25/09/2016
Une leçon de composition d'Arvo Part
https://www.youtube.com/watch?v=c08i_9gumJs
Le même thème, "Fur Alina", vu de différentes manières, un ballet de sons, toujours les mêmes et jamais semblables, jusqu'à faire vivre le caractère, la dynamique et le tempo du morceau qui alors tinte des sons désirés. Oui, une vraie leçon de composition... mais minimaliste.
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24/09/2016
Les quatre sortes d'humains
Il y a quatre sortes d’humain :
L’homme dont la vie est orientée vers la pensée. Il possède une grande aptitude à envisager tous les éléments d’un problème et à n’omettre aucune de ses causes. C’est le type universitaire ou intellectuel. Notre société, et particulièrement en France, met l’accent sur l’importance de la pensée et son utilisation rationnelle.
L’homme pour qui la vie est action. Il ne perd pas son temps à analyser, il agit, c’est-à-dire qu’il applique sa solution au problème sans avoir obligatoirement analysé toutes les données. Il agit sous l’impulsion du centre moteur pour le sportif, de l’intuition pour le chef.
L’homme qui, par la volonté, est capable de relier l’action à la pensée, possède un avantage certain. Notre civilisation ne nous apprend pas l’importance de l’harmonie qui doit régner entre ces trois pôles : pensée, action, volonté. D’où l’importance de l’éducation de la volonté. Elle affirme la pensée, puis la transforme en action.
L’homme véritablement accompli est celui qui a transformé le moteur de la pensée et de l’action, en remplaçant la volonté par l’amour. Son comportement pourra paraître fou à ceux qui ne sont mû que par la volonté, mais lui seul réalise vraiment l’unité de la pensée et de l’action en harmonie avec les circonstances et l’environnement. La volonté permet de briser les obstacles, l’amour les dissout.
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23/09/2016
Métropole
File entre les arbres !
Prends garde aux passants !
Ivres, ils ne lèvent pas le regard
Ils ne te voient pas, ne t’entendent pas
Leur seul horizon, le toit des voitures
Qui piétinent sur le canal
Encombrent l’entendement
Et bouchonnent de fièvre retenue
Tu files, tu te faufiles, dans l’étroit fil
Entre les fantômes qui devisent
Et s’égaient sur la chaussée
Surpris dans le courant de folie
Agitation à la surface
Calme olympien des sous-terriens
Comme un bol d’offrandes
Afin de revêtir le seul silence
La pâle lueur du jour
Se révèle encore trop rude
Pour les habitants désenchantés
Qui dansent dans les pots d’échappement
La ville fuit son ombre noire
Les rayons solaires glissent sur l’eau
Encombrent les rêves des plus fous
Et déjantent les roues de l’imaginaire
Passe au loin, de peur de mourir
Que rien ne te retienne
Dans ce bazar crieur et râleur
Envole-toi et contemple, solitaire
L’œil lunaire face à face !
© Loup Francart
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22/09/2016
Für Arlina, d'Arvo Pärt
Toujours ce musicien minimaliste (mais est-il vraiment minimaliste?) dont l'objectif est de pénétrer au cœur même de l’homme, dans sa nature profonde.
Son évolution stylistique est notable en 1976 avec la composition d'une pièce pour piano devenue célèbre, Für Alina, qui marque une rupture avec ses premières œuvres et qui pose les jalons de son nouveau style, qualifié par lui-même de « style tintinnabuli »3,4. L'auteur l'explique ainsi : « Je travaille avec très peu d'éléments - une ou deux voix seulement. Je construis à partir d'un matériau primitif - avec l'accord parfait, avec une tonalité spécifique. Les trois notes d'un accord parfait sont comme des cloches. C'est la raison pour laquelle je l'ai appelé tintinnabulation ». (wikipedia)
https://www.youtube.com/watch?v=0zrD9JiA_i4
07:31 Publié dans 51. Impressions musicales | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : musique spirituelle, musique minimaliste | Imprimer
21/09/2016
Maxime
Ton œil est l’accès à l’âme.
Soigne sa brillance
En te vidant de ton moi.
Éclairci, il reflète le soi
Et chacun y voit son âme
Telle qu’elle est, belle ou insignifiante.
© Loup Francart
07:15 Publié dans 45. Maximes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : moi, soi, âme, société | Imprimer
20/09/2016
Cousinade
Une poussière de têtes s’entasse
En attente de reconnaissance
La mémoire flanche, puis revient
Chaque visage remonte à la surface
Vacarme des conversations
Comme un brouillard de mémoire
Qui monte du sol de l’enfance
Et se couvre de souvenirs délicieux
Dans l’obscurité, je courrais, perdu
Cherchant vainement les portes de la réminiscence
Je me prends les pieds dans ma jeunesse
Et trébuche de bégaiements innocents
La brume se dissipe, l’horizon s’éclaircit
De grands blocs de commémoration émergent
Et barrent le chemin des rencontres d’hier
Ils sont là, bien en chair, fantômes vivaces
Que ce monde passé est empli de trous noirs
Par bonheur quelques naines blanches illuminent
Le grenier poussiéreux du théâtre antique
Des souvenirs d’enfance montant à pas menus
Oui, chaque stèle se couvre d’un nom
D’un visage, d’un geste, d’un rire ou d’un délire
D’enfants heureux, de bébés pleureurs
De cousins ressurgis, de parents disparus.
Allons, plongeons dans le bain des vestiges
D’un passé révolu et pourtant bien vivant !
Quel rafraîchissement !
© Loup Francart
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19/09/2016
Regard
Glisse-toi dans ton ombre
Epouse cette sombre pénombre
Qui traverse ta vie
Et l’enchante sans avis
Entre dans la tente
Et couvre ta tête imprévoyante
Assainis ton être démuni
De la caresse des nuits
Seras-tu la mort voilée
Ou la transparence étoilée
Tu glisses entre les gouttes
Et seul poursuis ta route
Parti dans l’atmosphère
Tu n’es plus sur terre
Ta légèreté t’entraîne
A la rencontre de la reine
A genoux à ses pieds
Tu contemples sa majesté
Et ton âme s’élève
Frappée par le glaive
C’est fini, absence
Sans aucune réticence
L’air égaré, vide de pensées
Tu fuis au-delà de la jetée
Rien ne sera plus jamais
Comme avant, tu l’aimais
Cette vie douce et espiègle
Qui te donne la vision de l’aigle
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