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09/07/2023

Adieu

L’ombre te recouvre et te vole
Tu n’a plus le courage de fuir
Noir et noir, toujours l’obscurité 
Tu n’y échappes pas
La lumière n’est plus
Pas même une raie d’argent
Qui tombe dans ta poche
Démuni, tu n’as rien
Adieu.


 

02/07/2023

Attente

Parti du haut de son échafaud 
Éclairé par sa lanterne 
Il avance lentement dans le cosmos
Son esprit règne dans l’espace
Il tend les bras vers les scintillements 
Mais il ne peut évidemment les toucher
Ils sont si loin, inaccessibles à quiconque
Peut-être tout à l’heure, le temps est extensible
Et l’esprit large et profond 
Attendons. A demain…

01/07/2023

obscurité

L’ombre te recouvre et te vole
Tu n’a plus le courage de fuir
Noir et noir, toujours l’obscurité 
Tu n’y échappes pas
La lumière n’est plus
Pas même une raie d’argent
Qui tombe dans ta poche
Démuni, tu n’as rien
Adieu.

30/06/2023

Mort

Mort ! Tel un fruit mort, il rentre au bercail
Rien n’a pu le contenter, pas même le découragement
L’exploration de l’univers ne suffit pas à connaître
Ce que doit savoir tout être vivant
L’homme survit dans les pièges de la nature
Il trouve la force de se dépasser lui-même
L’élastique le tire et le ramène au point de départ
Je ne suis pas que de chair. En moi coexiste
L’autre, l’inconnu qui m’accompagne
Celui qui vagabonde dans la semoule des étoiles 
Les autres, ceux qui ne savent où courir
Or du cercle étroit de leur illusion
Rien devant toi rien, le vide immense
De la réalité, un célibat forcé
Il ouvrit les ailes, se regarda dans le noir
Vit ses deux yeux ouverts sur la vie
Allez, en avant, plonge dans l’obscurité
Laisse-toi porté par le vent de la satisfaction
Parcourt le monde et perd-toi
Tu reviendras enrichi, autre, différent
Ainsi se gagne l’au-delà, là où rien
N’est pareil à l’avant,
 Ni même à l’arrière
Adieu vieux frère, 
Pousse sur tes jambes

28/06/2023

Le virtuel

Il arrive parfois
Que le retour à la nature
Devienne la fin du rêve
Ou l’avènement d’un nouvel espace
Sans temps ni mesure
Une déprogrammation totale
La mort de la cohérence

N’existent que les mathématiques
Et leur environnement, la physique
Qui seuls permettent de passer
Du rêve à la réalité virtuelle

Le réel ne vient qu’ensuite
Lentement et lourdement
C’est un lourd fardeau à porter
Il implique la prise de conscience
De la matière sans connaître la fin
Ou ne connait que le commencement
Et ile devient lourd à porter

Continuons cependant :
L’espoir fait vivre

27/06/2023

Léger comme l'air

Léger comme l’air
Il brasse le vent
Et berce sa méditation
Il devient transparent
Et s’enfuit hors du temps
Là où rien ne bouge
Seule la pensée respire
Dans l’être devenu autre
Jusqu’à quand ?

23/06/2023

L'oiseau de malheur

Serais-tu l’oiseau de malheur
Celui que tous craignent et fuient
La rue est calme et sans bruit
Rien ne la parcourt, pas un bruit
Et pourtant la révolution se prépare
Les citadins, armés, n’attendent qu’un ordre
Et le monde d’avant s’écroule
Plus rien ne sera comme avant
Adieu ce monde désaffecté et policé
Faites ce que vous voulez
Riez à gorge déployée
Dans le même temps, ils se regardent
Qui osera le premier, qui dira ce qu’il se passe
Quel nouveau monde doit naître
Un bruit se fit entendre et troubla l’air
Il s’éveilla, il avait chaud
Il se regarda dans la glace
Ne vit que quelques poils derrière le drap
Et se rendormit député, revendicatif
Prêt à prendre la tête d’une révolution
Il avait rêvé le calme, la tempête était là
Il se dressa et cria : « fuyez, nous ne voulons pas
Du désordre projeté. Vive la paix… »

