12/01/2025
Toi
Toi, toujours toi, présente en toutes choses
Et moi, replié, anéanti sur ma baignoire, propre
Une apparence policée, bon garçon
Entouré de flammes vivaces, brûlantes
Les yeux ouverts sur un monde pollué
Les mains glissant sur la paroi granuleuse
Ne sachant plus où chercher la fièvre
Des jours d’antan, le regard fier
Jusqu’au nombril des jours disparus
Dans la fente verte et douce de l’espoir
Oui, j’ai rêvé longuement sur ma couche
Dans le noir des hallucinations revivifiées
Adieu,…Tu es par-là, derrière mon corps
Dans la brume du matin et le silence des soirs
Laissant ton immobilité envahir la pièce
Comme un chien tétanisé par la voix de son maître
Replié sur lui-même, fermé à tout autre
Que celui qui te fait vivre et te regarde mourir
04:17 Publié dans 42. Créations poèmes | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer
11/01/2025
Femme
Elle était grande, si grande
Que je ne voyais que ses seins
Deux soucoupes rosées
A l’ombre de ses épaules
Et son sourire moqueur
Qui me parlait en riant
« C’est moi, la rose des champs
Qui t’a donné cette bosse
Regarde-moi et envie-moi
Seule une femme ferme
Peut te donner la vie
La joie, l’amour
Je suis là, près de toi
J’ouvre mes bras
Je te prends vivement
Je te tiens les mains
Et te regarde, lointain »
Elle se retourna, les yeux humides
Et se détourna
Me lâcha les mains
Et dit : « Plus rien ne sera comme avant
Tu as rencontré ta sœur inconnue
L’abbesse des vertiges
Vient près de moi
Réchauffe-moi
Et nous irons de par le monde
Souriant et allègres
Réjouir les malheureux
Qui ne voient plus la beauté
La grandeur, l’infini du monde
Et de la femme qui te regarde"
Heureuse…
06:11 Publié dans 42. Créations poèmes | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer
10/01/2025
Nuit noire
Nuit... Noire... Chaude...
L'attente, immobile, humble
Devant l'obscurité dévorante
Devant l'espace du vide obscur
devant le silence bruyant du rien
Part... Laisse tout tomber
Tu ne rattrapera ta vie
Elle s'est enfouie
Et ne te reste plus que toi
Un maigre butin qui ne pèse pas bien lourd
Dans le souvenir des gens
Alors ils te font une courte visite
Et te disent au revoir
Là haut dans l'inconnu
S'allume une lumière de plus dans un ciel constellé d'étoiles
Dieu que le ciel est grand !
05:17 Publié dans 42. Créations poèmes | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer
09/01/2025
Vide et plein
Vide et plein
Est-ce la seule existence ?
Parfois cela vous travaille
jusqu'à ce que le Tout vous entraine
Vers d'autres cieux inaccessibles
Alors vous êtes pleinement !
04:52 Publié dans 42. Créations poèmes | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer
08/01/2025
Matin
Elle était là, petite, mais forte
De sa prétendue richesse salée
La mer était belle, encombrée
Par le vent qui poussait sur ses sursauts
Et empêchait les flots de déborder
Rien ne va plus dans le matin noir
On ne voit goutte. La mer s’assagit
La pluie tombe du ciel par paquets
Mais elle se tasse sur elle-même
Et attend patiemment la fin
Rien ne vient, elle ne bouge plus
La fin approche, frileuse, tassée
Et elle attend, encore et toujours
Que les flots se calment lentement
Dans la crique envoutée et sereine…
Plus rien ne bouge, même pas sa grandeur
Derrière le rocher où elle s’abrite
Elle marque la fin de l’après-midi
Elle n’est plus qu’un tas de chiffons
Refroidi par les gouttes d’eau
Et par sa ferveur vers le ciel
« Adieu journée, je ne verrais plus
C’est la mort de la vie, la fin des rêves
D’un bonheur superflu et pourtant réel
Je vivais et tu étais, entièrement vivante
Aux flots de l’abime mouvante des vagues. »
06:22 Publié dans 42. Créations poèmes | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer
07/01/2025
Fini
Encore toi, tu restes à mes côtés
Toujours penché sur mes épaules
Auscultant mes gestes et paroles
Et je contemple, ahuri,
Ta face austère, occultant les réactions
Du pauvre bougre que je deviens
Perdu dans la société rapace
Des malheurs du temps présent
Foutez-moi la paix !
