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27/12/2015

2cellos

Un duo extraordinaire de violoncellistes. Ils sont slovène-croates et s'appellent Luka Šulić et Stjepan Hauser. Aussi à l'aise dans la musique classique que dans le rock ou la pop, ils manient leur archet avec virtuosité, sortant du violoncelle des sons insolites, mais envoûtants d'énergie condensée.

26/12/2015

Emerveillement

Parfois, pendant quelques minutes, le monde s'illumine et enchante le regard. Il faut alors la magie de l'instant, la garder en soi et la revisionner pour saisir la beauté du monde. Ce fut le cas hier, jour de Noël :

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Le feu divin se révèle sous nos yeux, pour une ou deux minutes. Plus rien n'existe que cet or filtré par un chemin comme une ouverture vers l’inaccessible.

Et, au retour, nouvelle surprise :

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C'est vrai la pelleteuse ne fait pas bon effet dans cet embrasement. Mais c'était cependant à saisir!

25/12/2015

Cette nuit de Noël

Quand enfants, nous vivions ce jour
Qui n’en était pas un
Parce que la nuit n’était pas une nuit

On se couchait, transis
Dans l’attente du réveil douloureux
Ouvrant sur l’église froide
Et les chants de magnificence

On se coulait, endormis
Sous le manteau d’un proche
Et attendions, vainement
Le vacarme des cloches

On adjurait l’enfant, si petit !
Quelle gageure de rester éveillés
Lorsque du sommeil tirés
S’échappaient les larmes de froid

Enfin du clocher venait l’orage
D'un carillon s’époumonant...

Plongée dans la nuit noire
qui dessinait des sourires ébahis...

Le rêve se précisait, pressant
Vainqueur des inclinaisons de tête
Et de l’absence de conscience
Les yeux ouverts sur l’espoir

Les enfants que nous étions,
Désormais éveillés et vivants
Ayant vécu l’enchantement de l’esprit
Attendaient courageusement à l’entrée
La libération de l’impatience
Et l’envol vers l’affairement
Du déballage des mystères empaquetés

Et bien que couchés tard
Et levés tôt d’excitation fervente
La journée s’écoulait
Portée par une ardeur sans fin

Aujourd’hui, dans le vide du souvenir
Renaît en nous l’enfant si nu
Qui étreint le cœur et l’élève
Dans le cri de l’humanité :
« Viens, toi qui es plus que moi-même
Emplis-moi de ta présence
Transparente et unique »

©  Loup Francart

 

Il nous faut maintenant célébrer cette vie perpétuelle d'où procède toute vie, et par qui tout vivant, à la mesure de sa capacité, reçoit la vie...
Que tu parles de vie spirituelle, rationnelle ou sensible, de celle qui nourrit et fait croître, ou de quelque vie que ce puisse être, c'est grâce à la vie qui transcende toute vie qu'elle vit et qu'elle vivifie...
Car c'est trop peu de dire que cette vie est vivante.
Elle est principe de vie, source unique de vie.
C'est elle qui parfait et qui différencie toute vie, et c'est à partir de toute vie qu'il convient de célébrer sa louange...
Donatrice de vie et plus que vie, elle mérite d'être célébrée par tous les noms que les hommes peuvent appliquer à cette vie indicible.

Denys l'Aéropagite

24/12/2015

Venu au monde

Pour nous préparer à l'avènement :

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23/12/2015

Arbre

L’arbre est tenace
Coupez-lui les bras
Il repart à l’assaut du ciel

Sa tronche lui tient lieu de tête
Il sait se dresser sur la pointe des pieds

Mais quand vient la dernière saison
Ses jointures fatiguées se crevassent
Il rend grâce et ouvre son corps aux cieux

Il finit sous la scie, rétractant sa chair fendue
Et s’épanche désormais d’un cœur tendre en volutes de fumée

©  Loup Francart

22/12/2015

La fin de l'histoire (6)

