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13/03/2025

Les derniers jours du roi Graticiel

Un matin, il se réveilla fourbu

Il ne remuait plus une jambe

Et son bras droit s’était perdu

Dans le lit trou de noir brillant

Il eut du mal à se tourner

Ou était passé son existence

 

Seul, dans le noir, sans rien

Que lui sur terre, mort à vingt ans

De trop de réflexions et d’ignorance

 

Que voit-il ? Le vide de l’abstrait

Rond comme une balle grise

Qui monte dans l’azur vierge

Et se cogne la tête dans les filets

Du port pourri de l’absence

 

Plus rien ne viendra plus de toi

Tu as perdu ton moi

Il trotte derrière toi

Mais n’est plus un obstacle

Tu le tiens encore par un bout

Fragile, il s’esquive adroitement

Et montre ses dents en silence

Rien ne le fera plus maigrir

Il n’est plus… Il se démène solitaire

Perdu dans ses pensées menues

 

Un doigt, un pli du corps,

Un frémissement d’un sourcil

L’homme s’agite et se plaint

Il ne peut bouger, il est perdu

Il aspire l’air vicié et froid

Il se fige en lui-même

Il ouvre un œil et se ferme

 

Adieu l’homme des bois

Tes membres se nouent

Tu es dans la nuit des temps

Qui te prend tout entier

Et te propulse au-delà de toi-même

Dans l’arrogance de la solitude

27/02/2025

Assertion

Qui croire ?

Une assertion est une proposition, affirmative ou négative, qui est présentée comme vraie et incontestable par celui qui l'énonce.

25/02/2025

Pour écrire un poème

Pour écrire un poème,Pour écrire un poème il faut tourner dans sa tête la première phrase. Elle doit être poétique… ou… non… Mais elle doit entraîner la suite, qui vient tranquillement comme les vagues sur la plage.  Saisir cet instant précieux où la phrase vous berce de son chant et vous force à écrire, où que vous soyez. Il faut trouver le crayon et le bout de papier qui traîne autour de vous. Ne le perdez pas, il ouvre la porte au poème qui découle naturellement de la phrase magique.

Mais comment trouver cette phrase ? C’est un état d’esprit. Elle vient seule ou vous la malaxez. Elle jaillit du fond de soi ou elle se construit lentement en retournant les mots. La première est vivace, il faut la cueillir par surprise. La seconde est à bâtir avec les pierres des mots que vous assemblez une à un jusqu’à ce que sa musique vous parle, puis vous séduise. Les deux manières naissent d’une sensation, que celle-ci soit image, son, toucher, goût. La sensation, c’est l’instant où l’on saisit la beauté. On ressent, puis on admire et cette sensation crée en vous le vide fatal qui fait surgir la phrase ou les mots de la phrase que vous allez construire. Vous la tenez, vous la retourner en vous, vous en écoutez la musicalité ou la rudesse volontaire. Oui, elle peut être rude, piquante, intoxicante même ; mais vous savez que c’est celle-ci qui créera le poème. Il suffit de se laisser bercer. Vous vous la répétez et… Vous attendez, dans le silence de votre être. Et la seconde phrase apparaît, brutalement, sans bavure ni anicroche, puis la troisième. Ne perdez pas le fil, ne pensez surtout pas à autre chose, restez concentré, mais détendu. Laissez-vous glisser dans l’eau fraîche de l’inspiration. Chaque vague produit son ver, au même rythme, sans bouger, sans chercher. Bien sûr notez-le rapidement, sans réfléchir. Il vous passe par la tête, ne le perdez pas, sous peine de ne plus le retrouver.

Et vous marchez parmi les cailloux, la pointe des pieds fragile, évitant les écueils, extirpant les mots et les vers. Certains se cachent parfois sous un bloc de pierre, il ne veut pas se livrer. Vous sortez votre dictionnaire, cherchez le synonyme, le tournez dans votre mémoire et vous choisissez celui qui vous paraît le plus approprié. Ces instants peuvent vous couper de l’inspiration, le mot ne vient pas, vous vous épuisez à chercher et rien ne vient. D’autres fois, ils sont au contraire source d’un nouveau flot de vers qui viennent cogner à votre porte et que vous vous efforcez de noter, en vrac, quitte à les reprendre plus tard, à tête reposée. Vous poursuivez votre route, évitant les cailloux ou les retournant pour y trouver une image ou un son. Vous n’entendez rien, le silence du grand large sur une mer d’huile. Et, d’un coup, le cri de la baleine, profond, lointain, mystérieux. Il vient de vous-mêmes, vous le crachez, l’emprisonnez, l’attachez et le notez. Oui, c’est le mot de la fin, percutant, résumant votre histoire, l’ouvrant à d’autres histoires ou, au contraire, fermant la page d’un trait de plume que vous clamez dans le silence du contentement. Il est fini le poème, vous ne savez ce qu’il contient, combien il a de vers, mais vous savez aussi qu’il est fini. Vous êtes asséché. Vous avez beau vous pressurer, rien ne vient. Adieu poésie, seul reste le poème.

