06/02/2014
Julian Taylor, à la galerie 26
C’est à une nouvelle exposition de Julian Taylor que nous convie la galerie 26 (26 place des Vosges 75003 Paris). C’est un habitué de cette galerie. Il a exposé des marines et des paysages de Norvège. Du 8 janvier au 8 mars, il expose des maisons du Maroc et du Périgord.
Il est avant tout dessinateur. Son trait prédomine sur la couleur et celle-ci est là pour renforcer la finesse des détails et fondre dans un ensemble harmonieux quelques bâtiments en pleine nature.
On pourrait croire parfois à des aquarelles, par la fusion des couleurs et leur suavité. Julian Taylor est sensible, il prête attention à l’équilibre des impressions grâce à une lumière jamais poursuivit pour elle-même, mais qui s’impose lentement à l’œil et finit par donner au tableau sa magie.
Sa peinture n’est pas créatrice au sens de l’invention de nouveaux systèmes de construction du tableau ou de nouvelles techniques comme dans la peinture contemporaine. Elle est délicate, émotionnelle, intuitive. Au premier abord très classique, elle vous pénètre lentement, jusqu’à vous laisser le goût de la neige et de la terre sur la langue, et la couleur du ciel dans les yeux.
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02/02/2014
Tournement
Un mille feuilles, mais chaque feuille est placée côte à côte et a glissé légèrement à gauche sous la pression. Ce n’est pas l’anarchie, mais un léger tremblement de terre, uniforme et ordonné, qui procure des sensations particulières, car le centre n’arrive pas à se tenir droit, même à 90°.
© Loup Francart
07:35 Publié dans 22. Créations numériques | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : dessin, art cinétique, op'art | Imprimer
14/01/2014
L'armure du moi
La vision objective de la vie repose sur l’ego par lequel l’homme dit « Je suis moi ». Ainsi le nerf de la conscience objective et la racine du principe de réalité qu’elle engendre est le principe d’identité. L’homme se perçoit comme identique à lui-même, comme un point fixe au milieu du flot des événements. Il voit le monde par rapport à cette position. Le regard du moi définit. Il demande « Qu’est-ce que c’est ? » et répond en constatant « ceci est ceci ». Ainsi, à travers les questions et les réponses de ce moi, la vie se fige en faits établis et délimités.
(Karlfried Graf Dürkheim, Le zen et nous, Le courrier du livre, 1976, p.26)
L’armure du moi est établie. Quelle que soit la direction du regard, il ne voit que par lui. Il est au centre du tout… et n’est qu’une armure vide.
© Loup Francart
07:29 Publié dans 22. Créations numériques | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinétisme, optique art, peinture, dessin, psychologie, religion | Imprimer
03/01/2014
Chaud et froid
Fini les hélices qui s’échappent. Place à l’improvisation.
C’est un chaud et froid. Il ne se mange pas, il se contemple. Quel assemblage difficile. Mais il réchauffe le cœur à défaut du corps, malgré les quelques glaçons qui restent suspendus à ses basques.
© Loup Francart
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20/12/2013
Hélicéchappée 6
Une nouvelle échappée ! Avec disruption en diagonale…
Elle a sa symétrie, mais elle ne s’exerce que sur une seule face et crée la dissymétrie sur l’autre.
Alors les flots coulent comme un fleuve sur une planche à clous. Une harmonie douteuse, mais réelle.
© Loup Francart
07:02 Publié dans 22. Créations numériques | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : dessin, peinture, op'art, art cinétique, symétrie | Imprimer
10/12/2013
Hélicéchappée 5
© Loup Francart
La voici dans tout son épanouissement, ouverte, forteresse enjôleuse, filet de reître, labyrinthe sacré, emplie de poils piquants et pourvue d'une toile où l'insecte marche vers la mort. Et ses métamorphoses continuent... Que de plis encore possibles, que d'expériences peuvent être faites... Longue marche vers l'unité introuvable.
