07/08/2022
La famille
La famille disparait à tes yeux
Elle se contente de monter dans une voiture
De faire quelques signes de la main
De se cacher derrière les vitres de celle-ci
De rire en sous-main en levant le bras
Et puis, en instant, le train démarre
Le paysage file, certains n’attendent rien
Dans la douleur de l’absence qui prend corps
Il est seul face à lui-même sur le quai
Délivré ? Oui et non… Le sait-il ?
Il se voit avec eux, se tassant sur les sièges
Laissant l’inconnu l’envahir progressivement
Bercé par le martèlement des roues
Les yeux dans le vague du manque
Le cœur encore attaché à ceux-là
Qu’ils ont laissé sur le sol fuyant
Délivré ? Bienheureux ? Assoiffé de nouveauté ?
Il ne sait pas encore le mal qui s’insinue
L’absence ne devient présence
Qu’en coupure instantanée
Le passage sur les coupures du rail
Lui tient lieu de requiem
Ils sont bien partis
Et rien ne les fera revenir
07:02 Publié dans 11. Considérations diverses, 42. Créations poèmes | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer
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