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23/12/2011

Corrida

 

 La corrida : instant magique où l'homme et l'animal se retrouve face à face dans un combat à mort.

Les uns diront macho et crieront au scandale devant un tel spectacle.

Les autres s'exclameront : Quel art magnifique !

Cette encre de Chine à la manière de Picasso, dessinée il y a déjà un certain temps,  témoigne de ces après-midi au cours desquelles la brutalité, le courage, la force, la puissance côtoient la noblesse, l'esthétisme, la grâce féminine, le tout couronné par la mort, de l'un ou de l'autre, mas plus souvent de l'autre, c'est-à-dire du taureau.

 

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19/10/2011

Le grenier ou la schizophrénie

 

La schizophrénie se caractérise par (d'après le Dr Brigitte Blond)  

  • La diminution de l'élan vital ;
  • La dissociation mentale ou la discordance : c'est une rupture de l'unité psychique de la personne, qui aboutit à un bouleversement de la personnalité, à des réactions totalement inappropriées et à une indifférence devant des éléments porteurs d'une charge émotionnelle ;
  • Une inhibition de l'activité mentale (perte d'intérêt) qui favorise un repli sur soi, avec apparition de fantasmes délirants ou hallucinatoires.

Le grenier, dessin réalisé à l'encre de Chine, montre l'enfermement dans lequel cette maladie plonge les malades, avec ses idées délirantes et la désorganisation complète de la personnalité.

 

  • 11-10-19 EdC Grenier VD red.jpg

     

    Ne suis-je pas moi-même un peu schizophrène de dessiner de tels sujets. Mais le délire fait parti de la vie d'artiste et en fait le charme !

     

     

22/09/2011

Création encre de Chine 2

 

Deuxième volet de l'encre de Chine publié le 24 février 2011: mariage de plume, rotring, feutre et lavis.

Magie de l'éphémère, instant de vie, comme un éclair dans l'éternité.

 

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21/08/2011

L'opération

 

Lumière et transparence. La simple humilité des gestes pour un malade. Ce qui est essentiel : la lumière, les instruments, la table, l’opérée, la volonté du chirurgien.

Un sujet amusant, dessiné en quelques instants, qui mêle le psychisme au physique. Qui est le plus fou : la malade ou le chirurgien ?

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25/07/2011

Sénescence

 

En biologie, la sénescence (du latin senex, "vieil homme" ou "grand âge") ou vieillissement est un processus physiologique qui entraîne une lente dégradation des fonctions de l'organisme.

Le vieillissement d'un organisme débute après la phase de maturité, et progresse alors de façon irréversible jusqu'à la mort. Il se caractérise le plus souvent par une dégradation des capacités générales de l'organisme. (Wikipedia)

 

       " Le vrai problème n’est pas de savoir si nous serons vivants après la mort, mais bien si nous serons vivants avant la mort... L’immortalité est une valeur, une dignité, une vocation, une exigence : comma la personnalité et comme la liberté. C’est pourquoi nous sommes des candidats à notre immortalité."

 

       "C’est pourquoi l’au delà n’est pas à situer après la mort, il est d’abord un au delà de la biologie et il est en réalité un au dedans. Rigoureusement parlant en effet, on ne peut parler d’après la mort, parce que le disque du temps tourne autour d’un centre immobile."      

Maurice Zundel

 

Ces deux faces de la réalité humaine apparaissent dans ce dessin à l’encre de chine que j’ai réalisé il y a déjà un certain temps. L’idée : l’élégance de l’homme malgré la sénescence, grâce à l’immortalité de l’âme.

 

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07/07/2011

Esprit et matière

 

Y a-t-il réellement d’un côté la matière et de l’autre l’esprit ? C’est ce que pensait Descartes. L’opposition reste d’actualité, mais la recherche récente introduit le doute.

Déjà Spinoza avançait que l’esprit et la manière ne sont que deux attributs d’une seule et même réalité considérée sous deux angles différents (Ethique III, 2). Mais qu’est-ce que la réalité ?

On a séparé irrémédiablement la conception religieuse de l’homme et une conception scientifique. Cependant, les scientifiques, qu’ils étudient l’infiniment petit ou l’infiniment grand, constatent que la matière est un amas d’énergie en transformation constante. Le Père Teilhard de Chardin est un des rares penseurs religieux à adopter de son côté une vision conciliant l’esprit et la matière. La noosphère, pellicule de pensée faite de relations qui se forment, se combinent, et se superposent, détermine ainsi la trame d’un ensemble en perpétuelle transformation, l’homme ajoutant de l’esprit à la matière. L’univers apparaît alors comme une véritable toile cosmique où tous les événements seraient interconnectés les uns aux autres.

