31/08/2016
Fétu
Je suis sans être rien… Qu’un fétu…
Je me cache sous le lit des amants
Je m’ouvre à leurs histoires sur l’oreiller
Et, décontenancé, leur renvoie en vers
Leurs espoirs et leurs larmes
Ils ignorent ces salutations éplorées
Et me saluent, sans un mot des évocations
La mondanité les empêche de penser
Plus longuement qu’une demi-minute
Tant pis ! Je poursuis mon rêve
D’un monde où le vent des amants
Devient un vent d’automne
Chargé de feuilles et de blondeur
Qui court sur la lande desséchée
Et tourbillonne dans le soleil déclinant
J’écris sans savoir pourquoi
Laissant les mots libres de partir
Entre les corps qui se touchent
Et s’étreignent en vaines roucoulades
Alors apparaît la zone si sensible
Qui aspire à la solitude éperdue
Et s’envole enfin vers les espaces
Où l’air a le son et l’ampleur des notes
J’ai perdu toute humanité et retenue
Et me régale d’absence devenue présence
© Loup Francart
07:48 Publié dans 42. Créations poèmes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : poésie, écriture, poème, littérature | Imprimer
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