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12/01/2025

Toi

Toi, toujours toi, présente en toutes choses

Et moi, replié, anéanti sur ma baignoire, propre

Une apparence policée, bon garçon

Entouré de flammes vivaces, brûlantes

Les yeux ouverts sur un monde pollué

Les mains glissant sur la paroi granuleuse

Ne sachant plus où chercher la fièvre

Des jours d’antan, le regard fier

Jusqu’au nombril des jours disparus

Dans la fente verte et douce de l’espoir

 

Oui, j’ai rêvé longuement sur ma couche

Dans le noir des hallucinations revivifiées

 Adieu,…Tu es par-là, derrière mon corps

Dans la brume du matin et le silence des soirs

Laissant ton immobilité envahir la pièce

Comme un chien tétanisé par la voix de son maître

Replié sur lui-même, fermé à tout autre

Que celui qui te fait vivre et te regarde mourir

11/01/2025

Femme

Elle était grande, si grande

Que je ne voyais que ses seins

Deux soucoupes rosées

A l’ombre de ses épaules

Et son sourire moqueur

Qui me parlait en riant

« C’est moi, la rose des champs

Qui t’a donné cette bosse

Regarde-moi et envie-moi

Seule une femme ferme

Peut te donner la vie

La joie, l’amour

Je suis là, près de toi

J’ouvre mes bras

Je te prends vivement

Je te tiens les mains

Et te regarde, lointain »

Elle se retourna, les yeux humides

Et se détourna

Me lâcha les mains

Et dit : « Plus rien ne sera comme avant

Tu as rencontré ta sœur inconnue

L’abbesse des vertiges

Vient près de moi

Réchauffe-moi

Et nous irons de par le monde

Souriant et allègres

Réjouir les malheureux

Qui ne voient plus la beauté

La grandeur, l’infini du monde

Et de la femme qui te regarde"

 

 

Heureuse…

10/01/2025

Nuit noire

Nuit... Noire... Chaude...

L'attente, immobile, humble

Devant l'obscurité dévorante

Devant l'espace du vide obscur

devant le silence bruyant du rien

Part... Laisse tout tomber

Tu ne rattrapera ta vie

Elle s'est enfouie

Et ne te reste plus que toi

Un maigre butin qui ne pèse pas bien lourd

Dans le souvenir des gens

Alors ils te font une courte visite

Et te disent au revoir

Là haut dans l'inconnu

S'allume une lumière de plus dans un ciel constellé d'étoiles

Dieu que le ciel est grand !

09/01/2025

Vide et plein

Vide et plein

Est-ce la seule existence ?

Parfois cela vous travaille

jusqu'à ce que le Tout vous entraine

Vers d'autres cieux inaccessibles

Alors vous êtes pleinement !

08/01/2025

Matin

Elle était là, petite, mais forte

De sa prétendue richesse salée

La mer était belle, encombrée

Par le vent qui poussait sur ses sursauts

Et empêchait les flots de déborder

Rien ne va plus dans le matin noir

On ne voit goutte. La mer s’assagit

La pluie tombe du ciel par paquets

Mais elle se tasse sur elle-même

Et attend patiemment la fin

Rien ne vient, elle ne bouge plus

 

La fin approche, frileuse, tassée

Et elle attend, encore et toujours

Que les flots se calment lentement

Dans la crique envoutée et sereine…

 

Plus rien ne bouge, même pas sa grandeur

Derrière le rocher où elle s’abrite

Elle marque la fin de l’après-midi

Elle n’est plus qu’un tas de chiffons

Refroidi par les gouttes d’eau

Et par sa ferveur vers le ciel

 

« Adieu journée, je ne verrais plus

C’est la mort de la vie, la fin des rêves

D’un bonheur superflu et pourtant réel

Je vivais et tu étais, entièrement vivante

Aux flots de l’abime mouvante des vagues. »

07/01/2025

Fini

Encore toi, tu restes à mes côtés

Toujours penché sur mes épaules

Auscultant mes gestes et paroles

Et je contemple, ahuri,

Ta face austère, occultant les réactions

Du pauvre bougre que je deviens

Perdu dans la société rapace

Des malheurs du temps présent

 

Foutez-moi la paix !