Plus rien ne peut sortir de moi-même
Hormis une blague molle et vaine…
06:19 Publié dans 42. Créations poèmes | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer
06/01/2025
Absent
Oui, il n’est pas là
Absent, il est absent
Il n‘est plus là
Devant la porte
Attendant sa venue
Immobile et patient
Réchauffant son cœur
Devant sa largesse
Oui, tu es absent
Et il n’a plus rien
A lui donner, même pas
Un morceau d’os
Pour l’attirer vers lui
Ils se regardent
Et ne disent mots
Quand nous reverrons-nous ?
07:17 Publié dans 42. Créations poèmes | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer
05/01/2025
Silence
Assis sur l’observatoire
Du haut de son palmier
Il regardait les soldats
Brutaliser les enfants
Et les femmes sans maris
Elles courraient devant eux
En criant leur rage et leur malheur
Et lui, auguste triomphant
Contemplait le carnage
Sans voir l’horreur de l’instant
Les hommes restaient silencieux
Et observaient le tableau
Des pieds, des mains et des cris
Mêlés de pleurs et de sang
Le silence se fait plus ample
Plus rien ne bouge
L’or ne luit plus désormais
Il est terne et pâle
Et cherche un trou où se cacher
Ainsi finit le séjour au loin
Derrière les montagnes
Là où le noir devient gris
Les rochers mous et l’eau rouge
Quel monde que celui qu’on m’impose !
04:09 Publié dans 42. Créations poèmes | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer
04/01/2025
Qui suis-je ?
Brume de mer
Retour sur terre
Bienvenue au royaume
Il est pauvre, impotent
Mal à l’aise dans son habit
Il ne sait pas comment se tenir
Elle arrive, divine
Elle est comme la nuit
Radieuse, belle d’un jour
Enrobée d’une nuée blanche
Elle se tient droite, modeste
Mais sa prestance éveille la salle
Le charme passe, prestement
Les yeux ouverts, il la regarde
Elle baisse les paupières
Et laisse apparaitre son visage
La pièce s’éclaire
Se charge de lumière
Devient transparente
Et je suis là, vierge de toute pensée
Ebloui et étonné
Heureux de transcendance
Survenue dans la solitude
D’un jour sans soleil
Illuminé de bonheur insolite
05:07 Publié dans 42. Créations poèmes | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer
03/01/2025
Vide
Vide
Vide-toi
Vit de moi
Vie en soi
Vierge de tout toi
Seul au monde nu
Devant tous sans autre appareil
Que la clarté de la joie
07:05 Publié dans 42. Créations poèmes | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer
02/01/2025
Noyade
Le voici, courbé sur lui-même
Rien ne le distingue des autres
Il est là, ratiociné, sans parler
Un peu de bave coule sur son menton
Il se revoit dans la piscine
Sa tête éclatait, devenait tout son corps
Et, d’un coup, explosa
Il ne se souvient plu de rien
Juste quelques bulles d’air entre les yeux
Et un bruit d’enfer le prit
Il tenta de respirer, ouvrit les bras
Tourna la tête, et se tut
Il ferma les yeux, sans pouvoir respirer
Et sombra dans l’ignorance
Se laissant aller, tout droit vers le fond
D’un réflexe épuisant, il toucha le sol
Et remonta d’un coup de pied vengeur
Il ne sentit rien, il tremblait…
Plus tard, il se vit environné de visages
Et s’évanouit pour de bon
Plus rien ne l’accompagne
Une main lui tient la main
Il la serre et pleure de joie
Il est sauvé…
10:49 Publié dans 42. Créations poèmes | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer
01/01/2025
L'espérance
Espérer est un verbe aérien qui élève
De l’espoir à l’espérance, du Un au Tout
Le zéro est-il sans perspective
Et l’infini signifie-t-il croyance ?
