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21/10/2022

Divagation

La fin… Elle est là, repue
Elle ne peut plus
Elle n’en peut plus
Elle n’est plus
Tombée de plus

Y a-t-il moins
D’humains sans soins
Qui finissent comme un point
Enfilent leur pourpoint
Et prennent de l’embonpoint

Montée vers le haut
Accompagné au piano
Vêtue d’un paréo
Elle va vers les idéaux
Des sveltes cachalots

Tout est rondeur    
Plein de candeur
Sans tiédeur
À bon entendeur

Salut…
U… U… U…

Oh… Oh… Oh…

30/10/2020

Le slogan idéologique

"Le slogan idéologique doit devenir un réflexe". Tel est le but actuel de la subversion.

Car comment se défendre du slogan ? La pensée se fractionne en une somme de vérités assenées.  Elle ne sait plus suivre un raisonnement logique.

04/01/2020

Tromperie (Pictaïku)

Une élévation
Ou l’anéantissement
La forme trompe !

 

 

©  Loup Francart19-12-31 Cubes décalés.jpg

16/05/2016

Le salon d'art contemporain de Montrouge

C’est la 61ème exposition, mais ma première visite. Sa particularité : être ouvert aux jeunes artistes qui sont parrainés en toute liberté et indépendance par les anciens artistes. Il serait, annonce-t-il, un accélérateur de carrière grâce à ses 27 000 visiteurs. En 2016, il fait appel à l’analyse esthétique rigoureuse d’Ami Barak, organisateur de nombreuses expositions emblématiques en France et à l’étranger et catalyseur des plus actifs de la scène artistique contemporaine. Tout ceci m’ayant alléché, je me rends samedi après-midi au salon.

Le site Internet nous dit : « Le visiteur sera entraîné dans une exploration de la création émergente. Quels sont les grands thèmes abordés par les artistes aujourd'hui, leurs techniques privilégiées... une exposition chapitrée qui ne pourra laisser le visiteur insensible. »

Il est dommage que l’on n’ait pas quelques photos de ce qui est présenté au salon. On réfléchirait sans doute avant de s’y rendre. On y trouve beaucoup de choses : piquet de bois, certes peints de couleurs uniformes ; photos de poubelles, déchets, tas d’ordures, murs démolis, bref une vision de notre société tout à fait tournée vers la beauté de notre monde contemporain.

J’avoue avoir eu du mal à trouver quelques œuvres dignes de cette appellation. En voici quelques-unes :

Standard, de Yassine Boussaadoun, 2016 :

1-IMG_3377.JPG

 Une installation murale présentant un enchevêtrement de tuyaux qui amèneraient l’eau et le gaz à l’étage, à ceci près que ce trompe-l’œil est en papier et se veut un regard sur la complexité de notre société en mutation permanente. Yassine Boussaadoun utilise une méthode plus détachée pour nous projeter dans la représentation d’un système social qui marche par codes.

L’espace du manque, de Paul Vergier, 2014 :

1-IMG_3385.JPG

Cette peinture témoigne d’une vie passée, abandonnée, donnant lieu à une autre forme d’occupation. La bâche, élément plastique récurrent dans l’œuvre de Paul Vergier, soutient ici l’incertitude que dépeint le paysage. L’artiste tente de capter une forme de manque pour le rendre visible. L’antagonisme qui caractérise ce travail suggère une narration tangible qui se situerait à la périphérie de la toile.

Même si quelques œuvres présentées valent un détour, l’ensemble laisse perplexe sur ce qu’on appelle de nos jours un artiste et, de manière plus générale, l’art. L’art contemporain se complaît plus en paroles qu’en actes. Il semble que l’on prenne les visiteurs pour des gogos. Heureusement qu’il faut expliquer pour convaincre, car autrement on passerait devant les œuvres sans les voir. Certains s’y laissent prendre.

Un exemple :

art contemporain, art brut, création artistique,

Sans commentaires

(ou plutôt no comment, car l'anglais est la langue indispensable à ce genre de parodie)

18/05/2015

Camouflage et tromperie

Nous n’appréhendons la réalité qu’à travers la connaissance que nous en avons et la compréhension que nous tirons de cette connaissance. Ainsi, « la réalité première » n’est en fait qu’un état de connaissance de la réalité, lié à l’information accumulée sur celle-ci par nos capacités de perception (sens et senseurs). On peut dire « Je sais que cette chose existe » parce qu’on peut la toucher ou, au moins, la voir. Il y a une autre réalité qu’on peut dire secondaire, qui est l’interprétation que nous faisons de cette connaissance. Cette dernière est une opération supplémentaire qui replace la connaissance dans notre propre cadre mental. Celui-ci est constitué par les filtres des différents champs du moi et du soi social. Il interprète la réalité et permet d’agir, mais il est également déformant. C’est pourquoi on peut savoir quelque chose, en connaître la réalité, mais ne pas comprendre ce qu’elle est, ce qu’elle va devenir, ce qu’elle a été.

L’art de la tromperie est vieux comme le monde. Au niveau le plus simple, il consiste simplement à dissimuler la réalité. Mais l’effet est bien plus trompeur lorsque la dissimulation est cachée derrière la simulation. Dissimuler en simulant une autre image, un autre son, une autre sensation, tel est l’art de la tromperie.

En voici un exemple ludique qui trompe son monde. Ce caméléon réserve des surprises :

https://www.youtube.com/watch?v=97vPNAUYJsc 


 

18/10/2014

Arrière-plan

Tel est le titre de l’exposition d’Alain Bublex à la galerie Vallois 36 rue de Seine Paris 6ème. Mais ce sont tantôt des arrière-plans, tantôt des avant-plans, tantôt des retouches dans un paysage encore entier que pratique Alain Bubex. Admirez par exemple ce pont peint sur ce paysage sylvestre. Il semble vrai, enjambant la vallée, féminisant le décor de sa gracieuse courbure, donnant un poids humain à la sauvagerie du lieu.

Là c’est cette fois l’inverse. Le mont Fuji est peint derrière ce paysage de mer. Tout l’arrière-plan est inventé et produit un effet de décalage qui s’accommode cependant bien avec le premier-plan.

Ici, seul le premier-plan est photographique. Et encore, on voit le reflet de l’usine dans les divergences de l’eau ? Où commence la réalité, ou finit la fiction ? On ne le sait et cette ignorance provoque un trouble dans les certitudes de notre cerveau. Est-ce que je rêve ?

Mais Alain Bublex peint également des paysages modernistes et industriels tel ce tableau au dessin simple, à la peinture à plat, qui semble sortir d’un papier de bonbon des années 70.

Quel contraste avec cet autre paysage  montagnard où l’homme apparaît perdu dans le coin gauche du tableau, à cheval. Là aussi une peinture à plat, irréaliste, mais poétique par cette lumière mystérieuse éclairant l’arrière-plan sans cependant illuminer l’avant-plan.

Enfin, que dire de cette transformation d’une maison de banlieue en usine à gaz ?

D’une manière générale, les tableaux d’Alain Bubex tournent autour de deux thématiques ; l’architecture et les moyens de transport, automobiles en particulier. Mais disons également que c’est le contraste entre la modernité réaliste et la nature réelle des rues, paysages ou autre objet, qui l’intéresse. Ce mélange surprenant entre la photo et la peinture donne une vision décalée qui interpelle le spectateur et l’oblige à entrer dans la poésie du mélange.