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14/10/2024

L"amour

L’amour, un peu d’amour

Un bain de jouvence dans l’eau fraiche

Et un soleil étincelant

Cela suffit à l’homme poudré

Qui règne dans la rue

Il marche pesamment

L’air de rien vêtu de blanc

Avec un foulard rouge autour du cou

Il regarde les filles, fièrement

Montrant par là qu’il est bien lui-même

Celui qui bouleverse le pays

Qui jette son regard sur le bleu des yeux

Et en fait une tempête de gris

Il va, seul, en vainqueur

Les filles se cachent derrière les portes

Et voilent leurs yeux embués :

Adieu la rascasse. Cours toujours

Tu ne nous attraperas pas !

Il rêve de la petite brune

Et de la blonde de l’épicerie

Elle se cache derrière les sacs de fève

La brune, plus discrète, fille du facteur

S’enveloppe de blanc par poignées

12/10/2024

Qu'es-tu ?

Brouillard…

Trouble…

Rien ne va plus

Où es-tu ?

 

Et vient, seul

Dans la campagne

L’être aux mille visages

Il avance à pas menus

Et s’approche, encourageant :

 

« Je ne suis rien d’autre que toi

Tu ne m’as jamais vu ailleurs

Quand donc te reverrai-je

En chair et en os

Perdu sur le toit du monde

Auscultant ton voisinage

D’un œil métallique

En te grattant le cou

Adieu mon double repu

Regarde-moi et va au loin

Ecarte-toi de toute pensée maléfique

Cours aux vestiges de la fin

Et contemple-toi, vide…

 

Qu’es-tu ?

11/10/2024

Laisse tomber ton idéal

On voudrait le présent toujours autre, plus beau, plus vrai, plus sincère. Alors on se désole parce qu’on n’arrive pas à être ce que l’on voudrait être et l'on oublie de connaître le merveilleux bonheur du présent. Il est dur et incompréhensible parce qu’on n’en a pas fait l’expérience, il est impossible d’imaginer qu’il faut un jour, au cours de la vie, perdre son idéal pour vivre pleinement. Cela ne veut d’ailleurs pas dire que l’idéal ne sert à rien. Au contraire, il est nécessaire, indispensable jusqu’au moment où il devient un obstacle. Le problème est que l’on ne voit pas le moment où il devient un obstacle. On continue à se conformer à l’idéal, à y tendre, alors que c’est son idée qui nous empêche de l’atteindre.

 

Seigneur, c’est lorsque je m’oublie que je suis vraiment toi

C’est lorsque je m’oublie que je suis vraiment moi

 

10/10/2024

Retour

Retour…

Que d’images perdues

Que de souvenirs éparpillés

Que d’absences sans fins

Je suis, tu étais

Ils sont, debout, vaillants

Attendant l’illumination

Qui ne vient pas

Il erre dans la maison

Reconnaissant les objets

La statue offerte un jour

Quand, il ne sait plus

Il la regarde et ne sait plus

Il se trouve dans le vide

Dans l’absence, dans le noir

Où es-tu, toi la protectrice ?

 

 

Rien

Il fait frais, presque froid

On sort le matin, presque nu

Frissonnant, claquant des dents

Pour dire, d’une voix étouffée :

« Y a presque plus de café ! »




Regarde les arbres qui te tendent les bras

Regarde les sapins qui baissent leurs jupons

La fraicheur du monde s’envole au loin

L’homme se résout à n’être rien

09/10/2024

Reprise

Pluie, eau, dégoulinade

Apnée, plus un mot

Le silence des gouttes

Tout est mouillé

Retour au commencement

Quand le monde n’était qu’un désert

De matière et de liquide

 

Lave-toi, petit homme

Laisse couler l’eau bienfaisante

S’épanouir sur ton corps

Quelle jaillisse du ciel

Et pénètre ton esprit

L’emplissant de douceur

Que sa bienfaisance

Te berce de miel

Et s’empare de toi

Seul parmi les autres à vivre

Un tel rafraichissement

 

