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21/08/2016

Maxime

 

« Tout voir, mais ne rien entendre. »

 

 C’est la maxime du sage :

Observer le monde d’un œil impartial,

Sans écouter la parole de quiconque,

Surtout lorsqu’il parle à un autre.

 

20/08/2016

Réminiscences

Il est des impressions fugitives qui marquent profondément l’existence, tel un rappel d’une vie passée dont on ne peut saisir ni le lieu, ni le moment, ni non plus les personnages qui sont en jeu. Ces impressions marquent et restent, même si elles n’ont durée qu’un instant.

Un homme se trouve dans la foule au sein d’une fête. Il y assiste sans autre intérêt que de faire plaisir à ses amis et à ceux qui l’accompagnent. Il attend que la cérémonie commence et il regarde autour de lui : chuchotements, couleurs, mouvements, agitations, avant le calme et le recueillement. Ses yeux errent de place en place parce qu’il faut bien regarder quelque chose. Ils ne voient pas. Ce n’est qu’un flou visuel qui ne parvient pas au cerveau, un brouillard d’images qui défilent sans susciter l’attention. S’installe assez loin de lui une famille, de rouge et d’orange vêtue. Il voit la femme, sans appréciation particulière, l’homme, de même, une très jeune fille, vêtue d’une robe couleur corail, et remarque son port de tête et sa silhouette. Il ne sait pourquoi, son regard devient attentif, il ne voit plus qu’elle, radieuse, encore enfant, déjà jeune fille, modeste malgré tout, ne parlant pas, ne bougeant pas, mais possédant une présence irréelle, un feu qu’il est peut-être seul à voir. Il ne peut s’empêcher de l’examiner et lui trouve un air connu, sa silhouette peut-être, son visage aussi. Mais non, son attitude sans doute qui à la fois ne lui rappelle rien, mais qu’il semble connaître presqu’intimement. Elle sourit et ce sourire l’enjôle. Au cours de la cérémonie, il ne peut que la regarder. Elle ne l’a pas vu, pas observé une seule fois. A la sortie non plus. Elle repart avec sa famille, mais il voit son auréole lumineuse dans la foule des convives et son cœur cogne dans sa poitrine, il ne sait pourquoi. Pendant le repas, il l’aperçoit. Elle semble insignifiante, mais elle est revêtue d’une telle présence qu’elle éclaire les personnes qui l’environnent.

Après le repas, une excursion est prévue dans la montagne pour se réveiller, parler, rire, s’épuiser sainement. Elle est là, au pied du massif, toujours vêtue de sa robe corail, grande et menue, pas de réels seins, des tétons pointus, les jambes fluettes et les pieds nus. Elle va marcher sur le chemin de pierres coupantes qui monte vers le sommet les pieds nus et cela ne la gêne pas. Quelle prouesse ! Oui, elle part ainsi, inconsciente, comme si elle était chaussée d’une paire de brodequins la protégeant  des cailloux. Il l’observe du coin de l’œil. Elle marche naturellement, sans parler à personne, ne semblant nullement souffrir de son absence de chaussures. Elle monte, inspirée par la fraîcheur de l’air après l’étouffement de la plaine. Elle respire, regardant la nature, souriante parfois, mais discrètement, et elle s’élève sans peine, semblant flotter sur le sol dont les pierres noires de la lave coupent les semelles des chaussures. Le groupe s’égrène le long du chemin, les premiers sont déjà au deux tiers du chemin, les derniers ne sont pas encore arrivés à la moitié et ils semblent vouloir s’arrêter, épuisés. Elle, superbe, monte sans effort, absente et pourtant d’une présence sans pareille, ne dit mot, ne court pas et flotte sur un tapis roulant. La dernière partie du trajet est difficile, la montée est rude. L’homme navigue entre les racines, montant haut les genoux, se tirant parfois avec une corde destinée à s’aider dans la montée et à se retenir dans la descente. Il est freiné par ceux qui ont du mal à se hisser. Elle est déjà en haut, contemplant le paysage comme si de rien n’était, même pas essoufflée, sereine, majestueuse. Elle avance vers l’autre face de la montagne, là où la pente devient impraticable, se penche, jette un œil sans sourciller, puis retourne auprès des autres. Elle daigne boire un peu d’eau et est déjà prête pour la descente.