Nul ne le sait sinon celui qui connaît
Et a franchi le pas de l’idée à l’action
L’espoir traduit l’attente et n’est qu’un mot
Il converge entièrement vers son objet
Et le rétrécit à la pointe d’une aiguille
Sous la peau se cache l’épine
Qui une fois découverte abrège l’inquiétude
Sans pour autant affaiblir la souffrance
Qui revient par une autre porte
Ouverte sur un autre objet
Pour certains, l’espérance est oubliée
Et devient illusion et aliénation
En effet, elle ne poursuit pas un gain précis
Et dépasse l’espérance mathématique
Elle n’a pas d’ambition
Et la gloire épuise son souffle
Elle est sans perspective
Et reste dans l’ "expectance"
Elle ne court pas après un objet
L’espérance n’est qu’un état d’être
Elle est confiance et ouverture
Capte l’éternité et la rend palpable
Devenue vertu parce que persévérante
Réponse de l’homme au silence de Dieu
Elle est au-delà de l’espoir
Elle est l’ancre de l’âme
Elle est action, libre et libératrice
Elle est le chemin de l’accomplissement
Toi, l’au-delà de Tout
Plus réel que la réalité
Donne-moi d’espérer
Dans la vacuité de l'instant
Bonne année à vous tous
vivons d'espérance !
que le bonheur emplisse notre être
pour une année entière
et, n'oublions pas, faisons en profiter
tout ceux qui nous entourent
03:21 Publié dans 11. Considérations diverses | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer
30/12/2024
Tourbillon
Un maelstrom…
Le voici prit dans l’avalanche des pensées
Il est prisonnier de lui-même. Il est en prison
Il cherche à s’évader, mais retombe dans ses travers
Qui me délivrera de moi-même ?
Préoccupé de moi-même, j’erre dans ma conscience
Je fouille chaque recoin, mais rien
D’autre que moi…
Tout vient de moi, mais rien ne vient à moi
Je ne trouve que vide et tempête
Pas une plage de repos et de paix
Et plus je cherche moins je trouve
Et pourtant il m’arrive de savoir
De saisir sa présence, de respirer le bonheur
De son être, d’être un autre moi-même
Ces jours -là, je vole hors de moi
Pris dans le piège de mon être
Sans pouvoir me défaire
De la glu qui me tient ferme
Et m’entraine au loin au-delà des pensées
Alors je m’oublie et vogue librement
Vissé sur ma chaise d’une part
Et perdu dans le vide de moi-même d’autre part
Adieu, plus rien ne me trompe
Je suis mort à moi-même
Je ne vois que le noir en l‘autre
Je ne suis plus rien, qu’un grain de sable…
Et encore…
11:40 Publié dans 42. Créations poèmes | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer
29/12/2024
Rappel
Avez-vous de ces regrets cachés
Qui empoisonnent l’existence ?
Tous en ont, même les non-vivants
Ils se cachent dans la confusion
Des émotions et des souvenirs
Impossible de s’en débarrasser
Ils persistent à être présents
Comme les vagues d’un destin
Fait de tissus effilochés
A force de patience et d’attention
Il vous arrive de les oublier
Mais ils se rappellent à vous
Comme un mal de cœur incessant
Vous dormez et croyez en réchapper
Non ! Ils chatouillent votre mémoire
Jusqu’à vous réveiller de votre quiétude
Seul le vide immense de l’avenir
Peut vous guérir de cette seconde nature
Je marche vers mon futur inconnu
Comme l’oiseau entre en cage
06:43 Publié dans 42. Créations poèmes | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer
22/12/2024
Vide
Vide
Vide-toi
Vit de moi
Vie en soi
Vierge de tout toi
Seul au monde nu
Devant tous sans autre appareil
Que la clarté de la joie
18:07 Publié dans 42. Créations poèmes | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer
Qui suis-je ?