Sors et grelotte de froid

Sous la fraicheur de l’onde

Qui coule de l’azur

Et vois ton adieu

Au monde nettoyé

08/10/2024

L’infini des jours

As-tu encore vu les oiseaux du ciel

Se perdre dans l’azur sans limites

Et s’arrêter en plein vol, suspendus

Contemplant les petits d’hommes

Courant à droite, à gauche, parfois droit

Mais, le font-ils exprès, ou inversement

Cherchent-ils à nous impressionner

Dans leur sillage masqué de bonheur

En volant sans cesse jusqu’à la délivrance

D’un air lourd et plein d’intention

Malveillance et crainte vont de pair

Face aux pluies abondantes et continues

Es-tu de retour sur cette terre desséchée

Trouve-toi un nid douillet et rembourré

Pour chanter la fin de ta captivité

Et pleurer sur ce que tu n’as pas vu

Adieu, petits d’hommes, nous nous reverrons

Sans doute un jour lorsque le soleil s’éteindra

Derrière la planche du temps

Qui baigne l’accès à l’infini des jours

07/10/2024

Contraste

Saute, me dit-elle.

Et je   lâchais la prise

J’errais dans la campagne

Vêtu de ma nudité augmentée

Je me laissais faire

Les doigts de pieds écartés

Planté sur mes sabots de bois

La bouche ouverte

Regardant, seul, mes coreligionnaires

Qui, tous, portaient un bagage

Au bout d’un bâton, dans un mouchoir

Qu’as-tu dans ton sac ? Demandais-je 

Sans mot dire, il se pencha vers moi

Me fit signe de regarder

Puis pleura doucement

Une montre cassée, un centime

Et trois fèves encore vertes

Puis il se détourna de mon regard

Et partit à petits pas vers la gare

Où rien ne l’attendait

Je remontais son mon vélo

Et pédalais à l’opposé

Vers le bruit de la ville

Qui m’emplissait les oreilles…

 

02/10/2024

Nuits

Enfin, la tête s’éclaircit…
Les grains de brouillard s’estompent
Une légère blancheur se montre
Que vois-je : rien
J’entends la cloche de l’église
Sonner quatre heures
Cela résonne en tremblement
Dans une tête vide, des éclairs sublimes
Tandis que tous dorment paisiblement
Dans la chaleur bienfaisante de l’été
Que deviens-tu ? Où cours-tu en pensée ?
Les images passent, se chevauchent,
S’envolent loin de toi, en bouquet
Une gerbe de dilatations s’échappe
Tout devient rouge
Je suis au bout…

01/10/2024

Contraste

Saute, me dit-elle.
Et je lâchais la prise
J’errais dans la campagne
Vêtu de ma nudité augmentée
Je me laissais faire
Les doigts de pieds écartés
Planté sur mes sabots de bois
La bouche ouverte
Regardant, seul, mes coreligionnaires
Qui, tous, portaient un bagage
Au bout d’un bâton, dans un mouchoir
Qu’as-tu dans ton sac ? Demandais-je 
Sans mot dire, il se pencha vers moi
Me fit signe de regarder
Puis pleura doucement
Une montre cassée, un centime
Et trois fèves encore vertes
Puis il se détourna de mon regard
Et partit à petits pas vers la gare
Où rien ne l’attendait
Je remontais son mon vélo
Et pédalais à l’opposé
Vers le bruit de la ville
Qui m’emplissait les oreilles…

29/09/2024

MERCI

Une page blanche
La virginité dans la main
Qui fait pleurer le cœur
Et trembler les mains
Tu es près de moi
Ton regard me pénètre
Et brouille mes yeux
L’eau coule, fraiche et tendre
Tu avances tes doigts légers 
Et caresses mon visage immobile
Je te vois, ouverte et sereine
Illuminée de fraîcheur
Ton sourire m’enchante
Tu es mienne
Merveille que ton ombre
Sur la mienne
Je sens ta main dans ma main
Et je palpite de bonheur pour cet échange
Merci pour tous ces instants
Ramassés au pli des jours
Que tu es belle
Quel enchantement quotidien 
Merci… 
Merci…

 

 

 

Me voici revenu

Me revoilà !

