14/06/2020
Maxime
Transformer l'orgueil en volonté
en faire non pas un frein au développement
mais un moteur permanent qui pousse à sortir de soi-même
03:25 Publié dans 45. Maximes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : maxime, précepte, sentence, réflexion | Imprimer
13/06/2020
Echappé
Comme toujours l’attrait du vide
L’absence est ce trou dans le ciel
De ton fantôme errant en toi
Pfuittt… plus rien, juste un abime…
Alors je cours pour te rattraper
Et je tombe à mon tour, éperdu
Je ressens juste l’odeur du vide
Qui s’ébroue autour de ma personne
Et m’enduit de crème odorante
Comme un reste de parfum vieilli
Je deviens filament, m’allongeant
Jusqu’à la rupture du chewing-gum
Faisant exploser mes pensées
En me baignant de bulles multicolores
J’erre alors dans l’absence de mots
Priant le ciel de me rendre la parole
Je rafistole le personnage échappé
Jusqu’à ce qu’il reprenne l’apparence
D’un humain corps et âme
Mais quelle fatigue, car depuis
Je traine derrière moi
Mon double déformé et songeur
Rien ne va plus !
© Loup Francart
07:18 Publié dans 42. Créations poèmes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : poésie, écriture, poème littérature | Imprimer
12/06/2020
Langage
https://www.youtube.com/watch?v=RovrlbSFjEo
buter sur les mots
c'est
lutter contre les maux
pour ne pas flûter sans grumeaux
07:42 Publié dans 41. Impressions littéraires | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bégaiement, humour | Imprimer
11/06/2020
L'étrange bataille de San Pedro de Atacama (21)
Le lendemain, il fit faire un exercice spécial à ses hommes : un concours de tir sur une cible qui représentait un homme, mais située loin, à environ trois cent mètres. Il avait fait mettre autour de la cible un panneau de papier qui permettait de voir les écarts entre l’impact et la cible. Peu à peu, les soldats les plus aguerris touchaient la cible au moins une fois sur deux. Il les laissa aux ordres de leur chef de section, continuant à se demander ce qu’il devait faire. La journée se déroula sans incident, une journée calme et normale. Le soir, le capitaine et Emma étaient invités à diner chez le maire. Il mit son uniforme de cérémonie, Emma mit sa robe bleue avec laquelle elle était arrivée au village le premier jour. Le diner fut fort sympathique. Le capitaine raconta une histoire désopilante qui mit tout le monde en verve, leur faisant oublier la situation dans laquelle ils se trouvaient. Il était enjoué, sachant intéresser son auditoire, les tenant en haleine jusqu’au bout du récit. Ils se quittèrent vers minuit et chacun rentra chez soi sans incident.
Ce n’est que trois jours plus tard que l’homme se manifesta à nouveau. Comme par hasard, c’était le soldat de la section de prisonniers qui l’avait vu la première fois qui était présent cette nuit-là.
– L’homme arriva par la plaine, bien en vue, tranquillement, comme s’il se promenait. N’ayant pas reçu de consigne pour l’abattre, je me contentais de le regarder, prêt à tirer. Il se mit torse nu, lentement, sorti de son sac des pots de couleurs vives et commença à se peindre la poitrine de signes inconnus. Lorsqu’il fut recouvert de peinture, très belles d’ailleurs, il se mit à genoux, les mains jointes, et sembla entrer en prière ou en méditation. Cela dura longtemps. Il se tenait immobile et seuls quelques cheveux de sa tête remuaient dans le vent. Rien ne semblait pouvoir le distraire. Brusquement, il se leva, se rhabilla, mit son chapeau, puis, après l’avoir soulevé en me regardant, il fit demi-tour et partit tranquillement comme il était venu. Je ne suis pas intervenu, ne sachant ce que vous aviez décidé.