21/06/2023

Eté

Mon cœur est léger
C’est l’été
Dans l’air atone
Où flore et faune
S’ébattent avec joie
S’épanouissent en émoi
Courent les prémices ailées
D’un baignant alizé
Ô joie sans foi
Roi sans loi
Bonheur sans froideur
D’une chaleur sans torpeur
L’entends les chœurs des anges
Qui chantent aux cieux tes louanges
Merci mon Dieu de m’avoir donné à cette heure
Dans les cieux du soir ce bonheur

 

(Ecrit le 66-07-13)

20/06/2023

l'enfant

L’enfant n’avait pas peur
Il se laissa faire, déterminé
Il tendit son pied, rose
Eh disant : ne me faite pas mal
Le visage transpirant d’appréhension
Il regardait au loin, sans rien dire
Le médecin se pencha sur lui
Tâta le pied douloureux,
Sourit comme s’il allait dire quelque chose
Et, brusquement, tourna le pied d’un coup
Ah, fit l’enfant avec une grimace
Puis il sourit joyeusement, réconforté
Il se leva, marcha, rasséréné
Sécha ses larmes de crocodile
Courut un peu en tâtant l’asphalte 
Tout va bien, s’exclama-t-il 
Tous applaudirent, félicitant le médecin
Qui, confus, s’esquiva en douce
Laissant l’enfant à son malheur
Et à sa joie
Adieu le démiurge…

 

19/06/2023

l'amour

Toi
Sans toi, rien ne serait
L’amour est une planche
Où se rattrapent les orphelins
Ils se serrent l’un contre l’autre

Ils n’ont plus de repères
Que leur reste-t-il ?
Une image, une attitude
Un cri dans la nuit
Les réveille d’un coup

Maman, sœur, chérie
Les femmes font ce qu’elles veulent
De leur don inconnu
Elles ouvrent leur cœur
Et celui-ci pleure d’abondance
Il console l’esseulé, il renforce
L’invisible, rapproche les inconnus                              
Et s’ouvrent alors les plaies
D’un manque d’affection
D’une parole déplacée
D’un geste subtil, mais peu engageant

Serrez-vous l’un contre l’autre
Sentez le parfum qui vous rapproche
Et ne fuyez pas l’amour divin
Qui vous enserre dans ses bras puissants
Pour faire de vous un membre de la confrérie
De ceux qui n’ont plus que cela pour vivre

18/06/2023

Haïku

Il est là, toujours
Il ouvre l’œil, ne voit rien
Que fais-tu ? je vis !

17/06/2023

Retraite

Errance dans la ville
Il fait chaud, très chaud
Elle rêve d’un bain rafraichissant
Une mouche l’accueille
Elle tourne autour de lui
Le distrait et l’emmène au loin

Poursuivant son rêve
Il franchit le pont
Il part derrière elle et va dans la campagne
Celle-ci s’ouvre à lui 
Dévoile ses rêves, ses senteurs
Ses souvenirs, ses charmes
L’eau coule à ses pieds

Il entre dans la masse d’eau
Il a froid d’un coût
Il prend conscience de son avenir
Il marche cependant vers son destin
Le monde s’en va loin de lui
Il avance malgré tout, ragaillardit
L’eau arrive à ses lèvres
Quel goût bizarre
Non, cela ne peut se passer ainsi
Le monde l’attend, rêve à lui
Alors il sort du froid
Jette un coup d’œil à l’horizon
Marche sans se poser de question
Et entre dans l’église qui là
Il y reste jusqu’au soir
Le lendemain matin
L’homme fuit et se retire
Loin de tout et de tous
Sans la montagne
Il vit seul, perdu dans la verdure
Prit par le chant des oiseaux

15/06/2023

Fêtu de paille

Où suis-je ? où es-tu ? Qu’es-tu ?
Je ne suis qu’un fétu de paille
Entrainé par le vent dans les confins
D’un univers trop présent
Qui propulse sa réalité 
Dans la fureur de vivre

La tête devient lourde
Le cœur dort malgré tout
Je n’ai plus de souvenirs
Je n’ai plus que toi
Femme de mes rêves
Une rose d’extrême intensité
D’une blondeur insensée
Qui épuise les neurones 
Et les nœuds du réel 

14/06/2023

Jeu

Encore une fois, juste une fois…
Il recommença une nouvelle fois
Il monta sur le lit, en chantant
Et riant, feignant tomber

