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01/07/2012

Incroyable ! Rage et compulsion

Incroyable ! Rage et compulsion
Je suis défait, englouti, perdu
Tout se ligue contre moi
J’ai mal partout dans ma tête
Plus rien ne va plus !
J’ai perdu ma tranquille sérénité
Il n’y a plus rien de l’homme
Enchanté, dansant sur le fil
Je suis lourd et pataud
Mes idées tournent au ralenti
Comme prises dans la glue
Et mes émois ne m’intéressent plus
Calme plat sur les émotions
Viens me toucher
Je ne te sentirai même pas
La machine ne tourne plus
Elle est en panne
La dernière bouffée de vapeur
S’est échappée de ses tuyaux
Et s’est perdue dans l’azur
Comme un pet dans l’atmosphère
Dieu, quel inconfort
Revenir à l’insatisfaction
Redonner à l’inconsistance
Son humeur et ses tremblements
Pour, en retour
Ne recevoir que les larmes
Et la mortelle désespérance
De jours fades et sans étincelle

Ah ! Un éclair, une lueur vive
Un pincement des entrailles
Et me voici ragaillardi
Je vole, je plane, je looping
Le cœur en écharde
Encore un jour de voyage
Dans la vaste plaine
D’un cerveau vide
Quelle est bonne
Cette fuite des idées
Quel régal que cette absence
De vagabondage de l’esprit
Et de fixation sur l’aridité
D’une solution à trouver

Envole-toi, et plane
Jusqu’au bout du monde
Là où rien ne limite
Ta liberté de croire
La vapeur siffle à nouveau
Dans le cornet des chimères

30/06/2012

Pouvoir, gloire et passions d’une femme peintre (1593-1654), Artemisia Gentileschi, Musée Maillol

Au risque de décevoir tout le monde et de paraître iconoclaste, ignorant ou même inculte, je ne crie pas au miracle devant la peinture d’Artemisia Gentileschi. Sans nier son art, ni même son génie en tant que femme à cette époque, ce n’est pas pour autant que l’on peut l’assimiler aux plus grands peintres de l’époque, dont, bien sûr, le Caravage.
Mais avant d’aller plus loin, regardons ensemble quelques tableaux.

Autoportrait, 1637 (à l’entrée de l’exposition, à droite) :
Jamais je ne l’aurai imaginé ainsi. Dommage, elle s’est ratée. Ronde, presque sévère, l’œil noir, la main lourde et disproportionnée. Mais j’exagère sans doute !

La mort de Lucrèce.jpg

Le suicide de Lucrèce :
Lucrèce semble jouer un rôle. Elle est irréelle, l’air figé, en catharsis, comme une mauvaise comédienne. Passons !


 

Allégorie de la peinture, 1636 :
Belle peinture, belles couleurs, un tableau séduisant. Mais si l’on y regarde de plus près, on constate que le visage est tordu et les doigts malhabiles, ce qui est un comble pour un peintre.

 

Allégorie de la renommée, 1630-1635 :
Elle est belle, pour une fois, fine et d’allure aristocratique. Dommage que son œil droit diverge et soit plus fermé que le gauche. Quelle renommée a-t-elle pu avoir ?

 

Saint Jérôme :Orazio Gentileschi - Saint-Jerome.jpg
Enfin, un vrai et beau tableau. Le vieil homme regarde le ciel, à la fois reposé et tendu, serein, mais interrogateur. Ce qui frappe, c’est son cou de vieillard, épais, ridé, enchanteur de réalisme plutôt que de beauté. Il est fort, peut-être un peu trop sur le devant, mais il donne à la tête qu’il soutient élégance, majesté et ascétisme.

 

Autoportrait 2.jpg

 

Autoportrait au luth, 1617 :
Son visage reste lourdaud, le cou fort, le buste large. Elle a sans doute allongée ses doigts reposant sur les cordes du luth. Mais elle possède un petit air distingué qui donne à cet autoportrait meilleure allure que le premier.


 

 

Trois vierges à l’enfant (au 1er étage) :

Vierge à l'enfant 1.jpgartemisia-gentileschi-vierge-allaitant-1616-18.jpgMadonna_col_Bambino_(1610-1612).jpg


La première (1610, à gauche) nous montre un enfant charmant, blond, fin, éveillé, mais une vierge au visage lourd, presque commun. La seconde (au milieu) est belle, maternelle, préoccupée de sa maternité et son enfant est naturel, peut-être un peu confit de son futur. La troisième (à droite) est noble, élégante, un peu plus sévère, mais l’enfant est figé, presqu’hagard.

 

Oui, malheureusement, la plupart des tableaux contiennent des erreurs de dessins assez grossières ; formes parfois disproportionnées, membresN-G0009-003-st-catherine-of-alexandria.jpg mal placés, yeux dissymétriques, visages presque tordues, bouches décalées. Par exemple, Sainte Catherine d’Alexandrie est belle, mais son œil droit, trop sombre, semble infirme et glauque, voire aveugle et sans direction.