24/02/2025

Autre

L'homme se dresse
les sons s'égrènent
les sens s'éveillent
il devient autre

le rien n'existe pas, hors l'imagination


si le rien existe, il est partout
et nous ne sommes rien
ou que devenons-nous ?

23/02/2025

cesse de penser

Toujours en moi ce refrain :  

Laisse tomber !

Rien ne viendra te consoler

Des misères de la vie et de l’amitié

A quoi te sers ton agitation !

 

Et pourtant chaque jour tu te reprends

Tu t’acharnes à vouloir faire

Que faire ? Tu ne sais, mais tu le fais

Et cela pèse sur ta tête

Tu te sens étouffé, pris au piège

 

Comment se débarrasser

Cesse de penser

Mais comment ?

22/02/2025

Existence

Malheur…

Rien ne lui réussit

Il erre dans les prés

Et cours dans  les étables

Il a toujours un temps de retard

Il a toujours un instant d’errance

Où il cherche le vrai,

Ce qui est plus profond

Ce qui est encré en lui

Ce que tous ignorent

Même lui d’ailleurs

Tu es !

Mais qu’est-ce qu’être

Est-ce ce cheminement

Ambigu certes, mais réel

Au travers des aléas de la vie

Ou est-ce cette voie toute droite

Qui mène au fin fond de l’avenir

Il ne sait plus…

Adieu la vie défaite…

19/02/2025

Abrégé

 

 

 

18/02/2025

Rentrée

Voici le nouveau professeur

Trois poils sur le caillou

Un costume sale et mité

Il entre sereinement

 

La classe s’esclaffe de bon cœur

Quel drôle de professeur

Sorti d’une boite usagée

Tout rabougri, mais souriant

 

Il posa son cartable sur son bureau

Se retourna et dit bonjour

L’air solennel, regardant sa classe…

Des frimousses inquiètent

 

La professeur générale sourit

La classe se détendit, tendue

Rien ne devait se passer

Mais un chien entra derrière lui

 

Un sourire amusé se dessina

Puis un murmure, puis un sourire

Puis un rire enfin à son entrée

Le maître est là, bien solide

 

"Je suis votre professeur de mathématiques

Celui qui se cache derrière les chiffres

Et contemple les colonnes rugueuses

Sans fin, pleines de mystère

 

Nous allons nous mettre au travail

Vous ! venez là

Installez-vous sur le banc

Et dites-moi ce que vous voyez "

 

Rien, dit l’élève, regardant ses camarades

Le professeur ouvrit les lèvres

Sourit et regarda la classe

En poussant un hurlement

 

Combien sont-ils ?

Trente, dit-il froidement

Aussitôt ils se mirent à trembler

Un bruit de tonnerre dans le ciel

 

La professeur principale disparut

Le mathématicien se lava les mains

Il n’y a pas un élève qui s’interroge

Tous attendaient, immobiles et silencieux

 

Le professeur était là,

Les élèves muets, les yeux ébahis

Asseyez-vous, ajouta le prof

Ouvrez votre livre à la page neuf :

 

On commence !

17/02/2025

Hélicéchappé

Une nouvelle version d'un dessin numérique déjà employé !

16/02/2025

Qui ?

J’ai tout fait avec passion

Même malade, je n’oubliais pas la vie

Qui résonne ne moi et me pousse

Ne jamais savoir ce que l’on donne

Toujours penser à la passion

Quelque chose en moi travaille

Toujours remuer la terre meuble

Jusqu’à la lie et la boue

Jusqu’au bout, jusqu’à l’affaissement complet

De la personnalité, puis repartir

Au galop toujours jusqu’au changement

Que la vie est changeante et multiple

Je baigne dans mon surmoi

Mais m’écroule sur moi-même

Suis-je réellement ? Y a-t-il un autre

Toujours différent, inconnu de moi-même ?

Errance de nuit

Errance de nuit

Qu’attends-tu ?

