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25/02/2023

La vie intime

Toi, rien d’autre que toi
Ombre de mes rêves
Spectre de la beauté des jours
Suspendue sur ton fil, le regard vert
Sur la ligne d’horizon
Perdu de tes espoirs tendres
Où vas-tu ainsi, les pattes maigres
Courant sur la boue
Englouti dans la tiédeur
Un sourire sur les lèvres
Sans un regard pour l’autre
Ton compagnon de toujours
Qui t’accompagne et te veille
Tes bras m’enserrent  
Ta main sur ma main
Me fait la douceur des rêves
La vie continue, rose et coulante
Contemplant les étoiles
Les yeux émerveillés
Jusqu’à ce qu’ils se ferment
Voient la danse des vivants
Sur la terre éperdue d’amour

 

24/02/2023

Qu'es-tu ?

Je suis ce que tu n’es pas 
je suis le vent qui court
La marée qui s’épuise
Le moteur qui s’étouffe 
Le merle qui siffle
L’ombre qui s’éteint 
Je suis l’imprévisible 
L’inattendu, la surprise 
Dans une vie réglée
La peur qui coule des yeux
La surprise qui te fait sourire

Souris toujours à la vie
Et vois l’impossible dans les yeux de l’autre

23/02/2023

Miel

Tes seins sont mon horizon
Une ligne claire et ferme
Qui bouche ma vision
Et me remplit à terme

Miracle de cette forme
Si pleine d’émotion
De douceur et de paix
Que je te rejoins en création

Tu es le modèle des rêves
Le puits des amours perdus
Étendu sur la grève 
ton souffle assidu

plus rien ne vient de toi
si ce n’est cette chaleur
qui prend l’âme et la broie
je suis devant le monde sans peur

22/02/2023

Un poème

Glissement rond red.jpg

Un poème, c’est un rond dans l’eau
Créé par l’impact d’une ivresse soudaine
Une gifle décoiffante d’un fait insolite…
Les sens en alerte tu guettes l’éveil
Aujourd’hui il ne vient pas, pourquoi ?
Remue la tête, déménage tes poussières
Souffle sur le décor et entame la valse
De la folie des mots qui s’enchaînent…
Laisse-toi bercer par la cathédrale
Et les résonances  de ses fils de verre…
L’orgue se tait, l’organiste est mort
D’une crise de larmes et d’étincelles
Le chien aboie dans la tribune
Quoi de plus naturel !
Le fumet des mots d’antan a disparu…
Odeur des greniers ou des caves
Un relent de moisi ou de renfermé
Qui saute à la gorge étonnée…
Et tu poursuis en tournant à la main
Ta perceuse, fouillant dans le sable
Et la pierre jaunie d’écume
Jusqu’à l’étincelle attendue divinement
Qui met le feu aux poudres
Et chavire tes perceptions latentes…
Sautez le chat huant et l’éléphant rose
Ça clignote dans l’ellipse grammaticale…
Secoue la caisse de résonance…
Extrais le jus de l’ignorance
Et couche-le sur le papier 
Laisse-le baver sur la feuille blanche
Qu’il se dessine seul en noir
Tache bienfaisante et fertile
Qui fait rire l’innocent
Et ricaner l’averti…
La mer des mots n’en finit pas de déborder…

 

20/02/2023

Maigre souvenir

Encore toi ! tu m’agrippes la jambe !
Souviens-toi de moi, dis-tu !
Mais rien ne sort de ma mémoire
Même pas l‘ombre d’un visage
Ou ta silhouette dans la rue
Juste un nom lié à un message
Écris fébrilement au dos d’une enveloppe
Je tente de me remémorer ton apparence
Mais je ne vois qu’une fumée sans force
Planant au-dessus d’un nid envahi de pépiements
Souviens-toi ! souviens-toi ! crient-ils
Mais rien ne vient dans mes souvenirs
Pas même un son, un geste, une attitude
Si, peut-être, un souvenir de promenade
Un jour d’hiver, dans un froid glacial
Lorsqu’elle se serra contre moi
Raide et tremblante, sans rien dire
Et que j’embrassais sa bouche 
Chaude, ronde, avide, parfumée
Qu’en reste-t-il ?  Un vague nuage
Un brouillard de bonheur
Dans lequel je me débats en vain