07:06 Publié dans 22. Créations numériques | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : op'art, art cinétique, dessin, peinture | Imprimer
06/12/2013
Félix Vallotton, trois aspects parmi d’autres
Vallotton, un peintre oublié, un très grand peintre, réanimé par cette exposition. Allons droit au but. Voici le plus beau tableau de l’exposition : Derniers rayons, peint en 1911. Ce n’est bien sûr que mon opinion, mais je la maintiens. Une luminosité exceptionnelle du ciel, un dessin qui transforme les branches en bras de femmes élevés vers la pureté, une robe de feuillages qui recouvre chastement ces membres nus, des troncs poilus comme une jambe masculine, ce rouge splendide du départ des branches comme un feu de joie qui semble danser sous la frondaison. Le symbole de la beauté pudique, de l’enchantement de l’univers, du mystère impalpable de la création. On sent vibrer l’âme même du peintre, sa réalisation par cette fusion entre lui-même et son motif. Si je devais garder un seul tableau de lui, c’est celui-ci qui me permettrait de conserver l’unique que le peintre représente.
Mais revenons à l’expo du Grand Palais. Une très charmante présentation réaliste et romantique de celle-ci. Elle est originale et dépeint bien l’ambiguïté de sa peinture :
http://www.grandpalais.fr/fr/article/felix-vallotton-la-bande-annonce
Ses objectifs ne sont pas la séduction par la beauté. Ils sont variés. Il peut être charmeur, classique, attiré par les femmes, enchanteur de la nature, voyeur, voire pervers. Il a toutes les qualités qui enchantent par leurs aspirations et tous les défauts qui déplaisent parce que trop proches de nous-mêmes. Cest en cela qu’il est un grand peintre.
Trois présentations de cette personnalité multiple permettent de saisir cette ouverture exceptionnelle au monde qu’il apporte au spectateur :
Le regard érotique de Vallotton :
L’inconscient de Vallotton :
Le dessin, la peinture elle-même ne sont pas beaux. Le visage de l’homme laisse à désirer. Mais tout dans ce tableau traduit l’ambiguïté du mensonge. Tout est rouge, dont bien sûr la femme qui murmure quelque chose à l’oreille de l’homme. Celui-ci semble ressentir ce mensonge, il sait qu’elle ment. Mais il l’accepte au nom de ces instants de fièvre et d’intimité. Il en est aigri. Mais malgré son blindage noir devant ce mensonge rouge il se ment à lui-même et entre en osmose avec sa compagne. Qui ment au final : le rouge féminin ou le noir masculin ?
Les paysages de Vallotton :
Oui, il s’agit bien pour lui de poser un regard nouveau, comme celui de la mouette sur le paysage des Andelys. Le vol d’une mouette et l’envol de l’âme derrière le réalisme de la peinture.
07:31 Publié dans 21. Impressions picturales | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : peinture, dessin, nabis, femme, société | Imprimer
10/10/2013
American ego, dessins d’Ethan Murrow
Il est américain et il expose pour la deuxième fois à la Galerie Particulière, 16 rue du Perche 75003 Paris.
C’est un excellent dessinateur. On pense parfois aux gravures passées, celles qui illustraient les aventures extraordinaires de Jules Verne. Il en possède l’imagination, le talent, la poésie de l’insolite, le charme vieillot (mais pas tant que cela).
Mais il pratique en même temps la science-fiction, ou presque, voire l’insolite à la manière de Magritte.
On peut également penser à Monsieur Hulot, éternel égaré dans un monde rationnel.
Et, pourquoi pas, Michel Strogoff :
Alors, si vous voulez rêver, passer un moment d’irréalité si proche du réel, participer à la folie de la création artistique, allez voir cet artiste qui, cette fois-ci, se consacre à la culture américaine, à ses stéréotypes.
Il tente de mettre en évidence les paradoxes d’un « American Ego ». Il est constitué d’orgueil patriotique, de courage, de foisonnement mais aussi de chauvinisme, d’un romantisme provincial, d’une idéalisation des rapports à établir entre les pays. Oui, l’exposition tente de détecter, derrière des scènes de vie insolites, l’extraordinaire imagination des Américains.