Que suis-je devenu ?

L’être inaperçu que l’on croise dans la rue

La casquette sur le crâne, une main dans la poche

L’autre errant autour de lui

Se grattant le nez, essuyant un peu de boue

Sur son pantalon maculé

Ou encore fouillant dans sa sacoche

Son portefeuille plein de billets

Il est vrai que j’ai plus de temps

Après le coup de tonnerre qui m’est tombé dessus

Un AVC au saut du lit il y a maintenant un an

Depuis séjour à l’hôpital, les pieds dans un lit

La tête dans les brumes de l’inconnaissance

Retour au réel et aujourd’hui retour à l’écriture

Je n’ai cependant pas perdu ma tête

Elle travaillait toute seule, dans l’ombre

En catimini, et a produit un livre

Un de plus,  de spiritualité

Et même un autre, de poésie cette fois

17/08/2024

Une page blanche

Une page blanche
La virginité dans la main
Qui fait pleurer le cœur
Et trembler les mains
Tu es près de moi
Ton regard me pénètre
Et brouille mes yeux
L’eau coule, fraiche et tendre
Tu avances tes doigts légers
Et caresses mon visage immobile
Je te vois, ouverte et sereine
Illuminée de fraîcheur
Ton sourire m’enchante
Tu es mienne
Merveille que ton ombre
Sur la mienne
Je sens ta main dans la mienne
Et je palpite de bonheur pour cet échange
Merci pour tous ces instants
Ramassés au pli des jours
Que tu es belle
Quel enchantement quotidien
Merci… merci…

 

15/08/2024

À cette heure où plus rien ne bouge

 

À cette heure où plus rien ne bouge

Quand encore la lourdeur des paupières

Et le froid des draps écartés

Vient vous frapper d’un coup

Et réveille en vous le souvenir

De la vie et de la mobilité des choses

Quand l’esprit englué,

Tourne en rond, en ratée

Et le corps recroquevillé

Se serre contre celle, amour

À qui l’on doit la vie et les pensées

Lorsqu’enfin ouvrant un œil

On ne voit que le noir sans fond

Et l’on se demande, éperdu

Où se trouve notre corps

À défaut de savoir

D’où notre esprit divague

Rupture ! Plus rien n’est comme avant Assis au bord de l’océan

De draps et de couvertures

Je tends les bras vers l’oubli

Tente de me relever, hagard

Puis retombe, inerte

Et me rendors en toute innocence

Devant les spectres de la nuit

Et les fantômes silencieux

Puis vient le temps des rêves

Partir sur son nuage

Et laisser errer sa pensée

Sans odeur ni caresse

Pour le seul plaisir virtuel

D’un refuge chaleureux

En rond autour d’une chimère

Qui vous embrase un temps

Le temps d’un nouveau sommeil

Et, à nouveau, embarqué

Sur le navire de vos incertitudes

Vous laissez votre être

Partir à la dérive, en pluie

Inondant la chambre d’illusions

Pour, encore, le rassembler plus tard

Quelques heures… Encore Comme le naufragé qui cogne

Sur la coque du bateau

Pour alerter les ondes

De l’absence de l’humain

 

Enfin, lorsque le matin vient

Que le feston amarante apparaît

Que l’oiseau malhabile crie sa douleur

Que l’enfant pleure le ventre vide

Vous émergez des brumes adoucies

D’une veille nocturne, engourdi

Le cœur encore enfermé

Dans ce brouillard fragile

De l’imprécision des gestes

Vous remettez en route

La machine à survivre

À moudre des impressions,

À concocter des sentiments,

À modeler des intentions,

À sculpter l’entendement

Merci mon Dieu,

Encore une fois

J’exerce de plein droit

La faveur d’entamer

Une nouvelle journée de bonheur

08/01/2024

Sylvanès

Il parlait à voix basse, il chuchotait
Son cœur battait la chamade
Il avait un secret, il observait
Il partait seul, le matin
Dans la rosée, le jour pointait à peine
On entendait juste les vaches ruminer
Et les mulots courir dans l’herbe rosée

