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13/02/2016

Chaîne de vie

La vie peut se concevoir de deux manières : soit elle est prise comme un phénomène d'ensemble, en évolution permanente, qui s'oppose à l'inertie de la matière; soit elle est comprise comme un phénomène propre à chaque ensemble individuel qui naît, agit et meurt après avoir engendré. Sa définition reste à découvrir, car elle recèle encore bien des surprises!

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16/01/2016

Khaled Dawa, sculpteur

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Khaled Dawa est sculpteur et syrien d’origine. Il vit maintenant à Marseille après avoir fui les geôles de son pays. Il travaille pour faire connaître le peuple syrien, sa dignité et ses malheurs. Ses sculptures sont des hommes malades dans leur corps compressé, enfermé derrière des barreaux. Il travaille la glaise et ses sculptures sont à l’image des Syriens : fragiles, friables, malléables, mais toujours vivants. La beauté de ses sculptures tient aux attitudes de ces personnages dont la position recèle les états d’âme.

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30/12/2015

Impulsion

La planète bleue se réchauffe. Elle devient rouge. Les hommes envoient des messages partout dans l'univers. Ils montent vers les galaxies, les étoiles, les planètes et submergent le cosmos. Ce SOS, c'est une sorte de morse, mais plus perfectionnée. La grosseur et la longueur des traits apportent des informations complexes aux petits hommes verts qui pourraient les intercepter. Dieu, pourvu que cela soit ! (MSG du GM [gouvernement mondial] au Cosmos, le 29 décembre 2034)

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23/11/2015

Salon d’automne de Meslay du Maine

Un beau nom, des peintres passionnés, des organisateurs attentifs, des amis présents, un ciel bleu et le froid glacial. Être invité d’honneur, c’est pouvoir suspendre quinze tableaux là où les autres sont réduits à deux.

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Mais vous ne concourrez pas, car vous êtes hors norme. Quel bonheur : pas de confrontation, pas d’exigences, une paix bienheureuse et une participation à tout en toute liberté. Un jury sympathique et connaisseur qui juge au-delà de la technique les motivations et intentions des artistes. Vous marchez sur un nuage, sans trou d’air.

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Les délibérations sont sérieuses et l’unanimité est trouvée sans problème. C’est tout de même mieux que la chambre des députés : pas de cris, pas de hargne, pas de revendication, une harmonie raisonnable et bienvenue.

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Il vous appartient de faire un petit discours. Mais c’est si simple de parler de l’amour de l’art que cela ne pèse nullement.

22/11/2015

Exposition

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16/11/2015

Dédicace et exposition

Dédicace :

Loup Francart présentera, lira des extraits et dédicacera ses deux derniers livres le samedi 21 novembre 2015 à l’Espace culturel Leclerc de Saumur entre 14 et 18 heures.

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 Exposition :

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31/10/2015

La FIAC 2015 dans les murs

La FIAC, un des plus grands marchés de l’art. Mais de quel art parlons-nous ? Je me contenterai de vous montrer quelques belles pièces conçues par de véritables artistes qui ne représentent que moins de quinze pour cent de l’ensemble des « œuvres » représentées. En fait, la plupart de ces œuvres ont été conçues dans les années 70 et sont donc en fait des œuvres d’art moderne et non contemporain.

Tout d’abord comme à son habitude, Aplicat-Prazan expose un seul peintre. Cette année Maurice Estève, peintre de la lumière qui sort au travers des couleurs. Sur sa façon de travailler, Estève précise : «…Je ne me sers jamais d’esquisse, je peins directement sur la toile, sans dessin préalable. La couleur s’organise en même temps que les formes. Tout se cherche dans le format en chantier… Chaque œuvre est une suite de métamorphoses… En vérité une toile est pour moi une somme de reprises incessantes qui dure jusqu’à ce que je me trouve devant un organisme que je sens vivant. Seule ma sensibilité peut me dire si j’ai atteint ou non cette reconnaissance… Une des choses qui me caractérise le plus est qu’il n’y a pas chez moi d’image préétablie; pas de forme que je souhaite obtenir à priori sur une toile. Au moment même où je peins, il s’opère un échange, une conversation s’établit entre moi et le tableau au fur et à mesure que celui-ci s’organise… N’ayant plus le spectacle de la nature sous les yeux, ni son souvenir, je me trouve en face de l’art, d’une réalité, d’un objet qui a grandi et qui est plus tyrannique encore qu’un sujet, mais en même temps plus souple, obstiné et ouvert.» (From http://www.applicat-prazan.com/artistes/2011/maurice-este...).

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(Voir le 16 avril 2013 l’exposition Estève toujours d’applicat-Prazan).

Voici ensuite deux petites encres de Chine magnifiques datant de 1960. J’ignore le nom de l’artiste, ayant omis de le noter :

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Une peinture de Latifa Echakhch, spécialiste des installations (regardez sur Internet) :

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Plus récente, une sculpture sphérique :

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Et un ensemble de miroirs et autres plans disposés de façon étincelante. Ne vous rappelle-t-il pas "Recomposition" du 18 août 2015 :

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Certes ce ne sont pas les seules qui méritent d’être vus. Il y en a d’autres.