19/02/2023

Miasmes

Rien ? il ne reste rien de nos rêveries d’antan
Quand tu courais aux murs de notre inconscience
Veillant sans cesse à nos intérêts et possessions
À nos souvenirs enfermés dans nos mémoires
Et au fond desquels se cache la puissance de l’amour
Le grain d’espoir revenu du monde endormi
Repu d’invisibles sursauts de miasmes de regrets
De n’avoir pu profiter de ces moments heureux

Tu es l’invincible femme de fer et d’or
Qui soutient mon souvenir et ma foi
Les fils suspendus de nos aventures
Et même de notre existence échevelée
Le nuage d’inconsistance de nos amours

Merci de ces jours cocoonés de rêveries
De ces échappées dans la steppe de nos mémoires
De ces villes où nous avons vécu
De ces voisins amicaux et joyeux 
Des marchés où nous avons posé nos pas
Des trésors enfouis dans nos souvenirs
Et qui seront perdu à jamais

Tu fus longuement mon bâton
Tu me caresses la main et me dis ton amour
Comme une jeune fille regarde l’homme aimé
Et ton cœur s'emplit d’air et de douceur
Tu pleures sur notre amour et la tendresse de nos images
Enfouies au plus profond de nous-mêmes

 

16/02/2023

Rappel

Les beaux jours de pureté
Bonheur des solitudes
Quand deviendrez-vous présents ?

14/02/2023

Souvenirs

Souviens-toi : la fraîcheur de la nuit
Le crépitement des cigales
Le crissement de tes ongles sur ma peau
La tendresse de tes joues dans l’ombre

Merci de ces jours d’attente
Merci pour la sève montante
Merci pour l’extase de tes accueils
Merci pour ta pâle incandescence

L’amour reste vivant en nous
Toujours nous nous regarderons
L’œil pétillant, les dents blanches
La joie sur nos lèvres enfiévrées

Tu es la seule et unique femme
Que je serre dans mes bras 
Et dont la douceur me fait trembler
Lorsque je suis seul dans la nuit

 

13/02/2023

Toi, absente

Tu m’enduis de miel et d’images
Tu n’es plus là, mais je suis avec toi
Je te rêve, enfoui dans ta chaleur

12/02/2023

Seul

Il est là, nu comme une feuille
Dont les marbrures courent sur le papier
Il a été resplendissant dans la journée
Puis s’est affaissé à la venue du noir
Il tremble comme un roseau dans le vent
La vie est-elle un chemin de pierre
Aux arêtes tranchantes et suintantes ?
Tu ne sais quel est le sommet de la folie
Prononcer de doctes paroles
Ou pleure sur la force de la persuasion
As-tu convaincu ton frère ?
Tu ne sais, mais les tentatives sont utiles
Pour devenir un homme véritable
Pleure au goutte à goutte de ta chair
Seul ton pied reste droit et ferme
Et avance sur le chemin de terre
Jusqu’à aborder la route de la compréhension
Meurt-on d’un être pusillanime
Qui se cache sous son ombre ?

11/02/2023

Protecteur

Ne jamais désespérer !
Tiens-toi droit
Et regarde au loin
Tu sais les écueils de la vie
N’oublie pas le protecteur !
Toujours quelque chose à espérer
Mais ne te gonfle pas tout seul
Fais confiance, il est là
Il ne dit rien, mais il veille
Fais silence, couvre-toi
Et attends dans la paix
Sans jamais désespérer
Il agit, tu ne le sais pas
Mais il est là, toujours

09/02/2023

Eté

Des cris d’enfants
Le ruissèlement sur la peau
L’appel d’un canard 
Et le calme de l’après-midi
Quand la maison dort
Au pied de la rivière
La tête dans l’eau
Fraîche et sourde
Ton regard sur nous tous
Tendre et amoureux
Tu le tiens près de l’eau
Riante et charmeuse
Appelant les petits au bain
Ils se précipitent en riant
Et se jette dans la fraîcheur
Sans efforts ni simagrées
Les rires résonnent dans la campagne
Il émerge d’un assoupissement
Les bruits se mélangent
Il saute du lit, fiévreux
Oui, tout de suite
à l’eau
Revêts-toi de ta nouvelle peau
Prends ton glaçon entre les dents
et plonge sans hésiter dans la froideur

07/02/2023

Amour

Le dessin final de l’acte d’amour est à double face :
. matériellement de renouveler la vie,
. spirituellement d’élever l’homme à un degré de conscience de soi supérieur, c’est-à-dire de le faire tendre vers sa perfection possible.Cette élévation spirituelle de l’homme dans l’acte d’amour conduit à un phénomène de personnalisation dans l’union (contraires associés). Plus l’homme renonce à lui-même pour se combler, plus il se retrouve. Mourir à soi pour renaître.

