15/12/2013
Eiffel by Fifax
"Homme de voyage, Fifax crée, avec de puissantes couleurs, un monde situé entre réalité et imaginaire. S’il dessine depuis l’enfance, son parcours s’est nourri de nombreux séjours aux Etats-Unis et en particulier à New York, cette fascinante jungle urbaine qui marie Art Déco et design futuriste.
Quand les tours de verre côtoient les bâtiments de briques, quand leur hauteur nargue les piétons, Fifax s’imprègne de cette atmosphère urbaine et nous en restitue des vues inhabituelles : penché à la fenêtre d’une chambre d’hôtel, à bord d’un hélicoptère ou d’immeubles anonymes, l’artiste traque les angles les plus audacieux, toujours baignés de la lumière si particulière à son travail. Né à Paris le 9 avril 1962." (Biographie from http://www.arielsibony.com/artistes/20-fifax)
L’univers de Fifax est un univers curieux, trouble et enchanteur, un monde fictif, mais si proche de la réalité qu’on le croit réel. Jules Verne plongé dans l'époque moderne.
Cette exposition, qui se prolonge jusqu’au 31 décembre, met en scène Gustave Eiffel et ses fers dans l’imaginaire urbain de Fifax. Cela donne le vertige et fait rêver. La science-fiction et la technique se côtoient pour dévoiler une ville hallucinogène.
Ce qui l’intéresse aujourd’hui, ce sont ces croisements de fers perpendiculaires ou obliques qui forment des arches et des étoiles constellées de rivets. Ils prennent des couleurs insolites qui leur donnent des airs de fantômes. L’esprit d’Eiffel teinté de mysticisme futuriste, une véritable épopée d’un avenir à la fois lointain et passé.
La symphonie du fer, reflet d’un monde moderne périssable où tout se tient par une multitude de rivets, poutrelles, aux couleurs caramel se détachant sur un ciel bleu.
07:34 Publié dans 21. Impressions picturales | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : peinture, science-fiction, futurisme | Imprimer
14/11/2013
Stephane Halleux : transports pas communs (galerie Sibony)
Ce sont des sculptures. Rien à voir avec la sculpture d’artistes bien soignés. Ce sont des œuvres dérangeantes, drôles, surréalistes. Ces étranges petits bonhommes, mi- poupées, mi- soldats de plomb, font rêver et ouvre chez le spectateur une vision décomplexée, à la limite du rêve et de la science-fiction.
Regardez cet étrange guerrier, prêt à s’envoler du rebord de sa fenêtre pour donner des hallucinations au petit peuple des sans imagination. Il est prêt à tout, dans une pensée obsédante et bizarre : voler pour la gloire de son auteur.
Admirez cet étrange comptable qui ausculte les comptes au microscope et part en apnée dans les cagots poussiéreux des archives de sociétés anciennes ou non encore créées. Quel sérieux pour une tâche si futile.
Une cosmonaute flottant dans le vide de sa combinaison, dans un air léger et guilleret en prise au mal de l’espace, chantant à tue-tête des comptines enfantines.
Quel monde étrange, irréel, enchanteur, fait de matériaux divers, mais qui sent bon le cuir et l’huile. Tous ces rouages font tourner la tête bien qu’ils ne fonctionnent pas. Et progressivement ce n’est plus par la vue que ces personnages vous impactent, mais par l’imagination, la fiction, la fantaisie. Vous vous laissez porter par ces personnages qui vous ramènent à une enfance délicieuse. Quand le rêve ouvre à un autre monde…
Allez voir cette exposition, à la galerie Sibony, place des Vosges. Elle vous donnera une bouffée d’oxygène pour vaincre ce temps brumeux et froid.
07:42 Publié dans 21. Impressions picturales | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : sculpture, science-fiction, surréalisme, imagination | Imprimer
10/10/2013
American ego, dessins d’Ethan Murrow
Il est américain et il expose pour la deuxième fois à la Galerie Particulière, 16 rue du Perche 75003 Paris.
C’est un excellent dessinateur. On pense parfois aux gravures passées, celles qui illustraient les aventures extraordinaires de Jules Verne. Il en possède l’imagination, le talent, la poésie de l’insolite, le charme vieillot (mais pas tant que cela).
Mais il pratique en même temps la science-fiction, ou presque, voire l’insolite à la manière de Magritte.
On peut également penser à Monsieur Hulot, éternel égaré dans un monde rationnel.
Et, pourquoi pas, Michel Strogoff :
Alors, si vous voulez rêver, passer un moment d’irréalité si proche du réel, participer à la folie de la création artistique, allez voir cet artiste qui, cette fois-ci, se consacre à la culture américaine, à ses stéréotypes.
Il tente de mettre en évidence les paradoxes d’un « American Ego ». Il est constitué d’orgueil patriotique, de courage, de foisonnement mais aussi de chauvinisme, d’un romantisme provincial, d’une idéalisation des rapports à établir entre les pays. Oui, l’exposition tente de détecter, derrière des scènes de vie insolites, l’extraordinaire imagination des Américains.
07:23 Publié dans 21. Impressions picturales | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : dessin, amérique, insolite, science-fiction, romantisme, imaginatiion | Imprimer