Cette encre de Chine tente de mettre en évidence cette fausse opposition : d’un côté la matière, froide, lunaire pourrait-on dire, mais façonnée par l’homme qui crée une « matière » artificielle dans la ville et de l’autre l’esprit, transparent, diaphane, s’élevant au dessus de la matière, mais en résonnance avec elle. Certes, je ne le compris qu’après avoir fait le dessin.

 

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11/06/2011

Foule

 

Toute affluence de personnes amène deux attitudes : l’immersion qui entraîne l’adhésion et la participation à l’action de la foule en perdant le contrôle d’une partie de soi-même ou le retrait qui, par la distance psychologique que l’on garde vis-à-vis des autres, permet de rester soi-même. Ces deux attitudes peuvent varier à chaque instant selon les circonstances extérieures et la nature de l’affluence : multitude de personnes ayant leurs objectifs propres sans contact les uns avec les autres, telles les artères des grandes villes un jour d’affluence ; cohue comme cela peut être le cas dans le métro à certains horaires (l’objectif est d’arriver à prendre le métro) ; attroupement où déjà se manifeste un intérêt ou une excitation collective ; enfin foule devenant une entité vivante, devant laquelle l’individu s’efface au profit de la masse.

 

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C’est un passage de l’anonymat à la reconnaissance mutuelle, voire l’action.

Avant toute réflexion sur la notion d’affluence, il y a l’impression d’anonymat collectif, expression contradictoire, mais qui montre la difficulté de choisir son attitude. Je suis moi-même, je regarde mes voisins que je ne connais pas, mais avec lesquels je peux échanger, puis très vite, en raison de la distance, ces voisins deviennent des individus, puis des corps anonymes qui s’agitent et font du bruit. Immuable, le soleil éclaire la scène comme chaque jour que le monde fait.

Quelle surchauffe !

 

 

 

04/05/2011

Désespoir

 

Désespéré, nous le sommes tous à un moment ou un autre dans la vie. Le désespoir est dû bien souvent à un évènement que l’on ne maîtrise pas. C’est un sentiment d’impuissance, que celle-ci soit réelle ou qu’elle soit de découragement devant ce qu’il faut accomplir. Il s’accompagne de révolte, de rage, puis d’abattement ou même de résignation. A chacun de nous d’en faire une possibilité de rebond ou de déchéance.

C’est le mystère de la résilience, ce phénomène psychologique conduisant à un renouvellement de soi malgré la dépression qui serait une réaction normale face à l’adversité. Elle est capacité à vivre, à réussir, à se développer en dépit des épreuves.

 

L'habitude du désespoir est plus terrible que le désespoir lui-même.

Albert Camus

 

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16/04/2011

L'aleph

 

Aleph : Lieu où se trouvent, sans se confondre, tous les lieux de l’univers, vus de tous les angles.

La nouvelle de Jorge Luis Borges, auteur argentin, intitulée l’Aleph, décrit une histoire banale entre l’auteur et un écrivain présomptueux et vain dont le seul travail n’est pas dans la poésie, mais dans l’invention de motifs pour rendre la poésie admirable. Celui-ci prétend détenir sa brillance d’une maison lui appartenant qui doit être démolie. Dans la cave de celle-ci se trouve un Aleph qui lui donne l’inspiration, une sphère dont le centre est partout et la circonférence nulle part. « L’aleph est la première lettre de l’alphabet de la langue sacrée. Pour la Cabale, cette lettre signifie le En Soph, la divinité illimitée et pure. »

Le dessin représente Borges, installé dans la cave par Carlos Argentino Daneri, le bibliothécaire-écrivain, et sa vision de l’Aleph, petite sphère aux couleurs chatoyantes qui répand un éclat presqu’insurmontable. Les yeux entassés à droite de l’auteur, suggère que chaque chose est vue de tous les points de l’univers.

 

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Borgès est avant tout un métaphysicien. En tant que poète, il tend vers le but principal de toute poésie, c’est-à-dire la transmutation de la réalité palpable en réalité intérieure et émotionnelle. Mais sa métaphysique n’est pas que littérature. Elle est d’abord expérience de l’angoisse, angoisse de l’irréalité du monde des apparences.

De poète, Borgès devint auteur de nouvelles métaphysiques, avec trois grands sujets : le dédoublement (non d’une personne par un double identique, mais de deux personnes opposées ou complémentaires), le voyage dans le temps et la propagation du rêve dans la réalité.

« Sous les métaphores de ces récits se cache finalement une conception idéaliste de la réalité, une métaphysique profondément enracinée dans les expériences obsessives de l’écrivain en tant qu’homme. La multiplicité des masques ramène ici à l’unité d’un seul être, l’auteur. » (E.R. Monegal, Borgès par lui-même, 1970, éditions du Seuil)

 

 

10/04/2011

Gisant

 

On a tort de sourire du héros qui git en scène, blessé à mort et qui chante un air au théâtre. Nous passons des années à chanter en gisant.

