08/07/2018
Peinture et prière
Un tableau est une prière que l’on fait à Dieu à travers la beauté du monde.
Quel qu’il soit, son dessein est toujours d’exprimer la beauté en utilisant toutes les possibilités d’expression. C’est la prière du simple, une prière manuelle, mais qui nécessite une attention intense du corps et de l’esprit entièrement tendus vers l’œuvre à réaliser. Le tableau achevé apporte le goût de la joie et de la paix que donne la tension vers Dieu, puis sa rencontre.
On ne peut bien peindre que sous l’emprise de l’infini, c’est-à-dire après avoir ressenti l’insuffisance du bonheur matériel ou la nécessité de l’élever à un bonheur spirituel.
07:30 Publié dans 11. Considérations diverses, 45. Maximes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : maxime, sentence, méditation, paradoxe | Imprimer
07/07/2018
Haïku
Il se consacra
Ferma les yeux de bonheur
Et fendit la foule
07:45 Publié dans 46. Haïku | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : poésie, écriture, poème, littérature | Imprimer
06/07/2018
Voyage en pleine conscience, film documentaire
Ils méditent, marchent, mangent, font zazen, bref vivent. Ils appartiennent à la communauté du village des Pruniers, situé dans le sud-ouest de la France. Le film est construit sous forme de voyage initiatique sur les pas du maître bouddhiste zen Thich Nhat Hanh, dans la candeur des journées d’initiation à la méditation en pleine conscience. On suit l’entrée dans la communauté, la signification de la tête rasée, les chants sacrés à la sonorité curieuse pour les Occidentaux, les petites joies comme celles de la cuisine, les lents regards sur soi-même et les autres dans la paix mentale. De belles images campagnardes, une ambiance communautaire détendue, un retour sur soi-même initiatique. Cela dure, patiemment, dans cette méditation de l’instant présent, seule consigne permanente. Puis on assiste à un séjour à New York de la communauté. Éclairant ces instants en ville sous le regard des New Yorkais, cela fait penser à Alice au pays des merveilles. Que cherchent-ils ? « Trouver la vérité est différent de trouver le bonheur ! », proclame le maître. Le film ne dit pas ce qui est cherché.
Le film est intéressant parce qu’il vous sort des enseignements habituels des religions : règles, croyances, rites, obligations (même s’il y en a). Et si l’on se laisse porter, on constate que la réalité vécue au-delà de cela est semblable, quelles que soient les religions. Les chants de méditation rappellent, avec des sonorités différentes bien sûr, les chants de nos monastères, souvent émis de manière mécanique.
Cependant, le film reste à la périphérie du problème de la méditation. Il ne rend pas compte de ce qu’elle est réellement. Il ne montre que les apparences, mais ne permet pas d’entrer dans la peau du méditant et d’en faire l’expérience dure et amère avant qu’elle devienne un havre de paix. Qu’est-ce que la méditation ? On ne sait. On n’en voit que les gestes, mais pas la pratique et ses difficultés. Même les explications données par les disciples n’éclairent pas. Ce sont de petits cailloux déposés le long du chemin, mais ils ne constituent pas une allée de sérénité.
Peut-être est-ce le seul moyen d’initier : montrer et simplement donner envie d’essayer. Mais comment faire ensuite, c’est le mystère, en pleine conscience ou non.
« Le “Village des Pruniers”, fondé en 1982 par le Vénérable moine Thich Nhât Hanh, comprend quatre hameaux principaux (deux pour les moines et deux pour les nonnes) et quatre autres petits hameaux “satellites”, tous répartis sur trois départements limitrophes: la Dordogne(24), la Gironde(33) et le Lot-et-Garonne(47). Ce nom provient des 1250 pruniers de la Communauté dont plus de la moitié fut offerte par des enfants, et dont la production est vendue au bénéfice des enfants qui ont faim au Vietnam. Les Enseignements de Thây (Thich Nhât Hanh) sont dispensés par plusieurs centres dans le monde.
