Trop tôt (12/02/2019)
Elle regarda la campagne
L’eau dans la rigole
L’herbe imbibée
Son pied fourchu
Et la trace de ses pas
Il épiait ses mouvements
Admirait sa souplesse
La courbe tendre
De son dos
Sa fourrure lustrée
Il avança de deux pas
Huma sa suavité
Pressé d’en finir
Frissonnant de bonheur
Enrobé de certitude
Elle est toi, se dit-il
Détend ton corps
Entend sa chair
Salive d’envie
Et rêve d’innocence
Il s’apprêtait à bondir
Ne pouvant plus tenir
Tremblant de certitude
L’œil vitreux
Sûr de la proie engloutie
Elle bondit de désespoir
Poussa un cri plaintif
Fuyant l’ombre de la mort
Et tomba sous les dents
D’un éclair argenté
Cette dernière vision
La consola de la perte
De n’avoir pu vivre
L’émoustillant sursaut
De l’amour offert
© Loup Francart
07:59 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : poésie, écriture, poème, littérature | Imprimer