Le capitaine était perplexe. Que voulait donc cet homme ? Etait-il un ennemi, un éventuel ami ou encore un indépendant des deux partis qui s’opposaient ? Il n’avait pas de réponse. Il demanda au prisonnier :
– Vous, que pensez-vous de cette attitude ?
– A vrai dire, mon Capitaine, je ne sais. Il ne semble pas hostile. Il a néanmoins fait exploser un bâton de dynamite, ce qui révèle une manifestation d’animosité. Aujourd’hui, son attitude était autre. Il se montra pacifique, mystique même, avec un rien de chamanisme en raison des peintures qui, ma foi, pour autant que j’ai pu en juger étaient fort belles et mettaient en valeur son buste. Je comprends vos hésitations quant à l’attitude à adopter. Que faire ?
Le capitaine n’était pas plus avancé. Il voyait néanmoins que les hommes comprenaient cette indécision, n’ayant eux-mêmes aucune idée de ce qu’il convenait de faire. Aussi décida-t-il d’attendre, tout en se préparant au pire. Premièrement, doubler les sentinelles de nuit ; deuxièmement programmer des entraînements au tir de loin, jusqu’à trois, voire quatre cent mètres ; troisièmement, donner des consignes précises à élaborer ; quatrièmement, toutes les nuits faire une ronde et voir chacune des sentinelles. Certes, c’était le travail de ses lieutenants et sous-officiers, mais cela montrera à tous qu’ils doivent être vigilants. Enfin, se renseigner pour savoir si l’homme n’avait pas des complices parmi la section de prisonniers ou dans la population. Que faire si cela était le cas ? Connivence avec l’ennemi ! Cela devrait suffire. C’était la tôle assurée.
06:45 Publié dans 44. Livres | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bolivie, guerre, chili | Imprimer
10/06/2020
L'inconnu
Où es-tu, toi, l’inconnu ?
Ce pincement au cœur
Est celui de toujours
Aux moments de détresse
Un arrêt du cœur
Un bruissement de la pensée
Le noir de l’absence
Le rouge de l’épouvante
Le jaune de la désolation
Le vert de la quiétude
Le bleu des regrets
Le pourpre de l’affolement
L’incolore du néant
Tout ce que j’ai aimé
Est perdu jusqu'à cette douleur
Qui me berce les entrailles
Et m’empêche de prendre mon élan
En sautant la barrière
Pour plonger dans l’après
Qui n’est probablement qu’un avant
En absence de présent
J’ai percé l’espace
J’achève le temps
L’envol devient mon mode d’existence
Jusqu’au dernier atome
© Loup Francart
04:06 Publié dans 42. Créations poèmes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : poésie, écriture, poème, littérature | Imprimer
09/06/2020
Abandon de la conscience
On peut réellement, par expérience, distinguer en soi trois états différents : le mental qui tire son fonctionnement du corps, la conscience qui fait partie de l’âme et qui s’efforce d’élever le mental du concret à l’abstrait et enfin l’esprit, au-delà de la conscience et que l’on ne peut connaître que par expérience directe.
C’est par la conscience qui l’homme se tourne vers l’esprit. Mais il ne peut le recevoir que lorsqu’il ne cherche pas avec sa conscience. L’âme est l’instrument qui permet de se tourner vers le monde divin. Mais tant que l’âme veut rester consciente et dire je, elle ne peut trouver l’esprit.
Lorsque la conscience s’abandonne, c’est-à-dire lorsque la perception de soi se résume à un voile transparent entre le naturel et le surnaturel, l’univers se dévoile, la distance et le temps s’abolissent, chaque chose, chaque être peuvent être perçus intérieurement.
07:48 Publié dans 61. Considérations spirituelles | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : conscience, esprit, naturel et surnaturel | Imprimer
08/06/2020
La vie
La vie est un combat,
mais c’est un combat contre soi.
En se combattant soi-même,
la tension avec les autres s’élimine.
07:48 Publié dans 45. Maximes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : maxime, précepte, sentence, réflexion | Imprimer