09/07/2017
Opéra: Carmen
Le 21 juillet, sera donné l'opéra Carmen en pleine nature, dans une environnement étonnant, le château de Linières, un logis du XVII° en rénovation longue. Toute la région y participe pour loger, nourrir, distraire les musiciens et chanteurs, dans une communion de bonne humeur et d'exaltation.
La représentation a lieu le vendredi 21 juillet à 20h00, à Ballée, 53340 en Mayenne. Si vous le pouvez, venez voir ce morceau de choix.
Un opéra dans la nature
Tel un moustique dans la chambre
Quelle incongruité !
Ce matin, arrivent les musiciens
Ils tirent derrière eux les chanteurs
L’un derrière l’autre, un contre deux
Une dernière côte et c’est là
La place est ensoleillée et verte
Enrobée des paillettes dorées du couchant
Sortant du carrosse, ils se déplient
Et crient de surprise, enchantés
C’est donc ici que nous allons vivre
Entourés de ronces et d’araignées
Nous pousserons nos voix au plus haut
Et courrons derrière les instruments
Quel tintamarre ébouillanté !
Le dernier soir, ils s’assemblent
Et marchent d’un seul pas traînant
Vers les derniers rayons d’un soleil épuisé
Oui, l’opéra est bien tel que nous l’imaginions
Suspendu au ciel par les bras de l’espoir
Comme une musique éternelle
Et les paroles de l’amour
Oiseau rebelle pour Carmen l’incorrigible
Qui meurt pour la liberté retrouvée
© Loup Francart
07:37 Publié dans 42. Créations poèmes, 51. Impressions musicales | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : poème, écriture, poésie, musique, opéra, chant, nature | Imprimer
08/07/2017
Street art (1)
Dans le 19° arrondissement, rue de l'Ourcq ou rue de Crimée, je ne me souviens pas, quelques tags magnifiques qui valent le déplacement !
(Suite demain)
07:09 Publié dans 14. Promenades, 21. Impressions picturales | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : tags, street art, peinture | Imprimer
07/07/2017
Le mystère du mariage
Le mystère du mariage, c’est la réalisation de l’être propre de chacun par la découverte, puis l’assimilation intérieure de ce qu’est l’autre.
Les temps successifs :
1. Amour-passion : domaine de l’émotion et du sensuel avant tout ;
2. Amour-sentiment : idée de quelque chose à faire ensemble ;
3. Déclin de l’amour-passion, naissance du mystère : découverte de l’autre en tant qu’être différent dans sa conception du monde et de la vie, dans sa perception des événements. C’est ici le point délicat qui peut se traduire par :
. Une rupture si l’on veut garder sa propre conception et refuser l’autre ;
. Un enrichissement si on ne se laisse pas agacer par la vision de l’autre et si, au contraire, on voit en quoi elle élargit la nôtre.
4. Transformation progressive de l’être de chacun par l’assimilation inconsciente de ce qu’est l’autre :
. Les réactions du couple face aux événements deviennent coordonnées ;
. L’homme naturellement tourné vers l’extérieur, agissant et raisonnant, apprendre à regarder en lui, à laisser parler ses sentiments et à contempler ;
. La femme acquiert la force et la stabilité, n’est plus soumise à la lui de ses sentiments changeant et a une vision plus apaisée des choses.
5 Prise de conscience comme que c’est le mariage qui va permettre à chacun de réaliser sa vie pleinement parce qu’il sort chacun de lui-même pour l’obliger à acquérir une nouvelle vision des choses. L’assimilation de ce qu’est l’autre va permettre de découvrir le but ultime de l’être : sortir de lui-même pour s’harmoniser pleinement à la création.