C’était arrivé un soir
Les enfants détendus
Racontant une histoire
Qui lui passait par la tête

Il posa le pied sur un barreau
Glissa et tomba à plat ventre 
Ce qui fit rire les trois gamins 
Longuement et à gorge déployée

Depuis il ne pouvait approcher
Sans déclencher une salve de rire
Et des cris puissants et joyeux
Qui rebondissaient en cascade

Quel bonheur de jouer avec ces petits
De voir leur cœur ouvert et frais
Sans arrière-pensée ni inventions
Un rire frais, venu du fond d’eux-mêmes

13/06/2023

Bois

Une puce sur un tas de bois
Elle court sans déséquilibre
Et fuit jusqu’au stade sombre
Dans les interstices superposés
Un rat s’y trouve, coincé
Il pousse un cri désespéré
Attaqué par la puce verte
Rien n’existe en dehors de cela
Le monde s’arrête et fait silence
Comment cela se fait-il ?

 

12/06/2023

Où vas-tu ?

Où va-tu ?
Sens cette aigre chaleur
Qui passe dans ta gorge
Sens ce nuage qui te baigne
La splendeur du réveil
Cette ombre qui se lève
Et efface tout souci
Un jour nouveau vient 
Il te donne l’amour
Il te donne la lumière
Il te donne la vie
Il évacue tes pensées 
Dans l’atmosphère 
Tu vis et tu es bien
Lève-toi et va où te mènent tes pas

11/06/2023

Fin

Retour à la vie quotidienne
Quel retour, quel bain de jouvence
Après ces tracas vains et durables
Il a traversé le feu de la bienveillance
Le brouillon des nuits sans sommeil
L’horreur de la violence intérieure
l’air frais des montagnes folles
Et maintenant il erre, les mains libres
Incapable de vivre sans remord
Trop occupé de lui-même    
Plus rien ne sera comme avant
Adieu tes rêves de vainqueur
Adieu ton arrogance et ta morgue
Tu es comme les autres
Fais-toi petit, ne te considère plus
Tu n’as rien, tu n’es plus
Adieu, sale gamin
L’homme est mort
Celui qui errait dans sa tête
Et se voyait admiré
Merci Seigneur de cette fin éprouvant
Merci de cette charge à porter
Apprends-moi la réalité de l’homme 
La petitesse des serviteurs
L’humilité des humbles
Laisse-moi ronger mon souvenir
Et disparaître derrière les apparences
Rien ne sera plus comme avant
La naissance d’une nouvelle vie est à prendre
Ce trésor est à vivre dans le repentir
Dors aujourd’hui. Laisse-toi aller…

 

10/06/2023

Abandon

Elle dort, abandonnée au pouvoir du sommeil
Elle n’a plus ses peines de la vie sur le visage
Détendue, elle respire patiemment
Et laisse exhaler son souffle parfumé


Elle dort étendue sur sa couche blanche
De blancheur déchue, écrasée sur le sol
Soufflant un air déjà vu, l’aveu de la faiblesse
Et de l’amour entre ses mains ouvertes

Elle dort et est encore la vraie et pure
Celle qui te regarde et te chérit
S’ouvre à toi-même, abandonnée
Aux feux de l’attente et de l’exaltation

L’amour est un feu qui ne s’éteint pas
L’amour est un filet d’eau qui coule sans cesse
L’amour me prend dans ses bras
Et me déchire imperturbablement

Je suis là, 
Devant toi
Le cœur ouvert
À la vertu de ton regard

09/06/2023

Adieu

Retour à la vie quotidienne
Quel retour, quel bain de jouvence
Après ces tracas vains et durables
Il a traversé le feu de la bienveillance
Le brouillon des nuits sans sommeil
L’horreur de la violence intérieure
l’air frais des montagnes folles
Et maintenant il erre, les mains libres
Incapable de vivre sans remord
Trop occupé de lui-même    
Plus rien ne sera comme avant
Adieu tes rêves de vainqueur
Adieu ton arrogance et ta morgue
Tu es comme les autres
Fais-toi petit, ne te considère plus
Tu n’as rien, tu n’es plus
Adieu, sale gamin
L’homme est mort
Celui qui errait dans sa tête
Et se voyait admiré
Merci Seigneur de cette fin éprouvant
Merci de cette charge à porter
Apprends-moi la réalité de l’homme 
La petitesse des serviteurs
L’humilité des humbles
Laisse-moi ronger mon souvenir
Et disparaître derrière les apparences
Rien ne sera plus comme avant
La naissance d’une nouvelle vie est à prendre
Ce trésor est à vivre dans le repentir
Dors aujourd’hui. Laisses-toi aller…

