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18/08/2013

Absurde, j'ai retrouvé le goût salé

Absurde, j’ai retrouvé le goût salé
Des embruns pleurés aux grottes de l’océan

La pluie
Comme la bise sur l’arbre
Égraine de gouttes
La rêverie de l’œil sur le toit

Le carillon des larmes de la gouttière
Enchante ma cathédrale de zinc
Au regard de l’arbre qui, de ses bras tendus
Protège son corps d’écailles

Grisâtre, l’épiderme nuageux
Caresse les cheminées luisantes

17/08/2013

Kodo

http://www.youtube.com/watch?v=C7HL5wYqAbU

 

C'est un groupe  de percussionnistes japonais qui perpétue et réinvente la tradition musicale japonaise, en explorant toutes les possibilités offertes par le taiko, tambour de peau tendue sur bois utilisé dans les fêtes traditionnelles.

Ce n'est certes pas de la grande musique, mais c'est surement un tour de force peu commun, un exercice physique impressionnant.

16/08/2013

Des cornichons au chocolat, roman de Philippe Labro

Livre culte, nous dit la quatrième de couverture : Toute une génération s’est reconnue dans le journal de cette adolescente de treize ans, sa solitude, sa révolte, son regard dérangeant sur les adultes, l’école, le travail et son goût indiscutable pour les sandwichs aux cornichons et au chocolat.13-08-16 Des cornichons au chocolat.jpg

La préoccupation principale de Stéphanie : attendre ses règles qui ne viennent pas alors que les autres filles les ont eu : « Pour bien énerver Stéphanie, on va toutes se mettre en jupe ou en kilt pour bien lui montrer qu’on est des femmes et qu’on a nos règles et que c’est beaucoup mieux de porter des jupes quand on a des règles parce que quand même on est moins serrées, ça fait moins mal, on est sûr de ne pas tacher ses jeans, ça va drôlement humilier Stéphanie. »

Stéphanie découvre la musique classique avec Nicole, sa prof de musique. Elle avait dit : Ne vous préoccupez pas de tout ça, ce que la musique évoque n’a rien à voir avec le sens qu’un professeur ou un critique ou un parent peuvent lui donner. Et Stéphanie écrit dans son cahier : Les gens qui ont ce don-là, c’est comme Mutti (le chef d’orchestre) et Beethoven, ils peuvent se donner du bonheur quand ils veulent, à n’importe quel moment de la journée. C’est des privilégiés, voilà.

A la fin du livre, elle les a : Elle a réfléchi que ça y était donc maintenant, et que toute sa vie, trois ou quatre ou cinq ou six jours par mois, Elle serait obligée d’avoir cette gêne en Elle et avec Elle, et Elle s’est demandée pourquoi Elle avait tellement mais tellement désiré que ça lui arrive. Du coup, elle arrête son cahier. Fin !

Certes, certains mots, réflexions, idées sont drôles, sensibles, presque beaux. Mais sans doute ne suis-je plus attentif aux passions de l’adolescence et à ses questionnements. Ou peut-être les adolescents d’aujourd’hui ont d’autres préoccupations. Ou encore Stéphanie passe trop de temps aux toilettes, ce qui manque de charme.

Mais malgré tout ce n’est pas non plus un mauvais livre. Je ne suis  tout simplement pas entré en osmose avec lui.

15/08/2013

Nous te saluons

Ce 15 août, saluons la vierge Marie :

 

Nous te saluons, Marie.jpg

14/08/2013

La chaleur

La chaleur écrase de sa pesanteur
La paupière alourdie de nos corps
Le vent même dévore d’un souffle chaud
La poitrine blanche des hommes

Les lèvres collées de sécheresse
Le pied lourd de mille soucis
Ils attendent, impassibles
La relève qui ne veut pas venir

Collés à la terre desséchée
Ils grignotent à pleine dents
L’ombre imprimé sur le sol
Par le soleil ardent de leurs espoirs

Et rien ne vient. Rien.

Le matin, peut-être, la quiétude
Gagne les corps endormis de rêves
 L’eau bienfaisante réveille
Les espoirs de la veille et du lendemain

L’eau maintenant, la boue
Les pleurs de chaque motte de terre
Engourdissent d’impuissance raideur
L’extrémité des membres terreux

Et nous nous retranchons en boule
Dans la moiteur de nos corps

13/08/2013

Musique de la cour impériale de Chine

 http://www.youtube.com/watch?v=8kk6K_5fxZs

Il nous transporte en d’autres temps et d’autres lieux, ce duo de flûte et percussions. La flûte chinoise ou xiao est proche de la flûte japonaise dite Shakuhachi plus récente. C'est un son troublant, qui perce le coeur et pénètre au plus intime de vous-même.

Sérénité et harmonie, parfois un peu sirupeux, voire lassant. Mais quel beau morceau d’anthologie !

12/08/2013

Démocratie et valeurs démocratiques

La démocratie, régime politique dans lequel le peuple est souverain, est « le gouvernement du peuple par le peuple, pour le peuple » (Abraham Lincoln, 16e président des États-Unis). Le gouvernement démocratique s’oppose au gouvernement monarchique ou dictatorial (pouvoir détenu par un seul homme) ou encore au gouvernement oligarchique (pouvoir détenu par un groupe restreint).

Mais lorsqu’on parle des valeurs démocratiques, on ne parle pas de gouvernement, mais d’un système sociétal comprenant un ensemble de valeurs et de principes régissant la vie en société.

Dans le premier cas, la démocratie est un système qui permet de départager les opinions des citoyens sur les idées, les règles et les personnes qui doivent gouverner. A 50,01% la démocratie a parlé. Ensuite, selon le régime démocratique (démocratie directe, démocratie représentative ou démocratie semi-représentative) soit le citoyen n’a plus droit à la parole, soit il continue de décider sur plus ou moins de projets ou de règles.

Par contre les valeurs démocratiques constituent beaucoup moins une valeur qu’elles veuillent bien le dire. C’est en fait une langue de bois utilisée par les gouvernants pour inciter le peuple à se départir de son droit. Les valeurs démocratiques sont pratiquées en communication gouvernementale pour que les citoyens ne soient libres que le jour des élections. Sortis de cette journée, ils sont assujettis à l’idéologie dominante (provisoirement, jusqu’à une nouvelle élection). Ainsi toute réforme que la majorité des gens refusent passe plus facilement si le gouvernement met en avant les valeurs démocratiques. Une fois élu, l’élu n’a plus à prendre le pouls du peuple. Celui-ci n’a qu’à s’exécuter puisqu’il l’a élu. Le gouvernement peut devenir quasi dictatorial.

Ainsi est détourné complètement l’esprit de la démocratie au nom des valeurs démocratiques :

·         Liberté : oui, le jour de l’élection. Et à partir de ce jour, le citoyen est assujetti à la loi du gouvernement élu, sans aucune possibilité de contester les décisions.

·         Egalité : celle-ci est le maître mot. L’égalité passe avant les lois de la nature. Elle permet de détourner la liberté à son profit.

·         Fraternité ; oui, entre groupe du même bord, celui qui détient le pouvoir, qu’il soit de droite ou de gauche, l’essentiel étant la fraternité des élites contre le peuple ou la fraternité de l’excuse contre la sanction.