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02/09/2023

Es-tu ou non

Errance…
Sans toi, rien n’est
Et pourtant tu n’es pas là
Une bouillie erre dans la nuit
Je l’entends, elle gronde
M’environnent, suis-je calme ?

Dieu es là, à proximité
En recherche, immobile
Il veille sur moi mais ne dit mot
Il attend que je me tourne vers lui
Qu j’ouvre mon cœur
Que je laisse ce moi
Qui m’encombre et m’éloigne

Tu es la vérité et la vie
Tu tiens ferme la barre
Ja suis la paille qui flotte
Sur l’eau de la reconnaissance
Et surnage dans la nuit
Mouillé et heureux d’être ainsi
Incertain de son avenir
Plein d’espérance et de présence

Gloire à toi
Je ne suis rien sans toi
Tu es présent en moi
Mais je ne le sais
Je meurs à chaque instant...

 


 

 

30/08/2023

Révolution

L’ombre de l’inquiétude le ravage 
Il est trois heures, rien ne bouge
Pas un bruit, pas un mouvement
Rien n’est prêt à accueillir la révolution

Il allait appuyer sur le bouton
« Réveille-les donc ces bourgeois »
Lorsqu’un homme apparu 
Froid et silencieux, inconnu

Il fit le noir en lui
Et sombra dans le sommeil

Il dormit quinze heures…

 

29/08/2023

Egarement

Il se précipita
Que venait-elle faire dans cette galère
Habillée d’un tablier sans forme
Elle entra et donna sa présence

Plus rien ne la distinguait des autres
Elle souriait sans pouvoir
Les êtres bougeaient et riaient
Elle prit conscience de son erreur

Elle était du monde.
Elle devait se manifester devant tous
Sourire devant tous
Donner la preuve de sa présence

Alors elle bue un verre qui trainait
Cela lui donna du courage
Ses yeux pétillèrent
Ses joues s’enflammèrent

Tant et si bien qu’elle ne sut plus que faire
Elle parlait, parlait, parlait
Rien ne l’arrêtait. Elle s’assit immobile
Et ne bougea plus.

Le lendemain, elle se réveilla
Ne sachant où elle se trouvait
Un blanc lui obscurcissait les pensées
Son ami lui prit le bras et ils partirent

Plus jamais je ne recommencerais
Non jamais…

27/08/2023

Lassitude... Lassitude....

Réveil en un instant
Je me cherche dans le noir
Je me lève à moitié
Je cherche mes chaussures
Je les enfile en tâtant
Je ressens une piqure
Mais qu’y a-t-il donc qui te gêne ?

Je me lève sans rien sentir
Je marche vers mon bureau, précautionneusement 
Les bras en avant, la tête folle
Je me prends les pieds dans le tapis
M’étale bruyamment, sans bouger
Tu t’es fait mal, demande mon épouse
Non, non, ce n’est rien, répondis-je
Je me relève sans bruit
Et me dirige vers la porte
Je l’ouvre. Il fait noir
Je tends la main vers l’interrupteur
Rien… 
Mon Dieu, les plombs ont-ils sauté ?
J’entends un gémissement
Et je heurte un objet mou
Ah ! c’est toi, me dis-je

Mon Dieu, quelle misère
Je suis par terre, étendu
La jambe tordue
Quelqu’un me tend la main
Je la prends
Il tente de me relever, impossible
Ma main refuse tout contact
Je n’ai plus qu’un filet d’air dans la main gauche
Mais je perçois la main droite
Tenue par une poigne de fer
Je m’appuie dessus
Elle est froide, inerte
Pas un gramme de chaleur
Je dégage mon bras d’un mouvement de recul
Et j’entends ma voix me glisser
« Ah ! C’est toi ! »