Le Village des Pruniers est un lieu où l’on peut se ressourcer, respirer, sourire, et prendre le temps de poser un regard profond sur nos actes quotidiens : s’asseoir, marcher, parler, écouter, laver la vaisselle, répondre au téléphone… Mais c’est aussi plusieurs centaines de Sanghas dans le monde entier, qui pratiquent en groupes la Pleine Conscience et mettent en application les Enseignements de Thây. »
From : https://villagedespruniers.net/
07:11 Publié dans 13. Cinéma et théâtre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : spiritualité, zazen, religion orientale, méditation | Imprimer
05/07/2018
Maxime
La raison ne peut conduire à la certitude de l’existence de Dieu que pendant le temps de sa démonstration. Le doute revient ensuite, aussi tenace qu’auparavant, car le propre de la raison est de douter d’elle-même.
07:17 Publié dans 45. Maximes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : maxime, sentence, méditation, paradoxe | Imprimer
04/07/2018
Le héron
Trop chaud ! Oui, il fait trop chaud pour rester dans son lit. Il est cinq heures et Paris dort, contrairement à la chanson de Jacques Dutronc.
Après avoir pris un café, je me lève, enfile mon short, mon maillot, et sors dans la fraîcheur. Je pars le long du canal Saint- Martin, puis du canal de l’Ourcq au-delà de pantin. Il fait bon, le calme règne, je prends mon allure 10 km.
Soudain, devant moi, le long du canal, un héron contemplant la nature. Hum, plutôt la ville, dans la clarté du matin ou même la rougeur du matin. Le soleil frappe sur les constructions, leur donnant une couleur merveilleuse d’incendie. Il est là, installé sur la berge, sans crainte.
Je n’ose m’approcher de peur de le faire fuir. Je sors mon i Phone, mitraille cet extraordinaire animal qui n’a peur de rien : kilomètre 5. Une femme passe en vélo près de lui. Il ne bouge pas, ne la regarde même pas passer. Il est là, comme une statue, vaillant, illuminé d’or, tel un moine bouddhiste en méditation.
J’avance tranquillement, le dépasse sans qu’il manifeste une quelconque humeur. Je ne suis sans doute pas là pour lui ! Alors je reprends ma course tout en le regardant de temps à autre.
Deux ponts plus loin, je franchis le canal et reviens vers lui sur l’autre rive. Je le cherche des yeux. Je devrais le voir. Mais il n’est plus là. Son heure de méditation est passée. Il est peut-être parti à la pêche. Il faut bien vivre !
07:25 Publié dans 14. Promenades | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : banlieue, construction, sauvage, contraste | Imprimer
03/07/2018
Buttes-Chaumont
L’arbre aux dix doigts exhibe ses œdèmes bravement.
Entouré de verdure, il trône sa fierté.
Sa jupe effilochée s’agite au gré des vents.
Est-il fort cet enfant ouvrant ses bras ouatés !
Entré dans ma bulle, je m’évade du corps.
Flottant à mi-pente, je suis vaporisé.
Pas un oiseau ne chante, la chaleur les endort.
Quel bel après-midi en ce lieu pavoisé.
Passent les promeneurs qui sont les bienvenus,
L’œil brillant de douceur, courbé sous la chaleur,
Devisant ou muets, à petits pas menus,
Sans décoller du sol, lié à la pesanteur.
Enfin, voici l’été, saison sans pénombre,
Les enfants courant nus saisis de vertige,
Les parents cherchant l’eau, ne trouvant que l’ombre.
Seul l’écureuil court au long des tiges.
© Loup Francart
07:25 Publié dans 42. Créations poèmes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : poésie, écriture, poème, littérature | Imprimer
02/07/2018
Pictoème en Haïku
Il fut projection
La raquette partit vite
Le mental vibra
07:25 Publié dans 31. Pictoème, 46. Haïku | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : haïku, pictoème, association, fulgurance | Imprimer