6. Élaboration d’une ascèse conjugale, règle de vie ou stratégie permettant à chacun d’aider l’autre à se réaliser. Cette élaboration se fait plus ou moins consciemment. Elle a pour but une transformation consciente et volontaire de l’être pour acquérir l’unité intérieure et l’harmonie avec l’extérieur. Les événements ne sont plus appréhendés comme bons ou mauvais, agréables ou désagréables, mais comme un défi posé à nous-mêmes et au couple. L’amour centré d’abord sur l’autre, puis sur la famille s’élargit. De convergent, tendu vers un être, il devient divergent et chacun aide l’autre à élargir sa capacité d’amour.
7. L’amour humain devient amour divin. Il embrasse l’univers et Dieu, le couple de vient icône, il réalise le sacrement du mariage.
Ainsi le mystère du mariage et la réalisation entre deux êtres d’une osmose créant, par une alchimie intérieure, d’abord inconsciente, puis qui doit devenir consciente, une image du royaume de Dieu sur terre.
C’est un sacrement en ce sens que, bien compris, il est créateur de la réalisation spirituelle des deux membres du couple, l’un à travers l’autre.
07:25 Publié dans 11. Considérations diverses, 61. Considérations spirituelles | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : mystère, mariage, échange, couple, réalisation de soi | Imprimer
06/07/2017
L'homme sans ombre (3)
Et le mystère perdure. Elles se donnent rendez-vous le lendemain par téléphone et se retrouvent dans un café, place Montmartre. La fraîcheur de l’automne commençait à se faire sentir. Elles prirent leur thé à l’intérieur dans une salle emplie de souvenirs. Mais le seul souvenir qui les intéresse est celui de la veille. Noémie a mal dormi. Elle n’a pas osé interroger Mathis sur ce qu’elle avait vu et Lauranne n’a pas osé en parler avec Patrick.
– C’est incroyable et je n’y comprends rien, annonce à nouveau Noémie. J’ai peur. Qu’est-il ce fiancé qui avait toutes les qualités ? Il est devenu en un instant un inconnu, un personnage mystérieux que je regarde comme un étranger alors qu’il était si bon de poser ma tête sur son épaule et de me laisser guider.
– Je te comprends et je suis sûr que j’aurai les mêmes craintes que toi s’il était destiné à m’accompagner toute la vie. Mais il y a probablement des explications très terre à terre que nous devons découvrir. Nous ne devons pas nous laisser aller, mais tenter de savoir.
– Oui, tu as raison. Renseignons-nous sur ces phénomènes, d’une part la lévitation, phénomène reconnu, et l’absence d’ombre, moins connue, je dirai même inconnue et sur laquelle nous n’obtiendrons sans doute pas grand-chose.
Noémie propose donc un plan de bataille, ou plutôt un plan de renseignement qui montre sa volonté de sortir de ce mauvais rêve. Lauranne est aussitôt conquise par ce projet rationnel et se propose d’aller faire un tour à la bibliothèque de Beaubourg. Elle consultera les listings se rapportant au sujet. Noémie, qui a deux rendez-vous dans l’après-midi, regrette de ne pouvoir l’accompagner et lui donne rendez-vous demain matin au même endroit. Ainsi, son destin est entre les mains de Lauranne et c’est peut-être mieux ainsi.
Dès une heure, Lauranne fait la queue pour accéder à la bibliothèque. Après trois quart d’heure d’attente, elle entre enfin dans le saint des saints, se dirige vers un ordinateur et tape lévitation. Une multitude d’ouvrages semble correspondre à sa recherche. En notant les titres des ouvrages qui peut l’intéresser, Lauranne constate que nombre d’entre eux parlent de lévitation d’objets, petites cuillères volantes, tapis et autres ustensiles. Ce n’est pas ce qu’elle recherche. D’autres livres parlent de lévitation liée à la technologie. On parle de lévitation acoustique, de méditation grâce aux supraconducteurs, aux ultrasons ou de toute autre technique. Elle rencontre également de nombreux récits de science-fiction où des dragons font la chasse aux enfants lévitant. Bref, la lévitation, c’est tendance, se dit-elle un peu découragée.