Alors, malgré l’insipide de nombreuses galeries et même parfois la rage de présenter des « performances ou installations » pitoyables, cela vaut le coup d’aller y faire un tour.

28/10/2015

FIAC 2015 hors les murs

Dimanche, visite au Jardin des plantes. Beaucoup de monde s’y promènent, en famille ou en amoureux. Ne fait-il pas beau, alors il faut en profiter !

Là, apparaît l’objet : une souche de bois de 2000 ans d’âge surmontée d’un parasol. Encore une performance, me dis-je. Non, c’est bien un objet solide et lourd qui durera, tout au moins pour la souche. Elle a bien tenu 2000 ans ! Foule qui le photographie comme une véritable œuvre d’art. Heureusement il est sur une pelouse entouré de fleurs ce qui empêche les amateurs de se faire photographier à côté de lui.

Curieux, je retrouve dans le numéro Art Press consacré à la FIAC hors les murs l’article de cette merveille conçue par Haegue Yang et intitulée « Seat od Grandeur At Villeperdue, 2015 ». Voici ce que dit l’artiste : « J’aimerais créer dans le public une impression d’immédiateté et d’accessibilité. Ce faisant, j’entends aussi mettre en place un cadre étrange, mais commun, où puisse prendre corps l’idée quelque peu fragile et vulnérable d’une communauté d’absence ». Et l’article poursuit : un concept emprunté à la Communauté inavouable de Maurice Blancot, essai sur Marguerite Duras dont Yang a plusieurs fois mis en scène la Maladie de la mort.

Allez comprendre de quoi il s’agit ! Peu importe. Parler importe plus que montrer. Proposer un langage abscons est une manière d’attirer les foules.

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En revanche, j’ai vu plus loin une très belle sphère composée de tuyaux en PVC accolés en tuyaux d’orgue : simple, mais une idée brillante qui est bien la marque d’un artiste qui a pensé son affaire et l’a conçu avec brio. Il s’agit de Vincent Mauger, « Sans titre, 2015 ».

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27/10/2015

FIAC 2015 : performance

Performance : le mot est lâché. Quelle vaillance ! On ne peint plus, ne dessine plus, ne sculpte plus. On performe. Mais qu’est-ce que la performance ?

Étymologiquement, le terme vient de l'anglais performance, spectacle, représentation, accomplissement, réalisation, résultats réels, terme issu en  fait de l'ancien français parformance, achèvement. D’après la tentative de définition du centre Pompidou, la performance serait « une démarche de remise en cause radicale des codes établis de la représentation. (…) Étant une pratique, attestant d’une manière de se concevoir en artiste agissant dans le monde, la performance transgresse les catégorisations par disciplines artistiques. Elle se manifeste volontiers de manière fulgurante. Elle ne cherche surtout pas à constituer une œuvre, ni même parfois à laisser la moindre trace. L’insaisissable participerait de sa définition même ». Mode d'expression artistique contemporain, l'art performance est « un ensemble de gestes, d'actes, d'attitudes, d'événements, comportant une part d'improvisation. L’œuvre est le déroulement temporel d'une mise en scène, elle s'inscrit dans le temps et non dans la matière » (http://www.toupie.org/Dictionnaire/Performance.htm). Bref, nous voilà bien avancé.

Les œuvres n’existent pas, elles n’ont pas de durée, mais, nous dit-on en parallèle, elles s’inscrivent dans le temps. Il est vrai que le temps c’est aussi l’instant et non seulement la durée. Allez comprendre !

Les œuvres remettent en cause les codes de la représentation. Oui, mais quels sont les nouveaux codes ? Chacun fait ce qu’il veut, sans aucune cohérence d’ensemble. Mais c’est cependant un mouvement avec ses règles. Allez savoir lesquelles ?

L’artiste agit dans le monde. Il ne se contente plus de le décrire, il agit. Oui, c’est vrai, il fait parler de lui médiatiquement et puis cela lui fait gagner beaucoup d’argent. Mais cette action dont il est si fier change-t-elle le monde ? C'est probablement plus le cas pour ceux qui construisent une œuvre durable, élaborée et visionnaire. Agir importe peu. Ce qui compte c’est pourquoi agir, quel est le sens que je veux donner à mon action, d’un point de vue personnel ou même sociétal, et ce sens peut-il changer la vision du monde de tout un chacun.

Enfin, n’oublions pas que, dans le monde réel, la performance se définit comme étant la mesure des résultats obtenus par un groupe ou un individu. Il est donc important pour une organisation de pouvoir établir une règle de mesures. Or ici, quelle est la mesure ? On peut s’interroger sur sa qualité. Le problème est que les avis sont très partagés. On peut aussi mesurer le nombre de visiteurs qui viennent la voir. Mais dans un lieu public les gens passent sans pour autant venir intentionnellement et la publicité joue un tel rôle que ce critère n’est pas significatif. Finalement on ne voit qu’une mesure : le prix de vente de la performance. La qualité importe peu, ce qui compte, c’est finalement combien ça se vend. On comprend alors l’importance du chemin médiatique. Plus l’on fait parler de soi, même pour ne rien dire, plus se vendra la performance. Alors on performe encore plus pour faire connaitre la performance. Quelle surenchère !

