25/03/2016
L'arrivée de l'anneau de Jeanne d'Arc au Puy du Fou
Un hommage à Jeanne d'Arc qui fait du bien :
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20/04/2015
J’ai vu le loup, le r’nard, le lièvre, par les Têtes de chien
https://www.youtube.com/watch?v=uz_pJD4zk4k
Quelle originalité ! Est-ce une chanson, une déclamation, une blague ? On ne sait, mais c’est captivant d’ingéniosité, de recherche et, in fine, d’harmonie, même si celle-ci ne saute pas aux oreilles !
https://www.youtube.com/watch?v=LaaDR5qEoNA
Cette version est très différente. Elle sent la vieille France. Elle nous donne néanmoins une bonne idée de ce qu’était la chanson au départ.
07:51 Publié dans 51. Impressions musicales | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : chanson ancienne, chanson populaire, musique, france | Imprimer
01/09/2013
L'enterrement de l'oiseau
Ils étaient trois, trois enfants devant la tombe de l’oiseau, tout à leur chagrin.
Quel jeu ! Enterrer un pivert trouvé mort dans l’herbe tendre un matin d’été.
Ils l’installèrent dans une boite à chaussures, entouré de coton hydrophile, les plumes soigneusement lissées. La goutte de sang du bec fut essuyée avant sa mise en bière. Le long du mur du jardin, un trou fut creusé dans la terre sèche. Ce ne fut pas sans mal. Pic et pioche furent employés. Ils travaillèrent avec ardeur sous le soleil du matin, protégés par les frondaisons.
Quand tout fut prêt pour l’instant solennel, ils se figèrent au garde-à-vous, l’œil embué et entonnèrent la Marseillaise. Puis, se regardant, ils entreprirent de chanter « Ce n’est qu’un au revoir, mes frères… ». Le carton enfoui dans son trou, ils le recouvrirent de la terre poussiéreuse qui, longtemps encore, laissa voir le bleu du couvercle, comme un avant-goût du ciel.
Alors le plus jeune accrocha à la croix fabriquée par les deux autres l’épitaphe longuement réfléchie et retranscrite telle quelle :
Cher Général Jean-Claude Pivert
Merci de votre loyal service tout au long de ces 50 ans. Merci de nous avoir fait en partie gagner les 2 guerres. Merci de ces trois médailles d’or, ces 4 médailles d’argent et ces 6 de bronze en parachutisme. Au nom de la France : MERCI.
Biographie :
Jean-Claude Pivert, né le 8 octobre 1910, mort le 21 août 2013, à l’âge de 103 ans. Marié avec Marie-Dominique, il eut trois enfant ; Pierre ; Paul ; Jack, qui ont 50, 20 et 10 ans. Mort Fauché par une voiture numéroté ZZ 345 SR département 01 : Ain.
07:41 Publié dans 12. Trouvailles diverses | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : chanson, france, guerre, poésie, société | Imprimer
07/02/2013
Passage de Lancre, Paris
Ce passage se situe entre la rue Saint-Martin et la rue de Turbigo, dans le 3ème arrondissement. Il apparait soudainement, alors que vous passez en vélo à sa hauteur, ouvrant par une porte de cirque, sur une campagne en miniature, une sorte de forêt verte, étroite, un long boyau dans les entrailles de la ville, perdu entre les immeubles.
Il est ainsi nommé par déformation de son nom pendant la révolution (passage de l’ancre nationale) et sous la monarchie (passage de l’ancre royale). Mais il existe une autre explication : l’ancien passage du puits (quel puits ?) s’est muté en passage de l’ancre en raison d’une ancre servant d’enseigne à une auberge.
D’abord, le calme. Pas un bruit. Vous marchez sur du velours, les doigts de pied écartés, n’osant pas regarder derrière les vitrines de peur de réveiller les habitants. Et il est vrai que le passage fait un peu Belle au bois dormant : « La princesse se piquera le doigt sur un fuseau et en mourra, mais au lieu d'en mourir, elle tombera seulement dans un profond sommeil qui durera cent ans, au bout desquels le fils d'un Roi viendra la réveiller ». Mais cela ne risque pas de vous arriver, car il n’y a pas un siège et encore moins une table. Ce n’est qu’un passage qu’emprunte un habitant du quartier.
