05/10/2022
Lourdement
Quelle vie…
Tantôt à droite, tantôt à gauche
Parfois même, en haut, en bas
Mais sait-il se tenir au milieu ?
Un jour il partit sans savoir où
Il ne lui resta plus que la peau
Il la toucha. Elle était fade
Plus rien ne l’enjolivait
Il se souvint des prés verdoyants
Des poissons frétillants
Des fleurs volant au vent
Et de l’étrange odeur du sang
Il rejeta les fables luxuriantes
L’odeur des rejets pestilentiels
La vue immonde de la colline
Jusqu’au trou des eaux mortes
Monte plus haut, cours là-bas
Où rien n’existe de ferme
Tout est mouvant, quel bonheur
Es-tu de chair et de rêve ?
Il passa ainsi devant son corps
Flasque et mou comme un escargot
Il le toucha, mais rien ne bougea
Même pas quelques feuilles mortes
Alors, il prit son envoi, lourd et repu
Courût quelques mètres, loin de lui
Regarda une dernière fois
Et choisit l’exil, loin de tout
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