20/10/2015

Isabelle Jarousse, peintre sur papier

Depuis plus de vingt ans, elle inscrit dans le papier qu’elle prépare elle-même des dessins fait avec un pinceau très fin, petit, fait de personnages, d’animaux et de végétaux.

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Du rêve préparé, plongeant dans l’inconscient, toujours sur fond noir. Pas une couleur. Noir et blanc inlassablement.

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Parfois, il n’y a même plus de dessin, de simples formes qui seules rythment le papier.

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D’autres fois, même le papier se rythme en sculpture et forme des vibrations. 

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Le papier devient étoffe, le dessin devient jardin, et l’on part, vêtu d’enchantements, le nez au vent !

Isabelle Jarousse expose à Paris (elle travaille à Lyon) dans la galerie Béatrice Soulié, 21 rue Guénégaud - Paris 75006.

28/09/2015

Signes

Ces signes discrets évoluent prudemment. Ils deviennent langage, mais perdent de leur beauté. Le langage ne conduit-il pas à l'utilitaire? D'un certain aspect oui , sans doute. Mais le langage c'est aussi la poésie. Alors ne cherchons rien, laissons ces signes vivre sans en chercher la signification.

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23/09/2015

Exposition à Bellebranche

Quelques photos de l’exposition à Bellebranche (Mayenne) qui a eu lieu les samedi 19 et dimanche 20 par une belle journée d’été.

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19/09/2015

Le chant polyphonique géorgien

Une polyphonie qui sonne bizarrement à nos oreilles à l’égal de l’attitude guindée de ces hommes.

https://www.youtube.com/watch?v=j4bGuJteQIo

 

UNESCO: Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l'humanité - 2008
URL: http://www.unesco.org/culture/ich/RL/...  (Mise en ligne le 29 septembre 2009)

Description: Les chansons populaires occupent une place de choix dans la culture géorgienne. Le chant polyphonique en langue géorgienne est une tradition séculaire dans ce pays où la langue et la culture ont souvent été opprimées par divers envahisseurs. On y distingue trois types de polyphonie : la polyphonie complexe, très courante en Svanétie ; le dialogue polyphonique sur un bourdon de basse, surtout répandu en Kakhétie dans l’est de la Géorgie ; et la polyphonie contrastée comprenant trois parties chantées partiellement improvisées, caractéristique de l’ouest du pays. Le Chakrulo, chanté lors des cérémonies et des fêtes et qui appartient à la première catégorie, se distingue par son recours à la métaphore, son yodle, le krimanchuli, et un « cri du coq » exécuté avec une voix de fausset. Certains de ces chants sont liés au culte de la vigne et beaucoup remontent au huitième siècle. Le chant est omniprésent dans toutes les activités de la vie quotidienne, des chants de travail (les
Naduri qui introduisent dans la musique les cris de l’effort physique) aux chants de Noël (Alilo), en passant par les chants de guérison. Des hymnes liturgiques byzantins ont eux aussi intégré la tradition polyphonique géorgienne, au point d’en devenir une expression majeure.

Après avoir subi les effets des politiques culturelles socialistes, la musique traditionnelle géorgienne est aujourd’hui menacée par l’exode rural et le succès croissant de la musique pop. Les nombreux enregistrements de chants polyphoniques effectués sur des disques vinyle au début du vingtième siècle, n’offrent pas de garanties suffisantes pour la préservation de ces données sonores dans le long terme.

18/09/2015

Exposition

Un rappel, sans malice!

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07/09/2015

Exposition d'art cinétique

Une nouvelle exposition :

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26/08/2015

Exposition à Bellebranche (Mayenne)

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Que représente une exposition. Une heure prise sur les activités de tout un chacun pour se réjouir l’âme et s’ouvrir au monde de la beauté. Mais, me dires-vous, chacun a sa vision de la beauté. Oui, sans doute, mais c’est en allant voir que l’on sait si c’est cela que nous recherchons ou non. Pour l’artiste, ce sont des heures de travail concrétisées par la venue de spectateurs qui, même s’ils n’achètent rien, commentent et apportent leur réconfort.

Alors, venez nombreux. Il y a de grandes toiles, mais également de petits cadres, bref pour tous les goûts et toutes les bourses.

07/08/2015

Expo château de bourgon

La préparation d’une exposition semble peu de chose, mais c’est fou ce à quoi il faut penser, puis faire, dans le désordre.

Choix du lieu :

Choix de l’emplacement des tableaux :

Accrochage :

Et tout le reste :

* faire les étiquettes donnant le nom et caractéristiques de chaque tableau ;

* préparer une annonce des prix ;

* vérifier qu’on n’a pas oublié un tableau ;

* se féliciter d’y être arrivé.