Plus rien ne peut sortir de moi-même

Hormis une blague molle et vaine…

06/01/2025

Absent

Oui, il n’est pas là

Absent, il est absent

Il n‘est plus là

Devant la porte

Attendant sa venue

Immobile et patient

Réchauffant son cœur

Devant sa largesse

Oui, tu es absent

Et il n’a plus rien

A lui donner, même pas

Un morceau d’os

Pour l’attirer vers lui

Ils se regardent

Et ne disent mots

Quand nous reverrons-nous ?

 

05/01/2025

Silence

Assis sur l’observatoire

Du haut de son palmier

Il regardait les soldats

Brutaliser les enfants

Et les femmes sans maris

Elles courraient devant eux

En criant leur rage et leur malheur

Et lui, auguste triomphant

Contemplait le carnage

Sans voir l’horreur de l’instant

Les hommes restaient silencieux

Et observaient le tableau

Des pieds, des mains et des cris

Mêlés de pleurs et de sang

 

Le silence se fait plus ample

Plus rien ne bouge

L’or ne luit plus désormais

Il est terne et pâle

Et cherche un trou où se cacher

Ainsi finit le séjour au loin

Derrière les montagnes

Là où le noir devient gris

Les rochers mous et l’eau rouge

Quel monde que celui qu’on m’impose !

04/01/2025

Qui suis-je ?

Brume de mer

Retour sur terre

Bienvenue au royaume

Il est pauvre, impotent

Mal à l’aise dans son habit

Il ne sait pas comment se tenir

 

Elle arrive, divine

Elle est comme la nuit

Radieuse, belle d’un jour

Enrobée d’une nuée blanche

Elle se tient droite, modeste

Mais sa prestance éveille la salle

Le charme passe, prestement

Les yeux ouverts, il la regarde

Elle baisse les paupières

Et laisse apparaitre son visage

La pièce s’éclaire

Se charge de lumière

Devient transparente

Et je suis là, vierge de toute pensée

Ebloui et étonné

Heureux de transcendance

Survenue dans la solitude

D’un jour sans soleil

Illuminé de bonheur insolite

 

03/01/2025

Vide

Vide

Vide-toi

Vit de moi

Vie en soi

Vierge de tout toi

Seul au monde nu

Devant tous sans autre appareil

Que la clarté de la joie

02/01/2025

Noyade

Le voici, courbé sur lui-même

Rien ne le distingue des autres

Il est là, ratiociné, sans parler

Un peu de bave coule sur son menton

Il se revoit dans la piscine

Sa tête éclatait, devenait tout son corps

Et, d’un coup, explosa

 

Il ne se souvient plu de rien

Juste quelques bulles d’air entre les yeux

Et un bruit d’enfer le prit

Il tenta de respirer, ouvrit les bras

Tourna la tête, et se tut

Il ferma les yeux, sans pouvoir respirer

Et sombra dans l’ignorance

 

Se laissant aller, tout droit vers le fond

D’un réflexe épuisant, il toucha le sol

Et remonta d’un coup de pied vengeur

Il ne sentit rien, il tremblait…

 

Plus tard, il se vit environné de visages

Et s’évanouit pour de bon

Plus rien ne l’accompagne

Une main lui tient la main

Il la serre et pleure de joie

Il est sauvé…

01/01/2025

L'espérance

Espérer est un verbe aérien qui élève

De l’espoir à l’espérance, du Un au Tout

Le zéro est-il sans perspective

Et l’infini signifie-t-il croyance ?