Le silence de l’absence

Le noir du vide

Le rouge de la plénitude

L’horizon plat de la myopie

 

Vois-tu autre chose ?

Le vert des jours sans fin

Il n’y a plus de bras

Je ne vois que le manque

De quoi ?

De mouvement sans doute

Agite tes mains !

15/02/2025

Rêve

Encore un voyage à la barbe des voyeurs

As-tu encore repris ton sac défait

Je ne te vois plus dans l’ombre

Où es-tu, toi l’inconnue ?

 

Je suis là où tu n’es pas

Ouvre ton parapluie et perce un trou

Je suis derrière ton œil

Tourne tes yeux vers toi !

 

Oui, je te vois au loin

Dans ma lorgnette, vivante

Agitée, repue, ignorante

Du beau métier exercé

 

Quel rêve… Magnifique es-tu !

Je te regarde encore au coucher du soleil

Et tu luit profondément dans la fraicheur...

Tes yeux de braises m’embrassent…

14/02/2025

Entre la vie

Ferme... Ferme les yeux;...

Plus rien ne résonne en toi

La vie s'est échappée de toi

Seul...  Tu es seul

Une solitude s'empare de toi

un long couloir s'ouvre

un hôtel ouvre ses chambres

je ne distingue rien, je ne vois rien...

Une petite musique de nuit

Borde ton repos, lointain

Je fouille en moi

Je me regarde par transparence

Où es-tu,toi l’enjôleur ?

Comme il est long ce couloir

Vide de tout être

J'ouvre toujours les portes

mais... Rien...

13/02/2025

Barbe bleue, roman d'Amélie Nothomb

Une piscine de champagne Krug

où s’essaiment  les bulles d'or

Des paroles glaciales du grand d’Espagne

don Elemirio Nibal y Milcar, quarante-quatre ans

"La chambre est à vous

Ceci est la chambre noire

Dit-il devant sa pièce interdite 

Elle n'est pas fermée à clef

Question de confiance"

Ainsi se poursuit le roman

duel entre le propriétaire et la colocataire

Échange d'amabilité et de verbes...

 

 

 

 

 

 

 

08/02/2025

Envies

Enfiles tes basquettes

Ne te laisses pas aller

Respires un bon coup

Et va dans la campagne

Ouvrir tes yeux

Vois ce petit vers

Qui, comme toi court

Sans savoir où il va

Il se soulève et avance

“Au revoir les amis

J’ai bien profité de vous

Vous avez eu la patience

De me suivre lentement

Et maintenant je m’en vais

Marcher tout à mon aise

Dans la boue désolée

Adieu chers amis, le vais courir

Derrière mon ombre

Et me souler de kilomètres

Sans vous attendre ni pleurer”

Et il part seul, dans le vent

Et la pluie, au loin, très loin

Jusqu’au bout de la pensée

Là où rien ne se confond avec rien

06/02/2025

Horizon (ou au-delà)

Cette barre d’or fin, ruisselante

Qui pénètre l’être de transparence

Et invite tout un chacun au repos

Est-elle ouverture ou limite ?

Comment vous y rendez-vous ?

Certains s’invente la perpendiculaire

Et en font un chemin infaillible

D’autres prennent des voies détournées

Allant de ci de là au gré des passions

Quelques-uns s’embourbent volontairement

Laissant au hasard leur devenir

Un ou deux restent sur place

Les yeux baissés, l’air buté

 

Vu de la mer, la barre trompe

Elle engendre ses propres mirages

Des îles luxuriantes et prolifiques

Où il fait bon s’étendre et reposer

Remettant à plus tard la quête

Repartir devient un poids trop lourd

Aux maigres épaules de l’humain

Affaissé sur le sol, il s’esclaffe

Pour fuir ainsi sa vigilante tension

 

Tend les doigts vers l’aiguille brulante

Brûle tes yeux à son éclat

Entend le tonnerre silencieux

Goûte sa saveur ineffable

Tu ne sais ce qu’elle cache

Mais elle t’attire, elle t’attire

Et un jour ou l’autre

Tu te brûleras à son feu

Et franchiras la frontière

Vers l’au-delà inimaginable

 

 

 

02/02/2025

La foi

La foi est cette brise légère et tendre
Qui pousse chaque être humain
A s’alléger de ses soucis et peines
Et de vagabonder parmi les nuages
Pour accomplir ce qu’il ne ferait pas
S’il lui restait un peu de jugeote :
Peindre un chef d’œuvre,
Courir et vaincre l’immobilisme,
Aimer celle qui pleure d’inconséquence
Inventer l’inutile et rire de bonheur
Chanter la joie et pleurer avec l’innocent