Enfin, l’ensemble du groupe se prépare à redescendre. Ce sont les moins aguerris qui se lancent les premiers sachant qu’il leur faudra du temps pour franchir les premiers cent mètres, arrimés à la corde qui empêche de tomber. Derrière, l’homme piétine d’impatience. Quels maladroits, pense-t-il. Il arrive à la barrière de bois dans la clôture qui met fin à la descente vertigineuse. Cinq ou six personnes attendent de pouvoir franchir un échalier d’un mètre. Il décide de passer sous le barbelé, se roule dans l’herbe, se relève et part en courant dans la descente de plusieurs kilomètres. Il ne sait pourquoi il fait cela, une impulsion qu'il n'a pas contrôlée. Il se laisse griser par le vent, la fraîcheur de l’atmosphère, l’absence de bruit. Il prend garde à mettre ses pieds sur les touffes d’herbe et il court vite, se laissant descendre sans précaution, ne regardant que vers le bas, là où les personnes qui ne sont pas montés jusqu’en haut attendent. C’est loin, mais c’est si bon de courir sans but dans une montagne ouverte sur le monde. Il s’arrête à un moment donné pour chercher celle qui est restée en bas et qui l’attend. Est-elle là ou plus bas ? Il voit alors passer la petite jeune fille qui court comme il l’a fait, l’air de rien, sautant de cailloux en cailloux, les pieds nus, ne semblant nullement souffrir. Elle va presque aussi vite que lui, mais avec une légèreté sans pareille, sans bruit, sans un souffle, glissant sur le flanc de la montagne comme une plume au gré des vents. Il l’admire. C’est un elfe qui court près de lui. Il accélère, elle flanche un peu, garde sa vitesse sans s’émouvoir. Il repart et comme il court plus vite qu’elle, il l’a rattrape, la double, la regarde ; elle sourit, ne dit rien et poursuit sa course, sûre d’elle, dans un maintien impeccable, légère et vivace. Une fois en bas, là où se trouvent les voitures, il la voit arriver, rose, comme si elle sortait de son bain, sans une ombre de transpiration et commencer à parler avec un enfant qui attendait là. Rien ne laisse supposer qu’elle vient de descendre à un train d’enfer le flanc de la montagne qui s’étire devant elle.

Le soir, au repas, il se trouve derrière elle par hasard. Il ne peut s’empêcher de lui dire son admiration. Elle sourit sans rien dire, mais partage l’amour de la course, le regarde et ses yeux pétillent d’amusement au-delà de la fracture des générations. Une étincelle se produit, elle tremble, il sent en lui un souffle nouveau, il la connaît, elle l’a également reconnu, ils se sont rencontrés dans une autre vie, laquelle, il ne sait pas, mais ce regard de reconnaissance restera à jamais marqué en lui et probablement en elle. Ce n’est pas de l’amour, non, ce n’est pas même une admiration. C’est un souffle d’humanité qui les a pris et enrobés avant de les laisser repartir chacun de leur côté. Ils se connaissaient sans s’être jamais vus, se sont reconnus dans la course qui a ouvert une parenthèse dans le cours de leur existence, rompant avec l’habitude, comme un coup de tonnerre dans un ciel sans nuage.

19/08/2016

La mue (17)

– C’est quoi ce but ? dit un autre en équilibre sur un fil téléphonique.

– C’est le bonheur, quoi qu’il arrive dans notre vie. Cette compréhension demande du temps, certes, mais la transformation peut venir en un instant.