Nul ne le sait sinon celui qui connaît

Et a franchi le pas de l’idée à l’action

 

L’espoir traduit l’attente et n’est qu’un mot

Il converge entièrement vers son objet

Et le rétrécit à la pointe d’une aiguille

Sous la peau se cache l’épine

Qui une fois découverte abrège l’inquiétude

Sans pour autant affaiblir la souffrance

Qui revient par une autre porte

Ouverte sur un autre objet

 

Pour certains, l’espérance est oubliée

Et devient illusion et aliénation

En effet, elle ne poursuit pas un gain précis

Et dépasse l’espérance mathématique

Elle n’a pas d’ambition

Et la gloire épuise son souffle

Elle est sans perspective

Et reste dans l’ "expectance"

Elle ne court pas après un objet

 

L’espérance n’est qu’un état d’être

Elle est confiance et ouverture

Capte l’éternité et la rend palpable

Devenue vertu parce que persévérante

Réponse de l’homme au silence de Dieu

Elle est au-delà de l’espoir

Elle est l’ancre de l’âme

Elle est action, libre et libératrice

Elle est le chemin de l’accomplissement

 

Toi, l’au-delà de Tout

Plus réel que la réalité

Donne-moi d’espérer

Dans la vacuité de l'instant


 

Bonne année à vous tous

vivons d'espérance !

que le bonheur emplisse notre être

pour une année entière

et, n'oublions pas, faisons en profiter

tout ceux qui nous entourent

30/12/2024

Tourbillon

Un maelstrom…

Le voici prit dans l’avalanche des pensées

Il est prisonnier de lui-même. Il est en prison

Il cherche à s’évader, mais retombe dans ses travers

 

Qui me délivrera de moi-même ?

Préoccupé de moi-même, j’erre dans ma conscience

Je fouille chaque recoin, mais rien

D’autre que moi…

Tout vient de moi, mais rien ne vient à moi

Je ne trouve que vide et tempête

Pas une plage de repos et de paix

Et plus je cherche moins je trouve

Et pourtant il m’arrive de savoir

De saisir sa présence, de respirer le bonheur

De son être, d’être un autre moi-même

Ces jours -là, je vole hors de moi

Pris dans le piège de mon être

Sans pouvoir me défaire

De la glu qui me tient ferme

Et m’entraine au loin au-delà des pensées

Alors je m’oublie et vogue librement

Vissé sur ma chaise d’une part

Et perdu dans le vide de moi-même d’autre part

Adieu, plus rien ne me trompe

Je suis mort à moi-même

Je ne vois que le noir en l‘autre

Je ne suis plus rien, qu’un grain de sable…

Et encore…

29/12/2024

Rappel

Avez-vous de ces regrets cachés

Qui empoisonnent l’existence ?

Tous en ont, même les non-vivants

Ils se cachent dans la confusion

Des émotions et des souvenirs

 

Impossible de s’en débarrasser

Ils persistent à être présents

Comme les vagues d’un destin

Fait de tissus effilochés

A force de patience et d’attention

 

Il vous arrive de les oublier

Mais ils se rappellent à vous

Comme un mal de cœur incessant

Vous dormez et croyez en réchapper

 

Non ! Ils chatouillent votre mémoire

Jusqu’à vous réveiller de votre quiétude

Seul le vide immense de l’avenir

Peut vous guérir de cette seconde nature

 

Je marche vers mon futur inconnu

Comme l’oiseau entre en cage

 

22/12/2024

Vide

Vide

Vide-toi

Vit de moi

Vie en soi

Vierge de tout toi

Seul au monde nu

Devant tous sans autre appareil

Que la clarté de la joie

 

Qui suis-je ?

Qui suis-je ?

