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25/06/2018

Penetration

 

 

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18/03/2015

Sculptures de Ruta Jusionyte

Des êtres bizarres, mi-humains, mi-rêvés, figés dans des attitudes familières, pensifs et inoffensifs. Ce pourraient être des dieux, mais ils sont tendres comme la terre dans laquelle ils sont sculptés.

Leur fragilité leur tient lieu de linceul, ils sont d’un autre temps, d’un autre espace, fait de chair vivace, de regard ouvert sur la vie, mais également d’interrogations et de circonspections.

Ruta est lituanienne, née en 1978. Elle explique son cheminement : « La culture a été rayée, détruite pendant l'occupation russe, et même le savoir-vivre. Cinquante ans d'occupation et de privation, ça compte. A la libération, on s'est aperçu qu'on était des sauvages sans le minimum de culture pour vivre le quotidien. Mais moi, je sentais une culture profonde, enfouie, une culture souterraine. Quelques artistes lituaniens ont compris cela et n'ont pas peur du ridicule, de l'absurde et de la crise comme ils n'avaient pas peur d'attaquer l'envahisseur russe par la métaphore et les messages de leur art. Exprimer, c'est aussi laisser émerger ce monde de la métaphore, un monde archaïque en moi... mon seul héritage, c'est ma culture lituanienne qu'il m'est nécessaire d'exprimer ; et mon outil d'expression, c'est la métaphore qui détourne les situations pour arriver au but. »

Saisis dans leur extase, ils contemplent un monde impossible, le cœur ouvert, l’âme exaltée, un rêve inatteignable pour l’instant, mais qu’ils connaîtront un jour.

Ils peuvent aussi être saisis de terreur devant ce monde inconnu…

 Mais toujours, une profonde humanité saisit le spectateur devant ces morceaux de chair à vif, figés dans leur quotidien qui est autre. 

Les œuvres de Ruta Jusionyte sont visibles à la galerie Claudine Legrand, 49 rue de Seine 75006 Paris.

04/04/2014

Jean Feugereux, dit Jean de Beauce

Qui connaît jean Feugereux ? Peu de gens. Moi non plus. J’ai retrouvé dans ma bibliothèque un petit livre appelé J. Feugereux aux éditions Alphonse-Marré, acheté dans une brocante un jour de promenade.

Ce fut l’éblouissement. Ce peintre possédait une maîtrise extraordinaire de la couleur. Il peignait la Beauce, mais une Beauce qu’on ne voit pas, qu’on ne devine même pas, environnée d’or et de feu. Une Beauce pesante de sa terre, mais transfigurée par le regard du peintre :

Alors j’ai cherché à faire sa connaissance. Je n’ai malheureusement trouvé  que des descriptions de sa vie et des événements qui l’ont accompagné. Rien pratiquement sur sa peinture, sur son art. Pourquoi peignait-il les paysages de Beauce ainsi ? D’où lui venait cette vision enflammée des soirs d’été.

On entend la musique en regardant ses tableaux, une musique éclatante et discrète, faite de chatoiement, une symphonie de Beethoven, un hymne à la joie. Quelle merveille de luminosité, de mariage des couleurs, de gestes des épis ployés par le vent, de contraste léger entre l’immédiat et le durable du fond.

On a envie de plonger dans ces paysages, de se laisser engloutir dans ces couleurs pour ne plus penser et n’avoir que la sensation du soleil, du vent, de l’espace et de la terre.

Là une véritable évasion dans un ciel qui n’existe pas réellement, mais qui ouvre le regard et lui donne une dimension sinueuse, un glissement dans une espace vierge et plein.

Oui, jean Feugereux était un véritable artiste. Fils de paysan, mais dont la famille maternelle était musicienne, il n’a pratiquement jamais quitté la Beauce, sauf pour la Bretagne, dans laquelle il retrouvait la même luminosité.

« Pour peindre la Beauce, il ne suffit pas d’être un artiste confirmé, il faut encore, et surtout être un visionnaire, capable de percevoir, au-delà du visible, ou tout au moins, de suggérer, au-delà de l’horizon lointain, l’infini dans lequel se confondent le ciel et la terre et où commence le mystère de l’infini. » (René Gobillot, dans J.Feugreux, Editions Alphonse-Marré, 1985)

01/08/2013

James Mackeown expose à la galerie 26

L’intimité dévoilée, tel pourrait être le titre à donner aux tableaux de James Mackeown. Un coin de prairie ou de plage, un regard par la fenêtre, une scène de la vie quotidienne. Le regard de James Mackeown est sans arrière-pensée, clair de bonheur serein, d’impressions enfantines. La vie entre en vous et s’épanche dans ce regard où les couleurs ne maquillent rien. N’êtes-vous pas en bord de mer, les yeux emplis de la majesté des vagues qui se perdent sur la plage ?

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Et là, à la maison, dans la cuisine, le matin, quand se prépare le repas de midi, dans la clarté et la fraicheur de la fenêtre ouverte.

 

 

 James Mackeown aime les fenêtres. Elles ouvrent sur le monde, mais permettent de conserver une certaine intimité. Le regard par la fenêtre est une observation de timide qui n’ose se plonger dans la vie ou au contraire de quelqu’un qui a compris que la vie doit être regardée avec recul.

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Ou encore une interrogation sur ce monde surprenant, inquiétant, mais impuissant à détruire votre paix intérieure.

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Il aime la noblesse du quotidien, les matins endormis, les jeux d’enfants, les promenades dans la forêt, les bistrots et les pubs.

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Il vit en France, mais il est d’origine irlandaise. Il aime la Normandie, ses bois, ses plages, ses maisons qu’il décrit par le jeu de coups de pinceau bleus, verts, ocres qui donnent une transparence magique et lumineuse. Et chaque tableau est un composé entre l’extérieur et l’intérieur, l’un affiché, l’autre à deviner. Les fenêtres permettent d’exprimer ces deux sensations.

Il expose actuellement à la galerie 26, 26 place des Vosges 75003 Paris.

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