« Mais qui est qui ? » me dis-je
Connais-tu quelqu’un d’autre dans ton intimité ?
Quelqu’un qui te parle alors que tous dorment 
Quelqu’un qui te dit tu et qui échange avec toi
Hello, c’est moi, celui qui t’accompagne à chaque instant
Celui qui lace tes chaussures tous les matins
Qui te contredit lorsque tu te parles à toi-même
Qui sans cesse encombre ton esprit de questions
Auxquelles tu ne peux répondre, trop intimes
Trop près de toi, trop semblables à toi
Vivant sous le même toit
Pensant comme toi et pourtant différent
Mais que fait-il dans ton lit à côté de toi 
Il t’empêche de dormir
Oui je suis là assoupi de ton sommeil
Comme si j’étais toi. 
Adieu, vieux camarade, quel sommeil 
Dors encore. Je te réveillerais tout à l’heure

Silence. 
Rien ne transparaît
La couverture te chatouille le nez
Ah, c’est vrai, je dors

Le silence du moi 
Plus rien ne te trouble
Dors bien...

25/08/2023

Attente

Dernier avis !
Il s’approcha pour lire :
« ici se ferme l’intelligible
Au- delà le chaos"
Les mots se mirent à danser
La folie l’envahit
Ses yeux se brouillèrent
Ses pieds tremblèrent
Il essuya son nez qui coulait
Il hurla de douleur
En se cognant la tête
L’estomac retourné
Il ne voyait plus
Il n’entendait plus rien
Il errait dans une sorte de couloir
Marchant les bras en avant
Tiens, il n’y a plus rien
Il avança un pied, puis le second
Et il chuta en criant
Il n’avait rien à quoi se raccrocher
Le noir complet
Son pied heurta un objet, dur et insaisissable
Le mot d’après était rude
Réveille-toi, ouvre tes yeux!

Il vit la jeune fille le regardant
Et lut l’incomparable beauté
Alors il ferma les yeux et attendit
Ce matin était son cinquantième jour d’attente
Peut-être celui de la délivrance

Il resta là et attend toujours
L’avis n’a jamais été prononcé…

23/08/2023

Reviens

Les mots sont comme les pigeons
Ils s’assemblent en causant
Ils se regardent et rient ensemble
Ou bien dissertent à qui mieux mieux

Il y a des pigeons parleurs
Qui devisent sans cesse
Roucoulant à fleur de peau

Il y a des pigeons curieux
Qui harcèlent leur partenaire
Voletant sans but autour de leur personne
Roucoulant jusqu’à leur départ

Il y a des pigeons indifférents
Sans un regard pour leur sosie
Ils rêvent d’air et de vent
Et laissent filer le cadeau
Qui leur est fait ce soir-là

Ils roucoulent ensemble
Perchés sur leur fil
Se balançant de concert
Et s’embrassent de leurs becs  

Puis, un jour, rien n’apparaît
Plus de pigeon ; plus de douceur
Plus de chaleur, plus de plumes
Le vide en soi.
Reviendront-ils ?

20/08/2023

Existence

ETRE OU NE PAS ETRE
VIVRE OU MOURIR

Entre deux, que choisir ?

Ne pense pas et  avance dans la vie
tu arriveras au bout quoi qu'il arrive !

19/08/2023

Autant pour

Du temps de mon grand-père 
Au temps pour moi
Le temps du ciel

L’autant pour lui
N’est pas l’au temps pour soi
Quelle expression !
L’important n’est pas le temps

Aussi longtemps que tu parles
Est-il besoin d’autant de temps
Pour ne plus réfléchir

 

 

Lassitude

Plus rien ne te fera rompre
Connais-tu l’adage
« Qui roule trop sa bosse
Ne peux plus poursuivre
Il meurt de trop faire
Sans savoir quoi faire »

18/08/2023

Perdu

Être ou ne pas être

Vivre ou mourir

qu'importe ton salut

un jeu de mots ne remplace pas...

l'amour !

17/08/2023

Attente

Toi, chaque jour, te donner mon temps 
me réveiller soudainement
allumer l'ordinateur et réfléchir
jusqu'à ce que pointe une idée
la voici peut-être ?

