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30/09/2022

Au-delà

Le vert d’une terre bleu
L’obscurité d’un ciel de lumière
L’immensité du vide repu
Le brouhaha de l’après nuit
Le silence des mouvements
La pesanteur des astres
La caresses des vents
Tous ces inconnus présents
Qui errent dans les têtes
Sans savoir d’où ils viennent
Ni même où ils vont

Et pourtant là, devant nous
Fabriqués de toutes pièces
Entre des milliards de neurones
Croisés avec les particules
Et le noir des nuits sans lune
Ils vivent, tous ces humains
Riant de toutes leurs dents
Ce sont des hommes
Ils se regardent exister
Mais de quelle vie ?

L’un d’eux se glisse sous la couette
Et contemple son ombre étendue
Vous le voyez, l’œil ouvert
Discret et miséricordieux 
Que fait-il ?
Les yeux fermés, il contemple
L’univers et s’extasie 
Devant la grandeur de la scène

D’un bref coup de pied
Il s’élève et se cogne la tête
Au plafond de sa prison
Mieux vaut errer au fond de celle-ci
Que de surnager la bouche ouverte
Dans un air purifié
En vivant dans l’ignorance

Qu’y a-t-il au-delà ?

28/09/2022

Lecture

Envie de lire… Quelle idée !
Il mange quelques feuilles
En plie d’autres, plus coriaces
Le reste ? À jeter 
Sans autre forme de procès…

Ah ! un coin dépasse de la pile
Il tire un peu, doucement
Et s’envole un ptérodactyle
Aux ailes déployées 
L’ombre d’un nuage 
Il emporte les aventures
Celles d’un monde imaginaire

Il jette un œil sur un autre amas
Un livre de compte, gros
Dur, compacte, volumineux
Il semble mort, inerte
Mais il se défend
De toutes ses dents
Il finit par lâcher
Avec un soupir indifférent

Roman d’amour
Étincelant de bonheur
Une couverture rosée
Des pages aux baisers dorés
Une déchirure au milieu
La page pend et pleure
Qu’y a-t-il ? L’absence…
Quelle poussière 
Mieux vaut la science !

Il ouvre un volume majestueux
Quelle allure solennelle 
Quelle puissance intellectuelle
Rien ne traîne dans cette tête
Pas même un bout de folie verte
Ni même un regard perdu
Tout est rangé, classé, étiqueté
Quel ennui mortel
Seul, dans un coin
Un amoncellement verdâtre
Rappelle l’origine humaine
Du produit né de mains habiles
Hélas, rien n’est plus rien que le malheur

Alors, il s’éloigne à grands pas 
Fier d’échapper à l’aliénation
Enfouie sous un carton 
Quelle découverte !

27/09/2022

La vraie vie

             Dans la tradition chrétienne, la vraie vie est désignée par les termes de vie spirituelle ou de vie en esprit (Saint Paul), d’union à Dieu (Saint Jean de la Croix), de sainteté. Dans les traditions orientales, on parle de réalisation de Soi (le soi étant distinct du moi qui constitue la personnalité apparente), d’accomplissement du Soi, de la réalisation de la non-dualité, de nirvana.

             En fait, peu importe le vocable. Il désigne un état d’être où l’homme, libéré de lui-même et de sa vision du monde, réalise la présence de Dieu en toutes choses, ainsi que la beauté de la vie et son sens pour l’homme. Cet homme nouveau participe consciemment à la création. Il se sauve en sauvant le monde. Il agit en laissant la déité agir à travers lui.

Ce nouvel état est une modification complète de l’être. Il se caractérise par une transformation de la volonté qui s’unifie et dissout l’idée du moi égoïste, de la pensée qui dépasse la raison et l’imagination, de l’affectivité qui, surmontant l’émotion, à travers le sentiment, atteint l’amour pur.

25/09/2022

L'école de la vie

L'école de la vie serait une école du retournement.

Le jour est arrivé où l'homme (et la femme) peut apprendre la règle de vie :

"Que tu sois homme ou femme, tu as deux vies à mener. La première est ta vie sociétale, celle à laquelle tu as été et tu t'es préparé (e). Mais tu ne seras vrai que si tu découvres et cultives en toi la vie intérieure, la vraie vie.

Retourne-toi. apprends à te connaître toi-même et tu découvriras le monde, celui de l'absence de toi-même et de l'épanouissement du soi après celui de l'épanouissement du moi. La vraie vie se révélera alors pleine et entière".

23/09/2022

L'homme

Elle ne sait plus que dire
Qu’est-elle, la petite ?

