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12/04/2020

Résurrection

Le Christ est ressuscité !
Le poids du monde s’en est allé
L’esprit dépasse la pesanteur
Chaque atome devient poussière
Et promesse d’éternité…

En un instant, le monde se reconstruit
Et toi, comme un homme ivre
Tu contemplec la danse de la vie
Et te laisses lier par ta conviction
Il est la résurrection et la vie…

L’univers s’engendre à chaque instant
Dans le tourbillon de la vie et de la mort
L’esprit t’engendre au-delà de l’existence
D’un moment privilégié et unique pour tous
La vie humaine devient vie divine…

©  Loup Francart

11/04/2020

Le coco confiné

L’avez-vous vu ?
Il est arrivé il y a quelques jours
Le co… Le coco… le corona…
La nana… Non , la carina…
Oui, la cocotte l’a cuite…
Mais, de cui s’agit-il ?
Ben quoi, du cocu…
Cui nous a été refilé par les cornistes
Celui qui a des corps aux pieds
Et des trompes dans les oreilles…
Non, je parle du coco…
Du corona … du cornard
Celui qui cocotte des pieds
Et qui m’a filé son virus
Au dernier virage de l’hiver
Tous nous avons fui
Dans notre boite à puces
Et le puceau a tourné en rond
Pour chopper les retardataires
Alors les comptables s’y sont mis :
Quelques dizaines contaminées
Qui proliférèrent comme des lapins
Et devinrent quelques centaines hospitalisées
Et, malheureusement quelques milliers décédés
Non, c’est l’inverse, les décidés sont moins de dix
Seuls, les centaines sont en hostilité
Non en hôtellerie… heu… sûrement en hôpitaux
Et les milliers restent chez eux, cons finis
Non, confits… heu… confinés…
La grande majorité n’a rien, rien de rien
On ne les voit plus
Juste un peu de fumée sur leur cheminée
Certains disent qu’Il faut se tenir chaud dehors
Pour qu’il meurt dedans
Enfin quelques-uns grelottent
En attendant les têtes… Heu, les tests
Non, le testament de la vieille tante…
Ah, je ne sais plus, tous parlent
Les compatis attendent la fin les confettis
Non, du boniment sur le confinement
Enfin, bref, des vacances dehors
En laissant leurs virus dedans
Hum… Je crois plutôt que c’est l’inverse
Virons le dedans et confiez-nous le dehors
Ou… plutôt… prenons les vacances sans lui

Le covid n’a rien puisqu’il est vide
Le corona est couronné et vaut de l’or
Mieux vaut mourir du corona
Qui pèse son poids d’homme
Que flotter dans l’absence de vêtement
Même s’il arbore le 19

10/04/2020

La connaissance

 

La connaissance, c'est connaître son ignorance et la vouloir.

 

09/04/2020

Premiers rayons... de confinement

L’herbe se replie,
Les hannetons font des loopings,
Les rayons du soleil t’assomment,
L’eau coule dans ton cou,
Les dieux te réchauffent
De leurs ailes protectrices

Sentiment d’irresponsabilité
L’air devient transparent
Je vois l’ombre des filaments
S’entortiller autour des portes
Empêchant leur ouverture

Adieu la vie, tout devient blanc
Seule la tête fonctionne encore
Cahin-caha, à la va-comme-je-te-pousse
Pour le bonheur des vers de terre
Qui s’inclinent dans le crépuscule

Oui, le confinement est finement rond
Il t’englobe de nuages fiévreux
Et t’encourage à dire à tous :
« Les monts sont comme les fleuves
Des outres pleines d’absence
Que les enfants percent d’un coup d’épingle… »

©  Loup Francart

08/04/2020

L'étrange bataille de San Pedro de Atacama (9)

Le capitaine Barruez s’engagea sous le portail, salua le drapeau bolivien qui flottait au vent, et se dirigea vers le lieutenant major avec lequel il échangea un salut réglementaire suivi d’une longue poignée de main. Ensemble, ils passèrent en revue la section d’honneur. Don Domingo Carrienga n’avait pas l’air particulièrement réjoui de voir le capitaine. Il allait perdre sa prestance auprès des habitants du village et le commandement provisoire de la compagnie. Mais il allait gagner en liberté et en tranquillité. Il ne savait s’il devait se réjouir ou s’attrister. Aussi prit-il un air déférent, sans autre attitude particulière.