07:23 Publié dans 21. Impressions picturales | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : dessin, amérique, insolite, science-fiction, romantisme, imaginatiion | Imprimer
27/09/2013
Sam Szafran, le peintre inclassable
Sam Szafran est un homme de séries. Il s’adonne à un thème, en explore les possibilités, l’utilise sur tous les supports voulus, puis change de thème, lassé par cet approfondissement ou repu de rêves sur le même leitmotiv. C’est ainsi qu’il peint de multiples philodendrons agrémentés d’un personnage, des ateliers encombrés d’objets, des serres aux lianes exubérantes et étouffantes.
Mais ses meilleures séries sont sans doute les escaliers. Des colimaçons descendant ou montant en éternels virages déformés donnant le vertige et la nausée, mais avec un charme et une lumière qui fait penser à une forme vivante et exigeante pour le spectateur.
L’escalier devient un monde en soi, un rêve ou une hallucination, une obsession entortillant la cervelle. L’œil est au centre du tableau, sorte de point focal, globuleux et exorbité, autour duquel tournent les escaliers. On regarde au travers d’un globe de verre déformant qui donne à la montée d’escalier une impression de descente en enfer.
C’est un univers kafkaïen qui s’offre aux yeux qui se cherchent dans le déséquilibre qu’introduit le dessin, à dessein bien sûr. Un cauchemar vivant, imaginaire, mais devenu réel par la puissance du trait et de la couleur. On pense parfois à Shiva, la déesse aux multiples bras et ces marches sont comme les membres innombrables d’un démiurge invisible qui s’empare de votre esprit.
Un dernier coup d’œil sur ce monde à x dimensions, autant psychologique que physique, qui donne le vertige au plus farouche montagnard.
Sam Szafran est né le 19 novembre 1934 à Paris. Ses parents, émigrés juifs polonais, sont installés au 158, rue Saint-Martin, dans les Halles. Son père est tué au début de la guerre, le jeune garçon est confié à un oncle, puis placé à la campagne chez des paysans qui le maltraitent. Il trouve refuge chez des Républicains espagnols, dans le Lot. A la fin de la guerre, la Croix-Rouge l’envoie en Suisse. Il est accueilli par une famille près de Winterthur. En 1947, il embarque avec sa mère et sa soeur sur un navire à destination de l’Australie. Il a treize ans et demi et supporte mal le déracinement. Son exil se passe dans de mauvaises conditions.
Il rentre en France en 1951, s’inscrit aux cours du soir de dessin de la ville de Paris, gagne misérablement et s’installe dans le quartier de Montparnasse. En 1953, il s’inscrit à l’atelier de la Grande Chaumière et rencontre d’autres artistes (Ipoustéguy, Pélayo, Clavé). Une rencontre importante est celle avec Django Rheinardt, en 1955, qui lui donne la passion du jazz.
A la fin des années 50, il se lie avec des sculpteurs, Jacques Delahaye, Alberto et Diego Giacometti en 1961, Raymond Mason, Joseph Erhardy. D’autres influences se font sentir après ses rencontres avec Nicolas de Staël et Jean-Paul Riopelle, des peintres qui lui ouvrent les portes de l’abstraction. En 1958, retour à la figuration. Sam Szafran reçoit une première boîte de pastels. Il abandonne la peinture à l’huile. Il expose pour la première fois dans la galerie de Max Kaganovitch, grâce à Riopelle, en 1963. César et Ipoustéguy le signalent ensuite au galeriste Claude Bernard qui l’expose dès l’année suivante. La série des «Choux» date de cette époque. Il épouse Lilette Keller, originaire de Moutier en Suisse. En 1964 naît leur fils, Sébastien.
Jacques Kerchache lui offre en 1965 sa première exposition personnelle. Bernard Anthonioz, directeur du Fonds National d’art contemporain, lui achète une vingtaine de dessins, ce qui le tire momentanément de la misère. Entre 1967 et 1983, il collabore avec la revue «La Délirante» de son ami le poète libanais Fouad El-Etr. En 1970, la Galerie Claude Bernard présente une exposition personnelle avec la série des «Ateliers». En 1972, il fait partie de l’exposition collective «Douze ans d’art contemporain» au Galeries nationales du Grand Palais. A la même époque, il se rapproche d’Arrabal, Roland Topor et Jodorowsky, se lie d’amitié avec Henri Cartier Bresson auquel il donne des cours de dessin. Il développe une nouvelle série, les «Imprimeries». Il s’installe à Malakoff en 1974, dans une ancienne fonderie, et amorce la série des «Escaliers».