La religieuse (1613-1618) a une bouche qui n’est pas en face du nez et qui est peinte de face alors que le reste du visage est légèrement tourné.

 

peinture, exposition

 

De plus, et sans doute est-ce dû à l’époque, les femmes sont bien en chair, trop certainement, telle Cléopâtre (1620-1625), courtaude, les membres ramassés, à défaut d’élongation. C’est une forme de beauté qui devait être sensible en ce temps-là.


 

 

Cependant, admirons cette artiste-femme qui, à son époque, a su se trouver une place parmi les grands de la peinture. De plus, malgré les défauts indiqués, sa peinture est belle en couleurs, en drapés, en évocations historiques, à l’instar des grands peintres de l’époque.
Félicitations, Artemisia !

 

29/06/2012

Fanfan, roman d’Alexandre Jardin

 

Depuis que je suis en âge d’aimer, je rêve de faire la cour à une femme sans jamais céder aux appels de mes sens. J’aurais tant voulu rencontrer une jeune fille vertueuse qui m’eût à la fois adoré et obligé à contenir ma passion. Hélas, les femmes de ce siècle ont oublié l’art de faire piaffer les désirs. Il me fallut donc, au cours de mon adolescence, apprendre à me brider moi-même.littérature, roman, film

Ainsi commence le livre, et, pendant toute son adolescence, Alexandre Crusoé se retient. Jusqu’au jour où il rencontre Laure de Chantebise animée de désirs simples, posséder une belle maison et engendrer une grande famille. Laure l’a séduit. Il jura de n’épouser aucune autre femme.

Un jour, il rencontre Fanfan, une jeune fille qui vingt ans, mais en porte dix-huit. Il n’imaginait pas une fille capable de produire autant de désirs. Ne disposant que d’une seule chambre, elle lui propose de dormir ensemble, en tout bien tout honneur. Ce qu’ils font. Deux jours plus tard elle lui donne rendez-vous à minuit pour calmer leur faim. Mais la vie continue avec Laure et sa famille, très bon chic bon genre, trop, manquant de perspective. Alexandre se partage entre Laure, sa maîtresse, future femme, et Fanfan, son élu, qu’il s’efforce de rendre inaccessible. Il ne lui avoue pas sa passion et lui fait la cour sans le dire, d’une façon bien personnelle, drôle. Il cherche à lui faire croire qu’elle est plus une amie, une sœur, qu’une femme désirable. Il lui fait passer une soirée à Vienne où ils dorment dans un hôtel, mais elle découvre qu’il s’agit d’un décor de cinéma.

Il loue l’appartement côte à côte du sien, l’aménage à l’identique et la regarde dans un miroir sans tain. Elle lui présente son fiancé, en réalité un homme qu’elle a embauché pour lui faire la cour et rendre jaloux Alexandre. Mais il surprend leur empoignade et écarte ce faux rival. Il se glisse sous son lit et dort près d’elle. Le lendemain, elle lui parle :

Hier soir, j’ai perçu quelque chose de bizarre dans ce studio… J’ai été réveillé par un ronflement. Je n’étais donc pas seule… Ce qui serait merveilleux, ce serait que tu viennes enfin t’allonger près de moi.

Elle fait semblant de se noyer. Il la retrouve dansant avec des bohémiens, en jarretelles : Tous, ils seront tous à moi ce soir, lui dit-elle. Alors il lui dit : D’accord, je serai ton amant. Mais une seule fois dans notre vie. Je désire pour nous un amour parfait. Mais elle ne lui donne que son bras.

Enfin, son vieil ami de quatre-vingt ans, lui explique qu’il ne peut rester un éternel adolescent : L’amour exige le risque. C’est le prix à payer. Et la vie de couple est la seule véritable aventure de notre temps… Qu’as-tu fait jusqu’à présent de tes talents ? La seule chose importante en ce bas monde est de rendre heureuse une femme. Tout le reste n’est que vanité.

Le vendredi soir, Fanfan rentra chez elle, s’allongea sur son lit sans un regard en direction du miroir, et ferma les yeux. Je me tenais derrière la glace… Je me collais contre la vitre et, soudain, la fis voler en éclats à l’aide d’un tabouret. Nos deux studios se trouvaient réunis. Fanfan ne bougeait pas. Je pénétrai chez nous, m’approchai de son visage et lui baisais les lèvres. Ma princesse ouvrit les yeux. Veux-tu m’épouser ? murmurai-je. Oui, me répondit Fanfan.

 

Un livre plein de charme, d’espièglerie, de bonheur d’un amour naissant, cocasse, enjoué, insolite dans ces approches, résolument hors norme.