04/08/2015

Exposition « Regards multiples », de Loup Francart

Loup Francart expose au château de Bourgon, un magnifique château situé en Mayenne à 30 km au nord de Laval :

Le début de la construction date du XIIIème, à l’époque il était fortifié, il subsiste un impressionnant pont à trois arches qui enjambe les douves aujourd’hui asséchées. A l’origine le château était entouré d’un vaste étang, un pont levis interrompait le pont de pierres avant de pénétrer par le porche dans lapeinture,optique art,art cinétique,exposition cour du château. Cette seule entrée était flanquée de deux tours massives dont l’une a été conservée, l’autre sert de fondation à la chapelle construite en 1528 par les Montécler. Peu avant c’était l’époque de l’occupation anglaise qui a laissé sa trace avec les fenêtres à meneaux d’angles. Puis une période plus stable a permis d’entreprendre la partie « Renaissance » du château avec la cheminée monumentale en granit ornée des armes de la famille Montecler. Une porte en ogive sculptée s’ouvre sur un escalier à vis comptant 70 marches et qui mène aux chambres peintes, en 1580 et 1625, dont le célèbre cabinet bleu de la marquise de Sablé. D’autres parties ont été ajoutées au XVII et XVIIIème siècle dont les communs, contruits par Pierre le Nicolais, négociant en toiles de Mayenne et dont la correspondance est gardée aux archives de Laval. Le bassin de teinture est situé dans les anciennes douves. C’est un précieux témoignage du commerce triangulaire de l’époque.

(http://www.chateaudebourgon.com/agenda/)

Vous y trouverez de nouvelles œuvres, de quoi vous réjouir la vue et vous élevez l’âme.

27/06/2015

Naissance

Un clin d’œil au cosmos envahissant qui déforme la vision contemporaine. Ne sommes-nous que des morceaux de matière agencés par le hasard ou sommes-nous une porte vers d’autres mondes ?

L’énigme reste entière, mais au fond de nous, il existe une lueur qui fragmente la matière et la rend spirituelle.

24/06/2015

Dirk Verdorn, peintre de la Marine

 

 « Le Corps auquel appartiennent les peintres de la Marine a été créé officiellement en 1830.

Il existe deux catégories de peintres : les peintres agréés et les peintres titulaires. Ces derniers ont le rang de Capitaine de Corvette et les peintres agréés de lieutenant de Vaisseau. Ces peintres sont conviés à embarquer sur les bâtiments de la Marine nationale. Leurs missions : reportages de la vie à bord, des escales, des paysages traversés... ils réalisent des croquis, des aquarelles ou encore des peintures. L'ancre marine suit la signature des Peintres officiels. Un privilège disent certains... Au-delà de la maîtrise de leur art, ces peintres éprouvent une attirance forte pour le paysage marin. ils ont "l'eau de mer autour du cœur et sa couleur dans les yeux ».

(From : http://culturebox.francetvinfo.fr/expositions/peinture/di...)

Admirez ce ciel de rouille, comme celle des coques de navires les jours d’hiver. Il n’existe pas, mais il fait plus vrai que nature. A le regarder on sent l’odeur de l’iode et de mazout des ports atlantiques.           

Là aussi, un univers de couleurs où le ciel et la mer se rejoignent sur l’horizontalité et la verticalité. La toile se partage entre la tradition du bleu marin et la modernité rouge de l’industrialisation.

Et toujours l’appel du large, de la déraison, de l’immensité où lumière et profondeur se rejoignent pour former un monde à part, chargé d’émotions.

Le gigantisme s’affronte, d’un côté la brutalité de l’océan dont pourtant les vagues dentelières sont presque féminines et de l’autre la force brute du métal assemblé par l’humain. 

L’homme lui-même, le marin, n’apparaît pas. Il est trop petit. Il s’oublie devant l’inexprimable, son émotion n’apparaît que par transposition, celle d’une toile peinte qui retrace la vie des marins faite de fureur et d’oubli.

14/06/2015

Alain Pontecorvo à la Galerie de l’Europe

Il expose à nouveau à la Galerie de l’Europe (voir le 05/07/2014). Sa peinture n’a pas changé : originale, mais classique, avec une pointe de modernisme dans le choix des sujets, des couleurs et des perspectives.

Admirons la Volkswagen, les têtes derrière et le paysage linéaire au fond. Est-ce vrai, est-ce inventé, est-ce un rêve ? Nul ne le sait. Peut-être pas le peintre lui-même ?

Cette gare (Montparnasse ?) avec sa lumière surréaliste tombant d’un ciel feutré :

Là une vue quotidienne urbaine, mais qui baigne dans une luminosité sans pareille.

Et, toujours, ces ombres qui s’allongent avec un angle de prise de vue (oui, on peut le dire ainsi) insolite qui donne aux ombres une impression de réalité par rapport aux personnages qui semblent irréels.

 

 

GALERIE DE L'EUROPE 

Du 10 juin au 11 juillet 2015

Alain PONTECORVO

Peintures

11/06/2015

Nora Douady

 Nora Douady exposait à la galerie Felli du 23 avril au 23 mai. Que peint-elle ? On ne sait. Il faut s’habituer à sa peinture pour entrer progressivement dans sa vision, celle d’un monde insolite et, malgré tout, proche de la réalité.