Brume de mer
Retour sur terre
Bienvenue au royaume
Il est pauvre, impotent
Mal à l’aise dans son habit
Il ne sait pas comment se tenir
Elle arrive, divine
Elle est comme la nuit
Radieuse, belle d’un jour
Enrobée d’une nuée blanche
Elle se tient droite, modeste
Mais sa prestance éveille la salle
Le charme passe, prestement
Les yeux ouverts, il la regarde
Elle baisse les paupières
Et laisse apparaitre son visage
La pièce s’éclaire
Se charge de lumière
Devient transparente
Et je suis là, vierge de toute pensée
Éblouis et étonné
Heureux de transcendance
Survenue dans la solitude
D’un jour sans soleil
Illuminé de bonheur insolite
18:05 Publié dans 42. Créations poèmes | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer
29/11/2024
OFFREZ UN LIVRE POUR NOËL
« Un matin de septembre, la vie se déchire. Je n’ai plus rien. Je me regarde, vide, sans motivation, sans désir, sans volonté. Il me faudra longtemps pour retrouver une motivation de vie. Je suis en deuil de mon moi. Il est mort. Je m’efforce de découvrir une vie intérieure. Un an plus tard, est né un autre moi-même. Quelle expérience ! Je découvre une autre vision de la vie, plus nette, plus réelle, plus près de moi, qui est moi sans être moi. La vie est autre. »
Changement radical qui m'ouvrait à la compréhension de ce qui m'avait préoccupé dans l'adolescence ; qu'est-ce que l'homme dans l’univers ? Celui-ci a-t-il une finalité ? Quel est le sens de la vie ?
Cette découverte répondait à l'intuition que j'avais toujours eue : l'homme est appelé à se dépasser pour découvrir le sens de toutes choses. Je ne savais pas que cela devait correspondre à l'expérience de Dieu. Celui-ci m'avait toujours paru un être lointain, régissant le monde, père omnipotent, censeur de notre comportement. Conception enfantine de Dieu, mais qui est celle de beaucoup de croyants, inconsciemment. Et voilà qu'en six mois, mes yeux s'ouvrent, les écailles tombent et je contemple, émerveillé, l'œuvre divine, en moi et autour de moi. Cette expérience transformait ma vie.
Le premier chapitre raconte ce cheminement de six mois de l'obscurité à la lumière. C'est la description de ce que j'appelle la vraie vie par rapport à celle que je continue, la plupart du temps, à mener comme tout le monde. Expérience exigeante, que l'on oublie parfois parce qu'il est plus facile de se laisser ballotter par la vie plutôt que de nager à contre-courant. Expérience qui ne donne aucun acquis : à chaque instant on l'oublie, on la trahit. Parfois elle revient, comme un appel pressant à faire face à notre insuffisance.
Le deuxième chapitre traite des commencements et des fins de l’homme tel que décrit par la Genèse. Le royaume de Dieu est là, présent dans le monde et Dieu se dévoile dans sa magnificence.
Le troisième chapitre explicite la vie, la mort, les états posthumes, la vie éternelle et donne des pistes pour répondre à la question primordiale : « Que vas-je faire de ma vie ? »
Le quatrième chapitre entre dans la question du mystère de l’homme et de la femme, du mariage et traite de l’accomplissement jusqu’à l’union intérieure.
Les derniers chapitres explicitent la parole de Dieu en nous à travers les textes de l’Avent et du Carême.
Ce livre n’est qu’un livre de méditation, il fait part des réflexions d’un croyant sur le chemin étonnant de la découverte de son éveil spirituel. Il n’est rien d’autre.
16:41 | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer
24/11/2024
Silence
Assis sur l’observatoire
Du haut de son palmier
Il regardait les soldats
Brutaliser les enfants
Et les femmes sans maris
Elles courraient devant eux
En criant leur rage et leur malheur
Et lui, auguste triomphant
Contemplait le carnage
Sans voir l’horreur de l’instant
Les hommes restaient silencieux
Et observaient le tableau
Des pieds, des mains et des cris
Mêlés de pleurs et de sang
Le silence se fait plus ample
Plus rien ne bouge
L’or ne luit plus désormais
Il est terne et pâle
Et cherche un trou où se cacher
Ainsi finit le séjour au loin
Derrière les montagnes
Là où le noir devient gris
Les rochers mous et l’eau rouge
Quel monde que celui qu’on m’impose !