Dieu contemplait d’en haut ce spectacle
Un filet de lumière entrebâillait les yeux
Juste un peu de clarté pour lire la partition
Et les notes sautaient les cœurs

Plus rien ne serait comme avant
Il s’éteint le chantre de Sylvanès
L’homme qui déjouait les grincheux
Qui tenait l’archet de l’harmonie

Une voix coule dans le désert
Elle se glisse entre les feuillages
Elle rit de son air mutin
Et chante, vierge et prude

Ente les bavardages des réactions
Il n’y a plus un bruit…

07/01/2024

Je t’aime

Tu es tout
Tu es le tout
Tu es belle
Tu es douce 
Tu es la femme
Tu es la mère
Tu es la jeune fille
Tu es l’unique
Tu es radieuse 
Tu es glorieuse
Je t’aime…

06/01/2024

Intrus

Il suffit qu’un intrus arrive dans une rue
Pour déclencher les commentaires
A peine a-t-il débarquer de sa voiture
Que tous regardent, l’air de rien

Il prend possession de sa maison
C’est bien légitime semble-t-il
Mais les bavardages font rage
Ils écrasent le quartier

Puis, peu à peu, se dilatent les incidents
As-tu vu : « Ils ont une grosse voiture ! 
Ils la gare devant leur portail
Malgré le fait qu’il est interdit de stationner »

Premier incident… qui se renouvelle
« Il déborde sur la rue ! »
« Il empêche les piétons de passer !
Il se croit chez lui !

Les bavardages vont bon train
Si bien que l’on se réfère au maire
Et bientôt au préfet et à la loi
Tout cela pour quelques centimètres

Dieu que les gens ont besoin de distraction
Pour sortir de leur train-train
Toute la rue parle de cette affaire
Qui devient l’affaire de l’année

 

04/01/2024

Il Est

Le monde ne serait qu’un tourbillon
De particules sans consistance
Insaisissables, s’épaulant les unes autres
Mais intouchables

Rien… Il n’y a rien…

Et pourtant le vide n’est jamais sans rien
Le vrai vide est introuvable
Il y a toujours une particule qui traine
Qu’on a oublié de compter
Sans cette particule le monde n’existerait pas

Rien, plus quelque chose
Probablement immatériel
Mais réel, mais bien vivant
Car il maintient la vie de l’univers

En qui croire : au tout ou au rien
Je crois au brouillard de la pensée
Qui n’est ni touchable
Qui n’a ni espace, ni temps
Mais qui est de toute éternité

03/01/2024

Imagination

Il est né de son imagination…

Et vous voilà partis
La bride sur le coup
Les yeux révulsés
Accroché à la crinière de la vie
Regardant filer votre destinée
Sans connaître l’avenir
Dédaignant le passé
La tête pleine de vide

Il y a pourtant à dire
Sur ce que vous avez vécu
Du moment où vous êtes sorti de votre cachette
Quand votre univers n’était que votre pouce
Et l’odeur doucereuse de votre mère
Jusqu’à votre sortie de l’université
Gonflé d’orgueil et de sagesse  
Regardant l’agitation du monde…

Qu’y a-t-il après, au-delà de votre entendement
Dans cette ligne de vie qui est la vôtre
Unique, chétive, fragile

Alors seule l’imagination sert de support
Au spectre d’un avenir débridé
Ouvert à toutes les dérives

Et vous vous laisser couler
Tel un bois mort le long de la rive
Contemplant, impuissant votre avenir
Qui se fabrique tout seul
Que vous le vouliez ou non
Jusqu’à la fin des temps
Pour vous, vos semblables
Et finalement pour le monde

A Dieu, le seul survivant de cette folie…

01/01/2024

Premier jour

« Comme le Christ a chassé les vendeurs du Temple, l’âme doit expulser tout le créé pour que Dieu établisse en elle sa demeure. »

(Maître Eckhart, Sermons, Le Seuil,1974)

 

 

Premier jour de l’année : Expulser…

Se débarrasser de son propre moi…

Fais le vide en toi…

Tels sont les thèmes de Maître Eckhart.

