01/03/2020
L'étrange bataille de San Pedro de Atacama (1)
Commence une nouvelle histoire qui se déroule en Bolivie, dans le désert d'atacama, à la fin du XIX° siècle :
– Nous arrivons en vue de San Pedro. Il faut nous préparer, dit le capitaine Alexandro Barruez en arrêtant son cheval. Le chariot conduit par sa femme s’immobilisa à côté de lui. Il faisait chaud et l’écume encombrait l’encolure des chevaux, libérant un peu de vapeur au-dessus de l’attelage. Ils étaient partis il y a plusieurs jours de Calama, couchant dans de petites auberges disposées sur la route. Ce matin, pour la dernière étape, ils s’étaient engagés sur la piste menant vers le sud ; le ciel était clair, dégagé, aveuglant. Devant eux s’étendait à perte de vue un sol presque plat, caillouteux. Quelques vagues arbustes y poussaient. Au loin, ils aperçurent un petit bourg, presqu’un village, avec ses maisons blanches faites de torchis, entouré de quelques arbres.
– C’est là que nous allons. Oui, un village pour défendre la frontière de la Bolivie !
Trois têtes de jeunes filles sortirent de la bâche du chariot. Elles ouvraient grand leurs yeux. C’est là qu’elles allaient vivre, et peut-être mourir si leur père se laissait submerger par le nombre. Elles auraient bien voulu poursuivre leurs études dans la capitale bolivienne, mais la guerre les avaient jetées vers une autre destinée.
– Habillons-nous et faisons bonne figure.
– Papa, dit l’une d’entre elles, avons-nous réellement besoin de nous déguiser pour faire croire que nous sommes frais et inconscients de ce qui nous attend ?
– Oui, nous devons faire comme si rien ne nous effraie, ni la guerre, ni le désert et encore moins la province. Ce n’est pas de l’inconscience. C’est simplement montrer à tous que nous n’avons rien à craindre. C’est cette constance face à l’inconnu qui force le respect des autres. Et nous en avons besoin pour faire face à un ennemi plus nombreux et plus fort.
Les femmes se changèrent sous la toile du chariot. Le capitaine revêtit son grand uniforme derrière un arbuste. Il accrocha son sabre au ceinturon en pensant à Sucre, la ville où il était instructeur il y avait encore quelques jours. Là-bas, le sabre était un ornement plus qu’un outil. Dorénavant, ce serait un bien précieux servant à défendre sa ville et sa famille. Encore une fois, il s’inquiéta pour sa femme et ses filles. Le gouvernement contraignait les officiers à emmener leur famille dans leur garnison, même sur la frontière. Que diront-elles lorsqu’elles verront ce petit bourg, presqu’un village, avec une place sans charme et ses maisons sans étage ?
02:30 Publié dans 44. Livres | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bolivie, chili, désert, guerre | Imprimer
29/02/2020
Intelligence
Il y a une intelligence de l’action et une intelligence de la contemplation.
L’une est intuitive et l’autre réfléchie.
07:32 Publié dans 45. Maximes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : réflexion, précepte, sentence | Imprimer
Passionément, de ghérasim Luca
https://www.youtube.com/watch?v=16ltchO5Vpw&t=89s
voir ; https://fr.wikipedia.org/wiki/Gh%C3%A9rasim_Luca
" Dans une sorte de transe verbale, qui tient autant du rituel que de l'exercice spirituel, « à gorge dénouée »8, Ghérasim Luca lit lui-même ses poèmes, lesquels proposent une écriture d'une très grande complexité dont la volubilité et la retenue font les deux modalités contradictoires mais toujours associées. Tantôt participant à des cycles ou à des projets de livre, chaque poème est minutieusement organisé jusqu'à sa typographie en utilisant le jeu des pages, tenant ainsi au plus fort du livre une oralité de l'écriture pleine de rythme : « je m'oralise », écrit-il. Son travail manifeste, depuis le début, une véritable obsession de la mort sous toutes ses formes tout en recherchant le plus vivant du langage jusque dans l'écriture de mots-valises et de formes syntaxiques défaisant tout académisme langagier pour inventer une véritable « cabale phonétique », une langue riche de nouvelles relations. Exemple le plus célèbre de ce « tangage de la langue »9, le poème Passionnément (1947)10 constitue à lui seul une prouesse remarquable, formidable cri de vie et d'amour, puisqu'il (ré)invente l'amour en tenant politique, éthique et poétique d'un même souffle loin de toutes les dichotomies habituelles (lyrisme/objectivisme ou intime/public, etc.). Évoquant son « parler apatride », André Velter écrit qu’il outrepasse les codes de sa langue d’adoption, « homme de nulle part enfin, il parle ici une langue tout à fait sienne qui excède autant le bon goût des linguistes et des grammairiens que le bon style des littérateurs, la bonne pensée des idéologues ou les bonnes mœurs des tenants de l’ordre grégaire. »11 "
André Velter, « Parler apatride », Préface à G. Luca, Héros-Limite, Gallimard, coll. « Poésie », Paris, 2002, p. VII. From : https://fr.wikipedia.org/wiki/Gh%C3%A9rasim_Luca
07:14 Publié dans 41. Impressions littéraires | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : poésie, langage, désordre, passion | Imprimer
28/02/2020
Jugement
Ne me demandez pas de régler vos affaires.