07/06/2023

Absence

Seigneur, plus rien ne me retient
Ni le jeu des enfants perdus dans leur rêve
Ni l’approche bravade des adultes
Nie les souvenirs solitaires des vieillards
Ce n’est plus qu’un champ vide devant moi
Qui descend lentement la colline
Où le brouillard te guète
J’ai perdu la tête et mes pensées bien à moi
Ce ne sont plus que des tas épars
Répandus sur la chaussée, de toutes couleurs
Et de toutes formes, gémissantes
Aux paroles éteintes et fragiles
Je fais tout normalement, éveillé
Mais plein de cloches résonnantes
Montant des bois, dans la vallée
Elles me réveillent et disent la solitude
Des jours à rires perdus, sans soucis
Les nuages passent, sereins
Mai plus rien ne me rattache
A ces souvenirs usés et précaires 
Qui fondent comme neige au soleil
Je ne suis qu’une eau pure 
Qui coule goutte à goutte
Et se perd dans la mer
Je n’ai plus rien où poser le pied
Et m’enfonce de plus en plus 
Dans le lent cheminement
Du passé mêlé à l’absence d’être vivants

25/05/2023

Eveil

Éveil…
La lourdeur de la nuit
S’échappe en petits bruits
Pressés entre les lames du sommeil
Qui résonnent en toi

La machine se met en route pesamment 
Dans un demi-jour comprimé
Encombré de rêves et de blancs

Tiens ! la chasse d’eau se déclenche
Je ne suis plus seul sur terre

Les yeux s’ouvrent dans la clarté
Mêlés aux images nées en toi

Le noir s’épuise à percer
L’énigme de la nuit…

23/05/2023

Trompé

Trompé
Tout disparaît
Plus rien n’apparaît
Rien ne s’imprime
Le blanc total
Ou le noir
Que sais-je ?
D’où regardes-tu ?

Plus rien n’est !
Mais qu’est-ce qu’exister
Cette sensation inquiétante
D’un professeur qui regarde la copie

Lorsqu’elle se remplit
La note est déjà mise
Le zéro est la logique des faibles
Il excuse la faiblesse du maître

Partent dans la vie les yeux clos
Tends les bras à l’aventure
Et peu importe le lieu de l’arrivée
Tu le constateras toi-même

Merci au souverain directeur
Qui un jour força le destin
Et firent plier les genoux
À la bande de gamins

Liberté, liberté, liberté…pas d’autres cris !

22/05/2023

A mort !

A mort ! criaient-ils

Y a-t-il encore un croyant ?
Se demandait-il

La foule faisait preuve de conviction
Elle, tous et tout
La rage l’emportait
La rue transformée en champ de bataille

Et lui, les yeux ouverts
Pleurait la destruction de ces merveilles
Les temples, les églises, la moindre salle
« il est désormais interdit de prier ! »

Seul l’homme peut réfléchir
Et s’enfler la tête de pensées hagardes

Rein n’existe que moi, que toi, que soi
Lui, l’inconnu, n’a pas d’apparition
Il n’est pas dans nos têtes

De quoi disposes-tu ?

Plus rien ne vaut hors de soi
Il regarda en lui et ne vit rien
Il n’y a rien
Il se gratta l’oreille
S’interrogea longuement
Ne vit rien, n’entendit rien
Et rit de ses interrogations

La foule poursuivait sa ronde mortelle
Endiablée, aveuglée par le moi
Elle avançait, aveugle
Et lui marchait derrière, aveugle
Il ne voyait plus, il n’entendait rien
Le rien vaut mieux que des croyances
S’était-il persuadé
Il vit la foule plonger dans le trou
Il fut emporter avec les autres
Plus rien n’existe
Il a gagné la mort
Seule demeure la mort
Le silence, la désolation
Et ils ne purent même pas dire
La mort n’existe pas. Ils n’étaient plus 

21/05/2023

Longtemps te prend

Du temps de mon grand-père 
Au temps pour moi
Le temps du ciel

L’autant pour lui
N’est pas l’au temps pour soi
Quelle expression !


