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15/03/2020

Maxime

Beaucoup éprouvent de la douceur à écouter de la musique. Bien peu y éprouvent de la joie, car ils ont l'oreille distraite.

L'école de la musique est l'école de la joie. Il faut y prêter l'attention des sens et non d'une oreille.

14/03/2020

L'univers

U… un… uni… hiver… ver… vers…

Cela commence par la vingt-et-unième lettre.
Pourquoi n’est-ce pas la première et la dernière,
Un contenant empli de finis, lui-même infini,
Le mystère tenu dans la main de Dieu,
Réfugié dans la chaleur de son être ?
Ce n’est qu’une courbe recueillant le monde,
Cette goutte de parfum qui résume
La petitesse et la puissance rassemblées,
Féminin et masculin unis en un tout
Qui gonfle la poitrine du souffle de l’Unique.
Il pourrait être clos, un O parfait,
Un zéro empli de lui-même,
Gonflé d’importance, vide d'absence.
Mais il reste ouvert. Sur quoi ?
Nul ne le sait pour l’instant.
Il se construit sans cesse, de néant,
Pour devenir le monde, le Tout,
Seul dans le rien, caressé par le doigt
De Dieu, une larme d’attendrissement
Qui soulève les corps, les cœurs et les âmes
Et qui reposent dans le souffle divin.
Mais qu’il fait froid en son absence.
L’hiver éternel s’étend vers l’inimaginable,
Un au-delà incertain, une glu sans fond
Où grouillent les vers, vraie face de la matière,
A l’origine de l’espace et du temps,
Branes, filaments, cordes sous-tension
Qui semble nous dire que l’univers n’est pas seul.
Ferait-il partie d’un ensemble plus large
Dans lequel les Big-bang se succèdent ?
Seuls les poètes peuvent concevoir un tel fait,
Ces vibrations parvenant à l’oreille de Dieu,
Le chatouillant pour lui rappeler la solitude
Des choses et des hommes sans son souffle
Qui fait inexorablement monter les âmes vers lui.
Voilà pourquoi l’univers ne peut être
Ni ouvert, ni fermé, un monde replié sur lui-même,
Aspirant à l’union dans la main du destin…

13/03/2020

L'inconscience

 

Figurez-vous que l’autre jour j’ai croisé l’inconscience. une véritable engeance ! Lourde de déficience, elle se promenait sans surveillance dans les rues pleine d’affluence, faisant bombance, mais sans indécence. Elle avait bien des tendances à la malfaisance, mais tout de même, se promener sans élégance, la panse en béance, devant la télésurveillance, me fit réfléchir : quelle alliance avec l'impudence !

L’inconscience, est une défense contre la malchance. Elle balance, en toute flamboyance,  entre la délinquance et l’imprudence. Elle compte finalement sur l’État-providence, osant la dissidence avec une telle évidence, faisant fi de toute conséquence. Les offenses deviennent transcendance, redondance sans discordance, d’une influence sans équivalence.

La grandiloquence frôle l’imprudence, face à une présidence pleine d’ambivalence. Désormais, finit la patience, aucune nonchalance, seule la providence sauve de l’outrecuidance.  

Depuis, sa descendance garde son indépendance et lance, en confidence, son unique chance, la prévoyance ! La résilience est devenue l’unique obédience pour faire face à l’imprévoyance. En urgence, la vaillance devient exigence, voire intransigeance.

12/03/2020

L'étrange bataille de San Pedro de Atacama (4)