Je m’interroge. Comment cette colombe a-t-elle fait pour rallier tous ces oiseaux alors qu’hier j’étais pratiquement seul avec elle. Serait-ce tout simplement qu’elle possède la conviction et que celle-ci entraîne les autres, qu’elle possède la pureté et que celle-ci convainc les autres. Et moi, et moi, que deviens-je dans tout cela ? C’est alors qu’il m’apparaît clairement que je suis directement concerné par ce que proclame la colombe. Je me tiens immobile et médite cette nouvelle vie qui s’ouvre devant moi. Je me sens le cœur léger, l’esprit aventurier. Mes réflexes d’homme moderne ne m’ont pas sauvé du désastre ; inversement, je suis encouragé par cette colombe qui me dit de tout abandonner, ce que je vais faire à partir d’aujourd’hui. Voilà, c’est fait, j’ai oublié mon passé et me tourne vers le présent et l’avenir. Non, je me tourne vers le néant et celui-ci est aimable et grand. Quelle idée ! Et pourtant, c’est vrai, ce vide m’attire et me donne la chair de poule. Adieu ma vie, en route pour la vraie vie.

 La vie n’est ni dans le passé ni dans le futur. Est-elle dans le présent ? Je ne sais pas, car qu’est-ce que le présent ? Est-ce ce que je sens ? Est-ce ce que je ressens ? Est-ce ce que j’ai été : souvenirs, succès, défaites ? Est-ce ce que je veux être et ce que je ne suis pas ? Est-ce mon projet de changement, d’amélioration de ma façon de voir ma vie ? Oui, comment le savoir puisque je suis immergé dans cette salade d’événements et de réactions à ceux-ci ? Ainsi, même le présent m’échappe. Je ne suis ni le passé que j’ai vécu, ni le futur que j’envisage, ni même le présent que je tente de vivre. Ma seule certitude : j’existe puisque je suis ici et qu’il est tel jour et telle heure. Le reste n’est que fumée que l’on prend pour la réalité. La fumée se façonne, prend des formes qui changent sans cesse. Un coup de vent et il n’y a rien de ce que je croyais être. Mais je suis toujours là, vivant malgré moi.

La colombe prend son envol, tournoie autour de moi, plane et se pose à mes côtés. Elle me regarde avec tendresse et fermeté et me dit :

– Toi, Rémi, je connais les événements qui t’ont conduit ici. Je vois tes efforts et ton cheminement intérieur. Tu as, par expérience, compris ce qu’est la vie, la vraie, celle qui est au-delà de ce que nous percevons et ressentons. Dorénavant tu ne t’appelleras plus Rémi, mais Imer. Tu te consolideras toi-même, tu flotteras pour aider les autres et tu connaîtras une nouvelle vie, la vraie, bientôt.

18/08/2016

Destin

Le destin a ses limites.  Qu’est-il ?


L’inéluctable tombe en extase
Rien ne vient tout seul
Il est poussé par son destin
A commettre des crimes abominables
Et pourtant quel doux garçon
Lorsqu’il tenait la main de sa sœur
Et partait à la plage, souriant

Il connut la joie des baisers
La jouissance des unions
La solitude des reclus
La fidélité de certaines femmes

Mais rien de tout cela
Ne lui permit un jour
D’atteindre un réel nirvana

Il louchait vers autrui
Et contemplait leurs possessions
Sans pouvoir détacher son regard
De ce qu’il n’avait pas

Alors, un jour, il fut tenté
De prendre ce qui lui était interdit
Parce qu’appartenant à autrui

L’objet exerçait son envoûtement
Il s’en saisit d’un geste brusque
Fut rejeté par l’autre
Qui chercha à l’en empêcher
Il répondit de la voix, puis du poing

S’ensuivit le méli-mélo
Qui consacra sa victoire
Et la mort du possédant

Non, ce n’est pas de sa faute
Cette envie de possession
Qui le conduit au pire
Dans l’obscurité d’un cachot

©  Loup Francart

17/08/2016

Savoir être vieux

Peu de gens savent être vieux.

(La Rochefoucauld)

 

Oui, c’est vrai, et pourquoi ? Il n’y a pas une réponse, ni même deux, mais une multitude. Pourquoi ? Parce que chaque homme a son histoire secrète et que celle-ci est ce qui conduit à la vieillesse.