L’important n’est pas le temps
Aussi longtemps que tu parles
Est-il besoin d’autant de temps
Pour ne plus réfléchir

19/05/2023

Rien

Rien, il n’y a rien
Mais comment l’idée de quelque chose peut-elle germer de rien ?
Même pas une image, née de l’imagination
Une image est une construction, née de l’homme
Née d’une idée sans forme confrontée à autre chose
Quoi ?
Un ailleurs imaginaire
Un vide plein de rien
Un rien plein de vide
Imaginez ce vide sans forme
Qui remplir quoi ?
Un autre vide
Deux vides ne font pas un plein
Deux pleins contiennent-ils un vide ?
Est-ce possible ?

18/05/2023

la demeure

Il saute à cloche-pied
Il a perdu le contrôle
Et divague dans les rues
Dans le noir de la nuit

Pas un bruit, le brouillard
Les ombres épaisses
La chair de poule
La solitude aussi, prenante

Es-tu seul sur terre ?
Rien ne te retient plus
Tu vas où tu veux
Mais tu ne sais ce que tu veux

Merci au monde pour l’ignorance
Merci pour ta constance
Merci pour ces dons imprévus
Merci pour l’existence

Rassuré il va,
Il tend les bras
Et il s’en va
Jusqu’à toi

Elle est la seule qui demeure entière
Bien à elle
Droite dans ses bottes
Jusqu’au dernier jour

15/05/2023

L'ange ?

- Es-tu l'ange
Es-tu l'absent
Es-tu celui qui n'est pas
Es-tu l'informel
 Je ne suis rien de tout cela
Je ne suis qu'une trace sur la terre
Que laisse un bâton dans la boue

Retour

Retour… J’y étais… Et toi ?
Dans la plaine dénudée
Elle marchait la tête inclinée
Ne regardant plus ses pieds
Ne voyant que de l’eau 
Qui coulait entre ses jambes
Avec une sensation de froid
Où donc t’engages-tu ?
Tu possèdes l’amour, la vie
Que te faut-il d’autre ?
La richesse ne te suffit pas ?
J’ai erré des jours entiers
Dans la boue, la terre aride
Je n’ai pas rencontré mon double    
Ni même l’ombre de moi-même
Oui, mais lui qui était-il ?
Cet homme droit et réservé
Qui passait parmi les autres
Inconnu d’eux-mêmes
Elle n’avait rien qui puissent lui rappeler
Les jours heureux de la rue
Où les gamins courraient
Innocents d’inconnaissance
Alors, adieu gamins
Que le ciel ne vous tombe pas sur la tête !

14/05/2023

J'entends la plainte des peuliers

J’entends la plainte des peupliers
J’entends l’aigu violon du vent
Qui, soufflant, rageant, pestant
Fait ses dents sur ces géants templiers

O mes grands peupliers effeuillés
Vos tristes cadavres puissants
Dressent leurs bras au temps
Mais j’aime votre noire nudité

Vous seul savez donner encore
Grâce à vos belles feuilles d’or
Des charmes aux rivières d’argent

Vous êtes les gardiens sévères
De eaux vierges de la rivière
Puissiez-vous vivre encore longtemps

 

 

(écrit le 30 août 1962)

11/05/2023

Retour

Retour… J’y étais… Et toi ?
Dans la plaine dénudée
Elle marchait la tête inclinée
Ne regardant plus ses pieds
Ne voyant que de l’eau 
Qui coulait entre ses jambes
Avec une sensation de froid
Où donc t’engages-tu ?
Tu possèdes l’amour, la vie
Que te faut-il d’autre ?
La richesse ne te suffit pas ?
J’ai erré des jours entiers
Dans la boue, la terre aride
Je n’ai pas rencontré mon double    
Ni même l’ombre de moi-même
Oui, mais lui qui était-il ?
Cet homme droit et réservé
Qui passait parmi les autres
Inconnu d’eux-mêmes
Elle n’avait rien qui puissent lui rappeler
Les jours heureux de la rue
Où les gamins courraient
Innocents d’inconnaissance
Alors, adieu gamins
Que le ciel ne vous tombe pas sur la tête !