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16/11/2014

Culture et divertissement

La culture est au centre de toute société. Elle remplit l’être d’un gaz spécifique parfumé à l’eau de rose et devient nuage d’inachèvement salué comme accomplissement.

Le gaz est réduit aux médias, lieu de diffusion de la culture, palais des mille et une nuits ou se côtoient à égalité Lady Gaga et la Callas, Guillaume Musso et Milan Kundera, Picasso et Damien Hirst. Seule compte la quantité de like, bouton de délivrance d’un monde où tout se vaut. Il est certes parfumé à l’eau de rose qui mélange sentimentalité et sentiment. Il n’est certes pas nuage d’inconnaissance (écrit mystique anglais du XIVème siècle), mais bien plutôt chambre d’inachèvement dans laquelle se complaisent les nombrilistes de l’audience qui confondent quantité et qualité. L’accomplissement culturel devient la capacité à répondre au quizz où l’égalité règne entre les sujets.

La culture ne devient émancipation que lorsqu’elle perd cette qualité intrinsèque d’élévation de l’esprit ou de l’âme. Elle est alors recevable par tous. Elle légitime autant, sinon plus, le rap que la symphonie de Beethoven. Ceux qui osent penser autrement et qui établissent une hiérarchie bienfaisante entre les bruits médiatiques ne sont que des pisse-froids ou des peines à jouir. Oui, la vulgarité est devenue nécessaire à qui veut se faire entendre et cultiver la notoriété. A quoi sert la culture sinon à profiter de toutes sortes de distraction qui vont de la cuisine à l’amour libre et du camping à la série de télévision. Libérez-vous est le maître mot actuel. Alors on singe la valeur avec le slogan. C’est ainsi que le terme de république est sur toutes les bouches, utilisé à toutes les sauces, valeur suprême des politiques en mal vision d’avenir.

Alors ne soyez pas celui qui empêche de tourner en rond. Echappez-vous de cette attraction de la quantité et privilégiez le peu sans pour autant vous couper du monde. Là aussi le juste milieu est la règle d’or.

15/11/2014

Dédicace

Aujourd'hui participation à l'après-midi du livre des Ecrivains combattants :

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avec les participants suivants:

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Pour ma part, trois livres seront proposés:

livre, dédicace,

livre, dédicace,

livre, dédicace,

Vous êtes bien sûr conviés à venir, le dernier livre faisant un beau cadeau de Noël.

14/11/2014

L'individualisation de la société

Il existe deux grandes catégories de pensée parmi les hommes : ceux qui estiment que la valeur d’un homme tient à sa capacité à s’intégrer dans la pensée de la société dans laquelle il vit, et ceux qui, au contraire, pensent que leur valeur tient à leur capacité à créer une vision du monde personnelle. Caricaturalement, on peut comparer ces deux tendances à la différence de pensée entre l’Occident et l’Orient. Le premier met l’accent sur l’individu, le second privilégie le sociétal. Si l’on va plus loin, ceux qui réfléchissent à cette dichotomie estiment, pour la plupart, dans une théorie évolutionniste, que le progrès conduit de la première tendance à la seconde, c’est-à-dire que l’humanité s’enrichit par l’individualisation alors qu’auparavant elle s’enrichissait par le collectivisme. Où se situe ce croisement des tendances et qu’implique-t-il ?

En permanence, en Occident, la lutte entre les deux tendances a privilégié l’individualisation. On peut dire que le christianisme est une religion qui induit au cœur même de la croyance la valeur de l’homme individuel à travers le concept de sainteté ? Pour le chrétien, l’homme a non seulement la possibilité, mais le devoir, de s’extraire de ces tendances et habitudes véhiculées par la société, pour individuellement, se rapprocher de Dieu par ses efforts personnels à la sainteté. En Orient, la première qualité d’un individu est sa capacité d’intégration dans le système social : on doit faire comme ceci, et ne pas vouloir le faire est un péché d’orgueil.

Remarquons cependant que l’on pourrait démontrer l’inverse : le bon chrétien social est celui qui se plie justement à la vision du monde qu’impose l’église ; le bon pratiquant du zen est celui qui s’abstrait des contingences sociales (l’obligation de créer une famille, de produire du travail, etc.) pour trouver en lui-même sa propre raison de vivre.