C’est un monde merveilleux de beauté, une féérie visuelle faite d’émotion et de sensations qui ne peuvent d’exprimer autrement que dans des fondus et des effets de couleurs.

C’est un monde d’avant notre ère, en construction, encore vierge de la main de l’homme :

On croit lire la bible à ciel ouvert, sans mot et on contemple l’univers avec la joie d’un enfant. On ne s’étonnerait pas de voir la main de Dieu nous faire découvrir sa création.

« Observé de près, le travail pictural de Nora Douady résulte de toutes les façons d’appliquer et d’utiliser la peinture sur un même champ : projections, travail au pinceau, coulées, transparences, "tachisme" délicat. De ses fonds, aux apparences aquarellées, jaillissent ses lumières issues d’une application subtile de couleurs vives, attractives, réparties aux abords des zones de ciel qui traversent le tableau pour illuminer et modeler les végétaux : "Je travaille sur la répulsion de l’huile et de l’eau qui créent naturellement des matières vivantes. Ces matières, on ne peut pas les produire au pinceau. Quand on laisse la peinture se répandre au hasard, elle peut reproduire d’elle-même, par exemple, un lichen qu’il serait impossible de rendre aussi vraisemblable avec un pinceau." Elle crée en peinture par effet de transparences, par le hasard de ces coulées "maîtrisées", la substance même de ce qui est alors l’objet de son choix ; l’eau, les feuillages, les arbres, la roche. Alchimie qui la situe sur une quête d’équilibre à atteindre particulièrement sensible. » (http://galeriefelli.com/nora-douady/)

On part loin de la réalité, mais dans le même temps si proche qu’elle semble le lieu de tous les refuges, de toutes les absences, de tous les rêves.

Chaque tableau est un poème dont la force tient au fait qu’il nous conduit au-delà de l’image, vers des horizons entrevus, mais impalpables.

Un magnifique travail, une ouverture inédite sur la spiritualité !

Une galerie à suivre et à fréquenter, ses choix sont toujours heureux (127 rue Vieille du Temple 75003 Paris).

15/05/2015

André-Pierre Arnal, Supports/Surfaces


« Né à Nîmes en 1939, André-Pierre Arnal travaille à Paris. Imprégné de culture méditerranéenne, baigné dans les paysages bas-Ianguedociens et cévenols, il tire de sa double formation, littéraire et plastique, une activité duelle unissant peinture et une écriture vécue et transmise par le biais de l'enseignement du français durant plus de trente ans. Servi par cette double pratique, par le goût de l’expérimentation aventureuse des divers aspects de la production picturale, il a su concentrer son attention et sa recherche sur son propre cheminement intérieur.

Après un rapide passage aux Beaux-arts de Montpellier, il poursuit dans les années 1960 une recherche solitaire, marquée par la découverte de Matisse, des abstraits américains ­et surtout de Paul Klee. A partir d'une exploration de la technique du "monotype", son goût immodéré pour les objets d'art populaire l'amène à s'en inspirer et il fera de la "cocotte en papier" le point de départ d'une série de pliages sur toile qui, dans les années 1970, l'inscrira naturellement, tout comme son rapport au langage, dans la problématique du groupe Supports/Surfaces, dont il va partager l'aventure. Il prend position contre une conception individualiste de l'artiste. L'accent est mis sur la déstructuration du support traditionnel de l'œuvre dont les différentes composantes - le cadre, le châssis, la toile et la couleur - sont considérées dans leur individualité.

Depuis, André-Pierre Amal n'a cessé de rebondir, explorant une infinie variété de supports - de la toile de coton à l’ardoise d'écolier - et de techniques : monotypes, empreintes, fripages, froissages, pliages, teintures sur réserve, ficelages, frottages, pochoirs, arrachements, collages, déchirures obliques. Travailleur méthodique, aimant la dynamique de l'expérimentation comme l'ancrage réel dans les matériaux sensuels, avec une prédilection de plus en plus marquée pour la couleur, il réinvente la notion de série, par la démultiplication à l'infini de son travail de peintre.

Depuis quelques années, la production de l’artiste s'est orientée vers un cloisonnement de la toile peinte, en même temps qu'il utilise, récupérées et accumulées depuis longtemps, des cartes routières entoilées, pliables ou déployées, faisant appel à plusieurs techniques intégrées. Ce "dessus des cartes" donne lieu à des résultats plus complexes que ceux des premières séries d'un travail qui couvre aujourd'hui plus de quatre décennies. »

(Site de l’artiste : http://andrepierrearnal.com/biographie.html


Quelle idée de passer une vie à enduire de peinture des toiles, puis à les plier jusqu’à ne plus former qu’un paquet cadeau que les femmes mettront amoureusement sur une table, en exposition. Naissance du monde réduite à un geste artisanal et ménager, celui de la servante qui range pour oublier ensuite ce désordre arrangé.

