25/07/2018
Le lac (Annecy)
Le lac comme un ciel scintillant d’étoiles
Le ciel pâle et tendre d’un Watteau
La profondeur mi-obscure des sous-bois
Et la glissade verdoyante des rives vers l’eau
Passent les humains, êtres étranges
Courent les enfants, vifs et pétillants
Avancent à petits pas les vieillards empesés
Rêvent les yeux ouverts les jeunes filles aux lèvres roses
Les canards pédalent dans l’eau comme des sénateurs
Les oies abordent en majesté le rivage opulent
Le corbeau se perche sur le dossier du banc
Un rouge-gorge babille dans l’arbre qui fait de l’ombre
La nature se dénude au soleil comme l’enfant sauvage
L’arbre dresse ses doigts encombrés de feuillages
De blanc vêtus les arbustes se penchent vers l’eau tiède
L’herbe claire agite ses poils dans la bise rafraichissante
Mais au loin on entend le grondement des montres d’acier
Et les deux notes aiguës et affolantes des voitures rouges
© Loup Francart
07:50 Publié dans 42. Créations poèmes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : poème, littérature, poésie, écriture | Imprimer
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