01/01/2011
Quelques grains de sable
Quelques grains de sable dans une encoignure
Où s’attarde un filet de lumière
Parvenu par des voies détournées
A soulager leur solitude honteuse
Quelques cris d’enfants étonnés
Qui font gémir le balcon rouillé
D’où suintent des larmes de vieillesse
Également, et c’est nécessaire
L’ombre rafraichissante des ormes
Où se perd le savoir des couleurs
La plainte languissante d’un volet
Qui se ferme sur les yeux d’une femme
Encore frissonnante des caresses de l’air
Suffisent au voyageur attardé
Qui n’a pas encore trouvé de gite
Il errera durant la nuit claire
Attentif aux frémissements des sons
Jusqu’à ce que l’aube dévoile avec prudence
Ses longs filaments à l’horizon
Et que de nouveau crissent les graviers
Sous les pas fatigués de l’absent
07:10 Publié dans 42. Créations poèmes | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : pésie, poème, matinale | Imprimer
31/12/2010
Le puits sans fond de l'avenir
Aborder chaque nouvel an l’œil ouvert, hors de tout propos sur le passé, pour se laisser guider vers le monde et le goûter pleinement. Alors il se dévoile et révèle l’invisible tendresse qu’apporte chaque jour à l’errant que nous sommes.
Que la porte s’ouvre, que nos yeux s’éclairent, que l’avenir reste une ouverture sans fond où il est bon de puiser.
22:25 Publié dans 11. Considérations diverses | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nouvel an | Imprimer
30/12/2010
La longue main de mon regard
La longue main de mon regard au poing fermé dans la nuit noire
S’est avancée derrière la vitre pour se fermer sur l’obscure froideur
De la rue ouatée et transparente. A l’abri de l’enceinte linéaire
Du verre mobile et ondulé, j’ai tâté chaque recoin d’ombre
Comme un lac profond et frais dont on cherche vainement le fond.
J’ai caressé le velours frissonnant du halo de lumière,
Accroché en guirlandes éphémères sur les murs tièdes.
J’ai arrondi le creux de ma paume sur la boule de chaleur
Qui se creusait un nid douillet dans la courbe du globe oculaire,
Penchant la tête de côté pour bien me pénétrer de ce contact bienfaisant.
Et j’ai voulu aller plus loin, regarder les étoiles, les effleurer,
Comme, enfant, j’essayais vainement d’atteindre, à la surface du lac,
Les nombreuses lentilles d’eau qui dérivaient en étoiles marines.
Mais la joue écrasée, aplatie, sur le verre froid,
Je dus tellement tendre le bras, la main et les doigts,
Qu’ils tremblaient à l’instant de caresser la petite lueur.
Voilà pourquoi les étoiles clignotent à l’horizon.
06:10 Publié dans 42. Créations poèmes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : poésie, littérature | Imprimer
29/12/2010
Réflexions sur la musique sacrée
Il ne s'agit pas de la musique religieuse, mais d'une musique qui fait entrer dans le sacré. On pourrait également l'appeler musique spirituelle, mais le terme sacré fait appel à l'expérience, c'est-à-dire au numineux. Pour Rudolf Otto, le numineux regarde toute expérience non-rationnelle du mystère, se passant des sens ou des sentiments, et dont l'objet premier et immédiat se trouve en dehors du soi. Le numineux est aussi, selon Carl Gustav Jung: "ce qui saisit l'individu, ce qui, venant d'ailleurs, lui donne le sentiment d'être".
Entrons dans cet "absolument autre" par la musique.
En préparation, un opuscule sur les différentes traditions de musique sacrée : musique de la Grèce antique, chant grégorien, chant byzantin, musique de l'extrême Orient, musique arabe.
05:01 Publié dans 52. Théorie de la musique, 62. Liturgie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : musique, chant, spiritualité, numineux, religion | Imprimer
27/12/2010
Amplitude
Plus rien ne remplira notre attente,
Si ce n'est l'amplitude de nos aspirations.
11:31 Publié dans 22. Créations numériques | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : dessin, peinture | Imprimer