 

Ces pliages sont faits avec soin et se transforment même en véritables toiles dignes des grands maîtres contemporains, tel ce pliage aux couleurs superbes et à la géométrie rigoureuse. Gris-bleu, passage de graduation de bords de mer sous la brume : un condensé de Bretagne qui vient du fond des souvenirs d’enfance quand la parole n’était pas là pour exprimer le ravissement ressenti.


 

La pratique du vitrail lui permet de retrouver les couleurs éblouissantes des vitraux du Moyen-âge, en particulier ces rouges perçants, mais si reposant qu’on a envie de plonger dans cette piscine qui tend ses bras de pourpre et de se laisser aller à une extase sans fin. Le même rouge que celui que l’on voit lorsque les yeux fermés, en été, vous tendez votre visage au soleil et vous vous laissez réchauffer le cœur à vif dans une fournaise tiède.

Mais il y a aussi d’étranges regards au fond des entrailles, jusqu’au plus profond de la chair, là où l’être s’ouvre et dévoile sa réalité fractionnée. De l’être à la matière constitutive des personnalités malgré l’envie de s’échapper vers une existence aérienne et sans nuage. On ne trouve ce désir que dans les interstices des traits, comme un vol vers la profondeur du cosmos.



 


 


Inversement, ses froissages sont vivants, animés d’une existence animale, comme la découverte d’un nid de petits êtres couchés ensemble dans leur nid douillet enfoui sous la terre. Vite recouvrons-le et gardons en mémoire cet agencement insolite, mais beau, comme un parfum qui vous environne, mais que nous n’arrivons pas cerner.


 


 


Il s’est également essayé à des pictoèmes au travers de ses livres dans lesquels l’image reste primordiale, mais à laquelle le texte apporte un plus, une explication détournée d’un ressenti à fleur de peau, comme une chemise un jour d’été.


28/03/2015

Egon Schiele

Un génie, mort à 28 ans, qui produisit de nombreux dessins et tableaux et qui s’était spécialisé dans le portrait et le nu.

Des poses insolites, souvent prises de haut, des formes inusitées, crues, sans valeur sentimentale, des attitudes scabreuses, des corps anguleux. Mais un crayon vrai, reflétant toute la féminité, toute la hardiesse du regard et du nu. Un dessin fil de fer, parfois embrouillé, mais qui au total donne une impression de simplicité étonnante.

Une spécialité : les mains. Elles sont anguleuses, plus longues que la normale, osseuses. Elles expriment la personnalité de la personne représentée tel cet homme dont seules les mains et le visage sont réellement dessinés.

Les femmes n’ont pas de personnalité propre, chacune d’entre elles représentent toutes les femmes, en caléidoscope, dans toutes les poses, ouvertes, sans pudeur. Ce sont des femmes lascives, au corps sans grâce, mais d’une vie extraordinaire, vous regardant sans gêne ou au contraire vous tournant le dos, naturellement, comme si elles étaient seules.

Et là, une attitude non naturelle, voulue par l’artiste, comme un défi à la pesanteur, un corps suspendu dans le vide, sans aucun support. Mais un magnifique visage qui semble attiré par le néant.

Une élégante, presque normale dans son attitude, avec un bras gauche servant de reposoir au visage. Et l’on voit le trait du bras plus large à la bonne dimension, effacé à demi. Oui, ce bras gauche est volontairement disposé ainsi, comme un déhanchement du haut.

Les dessins peuvent être très expressifs, voire friser le suggestif, telle cette femme électrique, environnée de lumière, qui fait plutôt penser à un éclair d’orage.

Mais il sait également  être tendre et montrer les instants de déconnection, telle cette jeune fille au visage angélique, dormant en toute innocence.

 

Enfin, cette femme aveugle,  dans une très belle attitude, non féminine d’ailleurs, qui met en évidence la gestuelle de ceux qui sentent avec leurs mains et leurs bras.

 

 

 

Il faudrait plusieurs jours pour montrer toute la grandeur de ce peintre-dessinateur qui sut renouveler l’art du dessin et trouver un style à lui, émouvant, sincère et très humain parce que dépersonnalisé, aussi curieux que cela puisse paraître.

Egon Schiele est un peintre et un dessinateur autrichien né le 12 juin 1890 à Tulln an der Donau près de Vienne et mort le 31 octobre 1918 à Vienne. Schiele a laissé environ trois cents peintures, dix-sept gravures et lithographies, deux gravures sur bois, de nombreuses sculptures et 3000 dessins, aquarelles ou gouaches. Il a également écrit des poèmes dont certains ont été traduits par Nathalie Miolon.

[http://fr.wikipedia.org/wiki/Egon_Schiele]

26/03/2015

Jukebox

Un jukebox assez étonnant qui rappelle des années dépassées :

 

http://www.1959bhsmustangs.com/VideoJukebox.htm#

 

C’est rétro à souhait, cela fait sourire, mais pourquoi manquer cette occasion de rêver, même si ce n’est pas la musique que l’on apprécie habituellement.