Ce n’est ni un mouvement du cœur
Pour gagner l’estime des autres
Ni un effort intellectuel épuisant
Pour se pousser parmi les premiers
Ni une rodomontade pour briller
Et devenir plus fort et plus en vue
Ce n’est pas montrer à ses concitoyens
En quoi on est capable et meilleur

La foi te convainc malgré toi
Elle t’enchâsse au-delà de l’indifférence
Elle te propulse hors de toi
Dans l’eau trouble de l’inconnaissance
Là où rien n’est connu ni même visible
Elle laisse passer les trompettes
De la renommée et du contentement

Tu te regardes nu et vois l’autre
Toujours mieux vêtu que toi
Mais tu flottes à mille lieux
Au-dessus des eaux et de la terre
Le cœur léger, la tête vide,
Le corps inexistant, toi-même
Perdu dans l’immensité du monde
Et te sens bien parmi les autres
Bordé de leur indifférence
Mais éperdu de tendresse
Pour leur présent et avenir

Elle est là, dans ton dos, la foi
Et te pousse à chanter la joie
Sans jamais regarder une croix
Ou te perdre au fond des bois
Laisse te gagner l’immédiat
Ne crie qu’alléluia

Mais ne la perd pas, toutefois

Car sais-tu que la foi

est la découverte de l'union du Moi et du Toi

dans l'expérience du Soi

 

31/01/2025

Errance

Errance de nuit

Qu’attends-tu ?

Le silence de l’absence

Le noir du vide

Le rouge de la plénitude

L’horizon plat de la myopie

 

Vois-tu autre chose ?

Le vert des jours sans fin

Il n’y a plus de bras

Je ne vois que le manque

De quoi ?

De mouvement sans doute

Agite tes mains !

 

30/01/2025

Entre les vies

                                                            Entre les deux la vie

L'extérieur t'attire

L'intérieur te guide

où vas-tu, toi l'inconnu !

 

 

Entre les vies

Entre les deux la vie, miracle d'équilibre

Entre l'extérieur qui attire

Et  l'intérieur qui te noie...

va où tes pas te portent !

 

 

29/01/2025

Seul au monde

Tu es toi,

Que suis-je moi ?

Je n’ai plus de toit…

 

Tu es seul

Dans un fauteuil

Un clin d’œil ?

 

Je dors dehors

c’est indolore

dans ce décor

 

Adieu, dors

Dans ton lit tricolore

Sois ton propre coffre-fort

28/01/2025

Souvenirs

Souvenirs… Souvenirs…

Que d’attente entre nous

Que de souvenirs flottent

Au-dessus de nos têtes

 

Tu es parti ce matin

Fier de toi

Et retour sans rien

Montré du doigt

 

Te voici face à toi

Retour à quoi ?

Plus rien ne t’attend

Hors de tout agent

 

Va et tu ne seras plus toi-même

Perdu devant toi

Dans le brouillard de la nuit

Et la montée du jour

 

Dissolu est ton égo

Tu n’es plus rien

Qu’un brin de folie

Qui te suspend dans l’ombre

 

Et te condamne à l’intempérance

Et le remord d’une vie

Gâchée par l’écoute d’un seul

Derrière les fils de fer

 

Au revoir petit homme

C’est fini

Une nouvelle vie commence

N’envie rien et détourne-toi…

27/01/2025

Fin

Où se trouve mon être ?

J’ai fait toutes les paroisses

Et n’ai rien trouvé

Un jour j’ai cherché au plus bas

Rien que de la brouille aux pieds

Puis j’ai cherché plus haut

A l’âge moyen des passants

Rien, le noir de rien

Enfin j’ai fouillé la terre vierge

Gratté avec mes ongles

La surface rugueuse du sol

Sans rien attendre

Un petit nuage est sorti de terre

Une poudre d’or s’est échappée

Mais n’est arrivé comme espéré

Mon être s’est assoupi

Et je suis là, figé devant toi

Ne sachant que faire

Jusqu’à ce que je tombe face contre terre

Adieu cher compagnon

C’est fini le souffle m’abandonne

A tout à l’heure !

25/01/2025

Trop tard !