De 1986 date l’apparition des grandes aquarelles des Ateliers, des Serres et des Escaliers: «Mon obsession des plantes a trouvé là le meilleur terrain pour s’exprimer». Dans les années 90, il découvre un nouveau support pour ses aquarelles, la soie, et explore des compositions en mosaïque à partir de polaroïds. Dans la série des «Escaliers», les images se déploient en lames d’éventail.
From: http://www.gianadda.ch/wq_pages/fr/expositions/ancienne-szafran50ans.php
07:25 Publié dans 21. Impressions picturales | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : peinture, dessin, contemporain, irrationnel | Imprimer
20/09/2013
Femme Z
La Femme, pas une femme, celle que vous rencontrez dans la rue, au bistrot ou dans un roman noir, mais le symbole de la femme belle d’une beauté sauvage, tentatrice jusqu’à la séduction, initiatrice d’une liberté de comportement.
Elle est noire, mais se cache derrière ses apparences d’innocentes blancheurs. Elle endort de ses formes courbes et celles-ci sont palpables. La femme Z inverse de la femme A, également rêvée, à d’autres moments et sans doute par d’autres hommes.
07:40 Publié dans 23. Créations peintures | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : peinture, dessin, optique art, art cinétique | Imprimer
17/09/2013
Les portraits de Peggy Viallat-Langlois, galerie Sibony
Qu’en penser ? Elle se prétend peintre sanguinaire. Elle se montre au travers d’autoportraits grandioses en taille et en effets.
Et elle montre des visages glaciaux ou attendrissants. On ne sait qu’en penser !
Elle se passionne pour la chair brute, rouge, sanguinolente. Son couteau le traduit en larges touches de rouge, vermillon, cinabre, carmin, garance, amarante et sang de bœuf. Mais s’y mêlent également le bleu ou le violet de la chair morte, le rosé, doré, pêche de la sensualité féminine. Le regard franc, brut, qui ne cache rien, et vous ausculte en face. Chaque portrait vous dévisage de haut. Vous vous sentez diminué sans cependant être négligé, happé par cette bouche entrouverte, marquée par les gerçures de la vie.
Son but : donner à voir. Et c’est un choc physique qui provoque une explosion. Dans cette exposition, toujours le même visage, le sien. Toujours différent, empreint d’innocence et de charnel vertige. Que cherche-t-elle dans ces portraits répétitifs ? Empêcher la fuite du temps ? Fixer ses états d’âme ? Se dire dans ses différents états du moi ?
Est-ce beau ? Oui, sans doute, mais au moment de dire oui se mêle une gêne instinctive, comme un avertissement de l’âme devant ce dévoilement sans pudeur et cette soif d’épiderme marbrée.
06:21 Publié dans 21. Impressions picturales | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : peinture contemporaine, portrait, dessin, sensualité | Imprimer
07/09/2013
Femme A
La Femme, pas une femme, celle que vous rencontrez dans la rue, au théâtre ou dans un roman, mais le symbole de la femme, celle qui est rêvée, mais jamais rencontrée, celle qui vous retourne le sang dans les veines et vous incite à un autre vous-même. Elle est immaculée, transparente (trop !), sans angle, on ne peut la prendre, car rien ne permet de l’accrocher. Elle n’est que glissade sans angle, comme une surface glacée sur laquelle on se laisse aller, mais où l’on ne tient pas debout.
05:33 Publié dans 23. Créations peintures | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : peinture, dessin, optique art, art cinétique | Imprimer
02/09/2013
Féminin 2
Variation par inversion des couleurs (voir le 29 août).
La féminité est bien là, mais elle est à l'opposé de celle du 29 août. C'est une féminité faite de desseins cachés, d'ambition démesurée, de désirs interdits, de séduction voilée. Un moi à l'inverse de celui du précédent, mais tout aussi féminin. L'apparence est courbe, mais le fond est noir.