Un garde-manger de fioritures pour les jours de spleen…

18/03/2015

Sculptures de Ruta Jusionyte

Des êtres bizarres, mi-humains, mi-rêvés, figés dans des attitudes familières, pensifs et inoffensifs. Ce pourraient être des dieux, mais ils sont tendres comme la terre dans laquelle ils sont sculptés.

Leur fragilité leur tient lieu de linceul, ils sont d’un autre temps, d’un autre espace, fait de chair vivace, de regard ouvert sur la vie, mais également d’interrogations et de circonspections.

Ruta est lituanienne, née en 1978. Elle explique son cheminement : « La culture a été rayée, détruite pendant l'occupation russe, et même le savoir-vivre. Cinquante ans d'occupation et de privation, ça compte. A la libération, on s'est aperçu qu'on était des sauvages sans le minimum de culture pour vivre le quotidien. Mais moi, je sentais une culture profonde, enfouie, une culture souterraine. Quelques artistes lituaniens ont compris cela et n'ont pas peur du ridicule, de l'absurde et de la crise comme ils n'avaient pas peur d'attaquer l'envahisseur russe par la métaphore et les messages de leur art. Exprimer, c'est aussi laisser émerger ce monde de la métaphore, un monde archaïque en moi... mon seul héritage, c'est ma culture lituanienne qu'il m'est nécessaire d'exprimer ; et mon outil d'expression, c'est la métaphore qui détourne les situations pour arriver au but. »

Saisis dans leur extase, ils contemplent un monde impossible, le cœur ouvert, l’âme exaltée, un rêve inatteignable pour l’instant, mais qu’ils connaîtront un jour.

Ils peuvent aussi être saisis de terreur devant ce monde inconnu…

 Mais toujours, une profonde humanité saisit le spectateur devant ces morceaux de chair à vif, figés dans leur quotidien qui est autre. 

Les œuvres de Ruta Jusionyte sont visibles à la galerie Claudine Legrand, 49 rue de Seine 75006 Paris.

10/02/2015

L'océan et Jean-Jacques Gendron, peintre

La vision de Jean-Jacques Gendron est réaliste. Et pourtant ces quasi-photographies vous procurent une détente poétique extraordinaire. Ne serait-ce pas en raison du mouvement, un mouvement suggéré qui vous lie à la vague et vous fait immédiatement imaginer la suite du mouvement, l’écrasement de la vague sur le sol, l’éparpillement des gouttelettes, la fusion entre l’écume et le ciel tapi derrière la bascule de l’océan. Et vous entendez dans votre conscience sur-aiguisée le bruit de l’effondrement de la vague sur la côte.

Ainsi meurt les grands : ils tombent droits sur leurs pieds avec un bruit d’enfer avant de vous caresser la pointe de l’âme. Ce laisser-aller vous fait chavirer dans le rêve. Vous vous voyez admirant l’étendue des eaux, écoutant le doux ronronnement de l’écrasement des vagues, avec la petite pointe de vinaigre qui vous fait tendre l’oreille et passer votre langue sur vos lèvres.

Et lorsque la nuit tombe, mais que la lumière du soir irise la blancheur de l’écume, vous vous réjouissez de ce spectacle impressionnant : la pluie se déverse sur les eaux et les eaux renvoient leurs larmes vers le ciel. Le grondement de la houle se fait plus discret, vous n’entendez plus qu’un doux murmure rythmé et ne voyez plus que les derniers étirements du ressac sur le sable.

Ci-dessous, le rouleau manque de force, épuisé par cette longue traversée. Il va mourir gentiment, ayant auparavant remué le sable, soulevé les grains durs pour en faire une soupe grattant les aisselles. L’immensité se calme jusqu’à l’horizon, parfaitement plat, sans mouvement, sans une pensée pour vous.

L’eau vous envahit, vous submerge, entre dans vos oreilles, vous fait fermer les yeux, vous empêche presque de respirer. Dans cet état de demi-conscience, vous vous rêvez poisson, spectre, homme-lune, et vous filez à travers les vagues, aplati, étiré, tel un serpent luttant contre plus fort que lui. Pas un abri, les rochers balayés par la force de l’écrasement, vous ne pouvez que vous diriger vers le large, jusqu’à vous noyer dans la masse tranquille des profondeurs.

Merci à ce peintre qui, par un simple tableau, vous fait entrer dans l’immensité froide du ressac un jour d’automne.

Jean-Jacques Gendron expose à la galerie Neel, 2 place des Vosges 76004. Allez-y, vous serez transportés par ces toiles munies des ailes du rêve.

29/01/2015

Sonia Delaunay, exposition musée d’art moderne de la ville de Paris

Rien ne m’a plus intéressé que la première salle, celle où se trouvent les portraits des finlandaises. De purs chefs d’œuvre que ces visages colorés, grossiers, d’une rondeur inhabituelle, qui laissent une impression de paix intime, une atmosphère d’enfance innocente. Et pourtant, les nez sont gros, manquant d’élégance telle qu’on la conçoit actuellement, les yeux sont cerclés et épais, les mains ne pourraient tenir un objet. Mais tous regardent l’invisible derrière le visible, tous possèdent cette pointe d’humanité qui fait d’un peintre un visionnaire.

