Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

24/05/2020

L'attente

Entre dans le secret de ton cœur
Confie-toi à Dieu et attends
La connaissance vient avec la lumière
Tes propres pensées sont obscurité
C’est par l’œil que tu discerne la vérité
Veille à lui donner la divergence
Car l’œil ouvert perçoit la lumière

 

Dieu donne la vérité si nous savons l’attendre. C’est la seule chose qu’il nous demande : être capable d’attendre. Cette attente suppose l’abandon de la volonté égoïste. Elle est attente de la révélation qui est la connaissance :
 Révélation de Dieu au plus profond de nous-mêmes ;
 Révélation du monde ; sa connaissance nous est donné par Dieu et non par nos propres effort ;
 Révélation de notre réalité : je suis parce que Dieu Est.
 L’attente est nos pas une attitude, mais un état d’être physique, psychique, intellectuel qui rend l’homme spirituel. La vue habituellement convergente des choses du monde devient une vision divergente qui donne une perception d’ensemble. Là, amour et connaissance se rejoignent.

23/05/2020

Le mystère des voix bulgares

https://www.youtube.com/watch?v=6HNBAGEDSXo


 

22/05/2020

L'étrange bataille de San Pedro de Atacama (18)

Le soir, le capitaine rentra chez lui, impatient de retrouver sa femme et ses filles. A son entrée Emma se précipita dans ses bras, l’embrassant tendrement, l’appelant du surnom qu’elle lui avait donné lorsqu’il était encore fiancé, Alandro. Et Alandro la serrait contre lui, respirant son parfum, lui baisant le lobe de l’oreille gauche, jusqu’à ce qu’elle pousse un soupir, une exaltation cachée, comme un premier réveil d’une volupté qu’ils partageraient cette nuit. Puis, s’écartant d’elle, le capitaine regarda ses filles qui se tenaient près de la porte, curieuses de savoir comment s’était passée sa première journée.

–  Bien, malgré l’alerte. J’ai eu à faire à deux hommes curieux. L’individu qui observait le village, qui était-il et que voulait-il ? Pour l’instant, je ne vois pas. Aussi va-t-il falloir que nous surveillions mieux les abords du village. Mais le plus curieux était sans doute celui qui a donné l’alerte. C’est un prisonnier chilien. Bien élevé et apparemment de bonne famille. Il était officier, mais il est en réalité peintre et dessinateur. Il m’a fait une bizarre impression que je saurai décrire. Un peu exalté, mais assez froid. Un mélange explosif !

 

Ces événements qui semblaient anodins inclinèrent Alexandro à revoir complètement la défense de San Pedro. Il se fit d’abord expliquer par son lieutenant major le plan en vigueur. Il nota que rien n’était prévu à l’extérieur  des remparts de bois. Il demanda comment le poste de garde pouvait prévoir les attaques et de quelle anticipation il pouvait disposer. Il y avait bien de maigres patrouilles toutes les trois heures dans la petite oasis au sud du village, mais la réponse ne lui parut pas convaincante. Puis, il s’intéressa à l’organisation de la défensive dans l’enceinte du bourg. Il fut étonné que les civils n’aient aucun rôle dans cette affaire. Leur participation serait toujours un plus pour se défendre et ils seraient directement concernés par l’avenir de la garnison. Enfin, il nota l’absence de section de réserve pour faire face à une éventualité. Il alla inspecter chacun des postes et se fit expliquer les signaux d’alerte. Enfin, il fit déclencher une alerte pour voir la façon dont chaque section se mettait en position. Il fit quelques compliments à certains, se montra moins satisfait pour d’autres, mettant en lumière les lacunes des uns et des autres.

Le lendemain, il décida de remanier complètement le plan de défense, reprenant les bonnes choses déjà mises en œuvre, mais consolidant certains postes, l’organisation de l’alerte, la mise en place de la défensive, etc. Il énonça trois principes : le renseignement, l’alerte, la réserve. Le reste fut revu à la marge.

21/05/2020

Dei amoris Cantores

https://www.youtube.com/watch?v=coDBJv9VpRw


Un magnifique choeur

 

20/05/2020

L'univers observable

L’univers aurait la forme d’une sphère
Dont le diamètre contient le passé,
Son passé de 13,8 milliards d’années-lumière
Qui raconte son histoire observable.

Qu'y avait-il avant ? On ne sait,
Car le temps n’existait pas,
Pas de page noircie donnant des nouvelles,
Même pas une mince feuille de papier vierge.