 

Quel beau thème pour ce premier jour de l’année.

Alors apparaît Dieu dans tout sa splendeur, plus rien n’est, le cœur est au plus près de son créateur, dans son terrier. A lui de construire son être dans l’ombre de l’image de Dieu.

 

30/12/2023

Caché

Tu te caches derrière toi
Et ne montre qu’une façade
Celle de tous, bien propre
Bien façonnée, luisante

Derrière rien, le marbre
Froid et lisse, le désert 
Un désert sans vie
Mort de sa belle mort

Tu te vois dans la glace 
Un point inerte, immobile
Assis sur ses talons
S’interrogeant sur son avenir

Et tu n’es plus qu’un déchet
Empli de souvenirs cuisants
Avec d’autres humains
Adieu les hommes obscurs…

 

29/12/2023

La prophétie des Andes, de James Redfield

 « Depuis plus d’un siècle, une nouvelle conscience s’est faite jour dans l’esprit humain, une conscience que l’on peut qualifier de transcendante, de spirituelle. »

Un mystérieux manuscrit ouvre au héros de cette quête aventureuse la voie des révélations : neuf étapes essentielles qui le mènent du sommet des Andes aux replis de la forêt amazonienne et qui inscrivent sur son chemin autant de rencontres, d’incidents, de coïncidences ou de signes. A la découverte de neuf étapes qui conduisent le lecteur de l’intuition d’une autre vie à venir face aux pièges de la vie habituelle, se faire prendre dans l’embrouillamini des relations humaines pleines d’attitudes préfabriquées. L’auteur part vers l’aventure naturelle intérieure : quel avenir pour l’humanité si ce n’est celle de chacun : qui suis-je et que deviens-je ? on y rencontre la lutte des pouvoirs entre les hommes pour découvrir le but de la vie, une vie prémâchée ou une vie où tout arrive en se laissant par des intuitions qui se révèlent peu à peu et qu’il fait apprendre à suivre.

Le monde est un monde d’énergie qu’il faut progressivement découvrir, connaître, maîtriser et utiliser pour découvrir toutes les potentialités de l’homme.

28/12/2023

Qui ?

Es-tu toi-même ou quelqu’un d’autre ?
Il t’arrive parfois de te le demander 
Quand tu regardes ta vie, ses méandres
Tes maladresses, tu te décourages
Tu reste face à toi-même, assis
Ou debout et tu te regardes
Sans te reconnaître : Qui es -tu ?
Tu as joué de multiples rôles
Tu as vêtu tant d’uniformes
Que tu ne sais plus qui tu es
Militaire, peintre, enseignant, cavalier
Inventeur, créateur, musicien, agriculteur
Sculpteur, écrivain, poète et autres
Plus rien ne te dérange, tu peux tout faire
Mais en as-tu envie ? tu ne sais plus
Tu rêves d’une petite rivière, calme, apaisante
Qui te donne la paix, qui fasse taire tes envies 
Tu ne veux plus faire, tu veux simplement être
Contempler le monde et te laisser aller
A bientôt dans tes rêves les plus fous

27/12/2023

Un an

Il s’entortille et se zygote le vers
Les cheveux en bataille, il est circonspect
Où donc va-t-il chercher
Ces pensées vaines et insupportables
Monter ainsi la pente raide
Sans pouvoir se reposer un instant 
Quelle engeance nous marque le cœur 
Et nous contraint à danser le jour
Et dormir la nuit blanche
Pendant que les autres dorment
Ainsi finit l’année qui a commencé
Il y a un an dans le froid
Et qui se termine bientôt
Les années passent et s’accumulent
Je vais enfin devenir grand…