Elle emploie les couleurs avec bonheur. Des couleurs aux tons purs, le rouge et le bleu en particulier. Et chaque visage renferme une qualité unique de lumière, comme s’il était illuminé de l’intérieur et semblait nous dire quelque chose.

Celle-ci paraît triste, mais simultanément, elle donne toute sa beauté au spectateur, rayonnante et contemplant l'invisible.

Ces deux finlandaises, la mère et la fille probablement, semblent figées dans une intimité secrète. La vie s’écoule derrière, hors de portée, indifférente. Seule compte cet instant d’éternité que l’on saisit par intuition, en un instant de grâce.

Enfin cette belle endormie qui ne porte que des bas et dont les reflets bleuâtres en  font un être magique, anguleux et mystérieux. Beaucoup penseront plus à sa finitude malhabile qu’à une icône féminine. Mais elle donne sa personnalité à contempler, froide et chaude selon les couleurs et les lignes de son corps.

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Oui, Sonia Delaunay sut voir l’absence et la présence, l’idéalisme derrière le réalisme, l’invisible derrière le visible. Elle laissait transparaître l’âme derrière le corps.

22/12/2014

Le salon des beaux-arts au Carrousel du Louvre

 « Chaque année, le Salon des Beaux-Arts s’expose dans les salles du Carrousel du Louvre. Il présente ses peintres, ses sculpteurs, ses graveurs et ses photographes sous le triangle de la Pyramide. (…) C’est dans ce cadre prestigieux que le Salon des Beaux-Arts présente des invités d’honneur, choisis parmi des artistes confirmés. Leur brillante carrière est évoquée en quelques œuvres majeures. Une dizaine de délégations étrangères : Brésil, Canada, Chine, Corée, Espagne, Hongrie, Japon, Suisse, Turquie… révèlent, au cœur de Paris les activités artistiques de tous les continents. Le long des antiques remparts de Philippe Auguste, le toujours jeune Salon des Beaux-Arts fait la belle. La Société Nationale des Beaux-Arts vous propose ainsi d’être le témoin des évolutions majeures de l’art. »

(From : http://www.salondesbeauxarts.com/infos-pratiques/lieu/)

A côté de tableaux sans grand intérêt, on croise quelques toiles éblouissantes. En voici une d’une artiste qui s'ignorait il y a encore quelques années. Elle expose pour la première fois à Paris, et ses tableaux sont étincelants de lumière. Elle n’a exposé qu’un seul tableau, mais elle aurait mérité beaucoup mieux :

Ce ciel reflété paraît plus vrai que nature et quand on y regarde un peu mieux les reflets sont plus colorés que les vrais feuillages. Ce n’est surement pas ainsi dans le monde de tous les jours, mais cela donne l’impression d’un monde divin derrière la réalité quotidienne.

Je ne peux vous en montrer plus, car les tableaux qu’elle expose sur son site http://www.cath-mottier.odexpo.com/pro_page.asp?page=8343&lg= ne sont pas captables. Alors aller voir sa galerie avec ses paysages, ses marines et beaucoup d’autres encore. Les toiles ne sont pas forcément toutes égales, mais laissez-vous enchanter par celles qui vous plaisent et laissez tomber les autres. Admirez en particulier Abyss et Yellowstone 1 et 2. Elles vous enchanteront l’âme.

Une autre très belle toile d’Elslender, artiste dont je n’ai pu trouver le site Internet :

 

Enfin quelques artistes chinois, très divers, figuratifs ou abstraits, mais toujours avec la touche chinoise pour qui l’amour de la peinture se traduit par un pinceau léger et irréel.

 

Tentez votre chance l’an prochain, allez au salon des beaux-arts. Vous en ressortirez optimiste.

18/12/2014

Li Siyun, peintre chinois, au salon des beaux-arts (carrousel du Louvre)

Voici ce qu’en dit Michel King, président de la Société Nationale des Beaux-arts (SNBA : cela fait un peu SNCF !).

« Li Siyun est le poète de la solitude. Il réalise les portraits de ses modèles solitaires avec une application attentive qui élabore un convainquant réalisme. La souplesse, les reprises possibles, les glacis savants de la penture à l’huile permettent à celui qui possède toutes ces qualités techniques d’atteindre cette surprenante réalité.

Li Siyun fait l’éloge de la grâce, de la beauté, de l’élégance de jouvencelles chinoises. Vêtues d’habits traditionnels de soie, ceux-ci parfois à demi-abandonnés, elles arrêtent le temps pour notre délectation. Li Siyun est le poète de la réalité rêvée. »

Ce sont de véritables photographies, peintes à la main, avec une délicatesse assez extraordinaire. Malheureusement les photos sont scannées à partir d’un dépliant, ce qui donne cette mauvaise qualité de la reproduction.

Et pourtant, il n’y a pas une seule reproduction sur Internet, ce qui me semble assez extraordinaire. Mais peut-être y a-t-il beaucoup de peintres semblables en Chine ?