Le monde merveilleux de l’opéra (23/07/2018)
Vendredi et samedi nous avons assisté à l’opéra Aïda, de Verdi, dans une cour de ferme. Et nous avons apprécié cette vision de l’opéra qui n’a rien à voir avec les représentions guindées des grands théâtres nationaux. Nous avons vécu le merveilleux minute par minute, seconde par seconde.
Tout se conjuguait pour sortir de la normalité :
* le lieu : le logis de Linières est situé en Mayenne. Demeure seigneuriale, le logis était il y a encore quatre ans une ferme tombant progressivement en ruine. Racheté par la famille Ostini, le logis vit maintenant des heures heureuses et artistiques. Julien est metteur en scène d’opéra et nous fait partager sa passion.
* le temps : la première représentation devait avoir lieu le jeudi 19 soir. Mais l’orage a tout brouillé. En direct des événements, nous avons mesuré le poids de la nature. Le direct spatial et temporel a des exigences que n’a pas Internet et la télévision. La première représentation fut reportée au vendredi, imposant aux chanteurs deux jours consécutifs de représentation.
* la chaleur humaine : montée par plus d’une centaine de bénévoles, ce fut un travail ardu pour mener à terme le spectacle : 5000 repas à préparer, plus d’une centaine de personnes à loger, fabriquer les décors, monter et mettre en œuvre la lumière, préparer la scène, etc. Le tout dans la bonne humeur et l’enchantement.
* la musique : de grands chanteurs professionnels ont participé bénévolement au spectacle auprès de la multitude de chanteurs et danseurs désintéressés, en particulier Chrystelle Di Marco, soprano, avec Papuna Tchuradze, ténor, les deux personnages principaux de l’opéra. Les membres de l’orchestre, dirigé par Benoît Willmann, ont fait de même. Ils nous ont donné un spectacle merveilleux qui nous a fait monter les larmes aux yeux.
* Les décors : imaginés par le metteur en scène ils furent réalisés par Fabrice Gilod, artiste peintre et sculpteur, habitant de Ballée, et contribuèrent au succès de la représentation.
* La lumière : les éclairages ont toujours une importance prioritaire dans les spectacles de plein air, de nuit. Conclusion : les yeux sortaient des orbites.
* Les costumes: dessinés par Justine Bougeant et fait par les habitants de Ballée, ils nous ont permis de voyager sur les bords du Nil.
Alors, bravo à Julien et Véronique Ostini qui nous ont fait vivre en direct le merveilleux dans une bonne humeur permanente !
L’an prochain, ils monteront Le Trouvère de Verdi, les jeudi 25 et samedi 27 juillet 2019. Venez nombreux.
10:28 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : musique, opéra, chant, ballet | Imprimer