De ce beau roman a été fait un film que vous pouvez voir sur Youtube. Mais, il est décevant après avoir lu le livre.

 

28/06/2012

“Choux a la Crème” par Hiromi Uehara

 

http://www.youtube.com/watch?v=1oz143PbnUo&feature=relmfu

 

Quelle virtuose! Possédée par le rythme, elle joue en ayant l’air de s’amuser, comme une petite fille, mais derrière ses doigts se cache un rythme époustouflant, inextinguible, enchanteur. Elle joue du piano comme on respire, avec la même facilité. Mais, ne nous y trompons pas. Cela demande des années de travail et une virtuosité naturelle que peu de gens possèdent.

Pendant la première minute, elle lance le thème principal, complexe, sautillant, rythmé en diable. Puis, elle se lance dans une improvisation impressionnante, attendrissante comme un chou à la crème que l’on mangerait sur le quai d’une gare au départ d’un train.

Elle transforme son piano en violoncelle (3ème et 5ème minutes), lui donnant un nouveau rythme, une nouvelle sonorité, et tout cela en riant, telle un enfant pris la main dans la confiture. Elle se donne à fond, usant de tous les artifices, glissando, attaque du clavier par les poings, tremblements, etc.

C’est du grand art pour une japonaise qui semble née à Chicago.

 

27/06/2012

Un jardin

Ce terrain clos qui abrite fleurs, fruits et légumes
Ou encore cet espace derrière la maison
Où les enfants s’ébattent, crient et pleurent
Lieu privé, à l’abri des regards inquisiteurs
Qu’a-t-il de si attirant, de mystère caché ?

Ces lieux peuvent être suspendus, emboitées
En d’innombrables escaliers enchevêtrés
Et constituer un labyrinthe de verdure
Devenir enchantés, bercés par les vagues
Ou s’organiser en grottes et cachettes
Dans lesquelles les amoureux s’épanchent

En certaines régions, il est d’hiver
Il y fait chaud, contrairement aux impressions
On se laisse aller respirant cet air moite
Comme on respire le cannabis, en cachette
Et l’on part en bateau, glissant sur les eaux
Les yeux sur l’horizon fermé des feuilles
Immenses des bananiers occultes

C’est mon domaine et il est secret
C’est ma connivence avec moi-même
Dont je possède seul la clé, petite
Dans la poche de mes souvenirs
Pour jouir en solitaire de bonheur retrouvé

Lorsqu’il se fait japonais, minuscule
Aux plantes petites, rares et chères
Et laisse aux passants l’exhalaison
Rentrée de méditation inconvenante
On peut s’interroger, inquiet
Sur la part de rêve et de délires
Qui attend le promeneur égaré

Mais lorsqu’il devient jardinerie
Où se mêlent enfants, chiens et passants
Dans un vertige de cris et de fureurs
Pour une tige en mal de fleur
Une fièvre s’empare de l’ensemble
Et le transforme en parvis bouillonnant
Même les plantes y perdent leur latin !

Il arrive que l’on y jette une pierre
La pierre de discorde, pommelée
Qui est lancée aux passants d’un air dégagé
La main droite ignorant la gauche
Un sourire de béatitude sur les lèvres
Comme le rosier au cœur des sentiments

Saint Fiacre est leur patron
Dont les Saint-Fiacrais sont très fiers
Irlandais en exil en Gaulle
Il devint ermite et cultiva son enclos
Bien qu’une femme contesta sa propriété
Il bâtit son hospice verdoyant
Et mourut environné de sa production

Chaque jardin est un royaume
Peuplé de vivants et de fantômes
Refuge du rêve et des souvenirs
Il vous conduit aux portes
De la délivrance et de l’ubiquité

 

26/06/2012

L’été, découvertes, elles flottent sur les trottoirs…

 

C’est l’été. Les femmes se sont découvertes. Quelle différence avec les hommes ! Les unes s’effeuillent, laissant leur peau s’emplir des rayons d’un soleil luxuriant. Les autres restent stoïquement inchangés. Seules les chemises se permettent quelques centimètres de moins à hauteur des bras. Chemisettes contre chemises, quelle différence ?

Certes, l’on rencontre bien des hommes en short. Vous savez, de ces pantalons sans jambes qui ont souvent l’air de combinaisons de travail mal repassées, généralement accompagnés de ces chaussures de sport aux semelles de plus en plus impressionnantes et visibles à cent lieues à la ronde. Mais ces hommes sont vacanciers. Ils se promènent la carte à la main, explorant du regard les rues parisiennes, noyés dans le brouhaha des voitures et des passants. Il convient de leur parler en anglais, seule langue qu’ils comprennent, après bien des explications, commencées en français, poursuivies dans la langue de Shakespeare, puis dans le sabir habituel aux sites touristiques. On trouve aussi des femmes en short. Certaines, aux côtés de leurs maris ou en bande de célibataires chargées de sacs à dos impressionnants. Celle-ci sont unisexes, touristes et proches des garçons, si proches qu’il faut y regarder à deux fois avant d’en faire le tri.