Ce n'est pas sans attrait. Sans doute même est-ce plus attirant. Sans y penser, on se laisse séduire !
Tableau acrylique 1mx1m
07:05 Publié dans 23. Créations peintures | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : optique art, abstrait, peinture, dessin, art cinétique | Imprimer
29/08/2013
Féminin 1
Série de toiles sur le même thème que celles du 11 février 2012, du 5 janvier 2011.
Il s’agit maintenant d’aller au bout de l’inventivité avec les mêmes ronds ou carrés disposés de la même manière, uniquement en noir et blanc. Les combinaisons sont multiples.
Le féminin dans toute sa fécondité et sa douceur. Le cercle caractérise le féminin qui est, en premier lieu, corps, marqué par une physiologie et une morphologie différente de celle de l’homme. Mais le féminin se détermine également par sa bienveillance, son amabilité, sa délicatesse, sa finesse, qualités de l’esprit.
Certes, il y a bien un carré. Mais peut-il y avoir du féminin sans une part de masculin et inversement ? Non. Remplacez le carré par un rond et le tableau perd toute signification. Il en est de même pour l’essence du féminin et du masculin. Chacun d’eux contient en germe une part de l’autre, plus ou moins importante, plus ou moins à développer, sans jamais atteindre l’égalité et encore moins la dépasser.
Alors, à la prochaine fois sur ce thème.
Tableau acrylique 1mx1m.
07:02 Publié dans 23. Créations peintures | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : art optique, peinture, dessin, art cinétique | Imprimer
06/08/2013
Lumière
Il a piégé la lumière un jour de grand vent. Elle est apparue au bout de son pinceau, innocemment, sans mot dire, nitescence des couleurs : bleu et vert, d’où transparaissent le jaune et le rouge. Quelle cacophonie ! Cet assemblage hétéroclite devient vitrail.
Ce matin, il s’est levé, a contemplé la naissance du jour, a imprimé cet embrasement : l’immanence divine…
07:22 Publié dans 22. Créations numériques | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : dessin, peinture, optique art, art cinétique | Imprimer
30/07/2013
Complexité
Jardin à la Française vu d'avion, pilules digestives ou encore carrelages ? Qu'est-ce à dire :
07:30 Publié dans 22. Créations numériques | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : part optique, art cinétique, dessin | Imprimer
25/07/2013
Le kouan
Le kouan, c’est la contemplation d’un être sur le monde, en prenant de la hauteur, comme s’il regardait du haut d’une tour. C’est une vision nouvelle qui donne le pouvoir de passer du matériel au spirituel.
Ce dessin fait à l’encre de Chine met en évidence le contraste entre la verticalité du pont représentant le matériel et l’horizontalité de l’eau et de la terre. La lune crée le lien entre les deux.
06:57 Publié dans 24. Créations dessins | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : contemplation, spiritualité, dessin, création | Imprimer
16/07/2013
Poussière ou pensées
Les deux sans doute : des poussières de pensée flottant sur la matière brute. Ce n’est pas encore la canopée pensante ou la noosphère. C’est en toute liberté que l’homme exerce sa pensée. Et celle-ci s’essaime, s’accumule, se regroupe pour se consolider. Elle entoure la matière, lui donne sens et avenir. Quelle aventure !
Dessin à l’encre de Chine.
07:49 Publié dans 24. Créations dessins | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : dessin, encre de chine, abstrait, tachisme | Imprimer
02/07/2013
Roue céleste
Elle semble parfaite, ou presque. Son décalage est imperceptible au premier coup d’œil. Mais si l’on regarde à la périphérie, on voit son irrégularité. C’est celle-ci qui donne l’impression d’un mouvement, saccadé certes, irrégulier, comme les premiers pas d’un caneton. Il n’y a pas de symétrie sur les axes à partir du centre. Seul le cercle le plus foncé des huit carrés est symétrique par rapport au centre. Leur suite est décalée vers la gauche, lui donnant un mouvement imaginaire. De même la croix centrale peut être soit tournée vers la gauche, soit vers la droite, selon que l’on prenne le fond plus ou moins foncé.
