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13/01/2019

Réveil

Encore une fois, tu échappes à l’absence
Et tu t’éveilles empli de toi-même
Au centre de ta bulle d’illusions

Ne laisse pas errer ton imagination
Va aux confins de la connaissance
Là où commence l’ignorance

Malgré ta détresse, conforte-toi
Résolument, force ton destin
Et reviens vide de toi et plein du monde !

©  Loup Francart

12/01/2019

Eblouissement

 Éblouissement !

La matière se transforme

L'ordre apparaît

 

12-10-11 Figures impossibles V5.jpg

11/01/2019

Le monde divin

Au niveau divin, il n'y a plus de logique. Tout devient inintelligible, car les affirmations sont en même temps des négations. Pour accéder dans la limites de ses possibilités à ce niveau, l'homme doit se nier lui-même (renoncement) pour s'affirmer en tant que personne. C'est pourquoi l'amour de Dieu commence par l'amour des autres.

De même, les actes de dieu nous paraissent incompréhensibles, car ils procèdent à la fois de l'affirmation de sa puissance et de sa gloire et de son renoncement à lui-même (la création atteste de la puissance divine, mais c'est un acte de renoncement à cette puissance). Ainsi s'explique aussi l'affirmation que Dieu est à la fois unité et pluralité. Cela ressemble aux alephs de Cantor où le nombre est plus grand que l'infini est pourtant égal à toutes ses parties. Il n'y a qu'un moyen de passer au-delà de l'aleph, c'est de l'élever à une puissance aleph. C'est sans doute ce qu'entend Teilhard de Chardin par l'aboutissement du point Oméga.

Le monde divin est peut-être régi selon une loi des contraires assimilés, où le positif est égal au négatif, la richesse à la pauvreté, la faiblesse à la puissance, l'unité à la pluralité.

10/01/2019

Rêve

 

Elle se leva, proclama son innocence
Pleura largement sur ses épreuves
Et nous conduisit au fond du jardin
Là, en paroles incompréhensibles
Elle tenta d’expliquer son malheur
Entourée savamment du noir de la nuit
«  Pardon mes amies, j’œuvre à tord
Sur cette scène obscure et glissante
Et j’enrage de devoir subir cet affront
Mais rien ne m’engage à tout dire
Mon être se dissocie et ma voix s’éteint
Je suis perdue et m’en excuse
Ouvrez vos yeux et vos oreilles
Elle va apparaître et parler »
Alors on vit une lueur monter
Bleue, froide, grinçante et amère
Son buste raide et maladroit
S’agitant et proclamant :
« Ah, quel mal y a-t-il à rêver
Que le monde n’est qu’une mascarade
Sans existence réelle et palpable
Touchez-moi si vous l’osez
Et vous disparaîtrez sans savoir
Où les dieux vous envoient
C’est leur privilège unique
Ils vous déracinent en douceur
Vous ouvrent le nombril et vous fouillent
Jusqu’à sortir de votre être en attente
Celui qui ne sait pas qu’il est
Ils vous composent une destinée sans passion
Flottant dans les courants d’air
Naviguant entre les astres chauds
Passant de bouche à oreille
Entrant dans votre intimité
Jusqu’à extraire de votre personne
Cette étincelle si réelle et vivante
Que vous disparaissez sans le savoir »
Sur ce, le spectre poussa un râle
Tourbillonna sur lui-même
Et s’évanouit à nos yeux incrédules
Qui était-elle pour parler ainsi
Au-dessus des lois humaines ?
Elle nous regarda sans complaisance
Leva les yeux au ciel, tapa du pied
Grondant de l’intérieur
Elle écarta ses vêtements
Et s’ouvrit le nombril
Un long tunnel apparut
La lueur se montrait au loin
Comme un mirage délicat
Dans lequel il convenait de sauter
Ce que firent certains que l’on ne revit plus

Était-ce un rêve ou un cauchemar ?

 ©  Loup Francart

09/01/2019

Considération

La difficulté chez Teilhard de Chardin est de concilier le point Oméga avec Dieu. Il situe son analyse d’un point de vue strictement scientifique, c’est-à-dire du côté de l’homme en tant qu’associé à l’univers matériel en évolution.

Le point Oméga, ce n’est pas la déification de l’homme, mais son accession à l’esprit divin grâce à l’amour de Dieu.

08/01/2019

Errance

Rien ne nous empêche d’être grands
Seul l’attendrissement pour nous-mêmes
Nous conduit à l’abandon...

Alcools.jpg

Alors le cœur part à la dérive
Il flotte sur les eaux de l’incertitude
Du désespoir et de la solitude...
Pourtant nous nous maintenons encore
Droits et secs comme une branche morte
Regardant au loin vers l’horizon
Cet au-delà de nous-mêmes
Qui flotte sur les mers et court dans le vent
Et tous nos espoirs se portent sur lui...
Où va-t-il ? Que présage-t-il ?
Nous ne le savons, mais peu importe
Seul le regard franc des cœurs
Peut combattre l’errance de l’âme

 ©  Loup Francart

 

Certains jours, l'envie vous prend de dessiner n'importe quoi, pour le seul plaisir de dessiner. On ne parle plus de beauté et d'harmonie, mais d'un trop plein de vitalité qui entraîne l'imagination, à la manière de ces personnages qui errent au petit matin, dans les rues sombres d'une ville.

 

07/01/2019

Maxime

 

Dessèchement de la solitude lorsqu'elle n'est tournée que vers la connaissance. L'esprit en vient à ne plus se satisfaire que de mots, c'est-à-dire de rien.