Le capitaine vit alors le maire avancer d’un pas, inclina légèrement la tête et se présenta : « Rodrigo Podeglia, maire du bourg depuis 8 ans, très honoré de recevoir un défenseur de la patrie ! » Puis ce fut le tour du juge, engoncé dans sa dignité, et du jeune commissaire, intimidé par la franchise du regard du capitaine. Celui-ci serra également les mains des propriétaires terriens et de quelques autres hommes qui se pressaient autour de lui. Voyant qu’il ne pourrait saluer chacun, il  monta sur une petite borne et dit un mot à l’usage de tous :

– Nous sommes heureux d’être arrivés. Le voyage fut long et fatigant, mais quel bonheur d’arriver dans une ville où tous vous attendent et vous saluent avec tant de chaleur.  Merci pour votre accueil si vivant qui nous va droit au cœur. Je vous présente ma femme, Emma, que vous apprendrez à mieux connaître, et mes trois filles, Abigaël, Ernestina et Libertad. 

Celles-ci firent une sorte de petite révérence devant les autorités, puis vers la foule qui souriait. On entendit quelques murmures admiratifs :

– Quelles sont mignonnes !

Mais le capitaine poursuivait :

– Je sais que pour vous tous la situation est difficile. Vous êtes en première ligne dans notre conflit avec le Chili. Le gouvernement m’a nommé à ce poste pour vous protéger et préserver l’intégrité de la nation. Je le ferai en tout lieu et à tout moment, quelles que soient les circonstances. Moi et la compagnie qui vous défend y veilleront à toute heure du jour et de la nuit. Cela n’implique de votre part qu’une obéissance aux consignes et une capacité à observer tout ce qui peut vous paraître anormal. Sur ce, pardonnez-moi, mais nous sommes fatigués et devons encore nous installer. Alors, bonne soirée à tous !

07/04/2020

Parution de "Divagations japonaises" (pictaïkus)

Il est paru ! Ce fut long à préparer, mais il est maintenant accessible sur Amazon et sur ma chaîne YouTube.

 

Un haïku est un petit poème extrêmement bref visant à dire et célébrer l'évanescence des choses.

(https://fr.wikipedia.org/wiki/Ha%C3%AFku)

 

nouveau livre,haïkus,poèmes,poésie,art cinétique,art abstrait,art visuelCependant, dans cet ouvrage, Le pictaïku associe la forme poétique particulière des haïkus à l’art pictural abstrait, ce qui entraîne une certaine distance par rapport aux règles japonaises du haïku et introduit une approche différente du haïku utilisé seul. Souvenez-vous des pictoèmes, association d’un poème et d’une image, que celle-ci soit dessin, tableau ou photo[1]. Le poème est incomplet sans cette image et inversement celle-ci éclaire le poème. Les deux forment un ensemble indissociable évoquant un instant, une émotion, un sentiment, voire une histoire ou même un concept.

Alors, ne soyez pas surpris. Foin des règles, inventons. Ce qui compte est la surprise de l’association et l’émotion qu’elle procure.

Pour visionner la vidéo de présentation de l’ouvrage :

https://www.youtube.com/watch?v=phUFKpPVtD4

ou encore sur la chaîne YouTube :

https://www.youtube.com/results?search_query=loup+francart

 Pour voir quelques extraits du livre et le commander :

https://www.amazon.fr/Divagations-japonaises-Picta%C3%AFk...

Nous vous souhaitons un bon visionnage et une bonne lecture et surtout, si l’idée du livre vous plaît, n’oubliez pas de cliquer sur "J’aime" (le poing bleu au doigt tendu).

Bon confinement.

06/04/2020

Chercher ou non ?

Plus on cherche Dieu, moins on le trouve. Mais si on ne cherche pas, on ne le trouve pas.

Dieu ne se cherche pas, ne se trouve pas. Il Est. Il vient quand il veut et l’homme ne peut rien y faire, sinon se persuader qu’il n’est rien et ne peut rien.