Rien (04/07/2017)

Chaque jour te chercher sans jamais te trouver...

Le monde consistant en dessine les bords...
Franchir cette frontière n’est pas si simple
C’est plonger en un saut dans le vide éternel
Et faire humblement de l’intérieur l’extérieur
Cela peut arriver à quiconque le veut
Mais seuls le fou ou le mystique le cherchent
Le fou par construction, le mystique par amour
Aucun ne connaît l’heure du franchissement
Passer de la chose à l’infini des choses
Ou partir du néant pour l’infini de rien
Qui contient l’infini de l’inexistence

Imagine ce monde, un rien plus un rien
Ne donne-t-il qu’un plein de rien ou un néant ?
L’infini de rien contient-il tous les riens ?
Là, le brouillard envahit l’imagination :
Se compte-t-elle dans cet infini ou non ?
Cet infini n’est-il que l’envers du rien
Ou possède-t-il, par naissance, un peu plus ?
Sorti du chapeau, il construit les bords du rien
L’enferme et l’isole dans l’inexistence
Le monde de la pensée est-il différent
De celui des atomes que je peux saisir ?
Franchir la ligne du réel vers l’irréel
Ne veut pas dire folie, mais humilité

Laisse-toi gagner par ce vide devenu plein
Pour faire en sorte que toujours et encore
Chaque grain de sable subsiste dans le tout
Des plages mêlées aux gouttes des océans
Et s’enivre au passage du rien vers le tout...

 

©  Loup Francart

07:20 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : poème, écriture, poésie, littérature |  Imprimer