24/12/2023

Devant Toi

Devant toi, je ne suis rien
Derrière toi qui a-t-il ?
Je suis attiré sans cesse
Vers ton être vierge de tout
Et plein du tout
Tu es l’inespéré, le sauveur
Le créateur, l’autre moi-même
Celui qui te conduit hors de toi
Sûr de sa victoire sur la mort
Merci mon Dieu, je t’attends
Tu es là, à ma porte et je me réjouis 
De te voir enfin, toi qui peuples mes nuits  
Et fait des jours de longues nuits noirs
éclaires-moi, rends mes jours moins obscurs
Et faits de-moi ton serviteur

23/12/2023

Je te suis

Je te suis…
Qu’es-tu ? 
Où vas-tu ?
Tu ne sais plus
Ta tête s’embrouille
Tu ne tiens plus à toi
Tu laisses aller les événements
Ils t’enfoncent en toi-même
En cet être qui ne sais plus qui il est
Tu ne rêves plus... Tu te laisses aller...
Tu n'as plus d'histoire...
Tu la cherches en toi
mais de tout cela ne reste rien
qu'un peu de salive pour raconter
ton ignorance et ta solitude...

18/12/2023

Peut-être ?

Parti du haut de son échafaud 
Éclairé par sa lanterne
Il avance lentement dans le cosmos
Son esprit règne dans l’espace
Il tend les bras vers les scintillements 
Mais il ne peut évidemment les toucher
Ils sont si loin, inaccessibles à quiconque…

Peut-être… Tout à l’heure, 
Le temps est extensible
Et l’esprit large et profond 
Attendons. 
A demain…
 

17/12/2023

Attente

Il rêva longtemps
Se frappa la tête contre les murs
Se gratta la panse
Chercha l’ombre dans la lumière
Enragea de n’être rien
Et s’effondra lourdement
Renversant le tableau
Qu’il avait peint
Ce n’était qu’un tas de ruines
Qui se cachait sous lui
Un être incompréhensible
Qu’il ne saisissait plus
Es-tu, toi qui n’es rien
Comment relier entre eux ces morceaux d’être
Et continuer à vivre comme si rien n’était arrivé
Ta tête explose, elle tremble  
Adieu toi-même
Je vais me réfugier sous mon parapluie
Et attendre des jours meilleurs
A bientôt…

 

13/12/2023

Mort

Mort ! Tel un fruit mort, il rentre au bercail
Rien n’a pu le contenter, pas même le découragement
L’exploration de l’univers ne suffit pas à connaître
Ce que doit savoir tout être vivant
L’homme survit dans les pièges de la nature
Il trouve la force de se dépasser lui-même
L’élastique le tire et le ramène au point de départ
Je ne suis pas que de chair. En moi coexiste
L’autre, l’inconnu qui m’accompagne
Celui qui vagabonde dans la semoule des étoiles 
Les autres, ceux qui ne savent où courir
Hors du cercle étroit de leur illusion

Rien devant toi rien, le vide immense
De la réalité, un célibat forcé
Il ouvrit les ailes, se regarda dans le noir
Vit ses deux yeux ouverts sur la vie
Allez, en avant, plonge dans l’obscurité
Laisse-toi porter par le vent de la satisfaction
Parcours le monde et perds-toi
Tu reviendras enrichi, autre, différent
 gagne l’au-delà, là où rien
N’est pareil à l’avant,
Ni même à l’arrière
Adieu vieux frère, 
Pousse sur tes jambes

11/12/2023

Lui

Il est revenu, long et puissant
Il avance lentement
Il refuse toute aide
Mais regarde partout
Que devient-il l’oiseau bavard ?
Qu’a-t-il à dire le beau parleur ?
Il se tait, il ferme les yeux
Silence… Rien ne passe plus…
La communication est morte
Adieu. A une autre fois…