins, les aviateurs, les cavaliers
Toute l’humanité est là devant le poste
On a marché sur la lune :
Un petit pas pour l’homme
Un grand pas pour l’humanité

(Retransmission du 20 juillet 1989 par la NASA : retransmise aujourd’hui à la télévision à 3h du matin)

02/02/2023

Perdu

Devant la page blanche, rien ne transparaît
Ton désir est brûlant et ton cœur vivace
Tu entends le cri des oubliés et des tièdes
« Donne-nous tes efforts et tes peines
Délivre-nous de la glu quotidienne
Et prête-nous ta verve et ton charisme »
Ainsi fit-il pendant la soirée funeste
Jusqu’au milieu de la nuit inconnue
Entourée de fumée odorante et verte
Il prit la nuit et la déposa sur l’autel
La caressant du plat de la main
Plongeant dans la froideur de son corps
Elle ne dit rien et ne chanta même pas
Elle resta calme et délaissée
Il la laissa partir, petit et frêle    
Elle s’enfonça dans l’ombre, devint un point
Puis un rêve de moins en moins palpable
Puis un souvenir devenu fumée perdue
Il n’y eut plus rien, un trou comblé
De réminiscences diffuses et palotes
Adieu le monde de la présence
Je n’ai plus rien qui me rattache
A celui que je représente aujourd’hui
L’homme brillant et sûr de lui
Perdu dans son monde d’affaires et d’amour