07:50 Publié dans 22. Créations numériques | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : art cinétique, art optique, dessin, géométrie | Imprimer
26/06/2013
Urbanisation
Entrelacée avec les autres, chaque partie s'oriente cependant de manière propre à partir du centre. Celui-ci est le noeud des relations à la fois de dépendance et d'opposition. Symbole de la vie urbaine moderne où chaque quartier semblable aux autres se distingue par une entité psychologique propre et une réalité physique homogène.
07:16 Publié dans 22. Créations numériques | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : art cinétique, optique art, peinture contemporaine, dessin | Imprimer
23/06/2013
Danse au sommet du monde
L'oeil toujours regarde le mouvement, même noyé dans la jungle urbaine. Quoi de plus commun qu'un tel immeuble ! En haut se joue la vie, la séduction et la continuité. Et l'oeil s'en repait : la tonicité de la danse submerge la verticalité du béton.
Encre de Chine et lavis, un beau moyen d'expression.
07:46 Publié dans 24. Créations dessins | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : dessin, encre de chine, danse, société | Imprimer
19/06/2013
Foule
On est toujours un inconnu environné d’inconnus dans la foule. On croit encore exercer son esprit critique, voire son indépendance d’esprit. Mais en réalité on est déjà pris dans son mouvement, dans ses craintes et ses délires.
Retirez-vous ou cessez d’être ce que vous êtes, telle est la maxime !
Dessin réalisé aux feutres
07:13 Publié dans 24. Créations dessins | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : dessin, société, psychologie | Imprimer
11/06/2013
Accident
La nuit. Un instant d’inattention. Un choc bruyant et traumatisant. Puis le silence et l’absence de mouvement…
Dessin à l’encre de Chine fait une nuit de cafard.
07:31 Publié dans 24. Créations dessins | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : dessin, encre de chine, réalisme, traumatisme | Imprimer
30/05/2013
Exposition Pierre Scholla du 16 mai au 28 juin 2013 à la Galerie Sinitude, Paris
Né en 1928, il étudie le dessin, la peinture, la lithographie et même le dessin industriel. Il est d’abord, au musée du Louvre, copiste de grands peintres : Fragonard, Boucher, Delacroix, Soutine, Van Gogh.
Il excelle dans des genres très variés : décoration, sérigraphie, affiche, fresque, maquette, etc. Il voyage : Etats-Unis, Cambodge, Grande-Bretagne, Italie. Cet éclectisme le fait peintre des extrêmes : portraits, abstraits proches de la calligraphie, natures mortes, portraits naïfs d’enfants.
Mais ce sont ses paysages qui possèdent un charme extraordinaire. Ils sont composés de dessins assez précis, à la manière des architectes, noyés dans des paysages simplifiés à l’extrême. De plus, nombreux sont vus d’une fenêtre dessinée de façon simpliste.
Ainsi le sujet du tableau, généralement un lieu tel qu’un village, une maison, un monument, se trouve isolé de son contexte par le fait que celui-ci est stylisé jusqu’à devenir abstrait, neutre, non émotionnel, telle Notre-Dame de Paris, engloutie entre terre et ciel.
D’autres fois, cet environnement représente d’assez près la réalité, mais reste suffisamment stylisé pour donner un effet à la fois naïf et indépendant. Le sujet reste planté là, déconnecté du paysage, comme collé sur celui-ci.
La fenêtre fait partie du décor, à tel point qu’elle prend la couleur du paysage : ici verte comme les bois et les prés, là bleue pour augmenter le contexte abrupte et montagnard du sujet.
Il lui arrive même d’en oublier le sujet. L’encadrement de la fenêtre devient le sujet, mais sans le dire nettement. C’est sans doute un peu pauvre, mais cela peut charmer certains.
Allez, laissons notre regard s’évader vers l’horizon de sable et d’eau derrière cette tour du mont Saint Michel et rêvons … Oui, nous sommes bien sur les hauteurs mystiques de ce lieu entre ciel et mer.
