22/04/2018
Maxime
Accomplir l’impossible est souvent plus facile qu’accomplir le quotidien.
Mais en parallèle, contempler les possibles quotidiens avec hauteur
Pour ne pas s’y noyer.
07:56 Publié dans 45. Maximes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : maxime, sentence, méditation, paradoxe, adage, aphorisme, apophtegme, précepte | Imprimer
21/04/2018
Crépuscule
Le jour se poursuit dans la nuit
Pourquoi changer les aiguilles de l’’horloge
Et prolonger plus tard la lumière ?
On n’atteint pas plus de transparence,
Mais on vit une heure de plus
Alors, il faut l’occuper, cette heure
Lui donner du relief, enjoliver son passage
Y a-t-il meilleure occasion de s’oublier
D’entrer dans le vif de sa chair étourdie
Et de chasser les miasmes d’une vie insipide ?
C’est l’heure de la reconstruction
Mais d’abord se déconstruire et même se dévêtir
On erre tel un fantôme dans le crépuscule
L’œil vif encore, mais le corps endormi
Va-t-on mourir aussi d’un jour si long ?
Les minutes s’en vont, les secondes passent
Le jour est encore là, revêtu de paillettes
Il s’incruste, sans aucune honte
Il trinque avec la nuit et ne trouve plus son lit
Son chemin le conduit au-delà du temps
Dans cet espace immobile et aérien
Où l’homme se regarde vivre
Les pieds illuminés et la tête dans le noir
Il craint plus que jamais la peur
Et l’absence, et ce jour qui n’en finit pas
Est-il encore temps de rêver ?
Doit-on mettre la tête dans le sable
Et agiter ses bras comme un fou
Pour finir ce jour et ouvrir la nuit ?
© Loup Francart
07:25 Publié dans 42. Créations poèmes | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer
20/04/2018
Eclatement
Il ouvrit sa chemise
il sortit son couteau
il s'entailla la poitrine
mais n'en sortit que la géométrie
que, toute sa vie, il avait choyé
07:13 Publié dans 22. Créations numériques | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : art cinétique, optique art, symétrie | Imprimer
19/04/2018
Naissance moderne
Jusqu'où va-t-on ?
Non, nous ne t'avons pas téléchargé sur Internet. Je t'ai mis au monde !
07:40 Publié dans 12. Trouvailles diverses | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : humour numériue | Imprimer
18/04/2018
Le printemps
Il est arrivé sur la pointe des pieds, encore chaussé des bottes d’hiver et, enfin, il se dénude et dévoile ses atours bariolés. Au Japon, les fêtes du "hanami" (littéralement "contempler les fleurs") sont célébrées chaque année quand éclosent les fleurs blanches ou roses des cerisiers. C’est un moment culte qui a été célébré hier à Paris comme au Japon et qui a tant tardé.
Et tous de sourire, d’ouvrir les yeux et les oreilles, de s’assoir et de contempler ces bourgeonnements et ces éclosions, comme des feux d’artifice qui hérissent les corps et entrouvrent les cœurs.
Alors quelle meilleure promenade que celle du jardin des plantes. Un épanouissement de vert de toutes teintes, de roses vifs ou pâles, de blancs en longues robes. Malgré la foule qui glisse sur les allées à pas feutrés, on se sent seuls avec la terre emplie d’odeurs. On se couche dans l’herbe, on gratte le sol, on approche son nez d’une multitude de floraisons et on s’enivre de cette grâce divine.
Au retour, on suit la Seine, qui coule joyeusement entre les maisons et l’on s’arrête pour regarder ces Parisiens qui fêtent le printemps en dansant, les yeux fermés, joue contre joue, mains plaquées, pieds rythmés, cœur léger. Ceux qui n’osent pas les contemplent, ont les pupilles écartées ; certains laissent jaillir des perles de larmes et se rappellent les tangos argentins qui étreignent l’âme des plus endurcis.
Les uns se regardent dans le blanc des yeux, d’autres exercent leur souplesse intime, d’autres s’enfoncent en eux-mêmes en oubliant Paris.
Hier, c'était bien un jour de vacances !
09:46 Publié dans 14. Promenades | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : printemps, frais, vacances, renouveau | Imprimer
17/04/2018
Transhumance
Il traversa lentement l’espace vide.
Dans le hublot, il contempla la mer immense.
Elle lui demanda : "Pourquoi ces yeux avides ? "
Il lui dit : "Je vois le début de la transhumance."
"Viens à moi. Ferme les yeux à la tentation.
Le bonheur n’est pas au bout de la route,
Il est là, maintenant, dans notre association.
Je t’en prie, mon chéri, reste à mon écoute."
Ainsi échangeaient-ils leurs vagues impressions,
Hélas, sans aucune faculté de renonciation.
Il cherchait l’air, elle n’offrait que son giron.
C’est ainsi que débordant d’amour pour le monde,
Il en vint à détester la belle Edmonde,
En laissant échapper ses remords sur les ondes.
© Loup Francart
07:25 Publié dans 42. Créations poèmes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : poème, écriture, poésie, littérature | Imprimer
16/04/2018
Maxime
Ce n'est que lorsqu'on a renoncé à posséder
que l'on possède réellement.
07:02 Publié dans 45. Maximes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : maxime, sentence, méditation, paradoxe, adage, aphorisme, apophtegme, précepte | Imprimer