Alors vous errez dans cet étroit couloir bordé de petites boutiques aux flancs laqués de couleurs vives. Vous vous laissez subjuguer par les lierres et bambous qui gênent votre marche et voilent les devantures. Circulez, il n’y a rien à voir. Laissez-nous dormir !
Après un dernier coup d’œil, vous vous laissez convaincre que s’il y a quelque chose à voir, il faudra que vous reveniez.
Oui, passage de l’Ancre parce qu’on s’y sent à l’abri comme dans un port ou passage du puits creusé dans les flancs de pierre de groupe d’immeubles. Bel endroit de Paris !
07:41 Publié dans 14. Promenades | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : paris, france, culture, partage | Imprimer
06/05/2012
L'esprit politique
« Avoir l’esprit politique, c’est prendre plus grand soin du monde, qui était là avant que nous n’apparaissions et qui sera là après que nous aurons disparu, que de nous-mêmes, de nos intérêts immédiats et de nos vies. Par-là, je ne veux pas dire héroïsme : simplement qu’en entrant dans le domaine politique, toujours en provenance de la sphère privée de notre vie, nous devons être capables d’oublier nos soucis et nos préoccupations. »[1]
Puissions-nous ce soir nous convaincre que, quel qu’il soit, notre Président de la République prendra soin de la France et non des intérêts immédiats d’une partie des Français contre une autre partie. Et que les Français qui n’auront pas voté ou qui auront voté blanc dépassent leur rancœur contre les deux candidats. Il en faut, alors, choisissez, même si aucun ne vous convient pleinement !
Combien, en dehors du débat de mercredi où ce sont les candidats qui ont mené le jeu, cette campagne a été décevante. Chamailleries, mots félins pour ne pas dire assassins, ragots, rien n’aura été épargné aux Français. Mais peut-on dire que ce n’est que de la faute des candidats et de leur équipe ? Nos rapporteurs médiatiques ne sont-ils pas en grande partie responsables ? A l’affut de la moindre parole ou du moindre geste opposant les candidats, ils n’ont montré, ces trois derniers mois, que les aspects les plus veules d’une campagne plus médiatique que politique. Très peu de choses sur les programmes, cela ne les intéressent pas. Ils ne relaient que ce qui fait polémique et non ce qui est édifiant ou édifiable. Les questions posées aux candidats pendant leurs interviews individuels sont désespérantes de bêtise : « Comment vous sentez-vous face à untel ? », « Que pensez-vous du fait que tel candidat a deux points de plus que vous ? ». A croire que les journalistes vivent dans un autre monde, artificiel, fait de paroles superficielles qui créeront d’autres paroles pleines de fiel dont ils se pourlècheront de manière substantielle.
Les médias se complaisent dans l’émotion qu’ils cherchent à provoquer. De l’intelligence politique, à quoi cela peut-il servir ? Seul compte ce que ressentent les candidats et le public. « Quel est votre sentiment sur… », telle est la question favorite d’une société médiatisée à outrance. Nous aurions aimé plutôt connaître le point de vue du candidat sur la situation dans tel ou tel domaine et les améliorations qu’il compte y apporter. Vous me direz qu’il suffit de regarder Internet pour trouver ces programmes. Oui, mais les avez-vous lu, et jusqu’au bout ? De plus, si on leur donne la parole, c’est bien pour qu’ils nous expliquent ce qu’ils comptent faire !
[1]H. Arendt, citée dans E. Tassin, Le trésor perdu, Hannah Arendt, l’intelligence de l’aciton politique, Payot, 1999, p.50.
07:02 Publié dans 11. Considérations diverses | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : politique, élection, société, france | Imprimer
03/03/2012
Mont Saint Michel
Quel jour curieux : brume et soleil, obscurité et lumière, caché et voilé, le noir et le blanc, le silence et les bruits ! En quelques instants tout change. Perdu ou sauvé, dans une inconsistante bataille entre le paradis et l’enfer, nous avançons dans le froid relatif à la rencontre du rocher, énorme bloc que l’on ne voit pas, qui nous submerge cependant de sa hauteur. Il apparaît tout à coup, et sa silhouette magique s’imprime sur nos rétines, inoubliable.