Brume de mer

Retour sur terre

Bienvenue au royaume

Il est pauvre, impotent

Mal à l’aise dans son habit

Il ne sait pas comment se tenir

 

Elle arrive, divine

Elle est comme la nuit

Radieuse, belle d’un jour

Enrobée d’une nuée blanche

Elle se tient droite, modeste

Mais sa prestance éveille la salle

Le charme passe, prestement

Les yeux ouverts, il la regarde

Elle baisse les paupières

Et laisse apparaitre son visage

La pièce s’éclaire

Se charge de lumière

Devient transparente

Et je suis là, vierge de toute pensée

Éblouis et étonné

Heureux de transcendance

Survenue dans la solitude

D’un jour sans soleil

Illuminé de bonheur insolite

29/11/2024

OFFREZ UN LIVRE POUR NOËL

 

« Un matin de septembre, la vie se déchire. Je n’ai plus rien. Je me regarde, vide, sans motivation, sans désir, sans volonté. Il me faudra longtemps pour retrouver une motivation de vie. Je suis en deuil de mon moi. Il est mort. Je m’efforce de découvrir une vie intérieure. Un an plus tard, est né un autre moi-même. Quelle expérience ! Je découvre une autre vision de la vie, plus nette, plus réelle, plus près de moi, qui est moi sans être moi. La vie est autre. »

Changement radical qui m'ouvrait à la compréhension de ce qui m'avait préoccupé dans l'adolescence ; qu'est-ce que l'homme dans l’univers ? Celui-ci a-t-il une finalité ? Quel est le sens de la vie ?

            Cette découverte répondait à l'intuition que j'avais toujours eue : l'homme est appelé à se dépasser pour découvrir le sens de toutes choses. Je ne savais pas que cela devait correspondre à l'expérience de Dieu. Celui-ci m'avait toujours paru un être lointain, régissant le monde, père omnipotent, censeur de notre comportement. Conception enfantine de Dieu, mais qui est celle de beaucoup de croyants, inconsciemment. Et voilà qu'en six mois, mes yeux s'ouvrent, les écailles tombent et je contemple, émerveillé, l'œuvre divine, en moi et autour de moi. Cette expérience transformait ma vie.

            Le premier chapitre raconte ce cheminement de six mois de l'obscurité à la lumière. C'est la description de ce que j'appelle la vraie vie par rapport à celle que je continue, la plupart du temps, à mener comme tout le monde. Expérience exigeante, que l'on oublie parfois parce qu'il est plus facile de se laisser ballotter par la vie plutôt que de nager à contre-courant. Expérience qui ne donne aucun acquis : à chaque instant on l'oublie, on la trahit. Parfois elle revient, comme un appel pressant à faire face à notre insuffisance.   

Le deuxième chapitre traite des commencements et des fins de l’homme tel que décrit par la Genèse. Le royaume de Dieu est là, présent dans le monde et Dieu se dévoile dans sa magnificence.

Le troisième chapitre explicite la vie, la mort, les états posthumes, la vie éternelle et donne des pistes pour répondre à la question primordiale : « Que vas-je faire de ma vie ? »

Le quatrième chapitre entre dans la question du mystère de l’homme et de  la femme, du mariage  et traite de l’accomplissement jusqu’à l’union intérieure.

Les derniers chapitres explicitent la parole de Dieu en nous à travers les textes de l’Avent et du Carême.

Ce livre n’est qu’un livre de méditation, il fait part des réflexions d’un croyant sur le chemin étonnant de la découverte de son éveil spirituel. Il n’est rien d’autre.

24/11/2024

Silence

Assis sur l’observatoire

Du haut de son palmier

Il regardait les soldats

Brutaliser les enfants

Et les femmes sans maris

Elles courraient devant eux

En criant leur rage et leur malheur

Et lui, auguste triomphant

Contemplait le carnage

Sans voir l’horreur de l’instant

Les hommes restaient silencieux

Et observaient le tableau

Des pieds, des mains et des cris

Mêlés de pleurs et de sang

 

Le silence se fait plus ample

Plus rien ne bouge

L’or ne luit plus désormais

Il est terne et pâle

Et cherche un trou où se cacher

Ainsi finit le séjour au loin

Derrière les montagnes

Là où le noir devient gris

Les rochers mous et l’eau rouge

Quel monde que celui qu’on m’impose !