Tout d’abord, de nombreux hommes arrivent à un âge avancé sans se savoir vieux. Ils font des projets, poursuivent ce qu’ils ont commencé sans qu’il leur vienne une seconde l’idée d’arrêter. Ce sont des actifs qui poursuivent sur leur lancée leur rêve de vie et n’ont jamais eu l’idée de faire autre chose que ce qu’ils ont toujours fait. Ils le font bien, à leur manière ; mais ne savent faire que cela et s’enlisent dans ce rêve sans comprendre l’’importance d’en sortir. Savent-ils vieillir ? Non, ils ne savent pas ce que vieillir veut dire.

Pourquoi les hommes plus que les femmes ? Parce qu’une femme a la sagesse du corps. Elle a connu l’amour humain sous toutes ses formes : chaste (plus que les hommes en général), fou (éros, matrimonial ou autre), maternel (ce qu’aucun homme ne connaît), familial (storgê, la femme étant la préservatrice de la famille), sociétal (philia en tant que lien social) et souvent, par ce fait, l’amour inconditionnel (Agapè, proche de l’amour divin). Alors une femme sait vieillir, cela lui vient naturellement, au travers des enfants et petits-enfants qu’elle choie comme s’ils étaient ses propres enfants, même s'ils ne lui appartiennent pas.

Inversement un certain  nombre se sentent vieux avant même d’arriver à la vieillesse. Leur phrase favorite : « Comme les vieux… » Ils sont perclus de maux, ne vivent que dans leur passé qui est généralement pauvre et c’est pour cela qu’ils n’ont jamais rêvé le poursuivre à un âge avancé. Ils écoutent leur corps, à la recherche du moindre grincement des bielles et consultent le médecin avec une régularité d’obsédé.

Plus rares sont ceux qui, lorsque la vieillesse arrive, se disent qu’il est temps de changer de vie et de s’intéresser à ce dont leur jeunesse a rêvé ou ce qu’ils ont entrevu à ce moment sans avoir eu le temps de l’approfondir. Ils se découvrent un hobby qui les maintient en activité jusqu’à un âge avancé. Il peut être futile ou tout ce qu’il y a de plus sérieux. Il peut être exercé en amateur, mais aussi en professionnel et conduire à une nouvelle carrière. Mais si c’est le cas, ils se classent alors dans la catégorie des gens qui deviennent vieux sans le savoir.

On trouve aussi des gens, plus rares il est vrai, qui ont passé leur vie à s’exercer à de nouvelles approches de la vie, passant d’un métier gagne-pain à un métier hobby sans jamais se fixer, dévoreurs d’activités sans pouvoir choisir ou échouant à chaque nouvelle proposition apportée par le destin. Ce sont des indécis, des girouettes et ils aiment cette incertitude de l’avenir comme étant une ouverture permanente sur la vie et les autres. Ce peut être également de gens qui ne savent se fixer et qui en sont extrêmement malheureux, même s’ils ne le disent pas.

Enfin, il y a des personnes qui choisissent une activité (et pas forcément un métier), qui l’exercent à fond, puis choisissent de changer parce qu’ils en ont fait le tour et n’ont plus rien à apprendre. Ils exerceront ainsi trois ou quatre passions, voire plus, et sauront le moment venu en changer avant d’en être totalement lassés. Malheureusement, ceux-là ne savent pas non plus vieillir. Ils sont comme les premiers, dévorés par l’activisme.

Alors, effectivement, peu de gens savent vieillir, donc être vieux. Ils se retrouvent vieux, dans la peau d’un autre, mal à l’aise et amoindri par cette infirmité plus psychologique que physique, sans savoir se comporter comme leur âge le laisse supposer. Généralement, leurs défauts s’accentuent, leurs qualités s’amenuisent, mais aucun fait nouveau ne vient modifier leur façon d’être.

Mais au fond, qu’est-ce qu’être vieux ?