06/02/2023

Recherche

Débarrasse-toi de toi-même
Laisse tomber ton fardeau
N’emmène rien
Tiens ouvert ton esprit
Emplis-toi de lumière
Ne bouge plus
Ouvre les mains
Laisse couler en toi
Le miel de l’absence
Jusqu’à ce qu'apparaisse la présence
Et qu’elle t’envahisse l’âme

04/02/2023

Pauvreté

Multiples sont les occasions de périr
Celles de vivre sont légions également

Connais-tu l’occasion de survivre
Dans la misère et l’ignorance
Prostré dans un coin de rue
Perdu aux yeux du monde
Sans attaches ni reconnaissances

Vêtu d’un simple maillot
Traînant dans la poussière 
Tu n’es rien qu’un simple humain
Un objet sale et puant à souhait
Regardant la société, exalté
De ton apparence différenciée
Fier d’être ce que tu n’es pas

Adieu beau jeune homme
Je n’ai plus rien à te souhaiter
Sinon de vivre suffisamment
Pour connaître la vraie vie
Les amours simples et cachés
La camaraderie réelle
Et la conscience vides d’arrières-pensées

03/02/2023

L'humanité

Tous sont là, pas un seul ne manque à l’appel
Les jeunes et les vieux, les femmes et les hommes
Les jaunes, les noirs, les rouges et les blancs
Les premiers de la classe et les derniers au palmarès
Les riches, les pauvres et les inconscients
Les handicapés, les sportifs, les intellectuels
Les marins, les aviateurs, les cavaliers
Toute l’humanité est là devant le poste
On a marché sur la lune :
Un petit pas pour l’homme
Un grand pas pour l’humanité

(Retransmission du 20 juillet 1989 par la NASA : retransmise aujourd’hui à la télévision à 3h du matin)

02/02/2023

Perdu

Devant la page blanche, rien ne transparaît
Ton désir est brûlant et ton cœur vivace
Tu entends le cri des oubliés et des tièdes
« Donne-nous tes efforts et tes peines
Délivre-nous de la glu quotidienne
Et prête-nous ta verve et ton charisme »
Ainsi fit-il pendant la soirée funeste
Jusqu’au milieu de la nuit inconnue
Entourée de fumée odorante et verte
Il prit la nuit et la déposa sur l’autel
La caressant du plat de la main
Plongeant dans la froideur de son corps
Elle ne dit rien et ne chanta même pas
Elle resta calme et délaissée
Il la laissa partir, petit et frêle    
Elle s’enfonça dans l’ombre, devint un point
Puis un rêve de moins en moins palpable
Puis un souvenir devenu fumée perdue
Il n’y eut plus rien, un trou comblé
De réminiscences diffuses et palotes
Adieu le monde de la présence
Je n’ai plus rien qui me rattache
A celui que je représente aujourd’hui
L’homme brillant et sûr de lui
Perdu dans son monde d’affaires et d’amour

01/02/2023

Froid

L’hiver montre ses plaies
Gonflées, elles libèrent leur dépendance
Plus rien ne va plus dans la campagne
Les doigts gèlent aux pieds et aux mains
Le silence s’installe et mord jusqu’au coude
Où se réfugier dans le bain de glace ?
Dedans la fumée gonfle les tuyaux
Elle s’échappe librement du toit
 Sans un bruit, en petits paquets
Et réchauffe la vie en nous
Cela fait du bien de pouvoir respirer
Un air froid et sec de l’espace
Plus de prisons des villes
Un portefeuille bien cuit
Réchauffant le cœur durci
Creusant l’être dénué de bonheur
Et l’emmène vers la solitude
Du manque d’empathie
Adieu beauté fragile
N’oublie pas tes souvenirs
Et passe chez tes parents
Pour y vivre ton passé et t’ouvrir à la vie