 

16/08/2023

Glissade

Se lever dans la nuit et errer dans ses pensées
Jusqu’à l’instant attendu, coupant comme une lame…
Lente glissade du corps hors de ses parois…
Laisser le foret creuser le trou de l’absence

C’est une rupture imperceptible et volage
Un vol diaphane de libellule dans la lourdeur de l’air
Il faut le saisir avant qu’il ne s’enfuie
Et tendrement enlacer ce rien qui brûle l’être

Entrer en vibration est une aventure
À renouveler chaque matin, sans fard
il convient de se dégager du poids des souvenirs

Et d’ouvrir le corps et le cœur à l’imprévu

Entrée par une fuite dans la carapace
Un petit bruit proféré sans attention
Qui doucement, emplit l’être d’effroi ou d’ardeur
Le dedans devient le dehors, sans effort

C’est un bain rafraîchissant d’apesanteur
Qui transporte l’être vers le plus être
Un coup de vent qui balaye l’occupant
Et le rend craintif comme une biche

Au cœur de ce rien qu'est l’humain transi
Surgit l’être isolé dans sa magnificence
Revêtu de sa robe de gloire immaculée…
L’âme est dévoilée… Incline la tête…

 

 

15/08/2023

il est à tous

Il n’y a qu’un seul Dieu
Qui s’agrémente de la compréhension de tous
Et qui disperse son être
A leur possibilité de compréhension

C’est un Dieu plein d’amour et de vérité
Qui te prend sous les bras
Et t’envoie dans l’inconnu 
Empli de compassion pour le monde


Il creuse son trou dans le cœur des hommes
Apportant espoir et pardon
Et tu es suspendu à ses mots
Le cœur illuminé, troué de larmes


Tous nous sommes pareils
Tous frères en peine
Tous nus devant Toi
Devant l’immense détresse
Des malheureux qui n’ont rien
Qu’une pensée vers toi


Tourne-toi vers Lui
Quelle que soit ta culture
Dépasse les préjugés
Et contente-toi de caresser
Son image en toi


N’oublie rien de ses dons
Et regarde le monde enchanté
Qui te sourit chaque matin 

13/08/2023

qui ?

Qui suis-je ? Qu'es-tu ? Que sommes-nous ?

adieu individus...

seule, la personne...

12/08/2023

Profond

Qu’en dit ton être profond ?
Je ne sais…
Je suis seul devant toi
Le mur reste entier
Je ne vois que les graines de ciment qui le constituent
Et pourtant il y a quelque chose
Un pressentiment, un lien ténu
Qui me pousse à penser malgré moi
A cette présence permanent, sans consistance
Mais avec force, d’un au-delà
Qui m’entraîne vers d’autres mondes
Où seule la pensée est réelle
Et bâtit sa propre vie dans le quotidien

 

11/08/2023

L'épreuve

Droite, ligne, règle, compas
Envahi de géométrie, anguleux
Il s’élance du haut la tour
Environné de cordages et d’épieux
Il ne pense à rien, il n’espère rien
Il vit son songe d’une nuit d’été
Pris dans la chaleur du soir
Il ne sent plus rien
Il ne rêve plus, il vit intensément
Cette dernière aventure
Emprisonné d’images et d’odeurs
Poussé par une solide poigne
Il est parti, grande chute
Dans la nature verte et odorante
Lié par les lianes et les bruits
Il est prisonnier de lui-même
Suspendu à l’inconnu
La chute en un instant
Le cosmos l’envahit, immense
Un éclair le surprend
Il est là, tapi dans l’entretemps
Puis s’écroule sur son lit
L’âme transfigurée

Il a franchi l’épreuve
Fait partie des vainqueurs
Et sera magnifié jusqu’à la fin des jours

10/08/2023

Transparence

Transparence

(à la lecture de La vie est ailleurs, de Mila Kundera, Gallimard, 1973)

 


Une nuit, il rêva longuement
Il s’éveilla tranquillement
Et fut obsédé par ses pensées
Jéromil, Jéromil, le poète
A quoi rêves-tu ?
Quelle vie te réclame ? 
Toi le poète qui déclame en toi-même
Les rimes reconnues du peuple
Qui cherche dans ton être l’aboutissement
De tes attentes et de tes espoirs
T’en délivreras-tu ?
Il laissa sur place son fil, sortit son couteau
Le coupa…

 

09/08/2023

tournis

Ne vous est-il jamais arrivé de perdre l'équilibre par une mauvaise vision d'un côté de vous-même.Tout tourne en vous et vous ne marchez plus droit !