Elle court de ces petites jambes
Écoute ce que disent les grands
Mais rien ne vient troubler sa quiétude

Un jour, pourtant, elle ouvre la bouche
Pourquoi parle-t-elle, disent les autres
Elle ne sait ce qui lui a pris

Elle regarde l’homme, grand et beau
Il la couve du regard et de la main
Il ne bouge pas, réfléchit et dit

« C’est elle qui sera ma compagne de toujours »
Tous s’exclament presque. Quelle idée !
Elle ne dit rien comme à son habitude

Ils s’aimèrent toute leur vie, et plus
Les participants furent surpris
Qui sont-ils ces croquants velus ?

21/09/2022

Feim

Retour sur moa
Et toa, ki è tu ?
Ri-in ne va plu
Ta tète va mal
Pour koa ?

Il ère insi pôvremen
Cè la fin
Lè arico sont cui

12-12-10 Glissement bis.jpg

20/09/2022

Journée des Monuments historiques

Aujourd’hui, jour de visite…    
Montée en voiture, à plusieurs
Les pierres en tête, les pieds en goguette
Roule la trottinette et va où tu veux

On passe dans les bas-fonds
On traverse les carrières
On trouve le chemin creux
Un pré, herbu, sans autre décor

Et là, se dresse le joyau 
Quatre tours accolées
Raides comme des piquets
Pour les lier un bâtiment central
Un coup de colle entre eux
Orné de fenêtres multiples
Dont pas une n’est semblable 

Qu’il est fier ce château
Debout au milieu des prés    
Perdu dans la lande
Sans autre forme de procès
Sur l’ombre étendue sur les herbes

Explications de la préposée à la visite :
Un bâtiment central
Quatre petites pièces
Un escalier en colimaçon
Toute la folie d’un orgueilleux
Qui erre seul dans les étages
Protégés par des meurtrières

Brrr… Quelle solitude
Mais quel charme aussi…
L’insolite se donne... 

19/09/2022

Le temps déchiqueté

Usine :
la même geste,
la même cadence
répétée mille fois
N'être plus qu'un bras de levier
que le prolongement d'une machine

le temps déchiqueté...

18/09/2022

Le chant

Un chant dans la nuit
Il entre dans ta peau
Il parcourt tes jointures
Et pénètre jusqu’au cœur 

Le corps commence à vibrer
Il étire ses phalanges
Il détend son squelette
Il entre en vibration
Avec un monde inconnu
Prenant pied dans le monde des idées

Le nuage imaginaire devient réel
Il envahit l’espace et même le temps
Les grains de l’imagination se dispersent
Et envahissent le néant

Où s’accrocher, où s’attacher ?

Le chant s’arrête, la chaine est brisée
Le chant s’enfuit et se tait
Plus rien n’est comme avant

Adieu la terre, le ciel est-il là ?

17/09/2022

Chute

Le voilà revenu chez lui
Il est enfoui dans les souvenirs
Qui débordent et encombrent
Quelle masse hurlante !
Le désert, quelle espérance !

Quatre heures, réveil…
Pris dans ce tourbillon
Il se laisse aller sans réaction
Ce monde est-il construit ?
Il passe de la virgule au point
Puis du point au trou

Magnificence de l’absence
Il existe plein de vide
Même pas un horizon à voir
Un trou sans fin
Sans espace et sans temps
Plus de matière, morte ou vivante

Mais… 
Où marche-t-il ?
Ah, mon Dieu, je tombe…

Chute du personnage

16/09/2022

La vie

Elle songe aux nuits obscures
Au temps passé à se regarder
Aux sourires et aux rires encombrants
Au bonheur et au malheur sans fin

Elle songe à ce noir dévoyé
A ce blanc qui l’enlace certain jour
A ces feux multicolores et vivants
Qui courent autour d’elle

La vie étincelle et vibre
Elle emplit l’être et le guide
Elle illumine sa raison
Et lui donne l’espoir

Jamais déçue par l’ordre du monde
Elle contemple l’univers
Elle ne sait pas, elle devine en elle
L’orage lent et enchanteur

La bulle de l’être ne passe pas
Seul l’absence est apparence
Et cet éclair la transperce
La laissant seule avec lui

Ainsi l’univers poursuit sa route
Les hommes se laissent aller en rêvant
Jusqu’au jour où eux-mêmes
S’évanouissent dans le cosmos

Et tout recommence
La poussière, le caillou
La parole, la rêverie
L’enfantement et le bonheur
De la continuité éternelle

15/09/2022

Le silence de la nuit

Réveil après trois heures de sommeil
La lueur de la lune inonde les feuillages
Et pourtant une brume semble là, entière
Comme l’ombre qui veille et te prend !

