L'enlisement (29/04/2012)

 

L’homme et la femme s’enlisent peu à peu. L’homme assis les contemple, inquiet ; non, méditatif probablement. Le soleil tape sur ce désert. Ils semblent avoir marché jusque-là, puis s’être écroulés de fatigue. La route est encore longue et ils n’auront pas la force de poursuivre. L’amour se dessèche, comme l’arbre, il ne possède plus la verdeur de son feuillage. Jusqu’où va le couple qui ne s’entend plus ?

Peut-être est-ce l’inverse ? Ils ont marché jusque-là, ensemble, se soutenant l’un l’autre, et ils ont poursuivi leur chemin jusqu’au bout. Il semblait long, infini. Il s’arrête là. Au loin les montagnes du pays rêvé, frais, ombragé, qu’ils n’auront pas connu. Mais cette longue marche fut leur vie, et l’homme jeune qui les regarde s’interroge sur la constance qu’ils ont mise dans cette symétrie.

Chacun construit sa vie à sa manière, c’est toujours un sujet d’émerveillement.

 

 

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07:09 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : dessin, encre de chine, peinture, beaux-arts |  Imprimer