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01/07/2018

L'oeuf de Colomb

L’œuf de Colomb est un véritable défi.
Comment différencier la pensée du faire ?
S’il suffit de penser, Dieu ne peut stupéfaire,
L’homme devient dieu par agilité d’esprit !

Le crâne d’œuf des jeunes universitaires
En toute puissance d’imagination
Sonne des coups portés à sa conformation
Et donne à leur talent la vertu des œillères.

Il marche sur des œufs sans pouvoir avancer
Met-il encore ses œufs dans le même panier ?
Est-il plein comme un œuf et peut-il marcher droit,
Lorsqu’il court, nez au vent, tout en pensant à soi.

Elle venait de sortir, coquille encore intacte,
Mais ses yeux de braise tuent le désir dans l’œuf.
Elle contemplait les hommes le regard encore neuf,
Sans gêne par innocence, jeune autodidacte.

Elle fit l’œuf, comme le jour où elle s’en fut derrière,
Emplie de connaissance, résolue sans barrière.
Elle fit cadeau de l’œuf pour posséder le bœuf
Et du vulgum pecus devint la première meuf.

©  Loup Francart

30/06/2018

Maîtrise des aspects du temps dans la musique

Au-delà des notions musicales élémentaires qui permettent de nommer les éléments d’écriture de la musique, il convient également de prendre en compte ce qui fait que la musique est musique et non pas bruits. Sa plénitude s’analyse au travers de plusieurs concepts qui pourront être utiles par la suite dans ses implications avec les opérations militaires.

* Euphonie (beauté de la mélodie, et plus)

Le terme euphonie trouve ses origines au XIVe siècle, du bas latin euphonia, « douceur de prononciation » et du grec euphônia, de eu-, « bien », et phônê, « voix, son ». Il désigne la qualité des sons successivement émis, considérés comme agréables à entendre  (par opposition à Cacophonie). Également utilisé en linguistique où il signifie la qualité des combinaisons de sons considérées comme agréables à entendre ou faciles à prononcer.

. Certes, parler de la beauté d’une opération peut sembler excessive et inusité, mais certains historiens militaires se réfèrent à la beauté de l’opération du général Leclerc lors de la traversée des Vosges.

. Cette notion met également en évidence l’importance de la communication dans les opérations militaires qui donne du sens à tous ceux qui la suivent, s’y opposent, la subissent ou encore la commentent.

* Harmonie (beauté de l’harmonie ou du contrepoint, et plus)

Le terme harmonie vient du grec harmonia, « assemblage ; ordre harmonieux ; accord de sons ». Déjà cité, il signifie en technique musicale l’art d’accommoder les sons émis en même temps, mais il implique plus largement l’idée que ces sons se combinent d'une manière agréable à l'oreille. Par analogie et en élargissant la notion, l’harmonie désigne la concordance des parties d'un ensemble qui concourent à une même fin. L’harmonie implique donc un rapport d'adéquation, de convenance, entre des êtres ou des choses.

* Eurythmie (beauté du rythme, et plus)

Le terme eurythmie est issu, au XVIe siècle, du latin eurythmia, « harmonie dans un ensemble » et du grec eurhuthmia, « mouvement bien rythmé », de eu-, « bien », et rhuthmos, « mouvement réglé ». Il désigne la qualité des sons successivement émis, considérés comme agréables à entendre. L’eurythmie est la beauté qui résulte de la combinaison harmonieuse des sons, des lignes, des formes, des mouvements. D’une manière plus générale, elle désigne la beauté des proportions, du rapport des parties entre elles et avec l'ensemble.

 

Éléments liés au temps

Diachronie :

succession des moments

Synchronie :

simultanéité des moments

 

Rythme :

Cadence des moments

 

Appréciation de la beauté

Euphonie : qualité des sons successivement émis, considérés comme agréables à entendre

Harmonie : combinaison des sons simultanément émis, considérés comme agréable à entendre

Eurythmie : qualité de la répartition des ictus (succession de temps forts et faibles), considérés comme agréables à entendre

Technique

Mélodie

Harmonie ou contrepoint

Tempo : allure d’exécution

Fondement

Succession des notes dans le temps organisée en mode avec dominante et finale

Émission simultanée de notes en tenant compte des intervalles

Mesure : organisation de l’espace musical

 

28/06/2018

Paradoxe

 

Notre époque a le bonheur de s’apercevoir de l’insuffisance de la satisfaction du corps et de l’esprit. Elle redécouvre l’ascèse. Elle cherche la plénitude de l’être au-delà de la possession, c’est-à-dire l’accès à la beauté du monde. Son malheur est de croire que cette plénitude est un état second, une sorte de rêve éveillé que l’homme peut atteindre par des moyens artificiels.

 

27/06/2018

Au bout

 

Il n’y a personne. Et pourtant ?
Il est présent sans être là
Même son ombre n’imprime pas
Mais il m’accompagne cependant

L’autre jour non plus, personne
Et pourtant j’ai vu l’ombre du diable
Il y avait quelqu’un, là, derrière la forme
Invisible et présent dans le fourmillement des idées

Et depuis, chaque jour, je cherche le mirage
Qui se cache au fond des yeux clairs
Et donne au regard cet air halluciné
Qu’a celui qui contemple le bout de sa vie

© Loup Francart

 

26/06/2018

Constructions musicales directement liés au temps

* La mesure :

   . Elle utilise la dimension mathématique et intelligible.

   . Elle organise l’espace musical.

* Le tempo :

   . C’est l’allure d’exécution d’une œuvre musicale.

   . Le tempo peut varier au cours d'un même morceau.

   . Il lui arrive parfois même d'être purement et simplement suspendu (point d'orgue, récitatif, etc.).

* Le rythme :

   . C’est l’ordre du temps, fait d’élan et de repos, de temps forts et de temps faibles

   . Dans le rythme, comme dans la mélodie et comme dans la conscience, continuité et discontinuité se combinent.

   . Mesure et rythme sont nécessaires l'un et l'autre et l'un à l'autre, mais la musique ne devient vivante que grâce au rythme.

   . A la rigidité de la mesure métronomique s'oppose le jeu du rythme qui varie, contredit les prédictions, suscite une activité toujours neuve.

   . Gisèle Brelet : "Et précisément le devoir de l'exécutant est de retrouver le rythme par delà la mesure, l'être par delà le phénomène et la réalité vivante par delà l'intelligibilité schématique."

* L’ictus du chant grégorien ou accentuation :

   . Trois sortes d’accentuation :

     - accent de durée (qui allonge la durée de la syllabe),

     - accent d'intensité (en émettant la syllabe avec plus de force),

     - accent de hauteur (en faisant varier le ton de la voix), que ce soit vers le haut (accent aigu) ou vers le bas (accent grave).

Mais ces accents ne se posent pas à intervalle régulier, ils sont irréguliers et souples. C'est cet équilibre permanent qui doit conduire à un « legato rythmique » dynamique : une continuité perceptible du mouvement rythmique d'ensemble, s'appuyant à la fois sur les accents du texte ou de la mélodie, et sur la variation de vitesse qui permet de franchir ces irrégularités de manière harmonieuse.

25/06/2018

Penetration

 

 

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