07:12 Publié dans 43. Récits et nouvelles | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : récit, nouvelle, fiction | Imprimer
05/07/2017
Il est paru : "Un sourire et quelques mots"
Ce livre est la continuation des "Petits bouts de rien", c'est-à-dire une somme de réflexions ou d'anecdotes faites au fil de deux années sur des sujets très divers.
« C’est justement lorsque nous abandonnons notre histoire personnelle que nous découvrons la vraie vie. »
Sourire aux autres, au monde et à soi-même reste la meilleure thérapie contre la morosité et l’amertume. Dans de brefs textes, l’auteur s’interroge sur le mystère de la vie individuelle (notre histoire personnelle, le destin, le bonheur, l’au-delà du moi), l’avenir collectif (la politique, la culture, la communication, l’art), l’univers (le Big Bang, l’infini, la noosphère), ainsi que d’autres sujets plus terre à terre (la danse de la Parisienne, le bain de mer, courir la nuit).
Ces anecdotes et réflexions sont drôles, provocantes, parfois intimes, à méditer, au lit, sur la plage ou dans le métro.
Livre broché : 18,90 € TTC
E-book : 7.99 €
298 pages
ISBN 979-10-326-0249-2
Les commandes peuvent être passées :
- Sur le site internet de l'éditeur : www.7ecrit.com/livre/sourire-quelques-mots
- Sur Amazon : http://www.amazon.fr/
- A la FNAC : http://livre.fnac.com/
Alors, bonne lecture à tous, quel que soit le moment, le lieu et votre humeur !
07:02 Publié dans 41. Impressions littéraires | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : livre, essai, réflexions, anectodes, édition | Imprimer
04/07/2017
Rien
Chaque jour te chercher sans jamais te trouver...
Le monde consistant en dessine les bords...
Franchir cette frontière n’est pas si simple
C’est plonger en un saut dans le vide éternel
Et faire humblement de l’intérieur l’extérieur
Cela peut arriver à quiconque le veut
Mais seuls le fou ou le mystique le cherchent
Le fou par construction, le mystique par amour
Aucun ne connaît l’heure du franchissement
Passer de la chose à l’infini des choses
Ou partir du néant pour l’infini de rien
Qui contient l’infini de l’inexistence
Imagine ce monde, un rien plus un rien
Ne donne-t-il qu’un plein de rien ou un néant ?
L’infini de rien contient-il tous les riens ?
Là, le brouillard envahit l’imagination :
Se compte-t-elle dans cet infini ou non ?
Cet infini n’est-il que l’envers du rien
Ou possède-t-il, par naissance, un peu plus ?
Sorti du chapeau, il construit les bords du rien
L’enferme et l’isole dans l’inexistence
Le monde de la pensée est-il différent
De celui des atomes que je peux saisir ?
Franchir la ligne du réel vers l’irréel
Ne veut pas dire folie, mais humilité
Laisse-toi gagner par ce vide devenu plein
Pour faire en sorte que toujours et encore
Chaque grain de sable subsiste dans le tout
Des plages mêlées aux gouttes des océans
Et s’enivre au passage du rien vers le tout...
© Loup Francart
07:20 Publié dans 42. Créations poèmes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : poème, écriture, poésie, littérature | Imprimer
03/07/2017
Les choses, roman de Georges Perec (1965)
Sans doute fruit d’une longue enquête sociologique, ce roman est celui du mal moderne, c’est-à-dire de cette absurde quête actuelle du bonheur dans « les choses », tout ce qui s’étale sur les affiches, qui fait envie, qui se vend, qui s’achète enfin si l’on possède de l’argent. Telle est la course au bonheur de ce jeune couple, semblable à des milliers d’autres. Et cette course demeure vaine, faite d’envies aussitôt épuisées ou jamais soulagées.
Roman insipide, car il fait un étalage abusif de ces choses qui seront le bonheur, un bonheur dans lequel rien ne vient éclairer cette vaine recherche d’un bien-être matériel.
07:38 Publié dans 41. Impressions littéraires | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : roman, vie, but de la vie | Imprimer