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04/09/2016

Choix

Descend dans ta cave, et même… au-delà
Ferme les yeux sur ta poche secrète
Reste dans ce frigidaire bon marché
Et attend que s’éclaircisse ton destin
Un souffle d’air frais te pénètre le crâne
Tel le vilebrequin, il pénètre en toi
Il te remue, t’étrille, te bouscule
Tu refuses son pouvoir d’évanescence
Tu tiens à toi, cet être magique
Qui te donne satisfactions et soucis
Tu te raccroches aux branches de l’émotion
Et t’enfermes dans ta rationalité
Mais ce souffle d’air devient tempête
Et t’enlève de ton socle de certitudes
Laisse descendre le poids de ton égo
Qu’il atteigne la mer primordiale
Et parte au gré des vagues et des courants
Là, nu, dans l’air léger du matin
Tu nettoies tes lunettes de l’opacité
Des souvenirs et désirs éperdus
Pour voler en toute liberté
Dans le gaz hilarant de l’absence d’être

Quel agréable chatouillement
Te gratte le gosier, élargissant le trou
Du passage à l’invisible
Tu entres dans l’autre monde
Que tu ne peux nommer
Mais que tu connais par ailleurs
Car il a bercé ton enfance
Marqué ton adolescence
Blessé ta vie d’adulte
Et te rend hommage en ces jours
Où l’œil du destin attend ton choix
Se laisser vivre pour finir par mourir
Ou mourir à soi-même pour vivre

©  Loup Francart

03/09/2016

Jeux para-olympiques

 Une belle présentation des jeux para-olympiques.

https://www.youtube.com/watch?v=IocLkk3aYlk&app=desktop

02/09/2016

Maxime

 

L’amour est un feu qui couve

Lorsqu’il explose, il est trop tard

Tu ne fais plus partie du monde des hommes

Mais de celui des dieux ou des diables

Alors prends garde à ne pas tomber

Entretiens sa chaleur et continue de monter

 

©  Loup Francart

01/09/2016

Tornade

Sans crainte, ils font face, susceptibles de mourir à tout instant. La passion conduit à bien des défis.


 

31/08/2016

Fétu

Je suis sans être rien… Qu’un fétu…

Je me cache sous le lit des amants
Je m’ouvre à leurs histoires sur l’oreiller
Et, décontenancé, leur renvoie en vers
Leurs espoirs et leurs larmes

Ils ignorent ces salutations éplorées
Et me saluent, sans un mot des évocations
La mondanité les empêche de penser
Plus longuement qu’une demi-minute

Tant pis ! Je poursuis mon rêve
D’un monde où le vent des amants
Devient un vent d’automne
Chargé de feuilles et de blondeur
Qui court sur la lande desséchée
Et tourbillonne dans le soleil déclinant

J’écris sans savoir pourquoi  
Laissant les mots libres de partir
Entre les corps qui se touchent
Et s’étreignent en vaines roucoulades

Alors apparaît la zone si sensible
Qui aspire à la solitude éperdue
Et s’envole enfin vers les espaces
Où l’air a le son et l’ampleur des notes

J’ai perdu toute humanité et retenue
Et me régale d’absence devenue présence

©  Loup Francart

30/08/2016

Maxime

 

L’homme sage tire parti des échecs

Ils apprennent plus que les succès

Recherche la difficulté

Recherche l’incompréhension d’une situation

Recherche la joie de la déroute

Puis trouve ta stratégie

Et fais face

 

©  Loup Francart

29/08/2016

La mue (20 et fin)

7 septembre. J’ai mué. Je suis un homme muni d’une paire d’ailes. Je n’ai pas la même tête qu’avant la première mue. Je ne me décrirai pas. J’ai trouvé une robe blanche au pied de l’arbre sur lequel je m’étais réfugié. Elle me va parfaitement. Si Joséphine me voyait ! Et en un instant, je me trouve aux côtés de Joséphine. Comment cela se fait-il ? Je n’ai fait que penser à elle et je suis auprès d’elle.

– Bonjour Joséphine. Alors, es-tu heureuse avec ton nouvel homme ?

Joséphine est étonnée. Elle se demande qui je suis. Je la regarde, resplendissante, mais elle est maintenant sans attrait pour moi. Elle n’est plus qu’un être humain avec ses instants de bonheur et de malheur, entraînée par les circonstances, tentant de comprendre ce qui lui arrive et dérivant entre ses interlocuteurs. Je repense à nos premiers jours et aussitôt je suis entraîné à cette même date et ce même lieu qu’il y a trois ans. Je lui caresse les mains et je vais l’embrasser. Il me semble que je suis pourvu d’une nouvelle faculté : je vis ce que je pense. Je peux me transporter dans l’espace et le temps instantanément selon ma pensée. Mieux même ! Dès que je cesse de penser, je suis transporté ailleurs. Où ? Je ne sais pas.

Ah ! Là, cela s’impose à moi : je suis entouré de sages, en robe blanche également, qui me regardent. Leurs yeux me sondent jusqu’à l’âme.

– Approche Imer. C’est le jour de ton initiation. Désormais, tu n’auras ni souvenirs ni projets. Il est temps que tu montes dans la hiérarchie. Tu ne vivras plus que d’amour spirituel. L’amour humain est une impulsion qui vient d’en bas, de la matière et indirectement de l’énergie divine contenue en toutes choses. Cette énergie s’adresse à l’homme matériel. Elle peut parfois l’amener à se surpasser lui-même, puisqu’elle retourne à Dieu par l’homme. Cet amour est une énergie incontrôlable qui transforme, mais nous n’en sommes pas maîtres. En revanche, l’amour spirituel n’exclut personne. Il s’adresse à tous sans distinction d’affinité. L’homme empli de l’Esprit dilate son cœur et y inclut le monde. Toute chose, toute personne, est en lui individuellement comme le plus bel objet, le plus bel être. Cet homme ne possède rien, et dispose de tout. Il déborde d’amour pour son ennemi et voudrait lui venir en aide, lui donner la joie débordante qui l’habite. Devenu transparent, n’ayant plus d’être propre, il est le monde et plus que le monde. Il apporte à chacun sa part de lumière.

Un ange s’avance, s’arrête, puis dit solennellement, prenant les autres à témoin tout en me regardant intensément :

– Tu es désormais un ange. Tu as fini ton cycle humain et tu as franchi la porte de la sagesse. Tu n’es plus, car tu es plus. Tu es maintenant le messager du divin. Porte la nouvelle aux hommes et toujours aide-les en toutes circonstances.

C’est ainsi que moi, anciennement Rémi, devenu Imer, ai quitté le monde des hommes pour rejoindre un autre monde que j’avais longtemps ignoré.