19/08/2015
Square Anna Politkovskaia, à Saint Brieuc
Avouons-le, Saint Brieuc est une ville horrible. Ne détaillons pas ! Cette affirmation péremptoire est certes à vérifier, mais souvent une première impression résume clairement une certaine vérité.
Cependant il est une petite place, dénommée square on ne sait pourquoi, qui garde un charme qu’on ne retrouve nulle part ailleurs. C’est une remontée du temps de quelques dizaines de mètres carrés. Qu’y voit-on ? Une petite esplanade occupée principalement par un arbre, malheureusement cerclé de ciment, à l’image du reste de la ville où se côtoient quelques rares vieilles pierres rescapés de la folie des maires successifs pour le béton moderne.
Peu de monde sur cette placette, comme d’ailleurs dans le reste de la ville. Ici, la municipalité, ou quelques bonnes consciences, a placé des jardins en bac contenant quelques fines herbes ou potirons jaunis. Mais si vous levez les yeux des pavés vous contemplez quelques vieilles maisons qui vous font dire : « Elles sont drôlement tournées et semblent avoir du mal à tenir debout, mais elles tiennent et sont belles ! ».
Une place romantique, mais froide du manque de personnes. Certes, il n’y a pas de magasins, ni de divertissements, mais un charme et une propreté hors du commun. On s’assied et on contemple le passé si proche que vous pouvez le toucher.
Et ces maisons vous regardent et vous disent ce qu’était vraisemblablement la ville autrefois. Alors vous regrettez ces rues champêtres et ces pavés de bonne intention.
Mais y a-t-il des habitants dans cette ville ?
07:09 Publié dans 14. Promenades | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bretagne, passé, maisons, architecture | Imprimer
06/02/2014
Julian Taylor, à la galerie 26
C’est à une nouvelle exposition de Julian Taylor que nous convie la galerie 26 (26 place des Vosges 75003 Paris). C’est un habitué de cette galerie. Il a exposé des marines et des paysages de Norvège. Du 8 janvier au 8 mars, il expose des maisons du Maroc et du Périgord.
Il est avant tout dessinateur. Son trait prédomine sur la couleur et celle-ci est là pour renforcer la finesse des détails et fondre dans un ensemble harmonieux quelques bâtiments en pleine nature.
On pourrait croire parfois à des aquarelles, par la fusion des couleurs et leur suavité. Julian Taylor est sensible, il prête attention à l’équilibre des impressions grâce à une lumière jamais poursuivit pour elle-même, mais qui s’impose lentement à l’œil et finit par donner au tableau sa magie.
Sa peinture n’est pas créatrice au sens de l’invention de nouveaux systèmes de construction du tableau ou de nouvelles techniques comme dans la peinture contemporaine. Elle est délicate, émotionnelle, intuitive. Au premier abord très classique, elle vous pénètre lentement, jusqu’à vous laisser le goût de la neige et de la terre sur la langue, et la couleur du ciel dans les yeux.
07:02 Publié dans 21. Impressions picturales | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : peinture, dessin, paysage, maisons | Imprimer