Ah, ça y est ! Il commence à divaguer et a perdu le fil de ses idées. Il ne pense plus à ce qu’il cherche, mais à son environnement. Peut-être doit-il se poser la question non pas de ce qu’il ne veut pas, mais de qu’il chercher. Par quoi remplacer ses pensées, qui se résument à ce qu’il ne veut pas penser ? Et puis, faut-il réellement remplacer une pensée par une autre, même personnelle ? Il n’en était pas sûr et il lui fallait approfondir. Au cours de cette soirée, il soupesa l’ensemble des questions contenant la première question. Pas de réponse. Rien que des questions et d’autres questions, puis encore d’autres. Dieu que c’est difficile ! Tiens, que vient faire Dieu dans tout cela ? Non pas le Dieu qui vous permet de vous intégrer sagement à la société, mais un dieu qui devrait aider à répondre à ces questions. Progressivement une confusion s’installa dans son esprit. Il n’arrivait plus à maîtriser les interrogations qui l’assaillaient, venant de toutes les directions et dans tous les domaines. Stop !

Il se leva, se dégourdit les jambes et sortit. Ouf ! Quelle chaleur ! Il eut l’impression d’être un morceau de viande fraiche que l’on met dans une poêle. Il rentra très vite, se coucha et s’endormit aussitôt, fatigué d’avoir trop pensé. Pourtant la méditation ne devrait pas fatiguer, se dit-il en se réveillant. Quel mystère et quelle idée de vouloir méditer ! Au fait, je n’ai pas encore répondu à la question « Pourquoi vouloir être libre et qu’est-ce que la liberté ? » Moi et le monde, pensa-t-il tout à coup. Oui, c’est bien le monde qui m’empêche d’être libre. Pas seulement les autres, mes condisciples, mais également mon environnement naturel et social. Cependant, sans le monde, sans son soutien indispensable, je ne serai pas. Alors si ce n’est le monde, c’est donc moi ! »

Ainsi, être libre, c’est être délivré de ses émotions, ses sentiments, ses pensées, ses attitudes, ses comportements qui emprisonnent. Oui, mais la liberté, c’est pouvoir choisir et si je n’ai plus tout cela pour choisir, comment vais-je faire ? Il y a là un véritable paradoxe : se délivrer de soi-même pour être libre, mais ne plus pouvoir choisir parce que l’on n’est plus rien. Impossible. Et pourtant c’est vrai, se dit-il. Tiens, mais au fond, je poursuis ma méditation sans m’en rendre compte. C’est peut-être la meilleure façon de méditer, le faire sans le savoir.

21/12/2015

Orthographe

Nous avons tous beaucoup de mal avec l’orthographe. Celle-ci semble très rationnelle : règles et exceptions se multiplient. Il suffit de les savoir. C’est un problème masculin. Mais l’application stricte de ces règles relève d’une logique féminine qui embrouille aisément les machos.

Ainsi en est-il, par exemple, des noms des jours de la semaine. Ceux-ci sont des noms communs. Ils se réfèrent dans leurs accords, aux mêmes règles que les autres noms communs. On écrit bien tous les mercredis, tous les samedis, et, même, tous les dimanches. Mais cela se complique lorsqu’on fait, dans une description, référence à une semaine ou un mois, voire des années, c’est-à-dire à un intervalle de temps. On écrira tous les lundi de chaque semaine, je fais… et comme dans un mois il y a plusieurs lundi, on écrira tous les lundis de chaque mois… Mais il convient d'écrire tous les deuxième et troisième lundis de chaque mois, car il n’y a qu’un premier et troisième lundi dans le mois.

La règle confine à l’absurde si l’on va plus loin. On écrit tous les dimanches matin du mois et tous les mardi soir de la semaine. Mais c’est ainsi. En effet, il y a plusieurs dimanches dans un mois et matin est au singulier car il n’y a qu’un seul matin par journée. De même, mardi est au singulier, car il n’y a qu’un seul mardi dans la semaine et soir également au singulier car il n’y a qu’un seul soir dans un mardi.

Alors, si vous ne voulez pas vous faire des nœuds au cerveau, écrivez tout simplement tous les jeudis.