Rien au-delà, le néant complet,
Car entre les deux, une limite
Que les êtres vivants ne peuvent franchir,
Celle de l’univers observable.

Cet univers est une sphère
Dont l’observateur est le centre
Et dont le rayon est appelé
La surface de dernière diffusion.

D’autres le confondent avec le fond diffus cosmologique,
Émis 380 000 années-lumière après le Big Bang,
Constituant la plus vieille image électromagnétique
Diluée et refroidie par l’expansion de l’univers.

Il est la preuve d’un passé plus petit et plus chaud.
Il s’agrandit au fil des jours et constitue
L’horizon cosmologique dont la terre est le centre,
Ce qui ne veut pas dire centre de l’univers.

Ainsi l’homme se donne le regard de Dieu
Sans cependant voir plus loin que l’horizon,
Voilé par le plasma invisible du Big Bang
Qui cache le visage du divin.

©  Loup Francart

19/05/2020

Courir pour se trouver

Vibrer à l’unisson de la nature

Entrer en phase avec elle

Et se laisser aller sans protester

Courir, courir, encore courir

Jusqu’à ce que le but ne soit que de se trouver

 

Une carte et la volonté d'aller au bout de soi, chaque matin aller à l'aventure et sortir de ses habitudes. Prendre la voiture, faire quelques kilomètres et laisser son coursier en ayant mémorisé la boucle à faire. Puis partir en respirant la liberté d'être comme le vent...

18/05/2020

L'étrange bataille de San Pedro de Atacama (17)

Deux heures plus tard, l’homme fut introduit dans le bureau du capitaine. Il était grand, vigoureux, assez beau malgré son uniforme de simple soldat. Il salua d’un air vif, mais sans flagornerie et se mit au repos sans attendre qu’on le lui dise, ce que nota le capitaine.

– Dites-moi, je suis intrigué par cet homme que vous avez vu tout à l’heure. Que pensez-vous qu’il venait faire ?

– Il ne semblait pas pourvu d’une mission particulière. Il était comme en promenade et il regardait le village comme un vacancier au bord de la côte regarde la mer. Ce qui est curieux, ce sont les jumelles dont il disposait. Il semblait les avoir amenées pour cela, observer la prise d’armes. Je ne peux rien dire de plus, je n’ai pas moi-même de jumelles et il était trop loin pour que je ne puisse en savoir plus.

– Dites-moi, il paraît que vous êtes chilien et que vous avez été fait prisonnier il y a deux ans. Pourquoi avez-vous choisi de servir la Bolivie ?

– C’est très simple, mon Capitaine. C’était cela ou la mort. Je n’ai comme vous qu’une vie et je tiens à la vivre jusqu’au bout, même si elle est bien différente de ce que j’avais rêvé.

– Ah oui. Qu’aviez-vous rêvé ?

– Étant d’une famille d’intellectuels, je me suis toujours passionné pour le dessin et la peinture. Mais j’ai dû faire mon service militaire. Les connaissances de ma famille et mes résultats scolaires me permirent de faire celui-ci comme officier. J’avoue avoir pris goût à la vie militaire. J’aime particulièrement les nuits de veille, seul, face à un ennemi qui peut surgir de n’importe où. Cela me permet de méditer et de m’ouvrir l’esprit à plus large que mon sort. Parfois, je suis heureux, d’une joie pleine, sans besoin de support comme les souvenirs ou les espoirs. C’est un bonheur entier, irréel et pourtant bien présent. Alors la vie devient un rêve fait de beauté indescriptible.

Le capitaine fut particulièrement surpris par ces paroles du chilien qui semblait dites en toute franchise, sans flagornerie. Il regarda dans les yeux l’homme et y lut l’honnête homme. Il se leva, sourit et lui tendit la main.

– Je vous remercie pour votre franchise et suis heureux de vous avoir parmi nous. Vous pouvez disposer.

L’homme salua, fit demi-tour et sortit. Le capitaine resta un moment songeur, les yeux fixés sur la fenêtre, regardant le renégat chilien s’éloigner. Son impression était floue. L’homme était sympathique, ouvert, sûr de lui, artiste même, mais policé. Cependant, quelque chose le laissait perplexe. Sans doute son accent, différent, plus rapide, plus appuyé, séparant les mots comme un lettré, montrant par là sa différence. Bah, il verrait bien, au fil des jours !