07:50 Publié dans 21. Impressions picturales | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : peinture, dessin, expression, sinitude | Imprimer
13/05/2013
Marcos Carrasquer, peintre et dessinateur
Marcos Carrasquer est un peintre onirique et prolixe qui expose actuellement à la galerie Samantha Sellem, 5 rue Jacques Callot, dans le 6ème.
Il met en scène ses personnages avec verve, violence et, parfois, attendrissement. Cette profusion est en réalité ordonnée et raconte une histoire. Il peint une nouvelle imaginaire qui se déroule sous nos yeux. Il n’a pas besoin de mots, de sons. Tout est dans la vue, le sordide, la profusion et la caricature avec ses personnages replets et grossiers.
Son style n’est pas sans rappeler les peintres flamands médiévaux et de la renaissance tels Jérôme Bosch (Le jardin des délices, par exemple) ou Bruegel avec La chute d’Icare. Comme eux, il invente une histoire-résumé et laisse aller son imagination au fil de la plume ou du pinceau. Lorsque la toile est couverte de ses délires, il ne peut s’empêcher de rajouter quelques détails quasi invisibles, mais qui apparaissent avec force si l’on prend la peine de regarder avec attention.
Il aime se représenter sur ses tableaux.
Ainsi « Real Appeal » ou « L’appel du réel » où il se représente s’enfuyant, nu, d’une pièce sordide où sont couchées sa femme et sa fille sur un matelas. Il laisse une bulle de savon représentant ses rêves d’enfant (la période cheminot de beaucoup de gamins). Mais plus récente dans son délire est la femme, presque belle, du moins son visage, qui porte une autre femme plus forte et plus lourde qu’elle. Peut-être est-elle la représentation de ce qu’elle sera plus tard ? Il bute contre une maquette de son appartement dans lequel des policiers investiguent. Un souvenir de son enfance en Espagne au cours de laquelle son père a été emprisonné. C’est sa manière de prendre sa revanche sur ce passé encore très présent dans sa tête. A l’arrière-plan, on voit un homme assis qui semble méditer et évacuer ses divagations. Quel délire !
Il passe également en revue l’histoire de l’art.
Guernica sert de tapis. Une princesse espagnole à tête de singe, inspirée de Velasquez, contemple, ahurie, le désordre de l’histoire de la peinture du siècle. Ainsi trois personnages, habillés d’un lange comme des bébés, à la tête d’urinoirs de Duchamp semble narguer soit l’inspiration représentée par la guenon, soit l’amas de peintres ensevelis dans une fosse commune. A droite, leurs toiles, enroulées, comme au rebus. Oui, quel délire !
Parcourons encore du regard quelques tableaux ou dessins :
Ce monde est impitoyable et drôle, parce qu’apparemment disjoncté de toute vraisemblance. Mais cet étalage de folies est construit, raisonné avec le pinceau ou le crayon, avec talent. C’est la forme de la réalisation de l’œuvre qui lui donne toute son ampleur et sa beauté, une beauté de profusions glacées.
07:30 Publié dans 21. Impressions picturales | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : dessin, peinture, encre de chine, onirisme | Imprimer
06/05/2013
Rosace
Cette fois l’ambivalence d’il y a trois jours est tombée, le cercle s’accomplit, la forme se dévoile : le cercle dans la croix, crucifixion et résurrection simultanément.
En principe une rosace est une figure constituée d’éléments organisés symétriquement dans un cercle à partir d'un point ou bouton central. Sa beauté est liée à la symétrie, aux formes représentées et à leur répartition harmonieuse entre le centre et la limite du cercle. Mais ici la rosace est de forme carrée. Elle ne s’inscrit qu’en contrejour. Elle se devine plus qu’elle ne se voit.
07:12 Publié dans 22. Créations numériques | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : dessin, peinture, optique art, art cinétique | Imprimer
03/05/2013
Ambivalence
Tel ce dessin dans lequel les côtés s’accordent en abscisse et s’opposent en ordonnée, l’homme oscille sans cesse entre le bien et le mal.
Et si l’on regarde bien, pris individuellement chaque quart penche d’un côté ou de l’autre. Telle est l’ambivalence de la nature humaine.