 

28/01/2023

Rêve

Du bout des lèvres, il hume le vent
Une bouche fraîche s’envole
Un parfum subtil s’échappe
Il n’est plus de poids
Il a franchi la barrière du présent
Et ne sait plus où il va 
Tout est léger, sans réalité
C’est un rêve qui passe
Et qui résiste à la pesanteur
Il tend la main doucement
Elle s’étire comme dans une pensée

Il se sent soulevé
Et part en songe ralenti
Il s’élève hors du présent
Et franchit la barrière de la temporalité
Adieu, les amis. Plus rien ne me retient
Ma bulle s’est dévoilée, prudente
Je passe mon doigt sur sa peau
Et ne sens que la douceur
Je m’enfonce dans sa tiédeur
Et rêve encore de la naissance au monde
Quand rien ne nous empêchait
De voir les inconnus dévoiler l’incompréhensible
Un monde parallèle et charmeur
Où l’amour reste seul le lien entre les hommes

27/01/2023

Toi, encore toi

Toi, encore toi, toujours
Il est là, derrière toi
Il est aussi devant toi
Il te cercle, il te prend
Tu n’as plus d’horizon
Un mur devant toi
Tu te heurtes au néant
Qui t’encercle et te pousse
Hors du concret des flots
Jusqu’à cette terre lasse
Où tu mets les pieds
Accompagné de ton double 
Qui est toujours là
Tu es le contenant
Il est le contenu
Mais tu l’ignores
Il n’existe pas
Et pourtant il est

 

26/01/2023

L'amour

L'amour est plus fort que la vie
c'est une impulsion première
que l'on ne maitrise pas
Laisse-le se déclarer
laisse aller ton cœur
et va vers ton destin
sans pensées

25/01/2023

Invectives

Il est revenu
Il a hurlé sans faiblir
Il s’est caché sous les frondaisons
Il s’est fait petit, invisible
on entendait que lui 
Impossible de fermer l’œil
Un orage dans le ciel pacifique
Même les fées ne savaient que faire
De ce tas d’invectives, il fallut appeler
Ses compagnons d’infortune
On vit arriver les cloportes
Les râleurs, les incivils
Qui débarquèrent d’un vieux car
Déjanté et poussiéreux
Ils descendirent avec peine
Crachant partout
Puis ils se rassemblèrent
Et l’un d’eux prit la parole :
« O. habitants de l’ombre
Que faites-vous de vos coutumes fraternelles
De votre obligeance chafouine
Laissez pleurer vos enfants
Laissez-les hurler leur désapprobation
Qu’ils hurlent à la mort vos propos
Et marquent leur désintérêt
Devant de tels atermoiements
Nous sommes le peuple de l’avenir
Ouvrez vos yeux et regardez le futur
Ouvrez vos mains à l’infortune
Fuyez devant l’ennemi
Courez vous réfugier sous les toits
Et contemplez la scène sans pleurs
Ni méfaits. Adieu…

24/01/2023

l'équilibre

Vide-toi de toi-même
Deviens enfant

Fais résonner-en toi
L’équilibre divin
Où l’homme retrouve
Le mystère de la vie

Sens la boule dans ta gorge
Qui t’extrait de toi-même
Et fais monter la bulle
Qui va droit au but
Vers l’étincelle divine

Fais naître en toi
Cet être de légèreté
Cette brillance insaisissable
Qui t’élève hors de toi
Et emplis ta frontière
De lumière et d’absence

Alors, plus rien ne t’empêchera
De saisir cette intense jubilation
Qui s’empare de ton être
Et te projette au-delà de toi-même
Vers cette terre lumineuse
Qui t’offre ce bain de jeunesse
Et d’amoureuse tendresse
Pour ce monde si plein de surprise

22/01/2023

Toi, rien que toi

Toi, rien que toi
Je te vois
Es-tu toi ?
As-tu la joie en toi ?
Le chien aboie
Je ne suis plus à moi
Je t’aperçois
Dans les bois
Je n’ai plus soif !