La garnison de San Pedro se composait d’une centaine d’hommes commandés par le lieutenant major Don Domingo Carrienga, d’une trentaine d’années, pourvu de moustaches imposantes et adjoint de la compagnie. trois autres lieutenants le secondaient ainsi qu’un adjudant major qui commandait la section des prisonniers. Les sections d’engagés réguliers étaient composées d’hommes de la province, braves fermiers ou commerçants peu doués pour les affaires et qui avaient préféré recevoir la paye de l’État en échange de quelques contraintes telles que la difficulté de se bâtir un avenir. Mais que leur importait, leur présent était soigné, bien payé et, somme toute, amusant en raison de la diversité des missions. La section des prisonniers avait les taches les plus dures et se reconstituait au fur et à mesure des batailles. Le commandement, après la baille, laissait aux survivants adverses un seul choix : la vie du côté bolivien ou la mort. Certains, pensant à l’honneur de leur famille, se laissaient fusiller devant une ferme, un mur ou même un arbre. La plupart acceptait le marché et rejoignaient la section de l’adjudant major. La discipline y était sévère. Il n’était pas rare d’entendre le soir, à la nuit tombée, une salve de fusils qui signifiait la mort d’un des renégats. C’étaient des hommes courageux, qui luttaient pour la vie dans un univers de mort. Ils ne savaient pas de quoi le lendemain serait fait. Alors ils survivaient en combattant de toute leur force, préférant mourir au combat plutôt que sous les coups de feu de leurs camarades boliviens. Car l’adjudant major choisissait toujours les amis du traître pour constituer le peloton d’exécution lorsque l’un d’eux avait failli.

Les sous-officiers et soldats ne pouvaient faire venir leur famille, s’ils en avaient une, car c’eut été trop de bouches à nourrir. Par contre, les officiers avaient l’obligation d’avoir femme et enfants dans la garnison. Le gouvernement imposait cette pratique, estimant qu’un officier lutterait au-delà de ses simples forces si le village était attaqué pour la simple raison que sa famille serait passée au fil de l’épée si la bataille finissait mal.

11/03/2020

Trou blanc

 

Le trou noir n’est noir que parce qu’il est invisible
On peut penser que le trou blanc est observable
Pour l’instant, personne n’en a vu, même pas un

Le trou noir est un avaleur de matière usée
Une sorte de poubelle pour étoiles fatiguées
Le trou blanc expulse de la matière renouvelée
Après un passage dans un trou de ver
Une sorte de tambour de machine à laver

Mais alors puisqu’il y a de la matière noire
Peut-on imaginer de la matière blanche
Pourquoi pas, mais elle aveugle tellement
Qu’elle est impossible à voir à l’œil nu
Doit-on la munir d’un cache sexe pour l’apercevoir
Mais la matière aurait-elle besoin de sexe
L’antimatière serait-elle de la matière inversée
Mâle ou femelle ou encore femelle ou mâle
Ce trou est-il une matrice, un utérus géant
Permettant la renaissance du noir en blanc
S’emparant d’une matière à bout de souffle
Et la régénérant en la dotant d’un nouveau souffle vital

Ainsi l’univers serait éternel, se ressuscitant sans cesse
En transformation permanente, toujours neuf
Un soleil impérissable dont le prestidigitateur
Serait un Dieu au souffle éternel
Créant le mouvement qui lui-même crée
L’espace, le temps et la matière

Alors laissons-nous entraîner par son haleine
Et, léger comme l’antimatière, volons dans les cieux
Sans nous laissez prendre dans le filet des astres !

©  Loup Francart

 

10/03/2020

Victor Borge

De l’humour de la part d’un grand musicien :

https://www.youtube.com/watch?v=ORRFl6f5n04


 

Victor Borge a déridé des salles de concert : il tombait de son tabouret de piano, jouait sens dessus dessous ou à mains croisées, ponctuait ses monologues avec des bruits bizarres, déchirait ses partitions, les recollait, et agrémentait ses concerts de maintes pitreries.

Il a connu une carrière très active, même passé 80 ans, avec des tournées de spectacles et des enregistrements vidéo, dont The Best of Victor Borge, vendu à trois millions d'exemplaires et souvent diffusé sur les ondes de la télévision publique américaine.

Peu avant sa mort il a dirigé, à Cleveland, La Flûte enchantée, de Mozart, et préparait à version concert de l'opéra Carmen, de Bizet.

 From:https://www.musicologie.org/Biographies/borge_victor.html

09/03/2020

Joie de la musique

Quand on écoute de la musique, il est important de ne pas se laisser aller à la mélodie, surtout si le morceau est déjà connu, car on n’y prend que le plaisir de l’habitude et la musique devient un procédé d’excitation des réminiscences du passé.

Il est préférable de faire le vide en soi de toute connaissance de ce morceau de façon à le percevoir dans sa verticalité et non dans son horizontalité temporelle. Alors chaque instant nous pénètre dans sa nouveauté spaciale (percevoir l’espace musical).

La joie de la musique est une joie toujours renouvelée.