03:08 Publié dans 42. Créations poèmes | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer
23/11/2024
Absent
Absent
Oui, il n’est pas là
Absent, il est absent
Il n‘est plus là
Devant la porte
Attendant ta venue
Immobile et patient
Réchauffant son cœur
Devant sa largesse
Oui, tu es absent
Et il n’a plus rien
A lui donner, même pas
Un morceau d’os
Pour l’attirer vers lui
Ils se regardent
Et ne disent mots
Quand nous reverrons-nous ?
07:50 Publié dans 42. Créations poèmes | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer
22/11/2024
Neige
Un flocon, puis deux, puis trois…
Ils éclairent la campagne
Ils délaissent le goudron…
La nature seule les charme…
Ils adoptent les doigts ouverts
Des arbres noirs et dépouillés
Ils craquent sous le pied
Et jouent à l’étouffoir …
Ralenti, le passant coule
Le long du chemin blanc
Laissant ses pas, fil ténu
Entre présent et avenir…
Dors petite fille, dors
Que tes rêves t’enlacent
Dans leurs saveurs aigres…
Ne regarde pas dehors
La montagne approche
Et entre par la fenêtre
Elle ouvre ses mains de glace
Mais ne l’écoute pas
Elle ne sait pas ce qu’elle veut
Sinon te dire « Viens, viens »…
Surtout, ne sors pas
Ne la regarde pas, tiens-toi close
De tout regard fiévreux
Et d’envie de courir dans cette neige claire
Qui atténue toute réserve et crainte
Et te fait t’envoler en pensée…
Et… peut-être… en action
10:27 Publié dans 42. Créations poèmes | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer
21/11/2024
Fini
Encore toi, tu restes à mes côtés
Toujours penché sur mes épaules
Auscultant mes gestes et paroles
Et je contemple, ahuri,
Ta face austère, occultant les réactions
Du pauvre bougre que je deviens
Perdu dans la société rapace
Des malheurs du temps présent
Foutez-moi la paix !
Plus rien ne peut sortir de moi-même
Hormis une blague molle et vaine…
07:50 Publié dans 42. Créations poèmes | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer
20/11/2024
Course d'obstacles
Penses-tu aux heures passées à attendre
Au fond de ta voiture, te rongeant les doigts
Rêvant de gloire ou de chute… un temps
Te voyant si haut et si petit, hagard
Galopant parmi les autres, te voyant
Sauter les obstacles déchainés
Avancer au rythme des foulées
Ne pensant qu’à tenir jusqu’au bout
Sans savoir si tu le peux
Et tout à coup te trouver en tête
A une centaine de mètres du poteau
Entendant tes voisins, toi qui retenais encore
Celui qui te portait vers la victoire
Ne vient qu’un seul concurrent
Qui te regarde méchamment
Fier de te rejoindre et de pousser
Son cheval sur toi. Trop tard…
Il est passé dans un dernier effort
La victoire t’a échappée d’un souffle
Et tu contemples sans le voir
Celui qui t’a pris la place que tu convoitais
Adieu tes rêves de gloire
Adieu ton bonheur d’un jour
Te voici seul avec ta faute
Tu n’es plus rien qu’un fautif
Qui n’a pu réagir…
03:35 Publié dans 42. Créations poèmes | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer
19/11/2024
La fin approche
Matin...
