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15/01/2017

Bain de soleil

 

17-01-15 Bain de soleil.jpg

 Dans le sable chaud
Elle s’étendit, silencieuse
Ouvrit son esprit et son corps
Et se laissa porter par la fournaise

14/01/2017

L'adolescence

L’adolescence est une période difficile tellement elle est passionnante et pleine d’interrogations. Vous êtes harcelé de toutes parts, par toutes sortes de questions, posées par toutes sortes de gens. Le monde s’avère plus large, plus grand que vous ne le pensiez et vous ne savez plus où donner de la tête. Mais dans le même temps, face à cette immensité, vous n’osez pas sortir de vous-même, vous vous réfugiez dans votre enfance et hésitez à franchir le pas, tellement bien dans le monde de vos affections et de vos idées. Jérôme se plongea dans ce monde trouble, fait de désirs, d’indulgences envers soi-même, de regards sur l’enfance et de crainte de l’avenir. Il commençait à avoir sa vie propre et ses idées devenaient différentes de celles du reste de sa famille.

Ce fut d’abord l’épreuve des deux bacs. Le premier ne fut qu’une régurgitation des trois années précédentes. Les mêmes professeurs, les mêmes sujets d’étude, les mêmes difficultés dans certaines matières, le tout accentué par l’habitude et l’indolence de l’adolescence. Jérôme se lassait des mêmes versions et thèmes de latin, des mêmes rédactions de français, des règles de grammaire anglaise. Le professeur de mathématiques pendant un long moment le passionna. Il savait établir des digressions à son cours et nous parler des merveilles des mathématiques, des recherches sur les chiffres et même de cosmologie. Ces évocations faisait rêver Jérôme, l’introduisait dans un vaste globe de réflexions qu’il voyait comme un vide immense dans lequel il fallait pêcher les idées, les assembler, les approfondir, jusqu’à construire un monde intelligible. La chimie le laissait insensible ; il avait l’impression de travailler avec du poison. L’assemblage de lettres et de chiffres le rendait malade d’ennui. Il aurait voulu s’intéresser plus avant à la physique. Son professeur était un homme remarquable, à la fois professeur de philosophie et de physique dans les classes de terminale. Il maniait les concepts scientifiques avec autant d’aisance que ceux de philosophie. Sa salle de classe était une toute petite pièce disposant d’une fenêtre  qui donnait sur un puits de lumière, sans autre paysage que le mur d’en face à 2 m de distance. Les élèves étaient serrés ; des tabourets permettaient de s’assoir derrière des tables en fer gondolées. Mais peu leur importait, ils entraient dans le salon de Mme de Sévigné, dans la chambre d’un philosophe ou dans le laboratoire d’une université américaine.

Ils l’avaient surnommé Einstein. Il s’appelait Monsieur Moréas. Il portait comme lui des cheveux crépus en envol autour de sa tête. Il se laissait pousser une petite moustache. Il marchait lentement en raison de son âge, un peu courbé, mais ses réparties étaient fulgurantes et drôles. Nous l’écoutions religieusement, subjugués par son verbe. Il disserta un jour sur la femme enchanteresse du monde : « La femme est une amphore, serrée à la taille, s’élargissant aux hanches, sans angles droits, une courbure parfaite, façonnée pour la procréation. La femme est la poésie de la terre, elle nous donne le goût de vivre par sa simple beauté naturelle. » Ses camarades jeunes filles en rosissaient quelque peu gênées, mais fières de cet hommage du vieux professeur. Il éclairait sur l’origine du monde, leur parlant du Big Bang, étrangeté à l'époque, tout en gardant le mystère de la création présent dans son discours. Il les initia à la pensée logique, à l’imagination créatrice. Homme complet, il avait un sourire charmant dont il usait lorsqu’il disait quelque chose de personnel et le plus souvent en plaisantant. Sa pensée était profonde, mais il parlait comme s’il disait des choses banales et ses élèves ne soupçonnaient pas les trésors qu’il leur divulguait. Ils l’ont tous remercié à la fin de l’année. Jérôme n’a qu’un regret, c’est de ne pas l’avoir revu. La jeunesse oublie, préoccupée par son entrée dans la vie adulte.

13/01/2017

une corrida spéciale

https://www.youtube.com/watch?v=S6R3AoqWaoo


 

C'est drôle et le taureau n'est pas méchant!

12/01/2017

Flottaison

Ils errent dans l'espace et le temps ces quelques grains de matière et nous rappellent notre émergence d'un monde d'assemblage où chaque grain occupe une place définie et indispensable.

dessin numérique,op'art,art cinétique,peinture

11/01/2017

Retrait

Il s’est retiré du monde en un instant
Une respiration, une plongée en soi
Et le voilà parti en d’autres cieux
Dans son ballon de lumière invisible
Qui claironne son absence à tous
La frontière est variable selon l’heure
La nuit est plus propice à cette évasion
Un trou dans la gorge et l’air revisité
Qui ouvre une brèche béante
Dans un moi qui ne s’avoue pas
C’est imperceptible et tendre
Comme une coulée de neige
Sans bruit, il se tourne au-dedans
Et s’ouvre à l’invisible palpable
Cela ne dure pas, mais quel bonheur
Comme un gant de velours
Enfilé sur une paume rugueuse
Il marche les mains en avant
Et glisse entre les objets et le passé
Sans rien faire tomber, en silence
Une glissade effrénée et contrôlée
Qui coule le long du dos
Et le remplit d’extase brûlant
Cela peut vite le ramener sur terre
Un instant d’inadvertance
Fait revenir les flots de la présence
Mais cela peut également se prolonger
Et le faire monter plus haut
Là où rien ne rappelle l’impact
De l’éveil et de la déception
Alors il flotte entre ces deux mondes
Ne sachant où se poser
En lévitation de l’esprit
Hors du temps et de l’espace
Là où rien n’existe que lui
Qui devient autre
Mais qui ?

 

 ©  Loup Francart

10/01/2017

Un yogi

https://www.youtube.com/watch?v=fOYEOj9mEfs


 

A-t-il réellement 102 ans ? Peu importe. Quel que soit son âge, n’est-ce pas extraordinaire de voir cet homme élastique, plus souple qu’un enfant de 2 ans.

Mais la sagesse tient-elle à des postures physiques ?

 

09/01/2017

Harmonie

 

Chercher l’harmonie du monde à travers les dissonances que nous percevons.
Nous sommes sensibles à certaines harmonies. D’autres nous échappent.
Sans doute manquons-nous d’ouverture des sens,
ou peut-être nous fermons-nous à nos perceptions.

Ne pas refuser ce que le monde nous offre.