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29/01/2023

Haïku

Être toi-même
Es-tu seul, nul ne le sait ?
et alors, qu'es-tu ?

 

28/01/2023

Rêve

Du bout des lèvres, il hume le vent
Une bouche fraîche s’envole
Un parfum subtil s’échappe
Il n’est plus de poids
Il a franchi la barrière du présent
Et ne sait plus où il va 
Tout est léger, sans réalité
C’est un rêve qui passe
Et qui résiste à la pesanteur
Il tend la main doucement
Elle s’étire comme dans une pensée

Il se sent soulevé
Et part en songe ralenti
Il s’élève hors du présent
Et franchit la barrière de la temporalité
Adieu, les amis. Plus rien ne me retient
Ma bulle s’est dévoilée, prudente
Je passe mon doigt sur sa peau
Et ne sens que la douceur
Je m’enfonce dans sa tiédeur
Et rêve encore de la naissance au monde
Quand rien ne nous empêchait
De voir les inconnus dévoiler l’incompréhensible
Un monde parallèle et charmeur
Où l’amour reste seul le lien entre les hommes

27/01/2023

Toi, encore toi

Toi, encore toi, toujours
Il est là, derrière toi
Il est aussi devant toi
Il te cercle, il te prend
Tu n’as plus d’horizon
Un mur devant toi
Tu te heurtes au néant
Qui t’encercle et te pousse
Hors du concret des flots
Jusqu’à cette terre lasse
Où tu mets les pieds
Accompagné de ton double 
Qui est toujours là
Tu es le contenant
Il est le contenu
Mais tu l’ignores
Il n’existe pas
Et pourtant il est

 

26/01/2023

L'amour

L'amour est plus fort que la vie
c'est une impulsion première
que l'on ne maitrise pas
Laisse-le se déclarer
laisse aller ton cœur
et va vers ton destin
sans pensées

25/01/2023

Invectives

Il est revenu
Il a hurlé sans faiblir
Il s’est caché sous les frondaisons
Il s’est fait petit, invisible
on entendait que lui 
Impossible de fermer l’œil
Un orage dans le ciel pacifique
Même les fées ne savaient que faire
De ce tas d’invectives, il fallut appeler
Ses compagnons d’infortune
On vit arriver les cloportes
Les râleurs, les incivils
Qui débarquèrent d’un vieux car
Déjanté et poussiéreux
Ils descendirent avec peine
Crachant partout
Puis ils se rassemblèrent
Et l’un d’eux prit la parole :
« O. habitants de l’ombre
Que faites-vous de vos coutumes fraternelles
De votre obligeance chafouine
Laissez pleurer vos enfants
Laissez-les hurler leur désapprobation
Qu’ils hurlent à la mort vos propos
Et marquent leur désintérêt
Devant de tels atermoiements
Nous sommes le peuple de l’avenir
Ouvrez vos yeux et regardez le futur
Ouvrez vos mains à l’infortune
Fuyez devant l’ennemi
Courez vous réfugier sous les toits
Et contemplez la scène sans pleurs
Ni méfaits. Adieu…

24/01/2023

l'équilibre

Vide-toi de toi-même
Deviens enfant

Fais résonner-en toi
L’équilibre divin
Où l’homme retrouve
Le mystère de la vie

Sens la boule dans ta gorge
Qui t’extrait de toi-même
Et fais monter la bulle
Qui va droit au but
Vers l’étincelle divine

Fais naître en toi
Cet être de légèreté
Cette brillance insaisissable
Qui t’élève hors de toi
Et emplis ta frontière
De lumière et d’absence

Alors, plus rien ne t’empêchera
De saisir cette intense jubilation
Qui s’empare de ton être
Et te projette au-delà de toi-même
Vers cette terre lumineuse
Qui t’offre ce bain de jeunesse
Et d’amoureuse tendresse
Pour ce monde si plein de surprise

22/01/2023

Toi, rien que toi

Toi, rien que toi
Je te vois
Es-tu toi ?
As-tu la joie en toi ?
Le chien aboie
Je ne suis plus à moi
Je t’aperçois
Dans les bois
Je n’ai plus soif !