Il ne m’appartient pas

Ouvre tes mains, libères-toi

Dénoues tes doigts de fée

Et laisses couler l’or entre tes doigts

 

Tu n’a plus rien à toi

Ni un papier, ni un enfant

Ni même un policier

Tu n’es rien, un chiffon entre tes mains

 

Lâche cet objet ou je tape

Aîe… Tu m’as fait mal !

C’est la rançon de la gloire

Mal  au petit doigt : Aïe, Aïe

 

Il partit seul sur la route

Isolé, ne sachant où aller

Craignant le froid de la nuit

Et il marchant sans bruit

 

Adieu beau cavalier

Ne t’enferme pas dans ton piège

Le mirage est passé

Trouves-toi un autre pigeon !

 

23/01/2025

Matinée

Je me réveille… L’air est froid…

La maison est gelée

Et pourtant, dehors,

Rien ne transparaît…

Regards derrière la vitre

Un coin de lumière des réverbères

L’image d’un jardin feuillu

D’une pierre tombale délaissée…

Au loin, une chanson verte

Résonne dans ma tête

 

Est-il là ? Je ne sais

Je ne vois qu’une ombre

Qui courre dans le noir

Elle n’en peut plus

Se cache derrière un arbre

Et divague en titubant

J’entends sa respiration,

Mais je ne vois rien.

Où es-tu ?

 

Je ferme les yeux

Et me réveille ce matin

Frais et rose comme un papillon

 

21/01/2025

Escapade

Je suis à toi, l’invivable

Tu m’enfermes dans ta pièce

Et regardes par la serrure

Où se trouve ton âme

 

Elle n’est pas là, je le voie bien

Où se trouve-t-elle ?

Perdue sur les sommets

Enfouie dans les plis de ton extase

 

Tu rêves de ton escapade

Au mont olivâtre de l’arrogance

Là où rien n’arrête ton orgueil

Où la mer des bénis s’enfonce

Dans les terres de la lâcheté

 

Adieu, petite indolente

C’est la fin des jours chéris

Où le vent te décoiffe

Envole-toi vers les cieux

Où souffle le vent de la paix

 

19/01/2025

Qu'es-tu ?

Qu'es-tu ?

Où vas-tu ?

...

 

17/01/2025

Toi

Toi que j’oublie le plus souvent

Toi qui m’es plus chère que moi-même

Toi que j’apprécie jusqu’au bout des ongles

Toi enfin qui es la reine du jeu

Toi qui me confies tout,

Je ne sais plus que faire

Sinon te dire ma crainte

De voir mes jours s’amenuiser

Endors-toi et plonges-toi

Dans ce lit ouvert

Ferme les yeux

Et laisse aller ton cœur

Vers les trésors de tes choix

15/01/2025

Dissolution

Qu’es-tu toi contemples la pluie

Qui ruine la campagne dans la vapeur

Des eaux chaudes de l’Afrique ?

Je sors d‘un sommeil interminable

J’ai regardé au-delà de l’horizon

Derrière les collines obscurcies

Au travers de la nature réjouie

Et j’ai vu l’ondée venir et se déployer

Elle avançait à grands pas

Elle criait en tambour inquiétant

Jusqu’à prendre le pas sur tout

Et, en un éclair, elle a tout submergé

Je n’ai plus un poil sec, plus d’abri

Je regarde mes effets entassés

Ce ne sont qu’un tas de chiffons trempés

Et mon corps secoué grelote de froid

Au fond d’un trou de terre

J’attends la clarté magique du jour

Et pleure d’abondance sur ma perte

 

Où es-tu, toi qui prenais soin de moi

Me couvrait de ton ombre

Cherchant des abris sans cesse

Je fonds dans mon nid de terre

Et vais bientôt devenir une infusion

Je n’ai plus rien… Je meurs…

 

je suis mort et ne connais plus personne

Juste la petite qui court dans les champs

Et qui rit de toutes ses dents

Mangez la vie à pleines dents disaient-ils

Je n’ai plus faim… je suis mort…

14/01/2025

Au fil des heures

Au fil des heures, au fil des jours

Dans la pâleur de ma solitude

Je retrouve l’ignorance et l’absence

Je perds mon manteau de lumière

 

Le monde s’endort et pèse

La pesanteur reprend ses droits

J’en ressens le poids intense

Et le pouvoir de son enracinement

 

Pourtant, je le sais, présente,

Elle est encore au rivage

Le corps tendu vers l’amour

Le cœur noyé de bonheur

 

Les heures et les jours passent

Le ciel descend sur son image

Ensevelie de sa certitude

Elle s’épanouit en moi.