23/11/2024

Absent

Absent

Oui, il n’est pas là

Absent, il est absent

Il n‘est plus là

Devant la porte

Attendant ta venue

Immobile et patient

Réchauffant son cœur

Devant sa largesse

Oui, tu es absent

Et il n’a plus rien

A lui donner, même pas

Un morceau d’os

Pour l’attirer vers lui

Ils se regardent

Et ne disent mots

Quand nous reverrons-nous ?

22/11/2024

Neige

Un flocon, puis deux, puis trois…
Ils éclairent la campagne
Ils délaissent le goudron…
La nature seule les charme…
Ils adoptent les doigts ouverts
Des arbres noirs et dépouillés
Ils craquent sous le pied
Et jouent à l’étouffoir …
Ralenti, le passant coule
Le long du chemin blanc
Laissant ses pas, fil ténu
Entre présent et avenir…
Dors petite fille, dors
Que tes rêves t’enlacent
Dans leurs saveurs aigres…
Ne regarde pas dehors
La montagne approche
Et entre par la fenêtre
Elle ouvre ses mains de glace
Mais ne l’écoute pas
Elle ne sait pas ce qu’elle veut
Sinon te dire « Viens, viens »…
Surtout, ne sors pas
Ne la regarde pas, tiens-toi close
De tout regard fiévreux
Et d’envie de courir dans cette neige claire
Qui atténue toute réserve et crainte
Et te fait t’envoler en pensée…
Et… peut-être… en action

21/11/2024

Fini

Encore toi, tu restes à mes côtés

Toujours penché sur mes épaules

Auscultant mes gestes et paroles

Et je contemple, ahuri,

Ta face austère, occultant les réactions

Du pauvre bougre que je deviens

Perdu dans la société rapace

Des malheurs du temps présent

 

Foutez-moi la paix !

Plus rien ne peut sortir de moi-même

Hormis une blague molle et vaine…

20/11/2024

Course d'obstacles

Penses-tu aux heures passées à attendre

Au fond de ta voiture, te rongeant les doigts

Rêvant de gloire ou de chute… un temps

Te voyant si haut et si petit, hagard

Galopant parmi les autres, te voyant

Sauter les obstacles déchainés

Avancer au rythme des foulées

Ne pensant qu’à tenir jusqu’au bout

Sans savoir si tu le peux

 

Et tout à coup te trouver en tête

A une centaine de mètres du poteau

Entendant tes voisins, toi qui retenais encore

Celui qui te portait vers la victoire  

 

Ne vient qu’un seul concurrent

Qui te regarde méchamment

Fier de te rejoindre et de pousser

Son cheval sur toi. Trop tard…

 

Il est passé dans un dernier effort

La victoire t’a échappée d’un souffle

Et tu contemples sans le voir

Celui qui t’a pris la place que tu convoitais

Adieu tes rêves de gloire

Adieu ton bonheur d’un jour

Te voici seul avec ta faute

Tu n’es plus rien qu’un fautif

Qui n’a pu réagir…

19/11/2024

La fin approche

Matin...

Elle était là, petite, mais forte

De sa prétendue richesse salée

La mer était belle, encombrée

Par le vent qui poussait sur ses sursauts

Et empêchait les flots de déborder

Rien ne va plus dans le matin noir

On ne voit goutte. La mer s’assagit

La pluie tombe du ciel par paquets

Mais elle se tasse sur elle-même

Et attend patiemment la fin

Rien ne vient, elle ne bouge plus

 

La fin approche, frileuse, tassée

Et elle attend, encore et toujours

Que les flots se calment lentement

Dans la crique envoutée et sereine…

 

Plus rien ne bouge, même pas sa grandeur

Derrière le rocher où elle s’abrite

Elle marque la fin de l’après-midi

Elle n’est plus qu’un tas de chiffons

Refroidi par les gouttes d’eau

Et par sa ferveur vers le ciel

 