19/01/2023

chaque jour

Chaque jour, refaire les mêmes gestes
Redire les mêmes paroles, sentir le même parfum
La vie s’écoule, lente et déraisonnable
Ou plutôt éternelle et lassante
Plus rien ne sort de ton corps
Et encore moins de ta tête
Qui va-et-vient sans savoir
Où se trouve le centre de ton être

16/01/2023

attente

Un bouillonnement…
Un flot d’incompréhension lui flotte sur la tête
Que sait-il ? Il ne sait plus…
Il ne voit plus, n’entend plus, ne goûte plus
Il ne vit que par procuration
Plus rien ne l’intéresse
Ni la sollicitude des passants
Ni même ses passions passées
Il est submergé de pensées sans référence
Sans rapport entre elles-mêmes
Elles s’embrouillent dans sa tête
Il ne sait plus où se rattraper
Il se prend pour Tarzan sautant de branche en branche
L’horizon reste vide, blanc de toute trace
Il tourne en rond de désespoir et d’indolence
Il avance jusqu’à la ligne, mais ne peut franchir
Il voit l’agitation, la constate
Mais rien ne vient la remplacer
Ni la plume du paon ni l’ombre de la terre
Adieu petit homme, repose-toi et attends

 

11/01/2023

Plus rien

Plus rien, je n'ai plus rien, pas un mot
Pas une interjection, pas même un sentiment
Ni même un regard
La vie sans fin s'épuise
Elle ne tourne plus qu'avec peine
Petitement, sans vie, morte

 

10/01/2023

Déphasés

Encore une fois, nous sommes déphasés
À qui dire nos soucis et nos avancées
À qui proclamer la puissance de la pensée 
Sur l’évaporation des mots usés

Qui d’autres que lui pourra un jour
Donner espoir au tout venant
Aux petits contraints et pleurant
Aux rêveurs et prévenus des geôles 

Vivement l’été et l’eau qui coule
Vivement le printemps et la couleur
Vivement même l’automne solennelle 
Sortir de cette misère brouillardeuse

À bientôt donc, quand nous irons mieux
Quand nous serons vaillants et droits
Dans nos vêtements, rafraîchis
Et irons le sourire aux lèvres 

08/01/2023

Lui, toujours...

Encore toi ! Toujours dans mes pattes
Tu me croques en jambe !
La nuit, le jour, au petit matin 
Sans cesse ta présence
Derrière moi, à mes côtés
Une conscience vivante
Qui m’empêche d’agir à ma guise
D’ouvrir mon parapluie
Et de me reposer sur mes lauriers
Chaque jour t’imaginer m’épiant
Analysant chaque geste
Vivant de mon double sans pouvoir t’en détacher
En besoin d’une goutte d’huile
Pour continuer à survivre
Et connaître mes habitudes
Mais qu’es-tu au fond ?

Je suis ton ange gardien
Celui qui veille sur toi, nuit et jour
Qui te protège des coups
Et t’éclaire la nuit
Je vais libre de toi-même
Et pourtant je te suis comme un chien
Guettant tes humeurs et tes frayeurs 
Hier encore, je t’ai vu, seul
Dans l’adversité, ne sachant que faire 
Je t’ai pris par la main et t’ai élevé 
Bien haut pour que tu vois tes erreurs
Peut-être m’as-tu remercié
Ou sans doute n’as-tu rien deviné
Sache que toujours je serai là
À veiller sur toi : Va et laisse-toi aller
Marche tranquillement
Regarde au loin et chante
Le chant de l’amour éternel dans la rosée du matin 

07/01/2023

La vie intime

La poésie berce la vie intime
C’est un brouillard environnant
Qui prend la vitalité des vivants
L’enrobant de terreur indicible
Le contraignant à s’échapper
Et à fuir l’immonde normalité
Pour vagabonder dans les songes
Et se perdre dans les plis invisibles
Du rêve des enfants de la lune

Ils partirent un matin, innocents
Main dans la main, le regard clair
Se regardant, isolés et lumineux
Traversant la vie sans a priori
Tremblant de quiétude
Frissonnant de clarté nouvelle
Ils franchirent la porte cachée
Et se perdirent dans la fraicheur
Des jours sans pain et sans faim