07/08/2023

Vil

C’est la fin
La fin d’une faim énorme
Volumineuse et prenante
Il a un tonneau devant lui
Qu’il engloutit en un clin d’œil
Encore, encore, demande-t-il
Rien d’autre ne l’intéresse
Ses cellules de l’estomac se révèlent
Entreprenantes et poignantes
Il prend du volume
Il se gaze et s’embonpointe
Rien d’autre ne l’intéresse
Adieu ses préoccupations
 De dignité et de maintien,
Bouffe, bouffe, 
Et étend-toi sur ta panse
Qu’elle se ramollisse
Et te fasse oublier cet être vil
Que tu appelles Lui

03/08/2023

L'espoir

La vie, une dernière fois…
Il est là, étendu sur la plage
Couvert de sable, épuisé
Il ne bouge plus
La bouche ouverte
Respirant ces odeurs dévoyées
Elle se tient devant lui
Le regarde dans les yeux
Lui disant sa peine
De n’avoir pu l’aimer davantage
Il pleure : que d’eau, que d’eau
Il s’est noyé et est mort de trop d’eau
La soif est l’espoir, mais où chercher ?

02/08/2023

Tout

Tu as tout vécu
Que désires-tu encore ?

Ta douceur
Ton sourire
Tes lèvres
Tes courbes silencieuses

Ta magie vivante
Tes interrogations
Ton regard curieux
Ton infini de bonheur sans égal

01/08/2023

L'amour

Elle dort
Elle se tait
Elle ne bouge plus
Rien ne va plus

Il est là. Il respire.
Il pense à elle
Encore quelques grammes
Puis, rien

Elle vit
Elle ouvre un œil 
Que voit-elle ?
L’amour

31/07/2023

Obsession

Il est là, le petit
Il se terre au creux de l’ombre
Et t’attend chaque jour
Au moment où la nuit bascule
Cela commence par un retour
Aux habitudes de pensées
Puis une pensée s’insinue
Elle recouvre ton chapeau
Elle te guette et t’attaque
Plus rien ne pourra te laisser
La paix n’existe plus
Tu t’emploie à te tromper toi-même
A retrouver une paix perdue

Eloigne-toi, éloigne-toi...

29/07/2023

Six heures

Six heures trente
Le jour se lève
Une lueur vague
Dans les yeux
Il lève son verre à la beauté du monde
Il regarde son voisin
Qui le suit des yeux
Et l’encourage dans sa tentative
Il lève sa jambe
Se tient en équilibre
Sur la pointe du pied 
Et descend dans le trou
Retenu par ses complices
Un dernier regard
Et le voilà seul
Sans un bruit vivant
Uni avec la terre chaude
Qui sent la feuille séchée

 Un jour passe, Puis deux et trois
Il hurle dans son trou
Et ne peut bouger
Le monde est-il ainsi ?
Un tuyau vide 
Dans lequel on se cache
Pour éviter  la vie et ses péripéties

 

27/07/2023

Course

Une jambe sans suite
Longue comme une baguette
Qui court à qui mieux mieux
Derrière le chat-huant 
Dans les vignes du seigneur
Plus la jambe s’allonge
Plus le chat hurle de terreur
Il se bouche les oreilles
Mais il entend toujours
La cavalcade effrénée 
De cette mi-jambe 
Courant dans la campagne
Au travers des vignes

25/07/2023

l'amour

L’amour est le moteur de la vie
Le deux est le chiffre clé de l’univers
Un double d’instinct qui naît en toi
Un manque de naissance qui te pousse
A envisager un autre que toi-même 
Qui errerait dans l’espace-temps
Jusqu’à la reconnaissance finale
La fusion des cellules en leur double
En un être svelte, éternel
Entraîné par l’amour de lui-même
Capable de reproduire sans cesse
Non pas un monde qui se renouvelle
Mais une éternité permanente
Qui te prend à la gorge
Et t’entraîne vers l’infini de l’amour sans faille
Un plein chaud et tendre qui t'enlace
Et te conduit à un embrasement éternel
Où tu découvres l’amour
Qui t'attire et t’entraîne malgré toi
Hors de toi-même

