06/07/2022
Empathie et compassion
L’empathie est un état d’être qui permet de connaître ce que l’autre pense et ressent (Mathieu Ricard).
La compassion est au-delà : elle implique l’action, c’est-à-dire l’aide à la personne en souffrance.
L’empathie exige une résonance affective, une identification à la souffrance d’autrui. Elle est passive et partage la peine avec autrui.
La compassion est au-delà. Comment faire pour aider celui qui souffre ?
Elle est active et implique la connaissance des situations et de l’environnement.
Certains disent qu’il n’y a pas besoin d’empathie pour aider, même, qu’elle empêche l’efficacité de l’action.
D’autres pensent que la compassion peut devenir une habitude, un automatisme permettant d’échapper aux tracas émotionnels et à la démonstration de sympathie. C’est aussi vrai.
Alors, éprouvez et agissez sans vous poser de question. Le cœur importe plus que l’intelligence des situations.
02:40 Publié dans 11. Considérations diverses | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : partage, sentiment | Imprimer
07/02/2013
Passage de Lancre, Paris
Ce passage se situe entre la rue Saint-Martin et la rue de Turbigo, dans le 3ème arrondissement. Il apparait soudainement, alors que vous passez en vélo à sa hauteur, ouvrant par une porte de cirque, sur une campagne en miniature, une sorte de forêt verte, étroite, un long boyau dans les entrailles de la ville, perdu entre les immeubles.
Il est ainsi nommé par déformation de son nom pendant la révolution (passage de l’ancre nationale) et sous la monarchie (passage de l’ancre royale). Mais il existe une autre explication : l’ancien passage du puits (quel puits ?) s’est muté en passage de l’ancre en raison d’une ancre servant d’enseigne à une auberge.
D’abord, le calme. Pas un bruit. Vous marchez sur du velours, les doigts de pied écartés, n’osant pas regarder derrière les vitrines de peur de réveiller les habitants. Et il est vrai que le passage fait un peu Belle au bois dormant : « La princesse se piquera le doigt sur un fuseau et en mourra, mais au lieu d'en mourir, elle tombera seulement dans un profond sommeil qui durera cent ans, au bout desquels le fils d'un Roi viendra la réveiller ». Mais cela ne risque pas de vous arriver, car il n’y a pas un siège et encore moins une table. Ce n’est qu’un passage qu’emprunte un habitant du quartier.
Alors vous errez dans cet étroit couloir bordé de petites boutiques aux flancs laqués de couleurs vives. Vous vous laissez subjuguer par les lierres et bambous qui gênent votre marche et voilent les devantures. Circulez, il n’y a rien à voir. Laissez-nous dormir !
Après un dernier coup d’œil, vous vous laissez convaincre que s’il y a quelque chose à voir, il faudra que vous reveniez.
Oui, passage de l’Ancre parce qu’on s’y sent à l’abri comme dans un port ou passage du puits creusé dans les flancs de pierre de groupe d’immeubles. Bel endroit de Paris !
07:41 Publié dans 14. Promenades | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : paris, france, culture, partage | Imprimer