« Adieu journée, je ne verrais plus

C’est la mort de la vie, la fin des rêves

D’un bonheur superflu et pourtant réel

Je vivais et tu étais, entièrement vivante

Aux flots de l’abime mouvante des vagues. »

OFFREZ UN LIVRE POUR NOËL

 

 

Lire un extrait :

https://www.amazon.fr/Parfois-d%C3%A9voile-lumi%C3%A8re-Loup-Francart/dp/

 

« Un matin de septembre, la vie se déchire. Je n’ai plus rien. Je me regarde, vide, sans motivation, sans désir, sans volonté. Il me faudra longtemps pour retrouver une motivation de vie. Je suis en deuil de mon moi. Il est mort. Je m’efforce de découvrir une vie intérieure. Un an plus tard, est né un autre moi-même. Quelle expérience ! Je découvre une autre vision de la vie, plus nette, plus réelle, plus près de moi, qui est moi sans être moi. La vie est autre. »

Changement radical qui m'ouvrait à la compréhension de ce qui m'avait préoccupé dans l'adolescence ; qu'est-ce que l'homme dans l’univers ? Celui-ci a-t-il une finalité ? Quel est le sens de la vie ?

            Cette découverte répondait à l'intuition que j'avais toujours eue : l'homme est appelé à se dépasser pour découvrir le sens de toutes choses. Je ne savais pas que cela devait correspondre à l'expérience de Dieu. Celui-ci m'avait toujours paru un être lointain, régissant le monde, père omnipotent, censeur de notre comportement. Conception enfantine de Dieu, mais qui est celle de beaucoup de croyants, inconsciemment. Et voilà qu'en six mois, mes yeux s'ouvrent, les écailles tombent et je contemple, émerveillé, l'œuvre divine, en moi et autour de moi. Cette expérience transformait ma vie.

            Le premier chapitre raconte ce cheminement de six mois de l'obscurité à la lumière. C'est la description de ce que j'appelle la vraie vie par rapport à celle que je continue, la plupart du temps, à mener comme tout le monde. Expérience exigeante, que l'on oublie parfois parce qu'il est plus facile de se laisser ballotter par la vie plutôt que de nager à contre-courant. Expérience qui ne donne aucun acquis : à chaque instant on l'oublie, on la trahit. Parfois elle revient, comme un appel pressant à faire face à notre insuffisance.   

Le deuxième chapitre traite des commencements et des fins de l’homme tel que décrit par la Genèse. Le royaume de Dieu est là, présent dans le monde et Dieu se dévoile dans sa magnificence.

Le troisième chapitre explicite la vie, la mort, les états posthumes, la vie éternelle et donne des pistes pour répondre à la question primordiale : « Que vas-je faire de ma vie ? »

Le quatrième chapitre entre dans la question du mystère de l’homme et de  la femme, du mariage  et traite de l’accomplissement jusqu’à l’union intérieure.

Les derniers chapitres explicitent la parole de Dieu en nous à travers les textes de l’Avent et du Carême.

Ce livre n’est qu’un livre de méditation, il fait part des réflexions d’un croyant sur le chemin étonnant de la découverte de son éveil spirituel. Il n’est rien d’autre.

 

 

Matin

Matin

Elle était là, petite, mais forte

De sa prétendue richesse salée

La mer était belle, encombrée

Par le vent qui poussait sur ses sursauts

Et empêchait les flots de déborder

 

Rien ne va plus dans le matin noir

On ne voit goutte. La mer s’assagit

La pluie tombe du ciel par paquets

Mais elle se tasse sur elle-même

Et attend patiemment la fin

Rien ne vient, elle ne bouge plus

 

La fin approche, frileuse, tassée

Et elle attend, encore et toujours

Que les flots se calment lentement

Dans la crique envoutée et sereine…

 

Plus rien ne bouge, même pas sa grandeur

Derrière le rocher où elle s’abrite

Elle marque la fin de l’après-midi

Elle n’est plus qu’un tas de chiffons

Refroidi par les gouttes d’eau

Et par sa ferveur vers le ciel

 

