21/06/2017
Construction japonaise
La lune a surgi
à un ordre artificiel
succède le plein
07:17 Publié dans 22. Créations numériques, 46. Haïku | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : haïku, pictoème, dessin, japon, zen, vide | Imprimer
30/03/2015
Au-delà de la descente en soi-même
Attention ! Cette descente en soi n’est pas une dissolution de l’être, mais au contraire sa découverte. Qu’est-ce que cela signifie ? Tout simplement la fin des frontières que s’impose l’esprit.
La peinture abstraite représente visuellement cette absence de forme et, derrière, de pensée. Rothko, par exemple, nous renvoie l’image qui se forme derrière la rétine en l’absence de pensée : un halo lumineux, source non pas du désir, mais de l’accomplissement ressenti. De même, la mécanique bien huilée de Bach permet l’entrée dans cet au-delà sans pensée : les notes s’enchaînent les unes aux autres dans une harmonie pure et vous conduisent dans cet instant de silence que seule la musique peut apporter, paradoxalement.
On est parce que le On n’est plus. Et cette dénomination de On est bien vue, car ce "On" est tout l’humain et personne en particulier. L’être apparaît derrière la personne, il se dévoile hors de toute image, au-delà des contraires. Vous devenez sphère transparente, aux frontières poreuses. L’être entier devient Un et ce Un est le Tout.
Marcher est Zen
S’assoir est aussi Zen
Que je parle, que je me taise
Que je me repose, que je me presse
Dans l’ordre de l’Être
Tout cela est l’Immuable.
Shodoka[1]
Mais tout cela se perd aussi vite que c’est venu. Accepte-le, sinon tu ne connaîtras jamais la vie !
[1]L’un des quatre textes essentiels du zen, écrit par Yoka Daishi au VIIe siècle en Chine, dans lequel il témoigne de son éveil.
07:25 Publié dans 61. Considérations spirituelles | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : zen, connaissance de soi, spiritualité, unité | Imprimer
29/03/2015
Unité et Zen
Le but essentiel du Zen est la renaissance de l’homme par l’expérience de l’Être… C’est l’expression d’une expérience intérieure, celle de l’être qui est notre nature essentielle. Cette expérience est l’effet, le contenu, la forme d’une certaine conscience, celle où, en l’homme, la vie devient consciente d’elle-même.
(Graf Dürkheim, Le Zen et nous, Le courrier du livre, 1976)
La nature habituelle de l’homme est la dualité, c’est-à-dire la connaissance de ce qui nous sépare : le monde et nous, le moi et le toi, l’intérieur et l’extérieur, l’esprit et la matière, la vie et la mort, l’avant et l’après, là et ailleurs. Je suis parce que tu n’es pas moi.
Mais dans le même temps, cette séparation est ce qui nous empêche d’être nous-même. Seul l’effort d’aller au-delà de ce moi qui divise le monde nous permet de connaître le Soi. Mais n’oublions pas : « même après avoir éprouvé l’unité au-delà des contraires, l’homme reste lié, sa vie durant au moi qui pense par opposés ».
Alors plonge en toi-même, fais cesser tes pensées, descend dans ce néant que tu perçois en toi et oublie-toi !
Tu percevras l’Unité.
09:34 Publié dans 61. Considérations spirituelles | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : zen, connaissance de soi, soi, spiritualité | Imprimer
10/05/2013
Jardin Albert Kahn, le jardin japonais
Albert Kahn était banquier. D’origine alsacienne, il s’appelait en réalité Abraham Kahn. Né en 1860, il est mort à Boulogne en 1940, ruiné par le krach boursier de 1929. Dès le 10 février 1887, Albert Kahn écrit à Bergson : « cela va assez bien en ce qui concerne les affaires mais, vous le savez, ce n’est pas mon idéal {…} ». L’homme mûr, le banquier qui a réussi, va donc consacrer sa vie et sa fortune, entre 1898 et 1931, à l’établissement de la paix universelle. Il s’installe au numéro 6 du quai du 4-Septembre en 1893. Il y loue, avec promesse de vente, un hôtel particulier. Cette maison, construite en brique et en pierre, s’ouvre largement sur la colline de Saint-Cloud. Jusqu’en 1910, il constitue patiemment le terrain de son jardin en achetant progressivement diverses parcelles, puis en les assemblant. Cette démarche conduit à la création d’un genre de jardin bien particulier au XIXe siècle : le jardin dit « de scènes ». Chaque acquisition permet à Albert Kahn de créer une nouvelle scène. Chacune d’elles apparaît comme une référence à des courants de l’art des jardins au XIXe siècle : le style « régulier » dans le jardin français, le style « paysager » dans le jardin anglais, le « japonisme » dans le jardin japonais, puis il prolonge avec la forêt bleue, la forêt vosgienne, la forêt dorée.
En 1989, le département des Hauts-de-Seine a souhaité rendre hommage à la vie et à l’œuvre d’Albert Kahn par la création d’une œuvre paysagère contemporaine. Ce jardin japonais, conçu par le paysagiste Fumiaki Takano, est une métaphore de la vie d’Albert Kahn. Un nouveau jardin japonais a été implanté à la place de celui qu’Albert Kahn avait créé en 1908-1909. Il ne subsiste plus rien de l’ancien jardin excepté le grand cèdre de l’Himalaya et le hêtre pleureur sur le petit îlot, les deux ponts, ainsi qu’un portique en bois donnant sur le verger.
Cette création contemporaine rend hommage à la vie et à l’oeuvre d’Albert Kahn, en souvenir des liens étroits qu’il entretenait avec le Japon. La symbolique de cet espace suit trois axes essentiels, se joignant tous en une pierre centrale :
· l’axe de la vie (Yang), symbolisé par la rivière et par les constructions coniques en relief ;
· l’axe de la mort (Yin), représenté par les constructions en cône inversé ;
· l’axe féminin - masculin, déterminé par le hêtre et le cèdre.
Cette symbolique reprend le principe fondamental du Tao, celui de la complémentarité dans l’opposition pour former un tout.
(Source : http://albert-kahn.hauts-de-seine.net/)
Mais promenons-nous dans ce jardin japonais qui est exceptionnel et particulièrement dépaysant.
On débouche sur un jardin perdu au milieu des immeubles, mais sa construction en forme de bol, dont les bords dominent la partie centrale où se trouve l’étang aux carpes permet de trouver dans ce petit espace qui fait tout de même un hectare une paix très orientale. Seul le bruit des voitures, incessant, trouble cette quiétude.
Une très bonne description de ce jardin se trouve sur le site Albert Kahn à l’adresse suivante : http://albert-kahn.hauts-de-seine.net/les-jardins/les-differents-jardins/jardin-japonais-contemporain/
Une après-midi sereine, au soleil du printemps, parmi les cerisiers en fleurs, n’est-ce pas le début du paradis ?
Tentez cette découverte, vous ne le regretterez pas !
14:09 Publié dans 14. Promenades | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature, environnement, japon, jardin, zen | Imprimer