La parisienne a une autre allure. De longues jambes, si longues qu’il est difficile de ne pas y perdre son regard, certains jours de pluie société, Paris, femme, cultureapprêtées de bas ou de jambières. Vous connaissez ! Ces ronds de chiffons que l’on se met aux jambes pour éviter les flaques d’eau. Un short taillé par un expert en fantaisie, bleu clair, rouge vermillon, jaune canari, le tout surmonté d’un chemisier taillé à l’extrême, par un autre expert en ciseaux et coutures. Elles mènent leur combat toute la journée, impeccables, rutilantes même, comme des Chrysler aux enjoliveurs chromés. Munies d’un sac débordant, impressionnant de fond et d’objets, elles se remettent du rouge aux lèvres fréquemment, devant la devanture d’un magasin ou la vitre d’une voiture de luxe non décapotable. Elles ne fréquentent que les hommes bien mis, c’est-à-dire toutes saisons, costume noir, chemise rose, cravate colorée ou sans, les poches généralement bien remplies de beaux billets bien pliés, les cheveux au vent, en arrière, bronzés comme il se doit, la bague au doigt parfois. Et, ensemble, ils laissent leur voiture en double file, vont prendre un verre au Flore ou encore s’arrêtent devant une galerie pour admirer une couverture grise recouverte de poussière élégamment posée sur un vieux pneu, chef d’œuvre de l’art contemporain.

Mais on rencontre cependant des femmes élégantes, sanssociété, Paris, femme, culture sophistication, fraîches et tendres comme une escalope de veau que l’on mange à la terrasse d’un restaurant chic entre deux messieurs bedonnants. On les reconnaît à leur sourire surprenant, fait de mystère caché et de naïf étonnement. Elles sourient à tous et toutes, spontanément, sans arrière-pensée, parce qu’elles sont heureuses de ce jour ensoleillé, de cette matinée chaude ou de cette après-midi à la brise légère. Elles sont parfois seules, affairées d’un sac cartonné sortant d’une boutique bien achalandée, ou encore accompagnées d’une autre personne semblable à elle-même, toute aussi fraîche et simple.

 

Oui, Paris est bien autre chose quand arrive l’été. La ville devient lumineuse, lavée de ses grisailles, magnifiée de ses habitants élégants comme sortis d’un film, qui vont la tête haute parmi la foule des obscurs figurants plus anonymes. Ce n’est ni Londres avec ses parapluies et melons, ni Rome avec ses élégants costumes d’une légère note fantaisiste. C’est bien Paris, la fleur des capitales, où il fait bon vivre et où les femmes flottent sur les trottoirs, admirables d’élégance et de charme.

 

25/06/2012

La mort est un nouveau soleil, d’Elisabeth Kübler-Ross, Edition du Rocher, 1988 (suite et fin)

La troisième partie du livre est assez complète et se suffit à elle-12-06-12 La mort est un nouveau soleil.jpgmême. Voici ce qu’en dit Elisabeth Ross : « Chaque jour des hommes meurent partout. Et néanmoins dans notre société qui a réussi à envoyer un homme sur la lune et à le faire revenir sain et sauf, aucun effort n’est entrepris pour étudier la mort et arriver à une définition actualisée et universelle de la mort humaine. N’est-ce pas étrange ? »

Alors elle nous raconte comment dans son équipe médicale, les expériences au seuil de la mort se multiplient. Elle constate même qu’au cours des dix dernières années on a rapporté dans le monde entier plus de vingt-cinq mille cas. Qu’on-t-il vécu ?

Au moment de la mort, nous vivons tous la séparation du vrai moi immortel de sa maison temporelle, c’est-à-dire du corps physique. On se voit mort physiquement et on se sait entité intégrale malgré tout. (…) On perçoit la présence de nos guides spirituels, généralement un être mort que nous avons particulièrement aimé. (…) On passa alors par une transition symbolique qui est le plus souvent décrite comme une sorte de tunnel et on approche d’une source lumineuse dans laquelle nous réalisons ce que nous aurions pu être, la vie que nous aurions pu mener. (…) Nous devons juger nos pensées, nos paroles et nos actes.

Elisabeth Ross fait alors part de sa propre expérience. Cette expérience a changé sa vie. Alors ne jouons pas les sceptiques à priori. Interrogeons-nous sur ces expériences qui furent suffisamment nombreuses pour qu’elles disposent d’une certaine légitimité. Nous ne trouverons pas la réponse tout de suite, mais cette méditation ne sera pas inutile.

C’est un beau défi, ne trouvez-vous pas ?