Adieu les amis, le monde vous accueille
Et vous rejette dans sa banalité
Vous seuls vivrez sans peine
Libres de toute hypothèse
Et de tout souci

06/01/2023

Temps

Le temps est le régulateur de nos sociétés
Il s’empare de vous et façonne votre vie
Vous êtes liés à lui comme la mer aux vagues
Son rythme obsédant vous submerge
Chaque matin connaître déjà sa journée
Et savoir que d’autres, que les autres
Copient votre vie, vous imitent, vous entraînent
Dans la même mélasse et le même brouillard
Endormis comme le singe sur son arbre
Prêt à bondir pour défendre sa routine
Ou pour se jeter à terre et voler leur temps
Aux malheureux qui marchent sans savoir
Où se trouve leur centre de gravité
Alors, ils se replient sur eux-mêmes
Enfermés dans leur enveloppe plastique
Isolés de tout tracas et de conflits
Hors du temps et de l’innocence 
En calcul chafouin d’un inatteignable 
Instant de pudeur vécu subrepticement

Continue, vieux camarade, ferme les yeux
Et regarde ta vie partir en fumée
Seconde après seconde dans l’azur défraîchi

05/01/2023

Présente au fond de moi

Toi, présente au fond de moi
Comme une brume d’enchantement
Jouant un air de flûte, calme 
Tu es là, enfouie en moi
Riante de toutes tes dents
L’œil vif, me regardant

Je t’ai aimé le premier jour
Sans connaître ton passé
Ni envisager ton avenir
Tu souriais et j’aimais déjà
Ton regard adouci
Et tes mains que je n’osais prendre

Toi-même, ouverte, innocente
Que je cherche depuis si longtemps
Tu t’es donné, et, depuis
Je baigne dans ton parfum de soie
Je t’aime et meurs chaque jour
Devant ta présence ineffable  

04/01/2023

Il pleut

Il pleut. Je vois les gouttes tomber lentement du toit.
Je voudrais dormir et je ne peux.
Il pleut. Mon cœur dans la brume sale se noie.
Ne suis-je pas las de si peu ?

O morne journée, je respire ton amère parfum.
Je voudrais m’enfuir, et je ne peux
O triste matin, devrai-je rester jusqu’à la fin ?
Et pourtant, je t’ai aimé un peu.

Coule l’eau le long de mon château
Qui n’a ni tourelles ni linteau
Car je suis enfermé dans une tour nébuleuse.

Et lorsque reluira un rayon chaud,
Je remontrai sur le vaisseau
De la gaîté heureuse, caravelle joyeuse.

03/01/2023

Solitude

Une ombre m’étouffe 
Le noir t’envahit
Réfugié sous terre
Tu contemple ta rondeur
Et t’exhale dans ton intérieur
Qui n’est qu’un reflet de la vérité
Mais qu’est-elle celle-ci ?
Je l’ai cherché partout
Dans les bois, les déserts,
En toi et en dehors
Dans ton absence et ta présencea
Dans l’être de chair et l’imaginaire
Dans le concret et l’abstrait
Dans l’amour et l’indifférence

Cette ombre perdure, m’étouffe
Me prend à la gorge 
Je la sens sur moi
Je la vois en moi
Je suis l’ombre de moi-même
Et lui, il part d’un pas ferme 
Sans penser à mal
Laissant l’homme seul face à lui-même

02/01/2023

Abrégé

Abrégé 1er trim 2011.jpg..

Froid... Il t'envahit...

rien ne va plus.

pas un sourire

le désert figé d'une lampe dans la nuit

va et marche sans faiblesse

rien ne vient te veiller

descend et prend

rien ne va plus

01/01/2023

voeux 2023

Un jour sans lien 
Ni passé, ni avenir, ni même présent
Perte dans l’espace et le temps
Et pourtant une année s’est écoulée
Enjolivée de bonheur, d’espoir et de rêve
Assombrie de regrets et de déceptions
Alors, prenons l’engagement
De ne plus nous laisser bercer
Par les évènements, heureux ou malheureux
Et de vivre sans nous soucier du monde
Sentons l’air frais de l’absence
Marchons sans faiblesse devant notre corps
Et propulsons-nous vers l’aventure
De l’abondance de projets