Cependant, si l’on y réfléchit quelque peu, on constate que cette vision inverse est fondée sur un a priori, la supériorité de la société par rapport à l’individu. Le christianisme originel mettait l’accent sur l’accomplissement spirituel de chaque homme. Mais l’adoption par l’Etat romain du christianisme avec Constantin 1er a changé la vision du chrétien. Désormais, la sanctification du chrétien est liée à l’obéissance aux préceptes de l’église. Ce lien entre l’individu et la société a commencé à se fissurer au siècle des lumières et avec l’apparition de la science. Un homme seul peut avoir raison contre tous comme l’avait démontré Galilée bien avant le XVIIIème siècle. De même pour la tendance orientale, on constate là aussi qu’elle n’est pas aussi tranchée qu’elle en a l’air. En Orient, l’homme gagne en maturité et accomplissement de soi par sa capacité non pas s’intégrer dans la société, mais plutôt à s’en abstraire par une fusion dans le Tout.

Il est possible que notre temps soit celui du croisement entre les deux tendances : deviendrait prédominante la tendance à l’individualisation par rapport à celle de la socialisation.

L’inconvénient est que tout ceci entraîne des troubles à la fois pour chaque individu et pour la société dans laquelle il vit, et ceci est vrai tant pour ceux qui penchent vers l’individualisation que pour ceux qui prônent l’importance de la socialisation (évidemment pas au sens de vision socialiste, mais de prédominance de la société sur l’individu). Pour beaucoup cela se solde par une impression d’ordre ou de désordre, l’ordre étant du côté de la société et le désordre du côté de l’individu. Par exemple, le gouvernement actuel a plutôt tendance à comprendre les partisans de l’individualisation et à lutter contre les « clichés sociaux » qu’impose la famille. Alors il tente d’imposer une nouvelle manière de penser avec l’introduction du langage politiquement correct. Le sens des mots doit évoluer et au besoin on change les mots qui ont des connotations culturelles. Cela va de l’aveugle au non voyant, des noirs aux hommes de couleur, langage qui lui-même avait déjà évolué de nègres à noirs. Qui ne respecte pas ce langage n’est pas un bon citoyen et doit être rééduqué. En Orient, et plus particulièrement en Chine, malgré la montée en puissance d’une individualisation par l’économie et l’art, la pensée politiquement correcte ne peut que faire confiance à la direction politique du parti et toute tentative de critique ouverte est combattue. Le politiquement correct reste sociétal. Il en est de même dans la guerre ouverte entre l’Occident et l’Islamisme radical, une guerre sociétale et non purement religieuse, la société traditionnelle tournant autour de la religion et de la famille avec leurs interdictions plus issues de l’histoire plutôt que du Coran.

Cette période sera longue et engendrera des affrontements sur les formes de la société, du gouvernement, de la culture. Ce n’est que par une osmose inconsciente des deux tendances que, progressivement, un juste milieu sera trouvé, ni dictature de l’individualisme, ni tyrannie de la socialisation. Mais comme le juste milieu est la chose la moins bien partagée, répétons-le, la guerre sera longue.

13/11/2014

La chambre à grâce

Il arrive que je sente en moi des fuites.
Quelques temps je regonfle mon fond,
Puis, flottant au vent de l’inconduite,
Je repars, à nouveau, vêtu en caméléon.

D’autres fois, le cœur n’y est plus.
La fuite s’accentue jusqu’au trou d’air.
Ce n’est pas que je me sente exclu,
Mais je n’ai plus l’allant de l’écuyère.

Les batteries usées de la tempérance
M’inclinent à la modestie. Trou noir !
Je n’attends pas cette panne de conscience.
Elle survient comme un coup de tranchoir.

L’air me manque, j’étouffe et suffoque ;
Je panique telle la grenouille mal à l’aise
Dans l’eau qui chauffe et la rend équivoque.
Sur mon véhicule, je ne suis plus qu’un obèse.

Sans s’annoncer, elle survient en catimini.
La chute s’accentue, mais je me regonfle
A cette bouffée rafraichissante de paradis,
Telle une caresse vers l’homme qui ronfle.