07:22 Publié dans 22. Créations numériques | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : dessin, op'art, art cinétique | Imprimer
20/04/2013
Myriades
Lancées à la vitesse de la lumière, ces myriades se ruent vers l’espace, avides de néant.
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16/04/2013
Maurice Estève, au salon du dessin 2013
Manifestation de renommée internationale, ce salon rassemble galeristes français et étrangers, experts, collectionneurs, amateurs ou simples spectateurs au palais de la Bourse à Paris. Le décor est soigné, les personnes présentes sont élégantes, les dessins fins et racés. La grande majorité vient des XVIII et XIXème siècles. Mais quelques stands sont dédiés au XXème.
Une fois encore, la galerie Applicat-Prazan se distingue. Son stand se situe à droite en entrant et se remarque immédiatement par la couleur inimitable des tableaux de Maurice Estève (1904-2001). Une féérie qui tranche avec les autres exposants. Comme pour la FIAC, son propriétaire, Franck Prazan, consacre son exposition à un seul artiste, un merveilleux coloriste, dont l’agencement des formes n’a d’autres buts que de mettre en valeur les ajustements de couleurs.
Estève a reçu la reconnaissance du monde entier à travers de nombreuses expositions. Son œuvre, très tôt dans son parcours, fût remarqué par ses aînés : Braque, Matisse, Delaunay ou Picasso.
Ses admirables dessins, ses non moins étonnantes aquarelles et ses savoureux papiers collés sont présentés dans la galerie Lejuge en lumière tamisée et, dans un souci de conservation, sont renouvelés tous les trois mois. » (source : http://www.ville-bourges.fr/site/culture--loisirs_musee-esteve)
Sur sa façon de travailler, Estève précise: «…Je ne me sers jamais d’esquisse, je peins directement sur la toile, sans dessin préalable. La couleur s’organise en même temps que les formes. Tout se cherche dans le format en chantier… Chaque œuvre est une suite de métamorphoses… En vérité une toile est pour moi une somme de reprises incessantes qui dure jusqu’à ce que je me trouve devant un organisme que je sens vivant. Seule ma sensibilité peut me dire si j’ai atteint ou non cette reconnaissance…
Une des choses qui me caractérise le plus est qu’il n’y a pas chez moi d’image préétablie, pas de forme que je souhaite obtenir à priori sur une toile. Au moment même où je peins, il s’opère un échange, une conversation s’établit entre moi et le tableau au fur et à mesure que celui-ci s’organise… N’ayant plus le spectacle de la nature sous les yeux, ni son souvenir, je me trouve en face de l’art, d’une réalité, d’un objet qui a grandi et qui est plus tyrannique encore qu’un sujet, mais en même temps plus souple, obstiné et ouvert.»
Estève n’a pas de style, ou plutôt il a son style, inimitable de formes entremêlées sans but apparent, composition d’objets disparates, ronds, carrés, allongés, entortillés les uns dans les autres. Il peint sur la toile ou le papier, à l’aquarelle, au fusain, à l’encre, aux crayons de couleurs, au crayon gras. Parfois il colle les morceaux pour réaliser de véritables fééries. Et de la couleur naît l’âme du tableau, vive, transcendante, des rouges sublimes, des bleus profonds ou voilés, des verts tendres et transparents.
Vous vous concentrez sur un tableau et vous vous sentez transformé, dans un état de soulagement qui vous fait oublier les lourdeurs de la vie. Le peintre de la liberté retrouvée : un coup d’œil et vous êtes mieux, libre et enchanté. N’est-ce pas un peintre unique ?
07:45 Publié dans 21. Impressions picturales | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : peinture, dessin, papier collé, abstrait, moderne | Imprimer
07/04/2013
Imbroglio
Construction invraisemblable, mais qui trouve son équilibre en elle-même. Elle suffit au regard et donne un contentement simple, mais réel. Elle flotte dans le vide sidéral car aucun environnement ne peut la combler. Pure création de l’esprit, elle s’épanouit seule.
07:23 Publié dans 22. Créations numériques | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : dessin, optique art, art cinétique | Imprimer