17/02/2019
L'art spéculateur
La peinture n’est pas ce que l’on croit
Elle n’enchante ni enfants ni vieillards
Elle ne divinise plus les amateurs d’art
Elle est devenue un tas d’or et de pierreries
Que se partage une multitude de spéculateurs
Seul face au blanc de la toile
L’artiste, si l’on peut l’appeler ainsi
Peint les billets de banque ressurgis
D’une mémoire sélective
Il ne crée plus la beauté intègre
Il ne dispense plus le fumet du rêve
Il s’accroche aux chiffres d’une bourse
Dispendieuse et mathématique
Qui fait bondir son cœur
Et gonfle son portefeuille
Est-il question de couleurs ou de traits ?
Seule s’empare de l’artiste la fièvre
De vallées de pièces d’or et d’orfèvrerie
Peu importe l’harmonie
Peu importe la consonance
Peu importe l’équilibre
Seul compte le devenir
D’un chef-d’œuvre imaginaire
Que s’arracheront les héritiers
D’un monde sans rêves ni cauchemars
Quelle robe immaculée que celle du banquier
Et quelle fragrance que celui de l’or
Qui coule à flots du tube de couleur
Tout est gris, mais si séduisant !
© Loup Francart
07:27 Publié dans 42. Créations poèmes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : poésie, écriture, poème, littérature | Imprimer
16/02/2019
Aube
Le vert s’est recouvert de sa pellicule
De blancheur froide et enveloppante
Les princes de la nuit ont encore
Joué un tour aux anges du jour
Que diable, où sourire maintenant ?
Devons-nous aller jusqu’à la glace
Pour comprendre le froid qui règne ?
Seuls les grands arbres restent verts
Revêtus d’une couronne imposante
Réchauffée par la main ensoleillée
D’un matin au ciel translucide
Au fond des vals,une brume persistante
Emmitoufle les cours d’eau
Et leur permet un dernier sommeil
Avant leur fuite vers les mers lointaines
A l’horizon, la forêt bat son plein
De clarté et d’aisance recueillie
Pourquoi monter plus haut
Puisque déjà la terre m’apparaît
Et me dit lumière et plénitude
Ainsi va la vie, fière et fuyante
Devant l’avancée des heures
Et l’approche des humains
© Loup Francart
07:05 Publié dans 42. Créations poèmes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : poème, écriture, poésie, littérature | Imprimer
15/02/2019
Raison
Il faut déjà beaucoup de raison pour prendre conscience de l’insuffisance de la raison en certaines matières, en particulier dans les domaines du divin et de l'art.
07:16 Publié dans 61. Considérations spirituelles | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : raison, connaissance du monde, connaissance de soi | Imprimer
14/02/2019
Rire, le propre de l'homme
https://www.youtube.com/watch?v=R6YrYd2dasw
07:59 Publié dans 12. Trouvailles diverses | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : rire, fou-rire, société, joie | Imprimer
13/02/2019
Nature humaine
La nature féminine tient à deux choses : la douceur et la fragilité ; la nature masculine à la force et la détermination.
Longtemps il s'est demandé ce qui provoque la naissance de l’amour d’un homme pour une femme et d’une femme pour un homme. Il a mis beaucoup de temps à comprendre que ce qui attire une jeune femme vers un homme en particulier tient à l’idée de sa force. Il lui plaît et elle conjecture sur lui parce qu’il est fort. Il ne s'agit pas de la force physique, encore qu’elle joue bien sûr un rôle, mais de la force de caractère. Il est fort face à la vie et cette force saura la protéger. Elle sent que quoi qu’il arrive, elle pourra se fier à lui et s’appuyer sur lui. Inversement, par nature, le jeune homme rêvera à la douceur de la femme et se laissera porter vers celle qui incarne le mieux pour lui la douceur. C’est bien sûr un attrait physique en premier lieu, tel la douceur de sa peau ou de son regard, mais cette naissance de l’amour va bien au-delà de ce que peut donner la douceur physique. Il s’agit d’une douceur naturelle, qui englobe tout l’être, d’une douceur fondée sur la conception même de la vie, des sentiments et des idées et même de sa vision spirituelle.
Il a cru que ces caractéristiques du féminin et du masculin suffisaient à définir ce qui pouvait provoquer l’amour chez un homme ou une femme. Mais finalement, il prit conscience qu’il y avait un deuxième élément important et encore plus secret, qui est, pour une femme, la détermination de l’homme pour lequel elle pense ressentir quelque chose et, pour un homme, la fragilité de celle avec laquelle il peut envisager un avenir commun. Moi, homme, je t’aime parce que je sais ta fragilité devant la vie et je veux t’aider à construire une vie aimante et sans souci par le fait que je suis déterminé à te protéger quel que soit les événements. Moi, femme qui est fragile par essence, je t’aime parce que je sais ta détermination à faire face à la vie ensemble quoi qu’il arrive. En échange, je ferai de ma fragilité le miel de ton existence.
Certes, tout cela est le plus souvent inconscient, mais le ciment de l’amour durable tient à ces deux qualités contraires qui se complètent.
07:31 Publié dans 11. Considérations diverses | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : amour féminin, amour masculin, nature de l'être, caractéristiques de l'humain | Imprimer
12/02/2019
Trop tôt
Elle regarda la campagne
L’eau dans la rigole
L’herbe imbibée
Son pied fourchu
Et la trace de ses pas
Il épiait ses mouvements
Admirait sa souplesse
La courbe tendre
De son dos
Sa fourrure lustrée
Il avança de deux pas
Huma sa suavité
Pressé d’en finir
Frissonnant de bonheur
Enrobé de certitude
Elle est toi, se dit-il
Détend ton corps
Entend sa chair
Salive d’envie
Et rêve d’innocence
Il s’apprêtait à bondir
Ne pouvant plus tenir
Tremblant de certitude
L’œil vitreux
Sûr de la proie engloutie
Elle bondit de désespoir
Poussa un cri plaintif
Fuyant l’ombre de la mort
Et tomba sous les dents
D’un éclair argenté
Cette dernière vision
La consola de la perte
De n’avoir pu vivre
L’émoustillant sursaut
De l’amour offert
© Loup Francart
07:59 Publié dans 42. Créations poèmes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : poésie, écriture, poème, littérature | Imprimer
11/02/2019
Désir
Étrange comme le désir assouvi sans amour paraît à l'être humain une bassesse.
Sublimé par l'amour, il devient une révélation de soi, un agrandissement de sa personne.
07:43 Publié dans 11. Considérations diverses, 45. Maximes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : désir, amour, connaissance, sentiment, vie | Imprimer