24/07/2023

L’univers

L’univers, qu’est-ce ?
D’abord toi et moi qui le pensons
Nous contemplons sa beauté
Nous admirons sa construction
Nous nous réjouissons de son existence 
Sinon nous ne serions pas
Nous nous voyons dedans
Confortablement installés
Comptant les multitudes lumineuses
Environnés d’interrogations
Jusqu’à ce qu’un homme, oui, un seul
Contredise notre vision pleine et entière
Les lois de la nature sont bien différentes
De ce que l’on croyait  
Le monde se remet à penser

Les humains sont par nature curieux
 La sphère de pensées se remet en route
Elle ouvre une nouvelle porte
Et le monde se met à penser
L’univers, qu’est-ce ?
La pensée en fait partie
Mais elle s’en sort également
Elle pense par elle-même
Et se contemple bravement
C’est un brouillard opaque
Entretenu par les humains
Pleins de corpuscules inconnus
Qu’il faut découvrir, trier, évaluer 
Pense-t-il réellement, quel tourbillon !

23/07/2023

L’univers

L’univers, qu’est-ce ?
D’abord toi et moi qui le pensons
Nous contemplons sa beauté
Nous admirons sa construction
Nous nous réjouissons de son existence 
Sinon nous ne serions pas
Nous nous voyons dedans
Confortablement installés
Comptant les multitudes lumineuses
Environnés d’interrogations
Jusqu’à ce qu’un homme, oui, un seul
Contredise notre vision pleine et entière
Les lois de la nature sont bien différentes
De ce que l’on croyait  
Le monde se remet à penser

Les humains sont par nature curieux
 La sphère de pensées se remet en route
Elle ouvre une nouvelle porte
Et le monde se met à penser
L’univers, qu’est-ce ?
La pensée en fait partie
Mais elle s’en sort également
Elle pense par elle-même
Et se contemple bravement
C’est un brouillard opaque
Entretenu par les humains
Pleins de corpuscules inconnus
Qu’il faut découvrir, trier, évaluer 
Pense-t-il réellement, quel tourbillon !

22/07/2023

Absence

Rien, il n’y a plus rien devant toi
Rien derrière toi et personne à côté
Tu n’es qu’un trou sans aucune existence
Un trou de chaleur et d’absence
Dont les tremblements t’atteignent
Ou plutôt atteignent ton moi profond
Que tu ne trouves plus en toi-même
Tu te cherches, tu fouilles dans ce trou béant
Rien, il n’y a plus rien à tes côtés 
Pas même l’idée d’une présence
Mais il est toujours là celui qui t’a créé
Qui a creusé cette absence devenue présence
Dans laquelle tu baignes étendu
Tu as perdu la notion du temps
Une seconde devient l’éternité
L’immobile devient le frétillement
Tu es environné de filaments
Comme des cordes qui relient l’existence
Et tu flottes sans couleur ni verdeur
Préoccupé de toi seul, submergé de sans fin
Ni signification, ni même consistance
Tu es seul, sans fin ni commencement
Et, en un bref éclair, te voici environné
D’insolites, de frères et sœurs 
Semblables à toi qui parlent ensemble
A qui mieux mieux, ayant pris l’humanité

20/07/2023

l'invisible

Retour au monde caché
Celui qui ne se dévoile pas
Qu’il faut chercher et découvrir
Parce qu’il est trop petit
Ou invisible
Ou caché derrière d’autres
Ainsi les microparticules
Toujours plus petites
S’entassant les unes sur les autres
Jusqu’à devenir un objet
Dans l’espace humain
Quelque chose de palpable
Visible à l’œil de tous 
Ces particules vous traversent
Vous font des chatouilles
Rigolent de votre superbe
Alors qu’elles se baignent
Dans leur lit douillet
Et passent leur temps à se regarder
Dans le blanc des yeux
Sans que les autres le sachent
Adieu petits monstres invisibles
Il ne sait qui ils sont, ni ce qu’ils font
Mais sans eux rien ne serait