Route (16/04/2025)

La route est longue et droite

Un filament dans la nature

Qui va où bon lui semble

Dans les hauteurs et les creux

Dans l’herbe verte et la cendre chaude

Dans l’eau des lacs

Dans la tendre pousse de blés

Dans la raide noirceur de la terre

 

Elle passe seule et malheureuse

Au milieu de ces beautés

Sans même voir la jeunesse éternelle

De ces paysages divins

Le joyeux accueil de l’écureuil

La brassée de feuillage

La pousse verte de la fleur

 

Tout cela est à toi, chaque jour

Ouvre tes yeux et pleure ce que tu oublies

Tu es le dieu de tout cela

Tu ressembles au plus actif des êtres

Tu te vois perdu au milieu de rien

Et pourtant le monde est peuplé d’êtres

Qui vivent et s’adonnent à la joie d’être vivants

Pleins de bonheur et d’entrain

Ils dansent sous tes yeux

Et s’amusent de ton effrayante inaction

Jette-toi dans le vide

Et cours vers ta chaleur

Rien ne te fera plus sourire

Que de te savoir sain et sauf

Dans les roseaux pâles de la renaissance

De ton présent tourné vers l’avenir

Et empli du bonheur d'être

 

 

 

 

 

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