Elle était là, petite, mais forte
De sa prétendue richesse salée
La mer était belle, encombrée
Par le vent qui poussait sur ses sursauts
Et empêchait les flots de déborder
Rien ne va plus dans le matin noir
On ne voit goutte. La mer s’assagit
La pluie tombe du ciel par paquets
Mais elle se tasse sur elle-même
Et attend patiemment la fin
Rien ne vient, elle ne bouge plus
La fin approche, frileuse, tassée
Et elle attend, encore et toujours
Que les flots se calment lentement
Dans la crique envoutée et sereine…
Plus rien ne bouge, même pas sa grandeur
Derrière le rocher où elle s’abrite
Elle marque la fin de l’après-midi
Elle n’est plus qu’un tas de chiffons
Refroidi par les gouttes d’eau
Et par sa ferveur vers le ciel
« Adieu journée, je ne verrais plus
C’est la mort de la vie, la fin des rêves
D’un bonheur superflu et pourtant réel
Je vivais et tu étais, entièrement vivante
Aux flots de l’abime mouvante des vagues. »
18:29 Publié dans 42. Créations poèmes | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer
OFFREZ UN LIVRE POUR NOËL
Lire un extrait :
https://www.amazon.fr/Parfois-d%C3%A9voile-lumi%C3%A8re-Loup-Francart/dp/
« Un matin de septembre, la vie se déchire. Je n’ai plus rien. Je me regarde, vide, sans motivation, sans désir, sans volonté. Il me faudra longtemps pour retrouver une motivation de vie. Je suis en deuil de mon moi. Il est mort. Je m’efforce de découvrir une vie intérieure. Un an plus tard, est né un autre moi-même. Quelle expérience ! Je découvre une autre vision de la vie, plus nette, plus réelle, plus près de moi, qui est moi sans être moi. La vie est autre. »
Changement radical qui m'ouvrait à la compréhension de ce qui m'avait préoccupé dans l'adolescence ; qu'est-ce que l'homme dans l’univers ? Celui-ci a-t-il une finalité ? Quel est le sens de la vie ?
Cette découverte répondait à l'intuition que j'avais toujours eue : l'homme est appelé à se dépasser pour découvrir le sens de toutes choses. Je ne savais pas que cela devait correspondre à l'expérience de Dieu. Celui-ci m'avait toujours paru un être lointain, régissant le monde, père omnipotent, censeur de notre comportement. Conception enfantine de Dieu, mais qui est celle de beaucoup de croyants, inconsciemment. Et voilà qu'en six mois, mes yeux s'ouvrent, les écailles tombent et je contemple, émerveillé, l'œuvre divine, en moi et autour de moi. Cette expérience transformait ma vie.
Le premier chapitre raconte ce cheminement de six mois de l'obscurité à la lumière. C'est la description de ce que j'appelle la vraie vie par rapport à celle que je continue, la plupart du temps, à mener comme tout le monde. Expérience exigeante, que l'on oublie parfois parce qu'il est plus facile de se laisser ballotter par la vie plutôt que de nager à contre-courant. Expérience qui ne donne aucun acquis : à chaque instant on l'oublie, on la trahit. Parfois elle revient, comme un appel pressant à faire face à notre insuffisance.
Le deuxième chapitre traite des commencements et des fins de l’homme tel que décrit par la Genèse. Le royaume de Dieu est là, présent dans le monde et Dieu se dévoile dans sa magnificence.
Le troisième chapitre explicite la vie, la mort, les états posthumes, la vie éternelle et donne des pistes pour répondre à la question primordiale : « Que vas-je faire de ma vie ? »
Le quatrième chapitre entre dans la question du mystère de l’homme et de la femme, du mariage et traite de l’accomplissement jusqu’à l’union intérieure.
Les derniers chapitres explicitent la parole de Dieu en nous à travers les textes de l’Avent et du Carême.
Ce livre n’est qu’un livre de méditation, il fait part des réflexions d’un croyant sur le chemin étonnant de la découverte de son éveil spirituel. Il n’est rien d’autre.
