29/07/2018
Réflexion et action
En chacun de nous, il y a deux tendances : une tendance à la réflexion et une tendance à l’action. Chacun les possède, plus ou moins fortes, l’une prédominant l’autre, l’étouffant parfois.
Ces deux tendances, l’homme les utilise d’abord à des fins personnelles et matérielles : réflexion sur ses actes, sur le monde, sur soi ; action sur l’autre ou sur soi, le plus souvent pour soi, moins souvent pour l’autre. Si l’homme prend conscience du divin, la réflexion devient méditation, puis contemplation du divin et l’action devient accomplissement de la volonté divine dans le sacrifice de soi. En prenant conscience de cela, l’homme peut relier sa vie extérieure et sa vie intérieure, aller au-delà des contradictions qui restent, mais qui ne s’opposent plus, et atteindre l’unité. Peu importe l’action et le lieu de l’action, ce qui compte, c’est son intention.
Ainsi chacun peut réaliser là où il est le but ultime de l’homme : accomplir en lui-même le royaume.
"Le royaume de Dieu est en vous."
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28/07/2018
Insuffisance
La suffisance est sœur de l’insuffisance
Elle dérive couramment de la pauvreté
De sa propre approche de la vie et du monde
Ouvre les yeux et laisse tomber tes lunettes !
Ignorant de ce qui manque à ton destin
Tu l’imagine grand sans en faire le tour
Tu l’enfle démesurément au regard des autres
Jusqu’à l’éclatement de ton euphorie
Alors tu découvres tes déficiences
Et la grandeur insoupçonnée de tes proches
A genoux devant tes déceptions
Modestement, tu contemples ton ignorance
Tu descends les escaliers glaciaux
Et te revêts d’une fraîcheur nouvelle
Celle de ton insuffisance enfin dévoilée
Qui te dresse la couronne du sage
Alors le jour se lève sur toi-même
Ta transparence se révèle en liberté
Ta suffisance passe aux oubliettes
Et tu deviens toi, sans comparaison
Mets ton mètre dans ta poche
Et pars sur la voie de l’incomparable !
© Loup Francart
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27/07/2018
L'espérance
L’espérance est le ballon d’oxygène
Auquel s’accroche l’homme avec confiance
Et qui le ramène à la surface de la vie
Dans le désordre des bulles du destin
Elle est au-delà de l’espoir aveugle
En deçà de l’imagination délirante
Certitude absolue d’un bien à venir
Qui dépasse entendement et raison
L’espérance est bien plus que désir
Elle est fin supérieure à l’attente
Elle ne cherche rien de précis
Et ouvre à une assurance infinie
Elle n’est cependant pas fuite
Ni même refuge des incapables
Elle vous tire du marais quotidien
Et fait tomber le ciel sur la tête
Tout devient quiétude et verticalité
L’horizon ne fuit plus devant le regard
Ce n’est ni le rose de l’espoir
Ni le gris d’un triste ruminement
C’est une disposition de l’âme
L’ascenseur direct vers la joie
Qui vous donne la bouffée d’air
Et conduit l’être au bonheur
© Loup Francart
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26/07/2018
Le divin
L’esprit ne peut mener qu’à un entendement du divin.
Le corps, aidé par l’esprit, conduit à l’amour du divin.
Voir et entendre le surnaturel tout en restant naturel.
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25/07/2018
Le lac (Annecy)
Le lac comme un ciel scintillant d’étoiles
Le ciel pâle et tendre d’un Watteau
La profondeur mi-obscure des sous-bois
Et la glissade verdoyante des rives vers l’eau
Passent les humains, êtres étranges
Courent les enfants, vifs et pétillants
Avancent à petits pas les vieillards empesés
Rêvent les yeux ouverts les jeunes filles aux lèvres roses
Les canards pédalent dans l’eau comme des sénateurs
Les oies abordent en majesté le rivage opulent
Le corbeau se perche sur le dossier du banc
Un rouge-gorge babille dans l’arbre qui fait de l’ombre
La nature se dénude au soleil comme l’enfant sauvage
L’arbre dresse ses doigts encombrés de feuillages
De blanc vêtus les arbustes se penchent vers l’eau tiède
L’herbe claire agite ses poils dans la bise rafraichissante
Mais au loin on entend le grondement des montres d’acier
Et les deux notes aiguës et affolantes des voitures rouges
© Loup Francart
07:50 Publié dans 42. Créations poèmes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : poème, littérature, poésie, écriture | Imprimer
24/07/2018
Sentence
Les robots, êtres hybrides et sans trêve
Ne sauront jamais que l’espoir et le rêve
Sont les vrais moteurs de l’humanité
Et conduisent au-delà de la rationalité
09:06 Publié dans 45. Maximes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : maxime, sentence, méditation, paradoxe | Imprimer
23/07/2018
Le monde merveilleux de l’opéra
Vendredi et samedi nous avons assisté à l’opéra Aïda, de Verdi, dans une cour de ferme. Et nous avons apprécié cette vision de l’opéra qui n’a rien à voir avec les représentions guindées des grands théâtres nationaux. Nous avons vécu le merveilleux minute par minute, seconde par seconde.
Tout se conjuguait pour sortir de la normalité :
* le lieu : le logis de Linières est situé en Mayenne. Demeure seigneuriale, le logis était il y a encore quatre an
s une ferme tombant progressivement en ruine. Racheté par la famille Ostini, le logis vit maintenant des heures heureuses et artistiques. Julien est metteur en scène d’opéra et nous fait partager sa passion.
* le temps : la première représentation devait avoir lieu le jeudi 19 soir. Mais l’orage a tout brouillé. En direct des événements, nous avons mesuré le poids de la nature. Le direct spatial et temporel a des exigences que n’a pas Internet et la télévision. La première représentation fut reportée au vendredi, imposant aux chanteurs deux jours consécutifs de représentation.
* la chaleur humaine : montée par plus d’une centaine de bénévoles, ce fut un travail ardu pour mener à terme le spectacle : 5000 repas à préparer, plus d’une centaine de personnes à loger, fabriquer les décors, monter et mettre en œuvre la lumière, préparer la scène, etc. Le tout dans la bonne humeur et l’enchantement.
* la musique : de grands chanteurs professionnels ont participé bénévolement au spectacle auprès de la multitude de chanteurs et danseurs désintéressés, en particulier Chrystelle Di Marco, soprano, avec Papuna Tchuradze, ténor, les deux personnages principaux de l’opéra. Les membres de l’orchestre, dirigé par Benoît Willmann, ont fait de même. Ils nous ont donné un spectacle merveilleux qui nous a fait monter les larmes aux yeux.
* Les décors : imaginés par le metteur en scène ils furent réalisés par Fabrice Gilod, artiste peintre et sculpteur, habitant de Ballée, et contribuèrent au succès de la représentation.
* La lumière : les éclairages ont toujours une importance prioritaire dans les spectacles de plein air, de nuit. Conclusion : les yeux sortaient des orbites.
* Les costumes: dessinés par Justine Bougeant et fait par les habitants de Ballée, ils nous ont permis de voyager sur les bords du Nil.
Alors, bravo à Julien et Véronique Ostini qui nous ont fait vivre en direct le merveilleux dans une bonne humeur permanente !
L’an prochain, ils monteront Le Trouvère de Verdi, les jeudi 25 et samedi 27 juillet 2019. Venez nombreux.
10:28 Publié dans 51. Impressions musicales | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : musique, opéra, chant, ballet | Imprimer