« Adieu journée, je ne verrais plus

C’est la mort de la vie, la fin des rêves

D’un bonheur superflu et pourtant réel

Je vivais et tu étais, entièrement vivante

Aux flots de l’abime mouvante des vagues. »

 

18/11/2024

Importuniste

Le pauvre diable se meurt

Il n’a plus rien sur lui

Juste un peu de laines des moutons

Qui sentent la rivière d’en bas

Celle qui coule goutte à goutte

Dans la chair dénudée

 

L’homme s’affaire, solitaire

Se régale de chair fraiche

De pain d’épice clairsemé

Et court dans les prés

Dans l’herbe mouillée

Au devant des têtards

Qui s’égaillent dans la mare

 

Adieu, fiers saltimbanques

Cachez-vous en fermant les yeux

Les rois ne sont pas vos cousins

Tout justes des amis revenus des songes

Riant et pleurant à la fois

De tant d’horreurs contenues

Dans un aussi petit cadavre

Qui s’étale devant eux

Et va au fil de l’eau rejoindre son âme

Dans la douceur du printemps

Au devant des myosotis desséchés

Pleurant les larmes de son corps

Et réjouit de se voir aussi pauvre

 

Adieu jeune ingénu, va

Et ne vient plus m’importuner

De tes ombrages noirs et maigres

 

16/11/2024

Vérité

rité ! quel besoin

Exigence de l’âme humaine

Combien de fois est-elle annihilée

Mais en sommes-nous nous même épris

Devant les autres toujours battant

Et devant toi-même ?

La vérité est un idéal à professer

Mais parfois la vérité danse devant toi

Et oscille à toute heure

Tu laisses passer les heures creuses

Sans un souffle de regret

Tu encourages leurs occupations

Sans t’occuper de la certitude des faits

 

15/11/2024

Encore toi !

Encore toi !

Cache tes mains

Sanglantes, elles sont

Regarde tes moignons

Ils ne sont plus

Ton visage est brouillé

Des larmes coulent de tes yeux

Je ne sais plus qui tu es

Baisse ton regard et marche

Je vais au-delà de moi-même

A la rencontre de mon être

Adieu ! plus rien ne m’intéresse !

14/11/2024

Je suis, mais pas seul

Je suis ?

Qu’es-tu ?

Je ne sais !

Comment le sais-tu ?

Tu me parles, je te réponds !

Il faut donc être deux pour être ?

Deux ou plus !

Seul comment saurais-je que je suis ?

L’existence ne peut être connue qu’à deux !

13/11/2024

Vieillesse

Il est bien contraint d’accepter l’infortune

C’est-à-dire la chute des cheveux et la face bouffie

La détresse de ne voir se lever le bâton

Devant l’adorable et tendre jeunesse

Plus rien ne sera comme avant, l’âge le prend

Et même si la résistance ne diminue pas

Il devient l’ombre de lui-même

Certes, il a toujours vingt ans dans sa tête

Il s’émeut encore à la vue de seins fermes

Mais inversement comment les femmes

Pourraient-elles s’intéresser au demi-cadavre

Proférant ses derniers tressaillements

Il s’interdit tout miroir, le déplumé

Et le proscrit à son entourage

Elle porte une queue de cheval

Et ne peut admirer sa coiffure

Quelle importance pour lui ?

Il conserve bien quelques poils

Au bas du ventre, blanchis par les ans

Mais cette toison n’est plus contemplée

Certes, il s’est empli de sagesse

Mais à quoi donc lui sert cet entendement

Puisqu’il ne peut en faire profiter autrui ?

Que lui reste-t-il ?

Il plonge en lui-même sans regarder en arrière

Un océan calme et plat

Dans lequel il s’enfonce progressivement

Cela ne devrait plus tarder

Il s’évanouira dans les replis de sa conscience

Refermé sur lui-même… Perdu… Sans vie…