Frantz Kafka, Lettres à Milena (Posthume, 1952)

 

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04/04/2011

Prânâyâma

 

Prânâyâma est un terme sanskrit constitué des deux mots énergie (prana) et vitalité (ayama). Il signifie retenue du souffle de la respiration pour contrôler sa santé physique, émotionnelle et mentale. Le souffle lave le corps des impuretés accumulées dans la vie quotidienne. Il atténue l'impact émotionnel par la prise de recul. Il vide le mental de ses pensées permanentes qui s'entrechoquent. Il révèle l'esprit qui signifie souffle (spiritus) et donne accès à l'invisible.

Ce dessin à l'encre de Chine tente de mettre en évidence la réalité du prânâyâma : allégement du corps et du mental par la pratique contrôlée de la respiration sous la conduite d'un maître.

 

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28/03/2011

Alcools

Certains jours, l'envie vous prend de dessiner n'importe quoi, pour le seul plaisir de dessiner. On ne parle plus de beauté et d'harmonie, mais d'un trop plein de vitalité qui entraîne l'imagination, à la manière de ces personnages qui errent au petit matin, dans les rues sombres d'une ville.

 

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07/03/2011

Jethsémani

Dans le désert des sentiments humains, Jésus accueille Judas, "mais malheureux l'homme par qui le Fils de l'homme est livré ! Il aurait mieux valu pour lui qu'il ne fut pas né, cet homme-là!"

Peu de temps après, un de ceux qui entouraient Jésus, coupe l'oreille d'un serviteur du Grand Prêtre. Mais Jésus prit la parole : "Laissez faire, même ceci", dit-il, et lui touchant l'oreille, il le guérit.

 "Père, pardonne-leur, car ils ne savent pas ce qu'ils font." Et cette parole était vraie tant pour les soldats que pour la foule, deux groupes distincts, qui ne se reconnaissent pas, mais qui sont complices de ce qui se passe.

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Ils sont non seulement complices de sa mort innocente, mais également acteurs collectifs, et Jésus devient le médiateur du désir mimétique, qui est désir d'être, comme le démontre très justement René Girard. Cette découverte l'amène à méditer sur la violence, dénouement d'une imitation qui développe les conflits pour s'appropier les objets du désir. Dans "La violence et le sacré", René Girard montre que cette violence, arrivée à son paroxysme,  se focalise sur une victime arbitraire et fait l’unanimité  contre elle. Alors, l’élimination de la victime fait retomber brutalement la fièvre et laisse le groupe apaisé et hébété. La victime apparait à la fois comme origine de la crise et de la paix retrouvée. Elle devient sacrée.

Sortir de cet enchaînement involontaire de cause à effet nécessite un courage individuel qui transforme l'homme et le fait passer de la condition de bête humaine à celle d'homme fait dieu, grâce à la médiation intemporelle de celui qui a expié sur la croix.

24/02/2011

Encre de Chine

 

Au Japon, le lieu de fabrication traditionnelle des encres de Chine est à Nara, une cité très emprunte de culture bouddhique et de traditions shinto. Sa fabrication est secrète. Son utilisation multiple : plume, pinceau, rotring ; pure, dilué en lavis, utilisée avec différentes couleurs (gris, voire encre de Chine blanche). Elle permet tout style de dessin: technique, figuratif, abstrait. Elle se mélange avec d'autres techniques de peinture: le crayon bien sûr, mais aussi les feutres de couleur, l'aquarelle, etc. 

L'encre de Chine a la beauté de la simplicité. Noir sur blanc tout d'abord, elle permet la précision et la netteté. Elle a également la beauté de l'instantané : tracer avec un grand pinceau une calligraphie impose une sûreté du trait qui demande de nombreuses années de pratique. Bref, l'encre de Chine est une discipline envoûtante parce qu'elle a la magie de l'éphémère.

 

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20/02/2011

Jazz dance

"Danse dans les caveaux de la rue de La Huchette", dessin à l'encre de Chine, exécuté en 1971.

Je commençais la peinture après avoir passé une après-midi à regarder, analyser, assimiler une toile de Braque, Le violon, autant que je me souviens. Certes j'avais déjà dessiné auparavant, mais dans le but de reproduire un dessin exécuté par quelqu'un d'autre. Cette longue station devant un tableau du musée d'art moderne a, en une fois, déclenché la passion de la création plastique. Et cela continue...

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09/12/2010

Rêve

C'est ainsi que j'imagine les rêves : Des contextes plus ou moins différents qui s'expriment par le fond du tableau et des bulles qui éclatent et créent des événements. Alors l'imagination s'en donne à coeur joie.

Cela donne une certaine cohérence dans l'incohérence, tout ce qu'il faut pour revêtir de légèreté l'optimiste béat.

 

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