C’est un voyage entre terre, eau et air, aérien, léger comme le vol d’un oiseau et pourtant les pieds dans la boue, collante, ferme et glissante à la fois. Le regard ne sait plus ou s’accrocher. Les couleurs se fondent, se confondent, s’effondrent même là où la marée, qui commence à remonter, creuse le sable de longs sillons profonds. Votre corps se dilue entre ces trois éléments, vous vous sentez entraîné avec la montée des eaux, enrobé de grains de sable, et vous gardez les yeux ouverts sur ce trait incertain qui marque l’horizon, comme un noyé regarde une dernière fois le ciel avant de sombrer dans l’abîme. Tout est pâle, atone, ouaté et peu à peu votre cerveau lui-même ne réagit plus, vos yeux se voilent de ce blanc qui envahit tout. Le regard du fiancé le jour du mariage qui voit le monde à travers le voile immaculé de sa promise. Quelle éblouissante vision !
Mais il faut bien avancer, monter à la rencontre du vaisseau qui ouvre ses flancs aux touristes tout en restant impavide et serein. Entrée encombrée de chinois, jeunes, riant, se bousculant, heureux de voir cette merveille, même s’ils n’en saisissent pas forcément le sens. Nous découvrons même, le comble du tourisme chinois, une échoppe, tenue par une chinoise, bien sûr, qui vend le mariage chinois, façon française, au Mont Saint Michel. Comme ils ont l’air heureux ces chinois qui viennent en France vivre le rêve de leur vie dans cette petite île, entre ciel, mer et terre, et contempler leur ascension dans les yeux de l’autre !
Alors nous prenons par les remparts pour éviter l’agitation commerciale de la rue principale, seule, unique, pavée de cartes postales, de bonbons et de colifichets multiples, inqualifiables, luisants et colorés. Ecrasés par la masse énorme de l’abbaye qui sans cesse se rappelle au pèlerin, nous montons dans cet enchevêtrement de maisons, un peu comme les pèlerins de la cathédrale de Chartes qui progressent à genoux sur le dallage du labyrinthe.
Nous n’entrons pas dans le temple de pierre : trop de gens sortis d’eux-mêmes. Nous préférons en faire le tour par le dédale des ruelles et toujours, en levant les yeux, sentir la main de Saint Michel caresser nos rêveries enfantines.
Retour à l’horizontale et première vision du rocher en entier, altier et délicat, comme un veilleur au cœur des troubles humains.
05:12 Publié dans 14. Promenades | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : culture, spiritualité, art, france | Imprimer
08/10/2024
L'enterrement de l'oiseau
Ils étaient trois, trois enfants devant la tombe de l’oiseau, tout à leur chagrin.
Quel jeu ! Enterrer un pivert trouvé mort dans l’herbe tendre un matin d’été.
Ils l’installèrent dans une boite à chaussures, entouré de coton hydrophile, les plumes soigneusement lissées. La goutte de sang du bec fut essuyée avant sa mise en bière. Le long du mur du jardin, un trou fut creusé dans la terre sèche. Ce ne fut pas sans mal. Pic et pioche furent employés. Ils travaillèrent avec ardeur sous le soleil du matin, protégés par les frondaisons.
Quand tout fut prêt pour l’instant solennel, ils se figèrent au garde-à-vous, l’œil embué et entonnèrent la Marseillaise. Puis, se regardant, ils entreprirent de chanter « Ce n’est qu’un au revoir, mes frères… ». Le carton enfouit dans son trou, ils le recouvrirent de la terre poussiéreuse qui, longtemps encore, laissa voir le bleu du couvercle, comme un avant-goût du ciel.
Alors le plus jeune accrocha à la croix fabriquée par les deux autres l’épitaphe longuement réfléchie et retranscrite telle quelle :
Cher Général Jean-Claude Pivert
Merci de votre loyal service tout au long de ces 50 ans. Merci de nous avoir fait en partie gagner les 2 guerres. Merci de ces trois médailles d’or, ces 4 médailles d’argent et ces 6 de bronze en parachutisme. Au nom de la France : MERCI.
Biographie :
Jean-Claude Pivert, né le 8 octobre 1910, mort le 21 août 2013, à l’âge de 103 ans. Marié avec Marie-Dominique, il eut trois enfant ; Pierre : Paul ; Jack, qui ont 50, 20 et 10 ans. Mort Fauché par une voiture numéroté ZZ 345 SR département 01 : Ain.
20:02 Publié dans 12. Trouvailles diverses | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jeu, société, chanson, france, guerre | Imprimer