C’est avoir découvert ce qu'on a toujours pressenti au fond de soi-même, cette essence de l’homme derrière l’existence, l’invisible derrière le visible et le donner aux autres à travers ce qu’on fait, crée, produit, engendre, pense. Et c’est un secret différent pour chacun de nous qu’il nous faut découvrir et cultiver pour le partager.

16/08/2016

La mue (16)

Que répondre à cette déclaration ? L’ai-je d’ailleurs bien comprise ? Cette colombe est assurément plus qu’un simple pigeon ou une vulgaire tourterelle. Alors je m’efforce de la voir sous un autre jour. Mes yeux s’ouvrent, mon cœur éclate, ma rationalité cède et je découvre l’amour. Cette simple créature devient un être à part entière, plus qu’un humain, au-delà de son apparence physique au demeurant charmante.

– Va mon frère. Tu en as assez appris aujourd’hui. Médite ces paroles et revient demain.

J’obéis et plonge dans le vide céleste apparu devant moi et qui me porte d’espérance. Je suis léger, détendu et plein d’énergie. La vie s’ouvre et devient nouvelle. Je la découvre et le monde devient autre.

Je me dirige vers mon appartement. Où irai-je autrement ? Elle est là, je vois son ombre dans la cuisine. Je m’approche de la fenêtre. Ah, elle n’est pas seule. Ça y est, il est adopté. Ça n’a pas duré longtemps. Mais, ayant maintenant un peu de recul, je constate que j’ai fait de même plusieurs mois auparavant. Alors, pourquoi reprocher à cet homme ce que j’ai fait moi-même ? Sur le rebord de la fenêtre, je médite : j’ai reçu Joséphine en cadeau du ciel, il l’a reçoit en cadeau, quoi de plus normal. Joséphine est-elle coupable. Non, ce sont les circonstances qui l’ont conduite à cette attitude. Ma disparition de sa vie est logique et correspond à ce que recherchent les autorités. Alors, laissons-les, éloignons-nous et parcourons le monde pour y trouver la paix. Hum, plus facile à dire qu’à faire. Je m’installe non loin de là. Je ne suis pas encore suffisamment libre pour m’éloigner sans un regard.

Ce matin, je m’installe tôt sur le toit de l’église. Je ne veux pas rater la venue de la colombe. Elle n’est pas encore là. Mais je remarque plusieurs races d’oiseaux qui sont là. D’ordinaire, ils ne se côtoient pas. Aujourd’hui cela ne les gêne pas, chacun pépie dans son propre langage, le front haut, la plume légère. Tous semblent attendre. Attendraient-ils la colombe ?

Celle-ci apparaît, un brin d’olivier dans le bec, semblable à son image. Elle la dépose à ses pieds, regarde les oiseaux présents, les salue de la tête et leur parle dans leur cœur :

– Chers amis, je suis heureuse de vous retrouver. Cela prouve que vous avez médité mes paroles et que vous avez commencé à vous transformer. Je ne vous demande pas une métamorphose. Non, une simple mue. Restez ce que le créateur a fait de vous, chacun unique et possédant sa vocation propre. Mais transformez votre cœur, réveillez votre intelligence, ouvrez votre âme à la vie et celle-ci deviendra enrichissante et multiple. Ne vous souciez pas de ce que vous allez devenir, vivez que diable, sans aucune arrière-pensée. Soyez dans l’instant, là où vous êtes, sans penser à un autre temps ou un autre lieu. Faites le vide en vous et l’univers vous pénètrera. Vous vous unirez à lui ; vous ne serez plus, vous vivrez.

– Mais il faut du temps pour arriver à une telle chose, objecta quelqu’un.

– Non, il faut que vous soyez possédés par le sentiment de l’urgence : urgence à vivre la vraie vie, urgence à aider les autres à découvrir ce que j’avais découvert, urgence à transformer le monde par l’amour qui peut tout. Savoir qu’au bout du chemin existe la mort et ne rien faire jusque-là, c’est gâcher sa vie et celle des autres par absence d’attention. Néanmoins, je concède que le temps est indispensable pour parvenir au but.

15/08/2016

15 août

En cette fête du 15 août, chantons Marie sur le 1er ton grégorien :

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