Je m’éveille à moi-même, l’esprit purifié.
J’aborde cette étape avec circonspection.
Suis-je certain de pouvoir m’évader ?
Je redoute encore une nouvelle crevaison.

Pourtant je repars les naseaux ouverts,
Humant ce ciel limpide en amoureux,
Appréciant ces mouvements de l’air
Qui m’agitent et me font un être radieux.

L’audace revient à grands coups de pagaie.
J’ai chassé en une pensée mes angoisses.
Gonflé à bloc, enivré et béat, je me recrée. 
Au fond de l'être, j'ai trouvé la chambre à grâce…

© Loup Francart 

12/11/2014

Jean-Jacques Ory, peintre débordant de naturel

Jean-Jacques Ory peint des arbres ou des feuilles. Une peinture réaliste par la précision du trait et de la représentation, et onirique par le rêve coloré qu’elle contient. 

Un simple tronc d’arbre est un mystère de formes entrelacées, courant de part et d’autre du tronc lui-même hirsute et puissant. Il contraint le spectateur à s’interroger sur la nature du végétal et sa force symbolique. Là, l’arbre est comme un champignon gigantesque, sorti tout droit de la terre nourricière, de manière miraculeuse, et dont le vieillissement, fait de rejets et de racines, constitue une robe fraîche et féminine sur sa musculature et sa rugosité masculine. 

Totalement différentes sont les enchevêtrements de feuillages et de fleurs qui semblent sortis d’une jungle exubérante et irréelle. On s’y sent oppressé, jusqu’au moment où le parfum et la coloration vous enlacent et vous prennent au piège de la volupté. On se laisse griser, on sent des picotements sur la peau, on ferme les yeux et le rêve reste là qui vous emprisonne. On devient végétal, on vit au rythme de la sève qui jaillit avec force de ces êtres qui n’existe que pour plaire à notre imagination humaine. 

Parfois ce réseau végétal devient foisonnement à l’instar du cerveau humain. Des millions et des milliards de cellules qui s’offrent, connectées, pour mettre en évidence l’intelligence de la nature, sa diversité et sa tendresse pour l’homme.

Merci Jean-Jacques Ory pour cette compréhension du monde végétal, simple, mais si réconfortante. Et merci à la galerie de l’Exil qui a rassemblé ces bribes de savoir et de communion avec la création.

Allez, encore un petit morceau de rêve qui nous allège des soucis du jour et nous fait entrer dans le vent de l’optimisme.

Né en 1944, Jean-Jacques ORY découvre à l’âge de 15 ans une grande passion pour le dessin et la peinture.
Mais c’est vers l’architecture qu’il va se tourner, il obtient ainsi son diplôme d’Architecte à l’Ecole des Beaux-Arts en 1970. Il pratique cette profession au cœur de son agence d’architecture parisienne qui s’illustre depuis 35 ans dans la réalisation de projets d’envergure aussi bien en reconversion de bâtiments que dans le neuf, pour des programmes de bureaux, logements, hôtels et commerces. Jean-Jacques ORY est l’un de ceux qui a participé le plus activement à la grande mutation des immeubles parisiens. Son savoir-faire s’est notamment distingué par la restructuration du siège du Crédit Lyonnais, de Louis-Vuitton, des Galeries Lafayette ou encore de l’immeuble Kenzo comprenant le restaurant Kong.
Peintre confirmé et soucieux d’intégrer la nature dans ses réalisations architecturales, il imagine à sa manière la multiplicité et la magnificence de celle-ci.

(Plaquette de présentation de la galerie de l'Exil)

11/11/2014

The cyber conductor

https://www.youtube.com/watch?v=CFltd2838gc


 

Cette présentation est un exploit musical. Quelle souplesse de la part d’un orchestre et que de répétitions cela a dû demander.

Surprise. L’orchestre s’arrête et repart à volonté, change de rythme, module la hauteur du son, modifie même la tonalité et le mode de la pièce. Il finit par se dérégler et devenir incontrôlable, même son chef s’y perd et devient quasiment fou.

10/11/2014

Concentration

 

Envoutant, séducteur, mais dangereux !

Un bouquet de baisers vous dévore et plus rien n’existe.

Alors laissez-vous séduire…