S’abstenir de tout jugement, car l’amour est au-delà du jugement.
De fait, juger un homme ne peut le changer. C’est en prenant conscience qu’il est aimé malgré ses défauts qu’il changera de lui-même.
07:53 Publié dans 61. Considérations spirituelles | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : évangile, changement de vision, spiritualité | Imprimer
27/02/2020
tangage
La langue tangue derrière les calanques
Sous quelle gangue caches-tu ta banque
Quelle novlangue interdit aux saltimbanques
De piller la planque avec des tanks
Les doigts pleins d’encre de chine
Elle porcine à Messine devant la piscine
Fascinée, la médecine ne voit pas Alphonsine
Jouer les bécassines devant l’officine
Il assassina sa cousine en spadassin
Inoculant le vaccin, les mains sur ses seins
A dessein, s’assit sur le coussin
Et, succinctement, fit sonner le tocsin
Enfin, n’en tenant plus, il monta sur le talus
Et ne dut son demi-salut qu’au merlu
Qui coula le chalut au port salut...
Ah, quelle plus-value pour les farfelus !
© Loup Francart
07:01 Publié dans 42. Créations poèmes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : poésie, écriture, poème, littérature | Imprimer
26/02/2020
Liberté
Nous ignorons la véritable liberté. Comment donc donner une définition totale du concept de liberté. Pour chacun, selon ses diverses attirances, la liberté a des apparences multiples ; liberté politique et sociale, liberté économique, liberté d’action, liberté de pensée…
Il est évident que ce ne sont que des aspects de la liberté, mais on ne la connaît que par ses aspects, selon l’angle de vision. Jusqu’à présent, l’esprit humain ne fut pas capable d’envisager dans son entier le concept de liberté parce que la liberté est un symbole de l’aspiration humaine à une vie supérieure.
En raison de ces aspects différents non conçus dans leur ensemble, la liberté humaine manque de pureté. Mais peut-on espérer accéder un jour à la liberté totale et véridique ?
07:39 Publié dans 11. Considérations diverses | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : liberté, vérité, aspiration | Imprimer
25/02/2020
vieillir
Vieillir, c’est accepter un rétrécissement de son horizon
Ne plus pouvoir voir au-delà du premier obstacle
S’inquiéter d’un avenir que l’on ne voit plus
« Dieu, où se trouve ma canne ? Je suis perdu ! »
On se lamente sur les conséquences d’une défaillance
Plutôt que d’en rechercher les bienfaits procurés
Et l’on finit par accepter cette insuffisance
Comme étant la chose la plus naturelle du monde
Sans s’ouvrir à l’infinité de l’horizon intérieur
Bien vieillir c’est transformer ce rétrécissement
En changement de vision de l’existence
Peu cultive cette exploration possible
D’un intérieur aussi vaste que l’extérieur
Alors ne vous lamenter plus
Partez en exploration
Et bon voyage !
© Loup Francart
03:07 Publié dans 11. Considérations diverses | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : vieillir, exstence, vie, physique, méditation | Imprimer
24/02/2020
donner... Recevoir...
Non pas "donnez et vous recevrez", mais plutôt :
"Donnez tout et soyez prêt à recevoir".
alors viendra l'amour et la compréhension.
03:44 Publié dans 11. Considérations diverses | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : réflexion, sentense, précepte, aphorisme | Imprimer