Le silence entre en toi, sereinement
Il te rafraîchit, te berce et te prend
Tu te vides de toi-même et te dégonfles
Tu vois l’envers de ta peau transparente

Tu pénètres dans cette absence
Tu respires l’épreuve du silence
Tu n’es plus et tu es autre
Tu te cherches et te trouves autre 

La caresse ronde t’envahit
Tu te couvres de blanc et ne dit mot
Tu n’es plus toi-même ni autre
Tu es sans savoir que tu es

Un cri d’amour dans l’obscurité
Plus rien n’existe hors de Toi
L'existence n’a plus de frontières
Tu es mort et tu vis sans fin

14/09/2022

Courant d'air

Une feuille desséchée
Volant d’un air serein
Est entrée par la porte
Et s’est glissée sous un meuble

Elle fit un petit bruit discret 
Un raclement de casserole
Pour dire : « Je suis là »
Mais ce fut imperceptible

La terre continuait à tourner
Les fleurs poussaient des cris
Les vers ne voyaient qu’une ombre
Seule la femme fronçait les sourcils

« Quelque chose d’insolite est arrivé »
Un tremblement de la main
Le passage d’une souris
Un courant d’air impromptu

Suffirent à mettre en émoi
Les sens aiguisés de la maitresse
Elle se pencha au-dessus du carrelage
Et n’aperçut qu’une feuille

Elle la prit entre ses doigts
En tâta la rugosité amère
Sentit une odeur insaisissable
Et la rejeta dehors, sous la pluie

Elle fondit là, seule, devant la porte
Jusqu’au prochain courant d’air

13/09/2022

Parti

Envolé…    
Il ne pèse plus, gonflé à l’absence
Il voit s’éloigner sa bulle
Il descend en lui
Franchissant les lumières du temps
Qui luisent toujours subrepticement

Pas de retour en arrière
Le temps devient espace
L’espace devient matière
Il s’englue dans son être
Et son être se détache de lui-même
Il ne cherche rien, il ne sait rien
Mais, peu à peu, il devient autre
Une gourde vide qui plonge dans le cosmos
Et qui contemple les astres

Il est et il n’est plus
L’existence est-elle réellement ?
Il ne sait plus, il file dans l’éternel
Sans sensation, sans pensée
Juste le frôlement de la vitesse
Qui l’atteint au cours du vol
Et encore : vole-t-il ?

Sans horizon, sans poids
Sans présence ni même absence 
Ce n’est qu’un grain, sans consistance
Qui erre sans la solitude glacée
Est-il ? N’est-il pas ?
Qu’en sait-il, lui qui n’est plus rien

..
.
Au fond de la nuit résonne la voix
« Je suis là, je suis toi
Tu es moi
Tu me noies
Je suis sans foi ni loi
Une bille de bois
Au fond des bois
Je n’ai plus soif

Mais, où donc est le soi ?

06/09/2022

Du rien naît le tout

Il se leva, marcha vers la porte
Ouvrit celle-ci et tomba d’un coup
Plus rien ne l’attachait, il était seul
Il partit sans savoir où, solitaire
Perdu dans ses pensées et rêves
Pris soudain de doutes et de faim
Fin de nouveautés, faim d’inconnu
Rien ne le fera revenir en arrière
Il est parti en rompant ses amarres
Et se trouve au milieu de ses fantasmes
Perdu dans le brouillard de son ignorance

Il était, il n’est plus
Adieu petit homme !

 

05/09/2022

Effervescences comiques

 

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C'est ainsi que le 13 août s'est joué "Effervescences cosmiques", accompagné à la guitare par Patricio Cadena Perez.

03/09/2022

La certitude

Vous est-il arrivé de jurer votre certitude
Puis de vous rendre compte que vous vous étiez trompé
Votre tête n’est plus qu’une calebasse vide
Qui résonne des jours qui passent
Où vas-tu ainsi, plein d’ignorance ?

J’ai perdu mon compagnon qui se souvient
Des jours où il courrait dans la campagne
Appuyer sur une touche de clavier
Me fait trembler de peur d’effacer
Les galimatias qui résonnent dans la tête

Et pourtant que de bonheur contenu
Retentissent encore dans la tête vide
Que de bruits doucereux et de fureurs hurlantes
Je suis sûr de ce que je sais, mais que sais-je
Çà je ne le sais plus. Je cherche et ne trouve

 

02/09/2022

Effervescences cosmiques, théâtre

quelques photos de notre représentation du 13 août à Sainte Suzanne. Ce fut une belle soirée.

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