13:28 Publié dans 41. Impressions littéraires | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer
Matin
Matin
Elle était là, petite, mais forte
De sa prétendue richesse salée
La mer était belle, encombrée
Par le vent qui poussait sur ses sursauts
Et empêchait les flots de déborder
Rien ne va plus dans le matin noir
On ne voit goutte. La mer s’assagit
La pluie tombe du ciel par paquets
Mais elle se tasse sur elle-même
Et attend patiemment la fin
Rien ne vient, elle ne bouge plus
La fin approche, frileuse, tassée
Et elle attend, encore et toujours
Que les flots se calment lentement
Dans la crique envoutée et sereine…
Plus rien ne bouge, même pas sa grandeur
Derrière le rocher où elle s’abrite
Elle marque la fin de l’après-midi
Elle n’est plus qu’un tas de chiffons
Refroidi par les gouttes d’eau
Et par sa ferveur vers le ciel
« Adieu journée, je ne verrais plus
C’est la mort de la vie, la fin des rêves
D’un bonheur superflu et pourtant réel
Je vivais et tu étais, entièrement vivante
Aux flots de l’abime mouvante des vagues. »
06:48 Publié dans 42. Créations poèmes | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer
18/11/2024
Importuniste
Le pauvre diable se meurt
Il n’a plus rien sur lui
Juste un peu de laines des moutons
Qui sentent la rivière d’en bas
Celle qui coule goutte à goutte
Dans la chair dénudée
L’homme s’affaire, solitaire
Se régale de chair fraiche
De pain d’épice clairsemé
Et court dans les prés
Dans l’herbe mouillée
Au devant des têtards
Qui s’égaillent dans la mare
Adieu, fiers saltimbanques
Cachez-vous en fermant les yeux
Les rois ne sont pas vos cousins
Tout justes des amis revenus des songes
Riant et pleurant à la fois
De tant d’horreurs contenues
Dans un aussi petit cadavre
Qui s’étale devant eux
Et va au fil de l’eau rejoindre son âme
Dans la douceur du printemps
Au devant des myosotis desséchés
Pleurant les larmes de son corps
Et réjouit de se voir aussi pauvre
Adieu jeune ingénu, va
Et ne vient plus m’importuner
De tes ombrages noirs et maigres
04:20 Publié dans 42. Créations poèmes | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer
16/11/2024
Vérité
Vérité ! quel besoin
Exigence de l’âme humaine
Combien de fois est-elle annihilée
Mais en sommes-nous nous même épris
Devant les autres toujours battant
Et devant toi-même ?
La vérité est un idéal à professer
Mais parfois la vérité danse devant toi
Et oscille à toute heure
Tu laisses passer les heures creuses
Sans un souffle de regret
Tu encourages leurs occupations
Sans t’occuper de la certitude des faits
16:04 Publié dans 42. Créations poèmes | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer
15/11/2024
Encore toi !
Encore toi !
Cache tes mains
Sanglantes, elles sont
Regarde tes moignons
Ils ne sont plus
Ton visage est brouillé
Des larmes coulent de tes yeux
Je ne sais plus qui tu es
Baisse ton regard et marche
Je vais au-delà de moi-même
A la rencontre de mon être
Adieu ! plus rien ne m’intéresse !
01:46 Publié dans 42. Créations poèmes | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer
14/11/2024
Je suis, mais pas seul
Je suis ?
Qu’es-tu ?
Je ne sais !
Comment le sais-tu ?
Tu me parles, je te réponds !
Il faut donc être deux pour être ?
Deux ou plus !
Seul comment saurais-je que je suis ?
L’existence ne peut être connue qu’à deux !
06:58 Publié dans 42. Créations poèmes | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer
13/11/2024
Vieillesse
Il est bien contraint d’accepter l’infortune
C’est-à-dire la chute des cheveux et la face bouffie
La détresse de ne voir se lever le bâton
Devant l’adorable et tendre jeunesse
Plus rien ne sera comme avant, l’âge le prend
Et même si la résistance ne diminue pas
Il devient l’ombre de lui-même
Certes, il a toujours vingt ans dans sa tête
Il s’émeut encore à la vue de seins fermes
Mais inversement comment les femmes
Pourraient-elles s’intéresser au demi-cadavre
Proférant ses derniers tressaillements
Il s’interdit tout miroir, le déplumé
Et le proscrit à son entourage
Elle porte une queue de cheval
Et ne peut admirer sa coiffure
Quelle importance pour lui ?
Il conserve bien quelques poils
Au bas du ventre, blanchis par les ans
Mais cette toison n’est plus contemplée
Certes, il s’est empli de sagesse
Mais à quoi donc lui sert cet entendement
Puisqu’il ne peut en faire profiter autrui ?
Que lui reste-t-il ?
Il plonge en lui-même sans regarder en arrière
Un océan calme et plat
Dans lequel il s’enfonce progressivement
Cela ne devrait plus tarder
Il s’évanouira dans les replis de sa conscience
Refermé sur lui-même… Perdu… Sans vie…
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