Contraste (07/10/2024)

Saute, me dit-elle.

Et je   lâchais la prise

J’errais dans la campagne

Vêtu de ma nudité augmentée

Je me laissais faire

Les doigts de pieds écartés

Planté sur mes sabots de bois

La bouche ouverte

Regardant, seul, mes coreligionnaires

Qui, tous, portaient un bagage

Au bout d’un bâton, dans un mouchoir

Qu’as-tu dans ton sac ? Demandais-je 

Sans mot dire, il se pencha vers moi

Me fit signe de regarder

Puis pleura doucement

Une montre cassée, un centime

Et trois fèves encore vertes

Puis il se détourna de mon regard

Et partit à petits pas vers la gare

Où rien ne l’attendait

Je remontais son mon vélo

Et pédalais à l’opposé

Vers le bruit de la ville

Qui m’emplissait les oreilles…

 

14:41 | Lien permanent | Commentaires (0) |  Imprimer