19/01/2023

chaque jour

Chaque jour, refaire les mêmes gestes
Redire les mêmes paroles, sentir le même parfum
La vie s’écoule, lente et déraisonnable
Ou plutôt éternelle et lassante
Plus rien ne sort de ton corps
Et encore moins de ta tête
Qui va-et-vient sans savoir
Où se trouve le centre de ton être

16/01/2023

attente

Un bouillonnement…
Un flot d’incompréhension lui flotte sur la tête
Que sait-il ? Il ne sait plus…
Il ne voit plus, n’entend plus, ne goûte plus
Il ne vit que par procuration
Plus rien ne l’intéresse
Ni la sollicitude des passants
Ni même ses passions passées
Il est submergé de pensées sans référence
Sans rapport entre elles-mêmes
Elles s’embrouillent dans sa tête
Il ne sait plus où se rattraper
Il se prend pour Tarzan sautant de branche en branche
L’horizon reste vide, blanc de toute trace
Il tourne en rond de désespoir et d’indolence
Il avance jusqu’à la ligne, mais ne peut franchir
Il voit l’agitation, la constate
Mais rien ne vient la remplacer
Ni la plume du paon ni l’ombre de la terre
Adieu petit homme, repose-toi et attends

 

11/01/2023

Plus rien

Plus rien, je n'ai plus rien, pas un mot
Pas une interjection, pas même un sentiment
Ni même un regard
La vie sans fin s'épuise
Elle ne tourne plus qu'avec peine
Petitement, sans vie, morte

 

10/01/2023

Déphasés

Encore une fois, nous sommes déphasés
À qui dire nos soucis et nos avancées
À qui proclamer la puissance de la pensée 
Sur l’évaporation des mots usés

Qui d’autres que lui pourra un jour
Donner espoir au tout venant
Aux petits contraints et pleurant
Aux rêveurs et prévenus des geôles 

Vivement l’été et l’eau qui coule
Vivement le printemps et la couleur
Vivement même l’automne solennelle 
Sortir de cette misère brouillardeuse

À bientôt donc, quand nous irons mieux
Quand nous serons vaillants et droits
Dans nos vêtements, rafraîchis
Et irons le sourire aux lèvres 

08/01/2023

Lui, toujours...

Encore toi ! Toujours dans mes pattes
Tu me croques en jambe !
La nuit, le jour, au petit matin 
Sans cesse ta présence
Derrière moi, à mes côtés
Une conscience vivante
Qui m’empêche d’agir à ma guise
D’ouvrir mon parapluie
Et de me reposer sur mes lauriers
Chaque jour t’imaginer m’épiant
Analysant chaque geste
Vivant de mon double sans pouvoir t’en détacher
En besoin d’une goutte d’huile
Pour continuer à survivre
Et connaître mes habitudes
Mais qu’es-tu au fond ?

Je suis ton ange gardien
Celui qui veille sur toi, nuit et jour
Qui te protège des coups
Et t’éclaire la nuit
Je vais libre de toi-même
Et pourtant je te suis comme un chien
Guettant tes humeurs et tes frayeurs 
Hier encore, je t’ai vu, seul
Dans l’adversité, ne sachant que faire 
Je t’ai pris par la main et t’ai élevé 
Bien haut pour que tu vois tes erreurs
Peut-être m’as-tu remercié
Ou sans doute n’as-tu rien deviné
Sache que toujours je serai là
À veiller sur toi : Va et laisse-toi aller
Marche tranquillement
Regarde au loin et chante
Le chant de l’amour éternel dans la rosée du matin 

07/01/2023

La vie intime

La poésie berce la vie intime
C’est un brouillard environnant
Qui prend la vitalité des vivants
L’enrobant de terreur indicible
Le contraignant à s’échapper
Et à fuir l’immonde normalité
Pour vagabonder dans les songes
Et se perdre dans les plis invisibles
Du rêve des enfants de la lune

Ils partirent un matin, innocents
Main dans la main, le regard clair
Se regardant, isolés et lumineux
Traversant la vie sans a priori
Tremblant de quiétude
Frissonnant de clarté nouvelle
Ils franchirent la porte cachée
Et se perdirent dans la fraicheur
Des jours sans pain et sans faim

Adieu les amis, le monde vous accueille
Et vous rejette dans sa banalité
Vous seuls vivrez sans peine
Libres de toute hypothèse
Et de tout souci